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Météo: Hausse des températures

L'Institut national de la météorologie a indiqué que le temps sera partiellement nuageux sur l'ensemble du pays, ce mercredi 4 juin 2025.

© Mosaique FM

Météo

Habib Touhami: Ce qu’il faut retenir du recensement de la population

Habib Touhami: Ce qu’il faut retenir du recensement de la populationIl n’y a rien dans les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph 2024) qui soit vraiment extravagant ou inattendu. Tout confirme les tendances révélées par les recensements précédents et crédibilise les projections intercalaires effectuées par les Nations unies ou l’INS. Selon le Rgph 2024, la Tunisie comptait, au 6 novembre 2024, 11,972 millions d’habitants. D’après les projections intercalaires, la Tunisie aurait pu compter en 2024 entre 11,665 millions d’habitants (hypothèse de basse fécondité) et 12,336 millions (hypothèse de moyenne fécondité). Ni l’évolution du taux de croissance démographique (0,87% entre 2014 et 2024), ...

Tunisie Telecom distingué par le Prix RSE de L’Eco Tech et Innovation pour son projet Smart City Écoresponsable

Tunisie Telecom a remporté le prestigieux Prix RSE de L’Eco Tech et Innovation à l’occasion de la 4ᵉ édition du Forum International de la RSE, qui s’est tenue les 28 et 29 mai 2025 à Gammarth, sous le thème : « Repenser la stratégie RSE/ESG à l’ère de l’intelligence artificielle ».
Cette distinction vient saluer l’engagement fort de Tunisie Telecom en matière de développement durable, d’innovation technologique et de transformation numérique inclusive sur tout le territoire.

Un projet pilote de Smart City écoresponsable au Bardo

À cette occasion, Tunisie Telecom a présenté son projet phare : Smart City Écoresponsable, une initiative pionnière en Tunisie qui conjugue déploiement du très haut débit et réduction de l’impact environnemental.
Dans le cadre de ce projet, l’opérateur national a introduit pour la première fois dans le pays des solutions GPON aériennes et digitalisées dans la municipalité du Bardo. Pour renforcer l’impact environnemental du projet, 100 zigofilters ont été installés, permettant de capturer 6,3 tonnes de déchets dont 956 kg de plastique et de préserver 14 000 m³ d’eau.
Voir les photos du projet :https://www.swisstransfer.com/d/12852970-5c1d-4aab-88ad-ca2d4b3d3e84

Soutien à l’innovation jeune : Hackathon AI Challenge for CSR

Dans le cadre du CSR Power Forum, Tunisie Telecom a également soutenu en tant que sponsor officiel le Hackathon AI Challenge for CSR. Cet événement a réuni plus de 40 étudiants de plusieurs gouvernorats répartis en 15 équipes autour d’un objectif ambitieux : concevoir un chatbot intelligent, personnalisé et accessible pour faciliter l’accès à l’information et l’assistance client de Tunisie Telecom.
Trois équipes finalistes ont vu leur projet aboutir et ont été récompensées lors de la cérémonie des CSR Awards, célébrant l’innovation technologique au service de la responsabilité sociétale :
Smart TT – 1er prix
Hack to the Future – 2ᵉ prix :
Under Control – 3ᵉ prix

D’après communiqué

Saïed annonce la dissolution d’Ittisalia et l’intégration de ses agents dans la fonction publique

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu le 3 juin 2025 au Palais de Carthage le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et le ministre des Technologies de la Communication, Sofiène Hemissi.
Lors de cette réunion, le Chef de l’État a réaffirmé que les solutions aux problématiques nationales doivent s’inscrire dans une approche globale, unifiée et équitable à l’échelle de toutes les régions et de tous les secteurs.
Dans ce cadre, Kaïs Saïed a annoncé une décision majeure : la dissolution de la société de services de communication “Ittisalia”. Il a précisé que les agents de cette société seront recrutés et intégrés dans les entités publiques où ils exerçaient, selon des critères conformes au Code du travail récemment modifié. Cette mesure s’inscrit dans un projet de décret visant à interdire la sous-traitance dans le secteur public, que le Président qualifie de “forme d’esclavage déguisée”, désormais rejetée au profit d’une légitimité fondée sur la dignité humaine.
Le Chef de l’État a souligné que cette intégration vise à garantir aux agents la stabilité et la reconnaissance de leurs droits, condition essentielle pour renforcer leur attachement à l’institution et améliorer leur performance.
Kaïs Saïed a également averti que toute tentative de contourner la loi ou d’exercer des pressions sur les travailleurs fera l’objet de poursuites judiciaires. Il a tenu à rappeler que l’objectif de ces mesures n’est pas de punir, mais de mettre fin aux injustices et de poser les bases d’une société équitable, où la justice favorise la stabilité et la prospérité pour tous.

La Presse

La Tunisie prépare son programme culturel pour l’Expo 2025 Osaka

À l’occasion de la participation de la Tunisie à l’Exposition universelle “Expo 2025 Osaka”, qui se tiendra du 13 avril au 13 octobre 2025 au Japon, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a présidé mardi une séance de travail consacrée à l’examen des détails du programme culturel prévu en marge de cet événement, selon un communiqué du ministère.
La réunion s’est tenue en présence du président-directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine, ainsi que de plusieurs cadres du ministère.
Dans ce cadre, la ministre a pris connaissance des différents aspects techniques, artistiques et logistiques du spectacle qui sera présenté lors de la Journée nationale de la Tunisie, prévue le 13 août 2025.
Amina Srarfi a également donné ses instructions pour la préparation d’une série variée de représentations artistiques, dans le cadre de la Semaine culturelle tunisienne à Osaka, prévue en septembre 2025. Elle a souligné que ces manifestations représentent une opportunité de présenter une image rayonnante de la Tunisie, en mettant en valeur sa richesse culturelle et civilisationnelle, en la promouvant comme destination culturelle et touristique, et en valorisant son patrimoine matériel et immatériel, dans un esprit en phase avec les enjeux contemporains.

TUSIP lance un appel d’offres pour la création d’une plateforme e-learning au profit de l’OTDAV

Le Projet tuniso-suisse de propriété intellectuelle (TUSIP) a lancé, lundi, un appel d’offres pour la sélection d’un prestataire de services chargé de réaliser et de mettre en place une plateforme de e-learning LMS (Learning Management System) au profit de l’Organisme Tunisien des Droits d’Auteur et des Droits Voisins (OTDAV).
Les offres doivent être envoyées à l’adresse électronique suivante : admin.tunisie@swisscontact.org au plus tard le 27 juin 2025.
Après réception des offres, un processus de sélection sera engagé. Les candidats présélectionnés seront contactés et invités à des entretiens en présentiel.
TUSIP est un projet de coopération au développement entre les gouvernements suisse et tunisien. Il est financé par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), mis en œuvre par l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI) et hébergé par Swisscontact Tunisie.
L’objectif du projet TUSIP est de garantir une protection efficace des droits de propriété intellectuelle pour les entrepreneurs, créateurs, chercheurs et producteurs en Tunisie. À cette fin, plusieurs activités sont menées en étroite coordination avec les partenaires nationaux du système de propriété intellectuelle.
Parmi ces partenaires figure l’OTDAV, organisme relevant du ministère des Affaires culturelles, qui œuvre pour la protection, la promotion et la valorisation des droits d’auteur et des droits voisins en Tunisie.
Dans le cadre du renforcement de sa stratégie de formation, de sensibilisation et de communication en ligne, l’OTDAV souhaite développer une plateforme LMS moderne, inclusive et accessible.
L’IPI a mandaté Swisscontact Tunisie pour héberger le projet et, en son nom, fournir les services nécessaires à sa mise en œuvre locale. Cet appel d’offres, publié par Swisscontact Tunisie sur mandat de l’IPI, vise à sélectionner le prestataire qui développera cette plateforme LMS selon les termes de référence établis.
L’IPI demeure responsable du processus de sélection du prestataire. Swisscontact Tunisie est mandatée pour la contractualisation et la gestion administrative du contrat.
Le prestataire recherché doit être une entité morale établie en Tunisie, disposant d’une patente, inscrite au Registre national des entreprises (RNE), et justifiant d’une expérience confirmée (de préférence ≥ 5 ans) en gestion de projets digitaux, incluant des solutions LMS ou e-learning.
Tous les détails sur le programme et les critères d’éligibilité sont disponibles en ligne via le lien suivant :
👉 https://www.eda.admin.ch/countries/tunisia/fr/home/cooperation-internationale/strategie.html

Les prestataires intéressés peuvent demander les termes de référence en envoyant un e-mail à safa.najar@swisscontact.org, en mentionnant dans l’objet du message :
« Manifestation d’intérêt pour la réalisation d’une plateforme LMS de l’OTDAV : demande des termes de référence ».
La date limite pour cette demande est fixée au 16 juin 2025.
Les termes de référence préciseront tous les aspects techniques exigés pour la réalisation de la plateforme, les modalités de soumission de l’offre et les critères de sélection.

Contexte du programme de coopération suisse en Tunisie :

Le programme de coopération suisse en Tunisie (2021–2024) bénéficie d’un budget annuel de 25 millions de francs suisses. Il s’articule autour de trois priorités : l’économie, la gouvernance et la migration, avec une attention particulière portée aux régions reculées du centre et du sud du pays.
Les thèmes transversaux du programme incluent l’égalité des sexes, la bonne gouvernance (y compris la décentralisation et la numérisation), ainsi que la résilience au changement climatique.
Les projets sont mis en œuvre par des organisations locales ou internationales mandatées ou soutenues financièrement par la Coopération suisse. Leur financement est assuré par plusieurs unités de l’administration fédérale suisse : la Direction du développement et de la coopération (DDC), le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), la Division Paix et droits de l’homme (DPDH), ainsi que le Secrétariat d’État aux migrations (SEM).
L’Ambassade de Suisse en Tunisie supervise l’exécution des projets. Un comité de pilotage mixte, présidé par les autorités tunisiennes, assure la coordination stratégique. La société civile tunisienne est également un partenaire clé du programme.

Le président finlandais invité à effectuer une visite officielle en Tunisie

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a remis dans la journée du  mardi au président finlandais Alexander Stubb une invitation officielle du président Kaïs Saïed à effectuer une visite en Tunisie cette année.

Lors de sa visite de travail en Finlande,  Mohamed Ali Nafti a mis en avant la volonté du président Saïed de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et la Finlande, tout en exprimant son souhait d’établir une tradition de concertation politique, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral, notamment dans le cadre des relations tuniso-européennes.

Nafti a également informé le président Stubb des résultats de son entretien avec la ministre finlandaise des Affaires étrangères, au cours duquel les deux parties ont convenu de dynamiser les axes de coopération bilatérale.

Il a par ailleurs évoqué les retombées positives du forum économique tuniso-finlandais, qui a favorisé des échanges fructueux entre les acteurs économiques des deux pays.

Le président Stubb a accueilli favorablement l’invitation à se rendre en Tunisie, saluant la qualité des relations entre les deux États et soulignant les opportunités existantes pour consolider un partenariat durable, fondé sur l’intérêt mutuel et le respect réciproque.

Il a également mis en avant le rôle de la Tunisie dans le maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région euro-méditerranéenne et en Afrique.

Sur le plan régional et international, les deux responsables ont insisté sur l’importance de renforcer la coopération au sein des institutions onusiennes et dans les cadres multilatéraux, conformément à l’initiative du président Saïed en faveur de l’action multilatérale.

Enfin, ils ont réaffirmé la position constante de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne, soutenant le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant avec Al-Qods pour capitale.

Avec TAP

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Tunisie – Finlande : Activités de Mohamed Ali Nafti à Helsinki

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a coprésidé mardi à Helsinki, aux côtés de son homologue finlandaise, Elina Valtonen, une séance de travail centrée sur le renforcement de la coopération bilatérale et le soutien aux mécanismes de concertation au sein de l’Union européenne.

D’après un communiqué officiel, les deux responsables ont souligné l’importance de maintenir un dialogue politique actif. Ils ont convenu d’instaurer un programme de travail conjoint ainsi qu’un mécanisme de coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.

L’objectif est de faire aboutir les résultats des rencontres bilatérales à travers des projets concrets dans des domaines prioritaires tels que l’énergie, les technologies de l’information, l’économie verte, la recherche scientifique et l’autonomisation des femmes.

La cheffe de la diplomatie finlandaise a exprimé la volonté de son pays de consolider cette coopération globale, se disant prête à étudier toutes les propositions présentées en ce sens. Elle a salué, à cette occasion, le niveau de partenariat atteint entre la Tunisie et l’Union européenne, soulignant la disposition de la Finlande à œuvrer pour son renforcement, en perspective de la prochaine visite présidentielle finlandaise en Tunisie.

Mohamed Ali Nafti a, de son côté, salué les efforts de la Finlande, en coordination avec les pays nordiques, pour l’organisation du Forum des affaires durables consacré à la transition verte, tenu en Tunisie en novembre dernier. Il a qualifié cet événement d’opportunité précieuse pour rapprocher les acteurs économiques des deux rives.

En marge de cette visite, le ministre a également présidé un forum économique organisé au siège de Business Finland. L’événement s’est déroulé en présence du secrétaire d’État finlandais au commerce extérieur, Jarno Syrjälä, de représentants de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), ainsi que d’un large éventail d’entrepreneurs et d’acteurs économiques finlandais.

Nafti a mis en avant l’importance de ces initiatives pour dynamiser les échanges économiques tuniso-finlandais, notamment en facilitant les connexions entre les entreprises des deux pays. Il a aussi souligné l’intérêt de promouvoir davantage le tourisme finlandais en Tunisie, en mettant en lumière la richesse et la diversité de l’offre touristique tunisienne.

À cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre la CONECT et la chambre de commerce finlandaise FinnCham.

Enfin, le ministre a rencontré des membres de la communauté tunisienne au siège de la mission diplomatique à Helsinki. Il les a encouragés à renforcer leur solidarité au service de l’intérêt national, saluant leur contribution précieuse au développement du pays. La rencontre a permis d’échanger sur leurs préoccupations et propositions en lien avec leur situation en Finlande.

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Tunisie – Vers la création d’une plateforme de e-learning pour l’OTDAV

Le Projet tuniso-suisse de propriété intellectuelle (TUSIP) a lancé, lundi 2 juin, un appel d’offres pour la sélection d’un prestataire de service pour la réalisation et la mise en place d’une plateforme de e-learning LMS (Learning Management System) pour le compte de l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV).

Les offres doivent parvenir à l’adresse électronique suivantes : admin.tunisie@swisscontact.org au plus tard le 27 juin 2025. Suite à la réception des offres, le processus de sélection sera lancé et les candidats présélectionnés seront contactés et invités pour des entretiens présentiels.

Le Projet tuniso-suisse de propriété intellectuelle (TUSIP) est un projet de coopération au développement entre le gouvernement suisse et le gouvernement tunisien. Il est financé par le Secrétariat d’Etat suisse à l’Economie (SECO), mis en œuvre par l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI) et hébergé à Swisscontact Tunisie.

L’objectif du projet TUSIP est de contribuer à conférer une protection efficace en matière de propriété intellectuelle aux entrepreneurs, créateurs, chercheurs et producteurs en Tunisie. À cette fin, diverses activités sont mises en œuvre en étroite coordination et collaboration avec les partenaires du projet parmi les parties prenantes du système national de propriété intellectuelle (PI).

L’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV) relevant du ministère des Affaires culturelles est parmi les principaux partenaires bénéficiaires du projet TUSIP.

L’OTDAV œuvre pour la protection, la promotion et la valorisation des droits d’auteur et des droits voisins en Tunisie. Dans le cadre du renforcement de sa stratégie de formation, de sensibilisation et de communication en ligne, l’OTDAV souhaite développer une plateforme LMS (Learning Management System) moderne, inclusive et accessible.

L’IPI met en œuvre le projet TUSIP pour la mise en œuvre locale du projet en Tunisie, l’IPI a mandaté une organisation locale, Swisscontact Tunisie, pour héberger le projet et, en son nom et conformément à son mandat, fournir les services nécessaires à la mise en œuvre locale du projet.

Publié par Swisscontact Tunisie sur mandat de l’IPI, cet appel d’offre vise à sélectionner le prestataire qui va réaliser et mettre en place la plateforme LMS au profit de l’OTDAV selon les termes de références.

L’IPI sera responsable de l’ensemble du processus de sélection du prestataire et pour l’administration de ce processus, l’IPI a mandaté Swisscontact Tunisie pour la contractualisation et pour la gestion administrative du contrat avec le prestataire.

Le prestataire doit être une entité morale basée en Tunisie disposant d’une patente et enregistrée au RNE avec une expérience avérée (de préférence ≥ 5 ans) en gestion de projets digitaux, dont des projets LMS ou e-learning.

La date limite pour demander les termes de références est le 16 juin 2025. Les termes de références contiennent tous les détails techniques exigés pour la réalisation de la plateforme LMS, les détails de soumission de l’offre ainsi que les critères de sélection du prestataire.

Le programme de coopération suisse en Tunisie 2021-2024 est doté d’un budget annuel est de 25 millions de francs suisses. Les objectifs et priorités thématiques du programme sont l’économie, la gouvernance et la migration. Un accent particulier est mis sur les zones reculées du centre et du sud de la Tunisie. Égalité des sexes, bonne gouvernance (y inclus décentralisation et numérisation), et résilience au changement climatique sont des thèmes transversaux du programme.

Le programme est réalisé sous la forme de projets exécutés par des organisations locales ou internationales mandatées par la Coopération suisse ou auxquelles cette dernière effectue une contribution financière.

Son financement provient de plusieurs unités au sein de l’Administration fédérale suisse, à savoir la Direction du développement et de la coopération (DDC), le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), la Division Paix et droits de l’Homme (DPDH) du Secrétariat d’État aux affaires étrangères et le Secrétariat d’État aux migrations (SEM).

L’ambassade de Suisse en Tunisie supervise la mise en œuvre des projets.

Le programme est encadré par différents accords avec les autorités tunisiennes et dirigé par un comité de pilotage annuel mixte présidé par les autorités tunisiennes. Les organisations de la société civile sont également des partenaires importants pour la partie Suisse.

Avec TAP

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Eclairages – Les effets contre-productifs des taux d’intérêt réels élevés en Tunisie 

Les taux d’intérêt réels positifs élevés (taux d’intérêt moins taux d’inflation), souvent instaurés pour lutter contre l’inflation, peuvent engendrer des conséquences néfastes tant pour l’État tunisien que pour les entreprises et les consommateurs. En Tunisie, comme dans d’autres économies, les défis liés à ces taux élevés sont multiples et préoccupants.  

 

La spirale inflationniste et ses conséquences

La récente flambée des prix des produits alimentaires en Tunisie a été causée par un déséquilibre entre l’offre de biens et services et une demande solvable, ce qui a conduit à une spirale inflationniste. Nous avons constaté que pour sortir de cette spirale, il existe principalement deux voies.

La première implique une destruction de la demande, souvent provoquée par l’insolvabilité croissante des consommateurs incapables de faire face à des prix en hausse. La seconde, plus souhaitable, consisterait à augmenter l’offre pour stabiliser les prix.

La voie de la destruction de la demande est particulièrement douloureuse. Les consommateurs, déjà affectés par une baisse de leur pouvoir d’achat, voient leurs économies se réduire. Les ajustements des salaires observés, bien qu’ils aient apporté un répit temporaire, se révèlent insuffisants face à une inflation persistante. En effet, les salaires « s’ajustent », mais la rapidité des hausses de prix érode leur pouvoir d’achat.

Une augmentation de l’offre : une solution idéale

À l’inverse, la solution permettant d’augmenter l’offre serait bénéfique pour tous les acteurs économiques. Si l’économie tunisienne pouvait accroître sa production, elle bénéficierait d’un cercle vertueux : plus de production engendrerait plus d’emplois, ce qui stimulerait la consommation et stabiliserait les prix. Dans un tel scénario, tous les acteurs, des travailleurs aux épargnants, en passant par les entrepreneurs, en sortiraient gagnants.

Cependant, cette augmentation de l’offre ne peut se réaliser sans investissements. Malheureusement, la politique monétaire actuelle, marquée par des taux d’intérêt élevés, décourage ces investissements productifs. Les entreprises hésitent à investir dans de nouveaux projets, par crainte de ne pas atteindre un rendement suffisant pour couvrir le coût de l’argent.

Les obstacles à l’investissement

Les taux d’intérêt élevés ont un impact sur le paysage de l’investissement en Tunisie. En offrant des rendements sur les placements sans risque supérieurs à ceux de nombreux projets industriels, les institutions financières découragent l’innovation et l’investissement. Par exemple, il est peu attrayant pour un entrepreneur de développer une nouvelle chaîne de production avec un retour sur investissement modeste de 4 % quand il peut placer ses fonds dans des obligations d’État offrant 6 %.

Cette situation crée alors un paradoxe : alors que les taux élevés sont censés stabiliser l’économie, ils finissent par l’étouffer. La capacité d’investissement des entreprises et des ménages est limitée, ce qui freine la croissance économique. Selon certaines analyses, des taux d’intérêt réels élevés pourraient contribuer à une contraction significative du PIB tunisien. Cela se traduit par une réduction de la production de richesses, affectant ainsi le niveau de vie des citoyens, même si cela reste masqué par la hausse globale nominale du PIB à cause de l’inflation.

Les enjeux de la demande incompressible

Traditionnellement, les banques centrales ont utilisé la hausse des taux d’intérêt pour tempérer une demande jugée trop forte. Cependant, en Tunisie, la situation est différente. Si l’offre est insuffisante et que la demande est incompressible, la stratégie des taux réels positifs élevés devient totalement inadaptée. En réalité, l’économie tunisienne ne se trouve pas dans une phase d’euphorie irrationnelle nécessitant une intervention pour la freiner.

Depuis plusieurs années, la croissance du PIB est restée faible, avec des augmentations marginales. Les entreprises et les ménages ont déjà réduit leurs dépenses et optimisé leurs budgets, rendant ainsi difficile toute destruction de la demande sans conséquences douloureuses.

Le contre-sens des dirigeants

La hausse des taux d’intérêt est souvent perçue comme une manière de « taxer l’investissement ». Cela rend difficile la mise en œuvre de projets, même ceux qui pourraient être bénéfiques pour l’économie tunisienne. Nos dirigeants espèrent équilibrer l’offre et la demande en freinant l’initiative économique, une approche qui se révèle inefficace.

En somme, les taux d’intérêt réels élevés en Tunisie posent un défi majeur à la croissance économique. En décourageant l’investissement et en aggravant l’inflation, ces politiques nuisent à la fois aux entreprises et aux consommateurs.

Les dirigeants tunisiens ne devraient-ils pas prendre conscience de ces dynamiques afin de mettre en place des mesures qui favorisent réellement la relance économique sans freiner l’innovation et l’investissement ?

Une approche plus équilibrée, qui tiendrait compte des réalités économiques, ne pourrait-elle pas permettre à la Tunisie de sortir de cette impasse et de favoriser une relance inclusive pour tous ?

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Tunisie : partenariat entre l’OECT et Tunisie Clearing pour renforcer la transparence financière et les audits

Une convention a été signée, mardi, entre l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT) et Tunisie Clearing, Dépositaire central des titres et gestionnaire du système de règlement/livraison des titres, pour promouvoir la transparence financière.

L’accord permettra, selon l’OECT, un échange d’expertise et une collaboration pour le développement et la mise en place de référentiels de comptabilité matière pour les instruments financiers, la confirmation des données sur les instruments financiers dans le cadre des missions d’audit et aussi la tenue et le suivi des registres des valeurs mobilières.

L’ultime objectif est de promouvoir la culture et la transparence financière, développer la sécurité des marchés de capitaux et aussi les études et la formation.

Doté de la personnalité civile groupant les professionnels habilités à exercer la profession d’expert-comptable, l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie est un organisme professionnel créé en 1983 et placé sous la tutelle du ministère des Finances.

Il est administré par un Conseil dont le siège est à Tunis et a pour mission d’assurer le fonctionnement normal de la profession d’expert comptable, d’œuvrer à faire respecter les règles et obligations de la profession et de défendre l’honneur et l’indépendance de la profession.

Tunisie Clearing a été créée le 28 décembre 1993 sous la dénomination de STICODEVAM. Son existence légale et son champ d’action ont été confirmés par la loi 94/117 du 14 novembre 1994 réorganisant le marché financier tunisien.

Ses actionnaires sont les intermédiaires en bourse et sept banques de la place. Ils participent à parts égales au capital.

Les missions essentielles de Tunisie Clearing consistent en la conservation centralisée des valeurs mobilières, pour le compte des participants, en sa qualité de garant de l’intégrité d’une émission de valeurs mobilières et en l’organisation de la circulation des titres entre les participants dans le système de règlement et de livraison.

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Quels défis attendent les banques tunisiennes avec les nouvelles normes prudentielles ?

Au commencement ce constat : en l’absence de la disponibilité en Tunisie d’un cadre prudentiel moderne adossé aux nouvelles normes comptables internationales, les banques tunisiennes, en dépit des efforts déployés pour s’adapter, ne pouvaient pas accéder aux financements des bailleurs de fonds internationaux, et ce, conformément aux recommandations de l’accord de Bâle III qui prévoit des normes à ce sujet. Il s’agit, entre autres, du renforcement du niveau et de la qualité des fonds propres et une gestion accrue des risques, particulièrement du risque liquidité.

Consciente de ce problème, la  Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé, récemment, de remédier à la situation et d’accélérer la modernisation du cadre prudentiel.

Elle a publié, le 16 mai 2025, une circulaire dans laquelle elle appelle les banques à se préparer à l’adoption progressive de plusieurs  normes prudentielles alignées sur les standards internationaux.

“La BCT appelle les banques à se préparer à l’adoption progressive de plusieurs normes prudentielles alignées sur les standards internationaux.”

 

Globalement, la circulaire somme les banques de la place à entreprendre de profondes réformes structurelles, financières et technologiques, dans l’objectif de renforcer leur résilience et leur transparence, deux conditions sine qua non pour mobiliser des ressources à l’étranger.

Les exigences de la circulaire

Cette circulaire comporte quatre exigences majeures :

  • les exigences en matière d’adéquation des fonds propres. Il s’agit pour chaque banque d’augmenter son capital propre afin de couvrir les risques financiers, de restructurer ses critères d’octroi de crédit et de garantir une cohérence entre les fonds propres et les prêts accordés. L’ultime objectif est de renforcer la capacité des banques à faire face aux risques éventuels liés à leurs activités (non remboursement de crédits distribués ou autres pertes de valeur de ses actifs). A travers cette norme, les banques doivent être en permanence solvables, c’est-à-dire pouvoir faire face à leurs engagements à tout moment. En effet, si les clients de la banque qui ont déposé chez elle leur argent (dépôts à vue) doutent de sa solidité financière, ils risquent de perdre confiance et de retirer leurs dépôts, précipitant la banque (et tout le système s’il s’agit d’une banque importante) dans des difficultés majeures.
  • L’adoption des nouvelles règles de classification et de provisionnement des expositions (créances douteuses).
  • Gouvernance des données et cybersécurité obligatoires. La circulaire de la BCT met un accent particulier sur la gouvernance des données. Les banques devront se doter d’une politique interne claire, désigner un responsable des données, garantir leur qualité et leur sécurité, et mettre en place des mécanismes de cybersécurité robustes. Le recours à l’intelligence artificielle est encouragé pour améliorer la détection d’anomalies et réduire les erreurs de traitement manuel.
  • L’application de la norme « IFRS 9– Instruments Financiers”. Cette norme, entrée en vigueur depuis le  1er janvier 2018, modifie les règles de classement et d’évaluation des actifs financiers, ainsi que leur modèle de dépréciation. Objectif recherché : améliorer l’information financière, notamment via une approche davantage prospective en ce qui concerne la comptabilisation des pertes attendues sur les actifs financiers.

 La démarche à suivre pour se conformer aux standards internationaux

Par delà ces exigences, les établissements bancaires sont tenus  d’élaborer, d’après la circulaire,  un plan stratégique  et opérationnel détaillant les modalités de mise en œuvre de ces réformes et de le transmettre à la Banque centrale dans un délai de trois mois à partir de la date de publication de la circulaire. Plus exactement, les banques de la place ont jusqu’au 13 août 2025 pour se conformer aux exigences de la circulaire de la BCT.

“Le recours à l’intelligence artificielle est encouragé pour améliorer la détection d’anomalies et réduire les erreurs de traitement manuel.”

 

Signe de la détermination de la BCT à moderniser le cadre prudentiel, des sanctions sont prévues en cas de non-conformité. Ainsi le délai fixé au 13 août est ferme : en cas de retard ou d’inexécution, des sanctions financières seront appliquées. « Celles-ci peuvent aller jusqu’à la restriction de certaines activités bancaires, voire à une mise sous surveillance accrue par la Banque centrale », d’après l’universitaire et expert en droit bancaire, Mohamed Nekhili.

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Sfax : Simulation d’un incendie de matières dangereuses au port commercial pour tester les dispositifs d’urgence

Une opération blanche de grande envergure, simulant l’extinction d’un incendie survenu à bord d’un conteneur chargé de matières dangereuses, avec propagation à une unité voisine, s’est déroulée, mardi, au port commercial de Sfax.

Cette manœuvre s’inscrit dans le cadre des exercices périodiques de sécurité et de sûreté portuaire, visant à tester l’efficacité des dispositifs d’intervention en cas de sinistre majeur, à renforcer la coordination interinstitutionnelle, et à garantir une gestion optimale des situations d’urgence au sein de cette infrastructure stratégique.

Le directeur du port de commerce à Sfax, Nabil Karoui, a indiqué que cette simulation a mobilisé l’ensemble des intervenants opérant dans le périmètre portuaire, en coordination avec les autorités régionales, la direction générale de l’Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP), les structures de tutelle, la direction régionale de la Protection civile, ainsi que les différentes forces de sécurité présentes sur site.

L’objectif principal de cet exercice était de tester la réactivité des intervenants, la mise en œuvre du plan d’urgence du port, l’efficacité des dispositifs de santé et de sécurité, ainsi que la mobilisation des moyens de lutte contre la pollution marine.

Il s’agissait également d’évaluer la capacité opérationnelle du personnel, la fiabilité de la chaîne de communication en situation de crise, ainsi que de relever les éventuelles lacunes logistiques ou techniques afin d’y remédier.

Le scénario mettait en scène un départ de feu survenu au cours de la manutention d’un conteneur de matières dangereuses, alors en cours de chargement à bord d’un navire.

L’incendie, simulé sur un conteneur de matières dangereuses, s’est propagé à une unité adjacente, nécessitant une intervention rapide des équipes de sécurité portuaire, appuyées par le remorqueur et les différents services concernés, qui ont procédé à la mise à quai du conteneur sinistré.

Les unités de la Protection civile sont ensuite intervenues pour circonscrire le sinistre, sécuriser la zone et prendre en charge les blessés simulés.

La dernière phase de l’exercice a mobilisé les équipements de lutte contre la pollution marine pour contenir et aspirer les substances contaminantes, préservant ainsi le bassin portuaire.

Le contremaître au sein de la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM), Sami Menani, a souligné la portée critique de cette simulation, compte tenu de la dangerosité des matières impliquées, rappelant la nécessité d’une préparation rigoureuse face aux risques d’incidents majeurs en milieu maritime.

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Tunisie-Bac 2025 : Les épreuves pour les différentes sections (pdf)

Tunisie-Bac 2025 : Les épreuves pour les différentes sections (pdf)

Les candidats du baccalauréat de la session de juin 2025 ont commencé à passer leurs épreuves. Nous partageons avec vous les polycopies des épreuves de la pensée islamique pour la session Lettres (Coefficient 1) Epreuve Math (Section Math-Coefficient 4) Sciences de la vie et de la Terre (Sciences Expérimentales-Coefficient 4) Economie (Section Economie Gestion-Coefficient 3) […]

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Complot contre la sûreté de l’État : 10 ans de prison confirmés pour Noureddine B’hiri, dirigeant d’Ennahdha

Complot contre la sûreté de l’État : 10 ans de prison confirmés pour Noureddine B’hiri, dirigeant d’Ennahdha

La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis a confirmé, mercredi, le jugement rendu, en première instance, condamnant à dix ans de prison l’accusé Noureddine B’hiri, dirigeant d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice. Il est condamné pour des faits en lien avec une publication sur les réseaux sociaux et qualifiés d’”attentat ayant pour […]

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La startup franco-tunisienne Thunder Code lève 9 millions de dollars

La startup franco-tunisienne Thunder Code, fondée par Karim Jouini et Jihed Othmani, vient de finaliser une levée de fonds de 9 millions de dollars pour transformer radicalement le domaine des tests logiciels. Cette opération, l’une des plus importantes en amorçage dans le secteur du testing logiciel, a été menée par Silicon Badia, avec la participation de Janngo.africa, Titan Seed Fund, MEDIN Fund Management, ainsi que de business angels de renom comme Roxanne Varza (Station F), Karim Beguir (InstaDeep) ou encore Guillaume Amblard, investisseur spécialisé en intelligence artificielle.

Après le succès d’Expensya, revendue en 2023 au groupe suédois Medius, les deux serial entrepreneurs dévoilent leur nouvelle pépite technologique: une plateforme d’assurance qualité logicielle (QA) alimentée par l’intelligence artificielle, conçue pour automatiser et simplifier les tests à grande échelle.

 Avec cette injection de capital, Thunder Code entend révolutionner le Quality Assurance (QA) grâce à une nouvelle génération d’outils propulsés par l’IA générative. Son ambition: bâtir une plateforme de tests entièrement autonome, capable de s’auto-réparer, de s’exécuter via des commandes en langage naturel, de déboguer en temps réel et de réduire les cycles de test de 90%.

«Ce n’est pas qu’une levée de fonds, c’est le point de départ d’une nouvelle ère pour les tests logiciels», affirme la startup dans un communiqué. À travers un modèle SaaS B2B, la startup veut apporter une réponse concrète à un défi majeur des entreprises tech: maintenir un haut niveau de qualité tout en accélérant les cycles de développement.

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Mazal Ankri │ Mémoire tunisienne entre exil, identité plurielle et fracture intime

Printemps 1996, à Paris. Aline, quadragénaire célibataire, en apparence bien intégrée à la classe moyenne supérieure française, décide de participer à une cousinade familiale en Terre promise. Un simple voyage en apparence, qui devient le point de départ d’un retour bouleversant sur les origines, les mémoires, et les fractures silencieuses qui traversent les familles issues de l’exil.

Djamal Guettala 

À travers les destins croisés des familles Haddad, Calvo et Kateb – juives et musulmanes, toutes originaires de Tunisie – le roman remonte aux années 1950, époque où beaucoup de Tunisiens ont pris les routes de la migration, vers la France ou Israël, la «Terre promise».

Mais ce récit familial est loin d’être linéaire : il s’inscrit dans un moment d’une grande tension historique – juste après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, les attentats de Pourim et les bombardements au Liban en 1996, et juste avant l’arrivée au pouvoir de Netanyahou.

Une mémoire vive

Ce contexte géopolitique sert de toile de fond à une exploration intime des souvenirs, des silences transmis de génération en génération, des blessures qui peinent à se dire. L’écriture de Mazal Ankri restitue avec finesse les conflits intérieurs d’une diaspora tiraillée entre plusieurs appartenances. La Tunisie, pour ces personnages, n’est pas qu’un pays quitté : c’est une mémoire vive, douloureuse, faite à la fois de ruptures et de liens indéfectibles.

Aline, personnage central, incarne cette tension identitaire. Française par son mode de vie, elle porte en elle les cicatrices d’un héritage fragmenté. Au fil de ce voyage familial, elle est confrontée à une vérité enfouie : celle d’un exil qui n’a jamais été totalement assumé ni raconté. Elle découvre des récits que l’histoire officielle a souvent passés sous silence : ceux de familles juives et musulmanes tunisiennes, autrefois liées par des souvenirs communs, désormais séparées par les trajectoires politiques et migratoires.

‘‘Trois Pays pour un exil’’ interroge aussi le sens même de l’appartenance : qu’est-ce qu’être «d’ici» ou «de là-bas» quand les racines sont dispersées ? Quel est le prix à payer pour se construire une place quand les repères culturels, religieux ou politiques s’effondrent sous les pas de l’exil ?

Des intimités silencieuses

Ce roman, inspiré librement de faits réels et imaginaires, agit comme un miroir à notre époque. Il résonne avec une actualité tragique – celle du 7 octobre 2023 et de la guerre de Gaza – en rappelant combien les conflits du passé continuent d’écrire le présent, même dans les intimités les plus silencieuses.

Mazal Ankri signe un texte d’une grande justesse, à la fois politique et poétique, lucide et bouleversant. Elle donne à entendre une voix trop peu représentée : celle des Tunisiens de la diaspora, juifs et musulmans, exilés mais encore habités par la mémoire d’un pays qu’ils n’ont jamais totalement quitté.

Mazal Ankri est écrivaine, scénariste et coach. Née en Tunisie, elle interroge dans ses œuvres la mémoire, l’identité, les frontières culturelles et les non-dits de l’exil.

‘‘Trois Pays pour un exil’’, de Mazal Ankri, Éditions L’Harmattan, Collection Rue des écoles, 14 novembre 2024.

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