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Abrogation de l’article 45 : un recul stratégique pour la transparence financière en Tunisie

Adopté en 2018 dans le cadre de la loi de finances 2019, l’article 45 imposait que tout contrat de vente de biens immobiliers, de fonds de commerce ou de véhicules mentionne le mode de paiement et les références des instruments utilisés (chèque, virement, mandat postal).

Les paiements en cash étaient limités à 5.000 dinars, le reste devant obligatoirement passer par des moyens traçables. L’objectif de la promulgation de l’article 45 était de répondre aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme. Cette disposition marquait une étape importante dans l’instauration d’une culture de traçabilité et de modernisation des pratiques financières.

Une abrogation qui sonne le glas de la transparence financière

Lors de l’examen de la loi de finances 2025, la commission des finances a adopté l’article 57 qui abroge l’article 45.

Effet immédiat : à partir du 1er janvier 2026, les transactions pourront être réglées intégralement en espèces, sans obligation de traçabilité.

Conséquence : un achat immobilier ou automobile de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra être payé en cash, comme avant 2018, soit du pain béni pour les contrebandiers et les maîtres d’œuvre de l’économie informelle.

Les enjeux et les risques majeurs sont une perte de transparence : la suppression de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques, rendant plus difficile la détection des flux suspects.

À l’international, la Tunisie, encore sous surveillance du GAFI, risque de fragiliser sa notation et de compromettre sa sortie définitive de la liste grise. Pire, c’est un encouragement clair au marché parallèle, à la contrebande et au blanchiment, en contradiction avec les efforts de “decashing” menés depuis 2019.

« L’abrogation de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques. Elle complique la détection des flux suspects et fragilise l’un des outils essentiels de lutte contre l’économie informelle. »

Un signal politique et économique

Cette décision peut être perçue comme un recul dans la modernisation financière et la conformité internationale. L’abrogation de l’article 45 n’est pas une simple mesure technique. Elle remet en cause les efforts entrepris pour instaurer une culture de traçabilité et de conformité en contradiction, à titre d’exemple, à l’obligation pour les commerces de s’équiper de caisses enregistreuses afin de limiter l’usage du cash. Cette décision semble aller à contre-courant des engagements pris auprès des instances internationales et fragilise la crédibilité du pays.

Les questions qui se posent sont :

    • qu’est-ce qui a poussé les autorités publiques qui déploient des efforts gigantesques pour lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale à abroger l’article garde-fous aux pratiques douteuses ?
    • Comment peut-on parler du “laxisme” de la CTAF, qui n’épargne pas d’efforts pour juguler le phénomène des transactions financières illicites poussées parfois jusqu’à l’exagération, et lutter contre l’ampleur des flux occultes, tout en supprimant un dispositif qui impose la traçabilité des transactions ?
    • Comment prétendre protéger l’économie nationale et la souveraineté financière, si l’on ouvre la voie à des paiements massifs en espèces, hors de tout contrôle ?
    • Comment espérer endiguer les pratiques héritées de la décennie noire et des réseaux de l’ancien régime, si l’on désarme volontairement l’État de ses outils de surveillance ?
    • Comment concilier l’exigence de vigilance exprimée par les plus hautes autorités avec une mesure qui fragilise la lutte contre le blanchiment et la contrebande ?
    • Enfin, comment convaincre les partenaires internationaux de la crédibilité de la Tunisie, si l’on renonce à l’un des instruments clés de conformité aux standards du GAFI ?
    • L’article 45 doit être maintenu pour des raisons de conformité internationale à savoir respecter les exigences du GAFI et renforcer la crédibilité de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds. Devons-nous reparler de l’importance de la limitation du cash dans la réduction des flux opaques et la protection de l’économie formelle ?
    • La traçabilité, alors que tout le monde dénonce l’évasion fiscale, élargit l’assiette fiscale et réduit l’évasion et enfin, il y a un signe politique et social important : en préservant l’article 45, on envoie un message de rigueur et de modernisation, renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.
« Un achat de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra de nouveau être réglé entièrement en espèces, comme avant 2018, au détriment de la transparence des flux. »

Adapter plutôt qu’abroger

D’autres solutions existent. Il s’agit de relever le seuil de paiement en espèces et en simplifiant les procédures administratives, tout en maintenant la traçabilité des transactions importantes.

L’abrogation de l’article 45 constitue un recul stratégique qui menace la transparence, la crédibilité internationale et la lutte contre l’économie informelle. Au moment où la Tunisie cherche à renforcer la confiance des investisseurs et des citoyens, elle ne peut se permettre de fragiliser ses engagements. Le débat en plénière sera décisif : il mettra en balance la souplesse recherchée par certains acteurs économiques et la rigueur exigée par les partenaires internationaux.

À bon entendeur… Même si nous doutons fort du fait que nos voix puissent être entendues par ceux censés décider du destin de notre pays.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’article 45, instauré en 2018 pour limiter les paiements en espèces et renforcer la traçabilité, sera abrogé en 2026.
  • Les transactions, même pour l’immobilier ou l’automobile, pourront de nouveau être réglées entièrement en cash.
  • Cette mesure fragilise la lutte contre le blanchiment, l’économie informelle et les engagements vis-à-vis du GAFI.
  • Elle intervient malgré les efforts de “decashing” engagés depuis 2019.
  • Le débat en plénière décidera si la Tunisie choisit l’adaptation ou un recul durable.

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La BT consacre l’excellence littéraire lors de la 31ᵉ édition du Prix Chebbi

Le rideau est tombé, samedi soir 22 novembre 2025, au Centre de la Culture, des Arts et des Lettres « Ksar Saïd », sur les activités de la 31ᵉ édition du Prix Abou el-Kacem Chebbi de la Banque de Tunisie (BT). Cette édition a couronné l’écrivaine égyptienne, la docteure Kamilia Abdelfattah, qui a remporté le prix dédié cette année au roman pour son œuvre Que tu oscilles. Le prix d’honneur est revenu au sociologue tunisien, le docteur Tahar Labib, en reconnaissance de ses contributions pionnières à la pensée humaniste et de ses recherches approfondies en sociologie.

La cérémonie a réuni un grand nombre de cadres de la BT, conduits par M. Hichem Rebai, directeur général de la banque, ainsi qu’un ensemble de figures de la culture, de la pensée et de la création. Étaient également présents les ambassadeurs de l’État du Qatar et de l’État de Palestine en Tunisie.

Le poète, docteur Moncef Ouhaïbi, président du jury, a annoncé les lauréats de ce prestigieux prix arabe, rappelant que plus de quarante romans, provenant de Tunisie comme d’autres pays arabes, avaient été soumis. Dans une première sélection, vingt romans ont été retenus pour la liste longue, avant que quatre œuvres ne soient choisies pour la liste courte. Certains romans ont été écartés lorsqu’il est apparu qu’ils avaient déjà participé à d’autres concours, en contradiction avec les conditions de candidature au Prix Abou el-Kacem Chebbi.

Pour sa part, la lauréate égyptienne, docteure Kamilia Abdelfattah, a exprimé sa fierté de recevoir ce prix, saluant son ouverture à tous les genres de l’expression créative, sans privilégier un genre littéraire particulier, plutôt que de se limiter à la poésie malgré la filiation au grand poète tunisien. Elle a souligné que cette ouverture témoigne de l’ampleur du talent de Chebbi et de la capacité de son nom à incarner la création dans toute sa diversité.

Le sociologue Tahar Labib a, quant à lui, rendu hommage à la BT, voyant dans cette distinction une victoire de la pensée libre et résistante. Il a déclaré partager ce prix avec les enfants de Gaza. La cérémonie de clôture

a également offert de nombreux moments artistiques alternant poésie et roman, notamment à travers des poèmes de Mahmoud Darwich interprétés par l’actrice Wahida Dridi et des extraits du roman primé lus par Jamal Sassi.

La présence des deux sœurs Bissan et Bilssan Kouka, lauréates du Championnat du Défi de la lecture arabe de Dubaï 2025, a marqué l’événement. Elles ont été honorées par le directeur général de la BT, aux côtés de plusieurs figures de la culture, de la création et des médias. La cérémonie a aussi célébré l’invité d’honneur de cette édition : le poète et auteur dramatique qatari Khaled Al-Jaber.

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Banque mondiale: le programme AMEN comme levier pour une plus grande équité sociale

Présent lors de ce point de presse, Loewijk Smets, économiste pays pour la Tunisie auprès de la Banque mondiale, est revenu sur les facteurs de croissance économique en Tunisie composés essentiellement de l’agriculture, de la construction et du tourisme, selon les dernières analyses économiques de la Banque mondiale.

La relance de l’investissement public reste un levier clé pour soutenir l’économie, à travers des projets rentables tant sur le plan économique que social.

Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie souligne que la transition énergétique constitue une priorité stratégique pour la Tunisie. Elle permet de réduire significativement les coûts de l’énergie, ce qui améliore la compétitivité des entreprises et allège le déficit commercial en diminuant les importations d’hydrocarbures.

Sur le plan social, Mohamed El Aziz Ben Ghacem, spécialiste Senior Protection sociale et Travail auprès de la Banque mondiale a indiqué que les transferts monétaires actuels répondent seulement partiellement au seuil officiel de pauvreté. Un effort gouvernemental est en cours pour élargir ces aides, notamment via le programme AMEN, qui offre des allocations, la gratuité des transports et des soins.

Il précise : “ Cependant, pour être véritablement efficaces, ces transferts doivent s’accompagner d’une revalorisation du salaire minimum et d’un renforcement des services publics. Une approche multidimensionnelle, intégrant formation et accompagnement, est nécessaire pour lutter durablement contre la pauvreté.”

Enfin, il conclut : “La réforme de la sécurité sociale demeure un enjeu majeur pour répondre aux besoins des travailleurs à faibles revenus, qui représentent une large part de l’économie informelle. Une révision des régimes de prestations, ajustée aux capacités contributives, est essentielle pour assurer la viabilité du système. “

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ComDev Africa: un levier pour une économie sociale inclusive portée par la jeunesse africaine

Face au dynamisme démographique, où plus de 50% de la population africaine est jeune, 55% en Tunisie, ComDev met l’accent sur l’inclusion massive de cette jeunesse dans les dynamiques économiques. L’organisation soutient de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire, telles que les entreprises sociales, associations, coopératives, mutuelles et initiatives de micro-finance.

Parmi ses projets phares figure le “Youth Voices Lab”, financé par l’Union africaine et l’Union européenne, dont le but est de favoriser l’inclusion socio-économique des jeunes hommes et femmes via des politiques publiques adaptées. Dans ce cadre, ComDev a développé les normes « youth-friendly », un ensemble de standards visant à mieux intégrer les jeunes aux opportunités économiques.

C’est dans ce contexte qu’un atelier intitulé Youth Friendly Standards Demo Day a eu lieu dans l’après midi du mercredi 26 novembre 2025 à Tunis. Il s’est appuyé sur une théorie du changement: dans la mesure où les pouvoirs publics, institutions et entreprises sont sensibilisés à intégrer la voix des jeunes dans leurs décisions, la société deviendra naturellement plus inclusive et participative.

Cet événement a pour objectif de lancer officiellement les normes Youth-Friendly Standards, de sensibiliser les acteurs clés, faciliter leur adoption, et établir un réseau solide de coopération autour de cette cause.

Ainsi l’atelier a réuni une trentaine de participants, incluant représentants gouvernementaux, ONG, partenaires financiers, jeunes leaders et médias. Sa méthodologie repose sur des échanges interactifs, des présentations du projet AU-EU Youth Voices Lab Power of the Collective et des partenariats associés, suivies de séances de questions-réponses.

Rencontré en marge de cet événement, Mamba Souaré, entrepreneur social sénégalais, dirige ComDev Africa, un acteur clé de l’économie sociale et solidaire présent en Tunisie et dans plusieurs pays africains. Il détaille la vision ambitieuse de l’organisation qui vise à renforcer les écosystèmes économiques inclusifs sur plusieurs continents.

Créée il y a une dizaine d’années au Sénégal, ComDev Africa a étendu ses activités en 2022 en Tunisie, profitant d’un programme soutenu par l’Institut de Recherche et de Développement de la France, particulièrement dans le domaine des agrosystèmes. Cette implantation montre, selon M. Souaré, un fort potentiel mais aussi des défis à relever dans ce secteur stratégique.

La mission de ComDev repose sur la résolution de défis sociaux et environnementaux grâce à l’engagement citoyen, au soutien technique et financier des entrepreneurs à impact, à la formation et à la transformation des systèmes économiques locaux.

L’organisation prévoit la création de cinq hubs régionaux à l’horizon 2034, afin de structurer son action à l’échelle africaine. Le Sénégal sert de hub pour l’Afrique de l’Ouest, la Tunisie pour le Maghreb (incluant l’Algérie et le Maroc), Nairobi pour l’Afrique de l’Est, Yaoundé pour l’Afrique centrale, et un dernier hub est dédié à la mobilisation de la diaspora africaine.

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Météo : Pluie, vent, neige et chute des températures !

La Tunisi reste sous l’emprise d’un temps hivernal marqué. Attendez-vous à des températures en baisse, des pluies parfois orageuses et même des flocons sur les hauteurs de l’Ouest. Le vent sera également de la partie, rendant la mer agitée. Des pluies éparses sont attendues au nord, devenant temporairement orageuses sur les régions côtières nord. Elles […]

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Le turc VANTELA compte investir en Tunisie

Le directeur général de la société turque « VANTELA », spécialisée dans l’industrie textile, a annoncé son intention d’investir en Tunisie. Ainsi, Mahmut VANLI, qui a récemment rencontré à Tunis le DG de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (FIPA), Jalel Tebib, a ajouté que la société a déjà entamé les procédures nécessaires, accompagnés par les services de la FIPA.

Les responsables de la société turque ont souligné, à cette occasion, leur intérêt pour les atouts du site tunisien, notamment une main-d’œuvre qualifiée, la proximité géographique avec l’Europe et les conditions favorables offertes aux investisseurs étrangers.

Cette rencontre, qui s’inscrit dans la dynamique de renforcement des partenariats tuniso-turcs, vise à explorer les opportunités de collaboration industrielle dans le secteur textile, un domaine stratégique pour l’économie tunisienne, a fait savoir, mercredi, 26 novembre 2025, la FIPA.

De son côté, Tebib a présenté les réformes engagées pour améliorer le climat des affaires et faciliter l’implantation des entreprises étrangères, rappelant que la Tunisie demeure une plateforme industrielle et logistique compétitive en Méditerranée.

Il a réaffirmé l’engagement de la FIPA à accompagner les investisseurs internationaux dans toutes les étapes de leurs projets et s’est félicité de l’intérêt croissant des entreprises turques pour la destination Tunisie.

A noter que le secteur du textile et de l’habillement connaît actuellement une forte croissance.

Les IDE du secteur ont enregistré, à fin septembre 2025, une hausse de 27,9 %, passant de 135,9 millions de dinars(MDT) en 2024 à 173,8 MDT, au cours de la même période en 2025.

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Tunisie : L’UGTT réagit à la convocation de l’ambassadeur de l’UE

Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, est revenu mercredi 26 novembre 2025 sur la polémique née de la rencontre entre l’ambassadeur de l’Union européenne et la centrale syndicale. Il a exprimé son étonnement face à la réaction jugée “impulsive” de la présidence de la République, qui s’est montrée irritée après l’entretien tenu au siège de l’UGTT.

Sami Tahri rappelle qu’il s’agit d’une pratique courante dans les usages diplomatiques. L’UGTT reçoit régulièrement des délégations étrangères, des ambassadeurs et des missions internationales souhaitant entendre la position de l’organisation sur la situation économique et sociale en Tunisie. Il précise que ces réunions sont systématiquement annoncées et transparentes.

Selon lui, la visite du diplomate européen s’inscrivait dans un cadre strictement économique et social. Elle visait à échanger sur les difficultés que traverse le pays, à défendre les intérêts de la Tunisie et à explorer les possibilités de soutien, sans jamais aborder le champ politique. Il souligne que l’ambassadeur de l’Union européenne a auparavant rencontré d’autres organisations nationales dans le même esprit.

Pour Sami Tahri, la réaction de la présidence trahit une volonté de restreindre l’espace de dialogue autour de l’UGTT. Il y voit une tentative de mettre sous pression une organisation qui, dit-il, travaille à la défense des droits économiques et sociaux des Tunisiens.

Cette crispation intervient dans un contexte de tensions entre la centrale syndciale et le gouvernement, marqué par l’absence de réponse gouvernementale aux dix-sept correspondances adressées depuis 2022 pour relancer le dialogue. L’UGTT attend la réunion de son instance administrative le 5 décembre pour fixer la date d’une grève nationale.

Ferme rappel à l’ordre

Le président de la République, Kaïs Saïed, a convoqué le 25 novembre au palais de Carthage Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, pour lui signifier un vif mécontentement.

Selon la présidence, cette convocation intervient en réaction à ce qu’elle considère comme un non-respect des règles diplomatiques et un dépassement des cadres de coopération institutionnelle.

Le chef de l’État a adressé à son interlocuteur une protestation jugée particulièrement ferme, dénonçant des initiatives ou des prises de contact effectuées en dehors des voies officielles. Pour Carthage, un ambassadeur accrédité auprès de l’État tunisien et de ses institutions est tenu de s’inscrire dans les usages diplomatiques établis, sans déroger aux canaux formels ni aux protocoles en vigueur.

Lire aussi : Kais Saïed convoque et recadre fermement l’ambassadeur de l’UE

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« Voiture exonérée » : Les concessionnaires alertent contre une « saturation » sans précédent !

Les commissions des finances des deux chambres législatives ont adopté , récemment, un article additionnel au projet de loi de finances 2026 permettant à chaque citoyen d’importer une voiture exonérée de droits de douane. L’annonce, largement relayée sous l’intitulé “une voiture exonérée pour chaque citoyen”, marque une avancée législative majeure mais soulève déjà de nombreuses interrogations.

Invité sur les ondes d’Expresse FM, le porte-parole de la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs automobiles, Mehdi Mahjoub, a affirmé que la baisse des prix des véhicules reste “une revendication légitime”. Il a assuré le soutien de la Chambre à tout dispositif allégeant la pression fiscale sur les voitures importées.

Mais au-delà de ce principe, Mahjoub a appelé à la prudence et pointé plusieurs zones d’ombre. Il a notamment questionné les mécanismes d’application : comment fixer la valeur réelle d’un véhicule d’occasion de sept ans ? Quelle instance serait chargée de l’évaluation ? Et surtout, comment s’organiseraient les transferts financiers liés à ces opérations d’importation ?

Risque d’un marché saturé

Le porte-parole a alerté sur l’impact potentiel d’une ouverture totale du dispositif. Sans plafond clair, le marché pourrait être submergé par un afflux massif de véhicules. Mahjoub évoque même le scénario de près de deux millions de voitures entrant en une seule année, un volume susceptible d’entraîner une désorganisation complète du secteur.

À cela s’ajoutent les inquiétudes environnementales et sécuritaires. La majorité des véhicules concernés seraient des modèles anciens, souvent incompatibles avec les standards modernes d’émissions et de sécurité. Un tel flux irait également à contre-courant des orientations nationales en faveur de l’électromobilité.

Le responsable souligne aussi le risque d’un choc sur les recettes fiscales. Une importation massive de véhicules hors taxes réduirait considérablement les entrées liées aux droits de douane, la TVA et les taxes spécifiques au secteur automobile, au moment où l’État cherche à élargir sa base fiscale.

Appel à un cadre régulé

Mahjoub défend une alternative : accorder à chaque Tunisien la possibilité d’acquérir une voiture neuve, issue du marché local, une fois tous les dix ans et non une seule fois dans toute sa vie. Il appelle à encadrer l’actuel dispositif selon une logique proche de celle des “voitures populaires”, où le bénéfice est conditionné par des critères stricts.

Le porte-parole insiste enfin sur l’importance d’un investissement massif dans le transport public. Il estime que les récents arrivages de bus commencent à améliorer la situation, et considère que la modernisation du secteur constitue la solution la plus durable pour réduire les embouteillages et alléger les charges financières pesant sur les ménages.

Le texte adopté devra désormais être examiné en plénière, où les débats s’annoncent vifs. Entre l’espoir d’un accès plus large à la mobilité et les risques d’un marché déséquilibré, l’équation reste fragile.

Lire aussi: Une proposition de loi vise à étendre le régime FCR aux Tunisiens résidant en Tunisie

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La justice française réclame de nouvelles données à Tunis dans l’affaire Halima Ben Ali

La justice française a demandé mercredi des informations complémentaires aux autorités tunisiennes dans le cadre de l’affaire visant Halima Ben Ali, la fille cadette de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Une première audience s’est tenue à Paris pour examiner la possibilité de son extradition vers la Tunisie.

Selon des informations concordantes relayées par l’AFP, le procureur général auprès de la chambre d’instruction spécialisée dans les affaires de remise a sollicité officiellement des précisions de la part de Tunis. Cette demande intervient avant une nouvelle audience fixée au 10 décembre.

Les accusations portées contre Halima Ben Ali concernent des crimes financiers, notamment des soupçons de blanchiment d’argent. Le magistrat français a également réclamé des éléments relatifs à la prescription de certains faits reprochés, un point crucial qui pourrait influencer la recevabilité de la demande d’extradition.

Retour sur les faits

Halima Ben Ali avait été interpellée il y a quelques semaines dans un aéroport français alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour Dubaï, où elle résidait et travaillait.

Cette nouvelle étape judiciaire place désormais la Tunisie face à l’obligation de fournir des données précises et complètes si elle souhaite voir aboutir sa requête de remise. L’issue dépendra en grande partie de la capacité des autorités tunisiennes à répondre rapidement et de manière détaillée aux demandes du parquet français.

Lire aussi : Halima Ben Ali arrêtée à Paris : une extradition demandée par Tunis

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Les mystérieux vols sans retour des Palestiniens de Gaza

La semaine dernière, un avion atterrit en Afrique du Sud au bord duquel il n’y avait que des Palestiniens avec des passeports non tamponnés à la sortie et un billet aller sans retour. Stupéfaction des autorités sud-africaines qui retardent leur entrée sur leur territoire. Ils craignent que ce soit une opération de transfert de Palestiniens en dehors de leur pays. L’affaire est médiatisée et les craintes de l’Afrique du Sud s’avèrent justes. C’est une entité floue répondant au nom d’Al Majd-Europe propriété d’un Israélo-Estonien qui s’avère être à l’origine de ce vol et d’autres vers d’autres destinations. Cet homme pourrait être une couverture derrière laquelle se cachent les services secrets israéliens. 

Imed Bahri

Dans une enquête de Heba Saleh, Malaika Kanaaneh et James Shotter sur des intermédiaires qui proposent de faire sortir clandestinement des Palestiniens de Gaza contre des importantes sommes d’argent, le Financial Times indique que l’homme d’affaires palestinien Wissam Bashir et sa famille n’ont appris leur destination, l’Afrique du Sud, qu’après l’atterrissage de leur avion lors du transit au Kenya et la remise de leurs cartes d’embarquement pour la suite de leur voyage.

Bashir, sa femme et leurs deux jeunes enfants figuraient parmi les quelque 180 personnes évacuées de Gaza par bus fin octobre par un groupe appelé Al-Majd Europe, qui organise depuis des mois le départ de Palestiniens de ce territoire dévasté via l’aéroport Ramon d’Israël.

Bien que les passagers ignoraient initialement leur destination, Bashir a décrit l’atmosphère à bord comme joyeuse. «Nous étions heureux car l’inconnu vaut mieux que Gaza», a déclaré Bashir, qui a payé 12 000 dollars en cryptomonnaie à Al-Majd pour acheter les billets avant d’ajouter : «Ma responsabilité est de protéger mes enfants. Je devais trouver un moyen de les sortir de cette situation catastrophique».

Le journal souligne que le groupe organisateur du voyage entretient manifestement des liens suffisamment étroits avec Israël pour faciliter le passage de ses clients à travers la ligne de front, leur entrée en territoire israélien et enfin leur voyage.

Départ sans espoir de retour

Si cela a suscité un examen minutieux des origines et des intentions du groupe, cela a également révélé une douloureuse réalité pour les Gazaouis. Malgré le cessez-le-feu soutenu par les États-Unis, beaucoup n’entrevoient guère d’espoir de rester, même si cela signifie partir sans connaître leur destination ni savoir s’ils reviendront un jour.

Le FT cite Mohammed Abu Seif, qui avait quitté Gaza avec sa famille sur le même vol que Bashir : «À Gaza, nous étions tous comme des morts-vivants. Comme tous les Gazaouis, je cherchais un moyen d’échapper à cet enfer»

Bien que le cessez-le-feu de six semaines ait mis fin au pire du conflit, la plupart des 2,1 millions d’habitants de Gaza se retrouvent sans abri suite aux bombardements israéliens continus, qui ont réduit le territoire en ruines. La reconstruction, qui devrait prendre des années et coûter des dizaines de milliards de dollars, ne devrait pas commencer tant qu’une force de sécurité internationale ne sera pas déployée, que le Hamas n’acceptera pas d’être désarmé et que les forces israéliennes ne se seront pas retirées. Un processus qui reste flou. Sans revenus ni économies, beaucoup ignorent comment ils pourront reconstruire leur vie, même si le cessez-le-feu est respecté.

Ali (un pseudonyme), graphiste, marié et père de deux enfants, explique s’être inscrit auprès d’Al-Majd il y a cinq mois et attendre toujours la confirmation de son autorisation de départ. Il a déclaré : «Si vous disiez à n’importe qui à Gaza en ce moment ‘‘Venez, je vous emmènerai sans vous dire où’’, je suis sûr qu’il accepterait. Sur mille personnes interrogées, une seule refuserait peut-être».

De nombreux Palestiniens affirment avoir tenté par tous les moyens de quitter Gaza, en vain. Il existe certes des voies officielles, comme les évacuations sanitaires organisées par l’Organisation mondiale de la Santé et les voyages organisés par les ambassades pour quelques privilégiés. Face à cette situation, la plupart se tournent vers des passeurs qui proposent de les aider à quitter Gaza moyennant des sommes importantes, en faisant la promotion de divers stratagèmes en ligne.

Des escroqueries en ligne

Des habitants de Gaza ont déclaré que le site web d’Al-Majd circulait sur les réseaux sociaux depuis des mois et que le groupe avait même mis en garde contre la création de fausses pages usurpant son identité. «De nombreux liens étaient promus à Gaza, et nous nous sommes tous inscrits», a déclaré Abou Seif, ajoutant qu’un groupe lui avait demandé 3 000 dollars par personne avant qu’il ne réalise qu’il s’agissait d’une arnaque. Abou Seif a finalement opté pour Al-Majd après avoir conclu que les autres étaient des escroqueries en ligne.

Le groupe affirme sur son site web avoir été fondé en Allemagne en 2010 pour venir en aide aux communautés musulmanes. L’affaire a attiré l’attention internationale ce mois-ci lorsque 153 Gazaouis ont passé 12 heures dans un avion à Johannesburg, les autorités sud-africaines leur ayant refusé le débarquement au motif que leurs passeports ne comportaient pas de tampon de sortie. Le site web d’Al-Majd ne précise pas le nombre de Gazaouis transportés.

Une enquête du journal israélien Haaretz a conclu qu’Al-Majd est lié à Talent Globes, une société estonienne fondée par Tomer Gunnar Lind, un Israélo-Estonien possédant la double nationalité. Ce dernier a refusé tout commentaire. L’opération d’Al-Majd aurait été menée en coordination avec un département du ministère israélien de la Défense, créé plus tôt cette année pour faciliter «la migration volontaire» des Palestiniens.

Cette opération a été lancée suite à la proposition à la proposition de Donald Trump, désormais abandonnée, de reloger tous les habitants de Gaza. Les organisations de défense des droits humains ont condamné cette idée, accueillie avec enthousiasme par l’extrême droite du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, la qualifiant d’acte de nettoyage ethnique.

Trafic d’êtres humains

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, fervent défenseur de la cause palestinienne, a décrit les vols récents comme s’inscrivant dans un «projet plus vaste de déplacement des Palestiniens de Palestine». L’Autorité palestinienne a exhorté les habitants de Gaza à ne pas tomber dans le piège «des trafiquants d’êtres humains et des agents des déplacements forcés». Al-Majd n’a pas répondu à la demande de commentaires du FT

Cependant, dans une récente déclaration sur son site web, le groupe a affirmé avoir été diffamé par les médias internationaux. Al-Majd prétend avoir été fondé «par des réfugiés ayant fui des régimes dictatoriaux, notamment des réfugiés du Hamas à Gaza», sans toutefois nommer ses fondateurs ni ses dirigeants. Le groupe a nié tout lien avec le gouvernement israélien ou les services de renseignement, déclarant que les critiques voulaient «priver les Gazaouis de leur liberté de choix, de leur droit de choisir où vivre et les contraindre à vivre sous la menace constante et dans la souffrance quotidienne»

En Afrique du Sud, où des visas de 90 jours ont été accordés aux Palestiniens, Bashir a indiqué que des organisations caritatives leur fournissaient actuellement gratuitement nourriture et hébergement. Il a ajouté que certains Gazaouis avaient déjà rejoint d’autres destinations. «J’ai maintenant le choix entre rester ici ou aller en Égypte. Mais nous resterons en Afrique du Sud pendant les trois prochains mois pour dormir, manger et recevoir des soins psychologiques et physiques».

Abu Ahmed, qui vit sous une tente dans le centre de Gaza avec sa femme et ses enfants, attend toujours son tour pour partir. Abu Ahmed, également un pseudonyme, s’est enregistré auprès d’Al-Majd il y a six mois, expliquant avoir perdu tous ses moyens de subsistance après la destruction de sa maison et de deux commerces. Il a déclaré : «Si le cessez-le-feu est respecté et que la reconstruction commence, j’envisagerai de rester. J’ai seulement inscrit les enfants pour qu’ils puissent aller à l’école. Mais les plus âgés insistent pour partir, ils iront n’importe où dès que les points de passage rouvriront. Je veux que ma famille reste unie».

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Nacer Boudiaf | Disparition d’une voix obstinée pour la vérité

Nacer Boudiaf, fils de l’ancien président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné en 1992, est décédé dans la nuit du 25 au 26 novembre 2025 à Bruxelles, des suites d’un cancer foudroyant. Il avait 62 ans. L’information a été confirmée par son frère, Tayeb Boudiaf, et relayée par plusieurs médias algériens. Avec lui s’éteint une voix rare et persistante dans la quête de vérité autour de l’un des épisodes les plus sensibles de l’histoire politique récente de l’Algérie.

Depuis plus de trois décennies, Nacer Boudiaf a cherché à faire éclater la vérité sur l’assassinat de son père le 29 juin 1992, lors d’une conférence à Annaba. Contestant la version officielle qui attribuait le meurtre à un acte isolé du lieutenant M’Barek Boumaarafi du GIS, il estimait que le complot réel n’avait jamais été identifié et dénonçait une loi du silence qui étouffait la justice. En 2017, il confiait à TSA avoir compris que «le plus important n’était pas de découvrir la vérité mais, avec l’aide du peuple, de mettre le système qui l’a assassiné hors d’État de nuire». Son engagement n’était pas motivé par la vengeance mais par la recherche de justice et de transparence.

La constance de Nacer Boudiaf a marqué ses contemporains. Son combat, parfois isolé et critiqué, symbolisait une exigence morale : celle de ne pas laisser tomber la mémoire d’un père assassiné ni l’histoire de son pays dans l’oubli. Au-delà de sa démarche judiciaire, il représentait l’indignation face à l’injustice et la volonté de défendre la vérité historique, même quand elle dérange.

La mémoire d’un père assassiné

La disparition de Nacer a suscité de nombreuses réactions et hommages qui rappellent l’impact humain de Nacer, au-delà de son engagement politique, et témoignent de l’estime et de l’affection qu’il suscitait.

Pour comprendre l’ampleur symbolique de sa vie, il faut revenir sur l’histoire de son père. Mohamed Boudiaf, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, avait été président du Haut Comité d’État en 1992 après un long exil au Maroc. En quelques mois, il s’était imposé comme un dirigeant courageux, luttant contre la corruption et les réseaux mafieux. Son assassinat, criblé de balles lors d’un discours diffusé en direct, a plongé le pays dans une profonde incompréhension et laissé des questions sans réponse.

Avec le décès de Nacer, le combat pour la vérité semble en suspens. Il laisse derrière lui un héritage moral et symbolique : la persistance à chercher la justice et à refuser le silence.

La famille n’a pas encore communiqué sur les funérailles. Mais le souvenir de Nacer Boudiaf reste vivant, et son engagement continuera d’inspirer ceux qui refusent de laisser l’histoire et la mémoire s’effacer.

D. G.

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Conférence à Tunis | Impacts de la disruption mondiale sur l’entreprise

Le Laboratoire interdisciplinaire de gestion université-entreprise (Ligue – Iscae – Université de la Manouba) organise la neuvième édition de sa conférence internationale portant sur les enjeux de la disruption mondiale et leurs impacts sur les entreprises, les administrations et les organisations. La conférence se tiendra les 28 et 29 novembre 2025 à l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), à Tunis.

Plus de 250 chercheurs, professionnels et représentants de la société civile sont attendus, mais également des éditeurs de revues internationales et d’ouvrages collectifs scientifiques…

Dans la continuité de sa réflexion sur les paradigmes de transition organisationnelle, le comité scientifique de la 9e édition invite les chercheurs et experts en sciences de gestion à débattre des tensions entre durabilité, gouvernance, exigences géopolitiques et mutation des modèles organisationnels.

Stratégies unilatérales et disruption globale

Depuis le Protocole de Kyoto (1997) jusqu’à l’Agenda 2030, les entreprises font face à une pression croissante pour intégrer la RSE dans leurs stratégies. Mais la durabilité dépasse la seule sphère économique : elle repose sur une responsabilité partagée entre acteurs, institutions et citoyens. Cette dynamique mondiale est toutefois fragilisée par un contexte géopolitique instable, marqué par un retour du protectionnisme et des stratégies unilatérales qualifiées de «doctrine de disruption globale». Ces ruptures remettent en cause les équilibres multilatéraux et accentuent l’incertitude.

Face à ces défis, les organisations doivent faire preuve d’innovation et de résilience pour concilier performance, responsabilité et adaptation. C’est dans cet esprit que la 9ᵉ édition de la conférence annuelle du Ligue (LIC’25) ouvre un espace de dialogue autour des mutations économiques, sociales et environnementales contemporaines.

Outre les interventions d’éminents conférenciers internationaux comme Pr Sabri Boubaker, EM- Normandie Business School (Paris) et Swansea University-Royaume-Uni, Pr Wafa Khlif, Business School-Barcelone, Espagne, Pr Sadok Hammami, IPSI, Université de Manouba, Tunisie, Pr Nathalie Clavijo, Business School, Toulouse, France ou encore Pr Charles H. Cho, Schulich School of Business (Université York)… la conférence du Ligue est un espace pour discuter des recherches qui analysent la manière dont les politiques et pratiques de transformation en faveur de la durabilité, de l’inclusivité et de la circularité sont mises en œuvre au sein des organisations.

Cette 9e édition est co-organisée en collaboration avec la Chaire Unesco sur l’Enseignement supérieur pour le développement durable en Afrique de l’Université de la Manouba (UMA), le Centre de recherche Business to Business de l’Académie de Marketing, l’Université de Bournemouth (Royaume Uni), TBS Education (Barcelone) et l’Association pour la promotion de l’innovation et de la qualité (Apiq).

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L’Allemagne lorgne ses territoires annexés par la Pologne

Face aux tensions internationales croissantes, Berlin amorce un virage stratégique majeur. En 2026, Elle investira plus de 108 milliards d’euros dans sa défense, devenant ainsi la première puissance militaire conventionnelle d’Europe. Cette annonce fait trembler les Polonais qui craignent que les intentions de l’Allemagne seraient de récupérer les territoires perdus après la Seconde guerre mondiale et récupérés par la Pologne. 

Habib Glenza

Aujourd’hui les débats tournent autour des déclarations accordées par le gouverneur de la Banque centrale polonaise, Adam Glapinski, le 17 août 2022 au journal polonais Gazeta Polska au sujet de la possible récupération des territoires allemands perdus au profit de la Pologne. Un scénario qui rappelle l’envahissement de la Pologne en 1939 par l’armée allemande. 

Glapinski a déclaré que «Berlin veut subjuguer l’Europe de l’Est et regagner les terres qu’elle a perdues», ajoutant que son pays «se dresse comme un rempart contre ces ambitions.»

Les parties cédées à la Pologne sont en jaune et en oranger.

Depuis la réunification de l’Allemagne en 1990, l’objectif stratégique de Berlin est de «récupérer sous une forme ou une autre leurs anciennes terres, qui se trouvent désormais à l’intérieur des frontières polonaises, et de subordonner toute la ceinture de pays entre l’Allemagne et la Russie», a déclaré le responsable polonais. La vision de l’Allemagne pour l’avenir de l’Europe est «la coopération de deux empires : russe et allemand, avec des pays du milieu tombant dans les sphères d’influence des deux puissances», a ajouté Glapinski, estimant que le Brexit britannique a ouvert une fenêtre d’opportunité pour cela.

Varsovie a acquis la souveraineté sur certaines terres allemandes à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Surnommés «Territoires récupérés» en Pologne, ils comprennent des provinces de l’est de l’Allemagne qui faisaient autrefois partie de la Pologne à diverses périodes de son histoire et le territoire de la ville libre de Dantzig (Gdansk).

Une alliance russo-allemande ?  

Les échanges de terres étaient en partie considérés comme des réparations de guerre pour la Pologne et en partie comme une compensation pour les territoires polonais que l’Union soviétique a incorporés comme siens après la guerre et qui font maintenant partie de la Biélorussie et de l’Ukraine. Les Allemands de souche ont été expulsés des territoires récupérés tandis que des colons polonais ont été amenés.

Glapinski a suggéré que les intérêts nationaux fondamentaux de l’Allemagne l’obligent à soutenir secrètement la Russie contre l’Ukraine tout en soutenant publiquement Kiev avec une aide militaire. Une Ukraine forte et indépendante alliée aux États-Unis «ne rentre pas» dans le scénario de l’alliance russo-allemande.

La Pologne, avec sa politique intérieure indépendante et son refus de rejoindre la zone euro, est un autre obstacle, a ajouté Glapinski. «Avoir une banque centrale souveraine, notre propre argent – le zloty – et notre croissance économique dynamique sont ce qui leur fait le plus mal», a-t-il souligné, faisant référence au leadership de l’Union européenne (UE). Comme d’autres hauts responsables polonais, le chef de la Banque centrale perçoit l’UE comme un véhicule des intérêts allemands.

Alliances et contre-alliances

Glapinski a accusé l’ancien Premier ministre polonais Donald Tusk d’être l’homme de main de l’Allemagne pour la Pologne. Le politicien de l’opposition, qui a également été président du Conseil européen, a été «chargé» de renverser le gouvernement conservateur polonais et de faire adopter l’euro au pays, a déclaré Glapinski. Et de prévoir que Tusk se verra proposer de «devenir le chef de la Commission européenne».

Projections, conjectures, supputations, prédications ou plans sur la comète ? Ce genre de déclarations, bien qu’elles remontent à trois ans, prouvent, s’il en est besoin, la précarité de la situation géopolitique en Europe de l’Est où même le tracé des frontières hérité de la Seconde guerre mondiale pourrait constituer un objet de litiges voire de conflits. Ce qui ne serait pas pour déplaire à la Russie de Vladimir Poutine, qui se ferait un devoir de les attiser, d’autant qu’il n’a jamais digéré l’éclatement de l’Union soviétique.

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Loi de finances 2026 : premières séances conjointes au parlement, le vote final attendu avant le 10 décembre

Le bureau du Parlement, au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, a annoncé que les premières séances plénières conjointes consacrées à l’examen des dispositions du projet de loi de finances pour l’année 2026 débuteront demain, vendredi 28 novembre 2025, et se poursuivront durant les jours qui suivront. Calendrier des séances plénières conjointes Selon la même source, les premières séances plénières conjointes seront entièrement dédiées à la présentation et à la discussion des différentes dispositions du projet de loi de finances pour 2026. Les débats se dérouleront sur plusieurs jours, afin de permettre aux députés des deux chambres de passer […]

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Tunisie- Météo | Carte vigilance pour ce jeudi: Cellules orageuses, pluies parfois intenses et des vents assez forts

L’Institut national de météorologie (INM) a placé ce jeudi 27 novembre 2025 plusieurs gouvernorats en vigilance jaune, et ce, en raison de perturbations météorologiques qui seront marquées par des cellules orageuses locales avec pluies parfois intenses. Des vents assez forts à forts dépassant temporairement 70km/h en rafales . La température maximale variera entre 12 et 16 degrés, et sera d’environ 08 degrés dans les hauteurs ouest du pays.

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Vague de froid et pluies au nord : un temps hivernal s’installe sur la Tunisie

La Tunisie s’apprête à vivre une nouvelle journée marquée par un temps hivernal prononcé, selon le bulletin météo de l’Institut National de la Météorologie (INM). Le froid, les pluies éparses et des vents parfois forts domineront les conditions climatiques, particulièrement au nord et dans les régions à relief élevé. Les précipitations se poursuivent sur le nord du pays, sous forme d’averses éparses. Elles seront localement orageuses sur les zones côtières du nord et temporairement fortes à l’extrême Nord-Ouest, où les cumuls pourraient être plus importants. Sur le reste du territoire, le ciel sera simplement traversé par des nuages passagers. Le […]

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Royaume-Uni : jusqu’à 50 universités menacées d’insolvabilité, un secteur en crise profonde

Le secteur de l’enseignement supérieur britannique traverse l’une des crises financières les plus graves de ces dernières décennies. Selon une enquête révélée par le Telegraph, près de 50 universités au Royaume-Uni pourraient se retrouver en situation d’insolvabilité dans un délai allant de 12 à 24 mois, si aucune réforme structurelle n’est engagée. L’alerte a été donnée par Susan Lapworth, directrice générale de l’Office for Students (OfS), lors d’une audition devant la Commission de l’éducation de la Chambre des communes. Elle a indiqué que 24 établissements figurent déjà dans la catégorie “à risque le plus élevé”, ce qui signifie qu’ils pourraient […]

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