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La municipalité de Tunis saisit du mobilier illégal et des produits périmés

La municipalité de Tunis a annoncé avoir enregistré 21 infractions sanitaires dans plusieurs commerces de la capitale, dans le cadre d’une large campagne de contrôle menée récemment. Cette opération s’est également soldée par la saisie de 87 chaises, 23 tables, ainsi que la destruction de 14 pots de yaourt périmés.

Selon un communiqué publié sur la page officielle Facebook de la municipalité, cette action conjointe a été menée par les agents des services d’hygiène et de propreté publique, les techniciens supérieurs de la santé, les services de délivrance des autorisations d’occupation du domaine public, les unités d’intervention obligatoire, ainsi que le poste de la police municipale de Bab Bhar. Les opérations ont ciblé notamment la rue des États-Unis et les artères avoisinantes.

La campagne ne s’est pas limitée aux contrôles sanitaires. Elle a également inclus des interventions environnementales dans plusieurs quartiers de Tunis. Des opérations de nébulisation thermique ont été réalisées dans les arrondissements du Menzah et de Cité El Khadra pour lutter contre la prolifération du moustique, dans le but d’améliorer la situation sanitaire et limiter les nuisances.

Par ailleurs, des travaux de pavage et d’entretien ont été effectués autour de la fontaine de Bab Bhar, accompagnés de campagnes de nettoyage dans l’arrondissement de El Hraïria. Des opérations de curage des canaux d’évacuation des eaux pluviales ont également été entreprises dans plusieurs secteurs, dont Cité El Khadra, El Hraïria, Ettahrir, El Kabaria et Le Menzah.

La municipalité affirme poursuivre ses efforts pour renforcer la propreté, l’hygiène publique et la qualité de vie des habitants de la capitale.

Un séisme de magnitude 5 frappe la mer Méditerranée au large de la Turquie

Un tremblement de terre d’une magnitude de 5,0 sur l’échelle de Richter a secoué la mer Méditerranée dans la soirée du lundi 7 juillet, a annoncé la présidence turque de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD).

Selon les données rapportées par l’agence Anadolu, le séisme s’est produit à 20h46 (heure locale), à une profondeur de 7,37 kilomètres. L’épicentre a été localisé à environ 188 kilomètres au sud du district de Datça, dans la province de Muğla, au sud-ouest de la Turquie.

Aucune victime ni dégât matériel n’a été signalé dans l’immédiat, l’épicentre se trouvant loin des zones côtières habitées.

Les autorités turques ont toutefois indiqué que les équipes de surveillance et d’intervention d’AFAD restent mobilisées pour suivre l’évolution de la situation et évaluer d’éventuelles répliques. La région étant située sur plusieurs lignes de faille géologiques actives, elle est régulièrement soumise à une activité sismique.

AFAD appelle la population à la vigilance et recommande de suivre les consignes de sécurité en cas de secousses secondaires.

Vers un projet de loi pénalisant le plagiat académique

Le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, a annoncé  l’élaboration d’un projet de texte législatif visant à criminaliser le plagiat académique. Cette initiative, qui cherche à renforcer l’intégrité scientifique et la crédibilité de la recherche universitaire, a été soumise à la Présidence du Gouvernement pour une approbation rapide.

Lors d’une session plénière à l’Assemblée des représentants du peuple, Boukthir a déclaré que le ministère de l’Enseignement supérieur avait lancé une série de projets de réforme stratégiques. Ces réformes se concentrent sur trois axes majeurs : l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et les services universitaires. Elles abordent également les questions de gouvernance, de transformation numérique et les concours de recrutement pour les doctorants et les enseignants-chercheurs.

Concernant le système de doctorat, le ministre a révélé qu’un projet de texte visant une réforme globale des études doctorales est en préparation. Ce projet inclut l’établissement de nouvelles modalités pour intégrer l’excellence académique à ce niveau d’enseignement supérieur, tant au niveau des critères de sélection que des conditions de formation. Il vise également à institutionnaliser la recherche scientifique appliquée au profit des doctorants, contribuant ainsi à relier l’université au tissu économique.

Sur le plan de la formation universitaire, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué qu’un projet de décret relatif à la restructuration des parcours de qualification a été élaboré et soumis à la Présidence du Gouvernement. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’adaptation de la formation universitaire aux exigences du marché du travail et devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement.

Dans un contexte similaire, Boukthir a annoncé l’achèvement de l’élaboration d’un projet de décret spécifique à la réforme de la formation en ingénierie. Ce projet prévoit la réorganisation du Diplôme national d’ingénieur en sciences appliquées et technologie, avec un système de cinq ans, sans passer par la phase des études préparatoires. Le ministre a ajouté que cette réforme est basée sur les résultats d’une étude stratégique complète publiée dans le « Livre Blanc » relatif au système de formation en ingénierie.

Concernant l’enseignement supérieur privé, le ministre a affirmé que le ministère est en train d’activer des mécanismes de contrôle plus stricts sur les établissements privés. Il a signalé la soumission d’un projet de nouveau texte législatif visant à amender la loi actuelle, dans le but de combler les lacunes juridiques, notamment en ce qui concerne les mécanismes de suivi, de contrôle et l’organisation du travail de ces établissements.

Le texte proposé prévoit le principe de la gradation des sanctions et l’obligation d’emploi de titulaires de doctorat dans les établissements d’enseignement supérieur privé, selon Boukthir. Il a souligné que l’Inspection générale du ministère a récemment fermé un établissement privé pour une durée de cinq ans suite à des dépassements constatés.

Le ministre a insisté sur le fait que le ministère ne transige pas avec les infractions qui portent atteinte à la qualité de la formation et des diplômes universitaires. Il a précisé que l’Inspection générale du ministère assure le suivi des irrégularités liées à l’attribution illégale de diplômes ou à l’inscription d’étudiants sans respect des réglementations en vigueur.

Enfin, le ministre a souligné que les projets de réforme lancés par le ministère s’intègrent dans le processus de transformation numérique des universités. Il a annoncé le lancement d’un projet à l’Université Virtuelle pour offrir des formations à distance, dans le cadre d’une perspective visant la formation tout au long de la vie et garantissant un accès plus large à l’enseignement supérieur.

Prolongation du droit de logement dans les foyers : ce qu’il faut savoir

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, a récemment souligné les efforts de son ministère pour améliorer les conditions de logement des étudiants, favoriser leur développement personnel et créer des espaces propices aux initiatives et aux activités.

Le ministre a indiqué que le projet de décret régissant la vie universitaire a été finalisé et amendé. Ce texte vise à clarifier les droits et les devoirs des étudiants. De plus, le décret relatif à l’octroi des bourses universitaires a également été révisé. Cette révision a pour objectif d’augmenter le plafond de revenu annuel des parents, permettant ainsi à de nouvelles catégories d’étudiants de bénéficier de bourses, de prêts ou d’aides.

Lors d’une session plénière à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre a également annoncé des modifications concernant le logement universitaire. La durée du droit de résidence a été prolongée : les étudiants pourront désormais séjourner deux ans au lieu d’un an, et les étudiantes trois ans au lieu de deux ans. Il a ajouté qu’une révision du cahier des charges des résidences universitaires est prévue afin d’encourager l’investissement privé dans ce domaine. Enfin, un projet de décret visant à organiser la relation entre les différentes institutions universitaires et la vie culturelle a été élaboré

Activi Sifek avec Shahry, la nouvelle offre postpayée 5G d’Ooredoo, pleine d’avantages exclusifs

Cet été, Ooredoo fait monter la température avec Shahry, sa nouvelle offre postpayée puissante conçue pour les Tunisiens en quête de plus de valeur, de flexibilité et de liberté, avec un large éventail de forfaits allant de 20 DT à 265 DT. Activi Sifek avec une expérience mobile qui répond à toutes les attentes.

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Reposant sur le réseau ultra-rapide 5G d’Ooredoo, cette offre garantit performance, rapidité et tranquillité d’esprit. Le hors forfait est plafonné à 55 DT, et même après avoir consommé le volume mensuel, la navigation reste possible à un débit réduit de 1 Mbps.

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Cet été, Ooredoo donne à ses clients les moyens de vivre chaque instant avec plus de rapidité, plus de maîtrise et plus de valeur.

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D’après Communiqué

Conférence à Tunis sur le rôle des forces armées dans la protection des civils en mission ONU

Une importante conférence internationale consacrée au rôle des forces armées dans la protection des civils dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations Unies aura lieu à Tunis les 10 et 11 juillet 2025, a-t-on appris grâce à plusieurs médias de la place.

L’événement réunira plus de 80 participants — militaires, experts civils, diplomates, représentants onusiens et délégués de 13 pays — ainsi que des représentants d’organisations internationales et régionales. Il sera organisé par le ministère tunisien de la Défense nationale en partenariat avec l’ONU.

Le programme comprendra des tables rondes, des conférences et des échanges animés par des experts civils et militaires ainsi que des représentants de l’ONU, qui aborderont les principaux enjeux liés à la protection des civils dans le cadre des opérations de maintien de la paix.

Les travaux déboucheront sur l’adoption de la « Déclaration de Tunis », un document qui définira un socle de principes et de recommandations opérationnelles.

Objectifs : consolider le respect du droit international humanitaire (DIH), affirmer les responsabilités partagées et améliorer la coordination entre les acteurs engagés sur le terrain.

La conférence prévoit, en outre, la mise en place d’une plateforme numérique internationale pour favoriser l’échange d’expertises, ainsi que l’élaboration d’un guide opérationnel unifié pour les forces armées impliquées dans la protection des civils. Un programme de formation régionale sera lancé, comprenant des ateliers, des sessions spécialisées et des exercices conjoints.

Conférences scientifiques, panels de discussion et rencontres thématiques ponctueront ces deux jours de réflexion stratégique, avec la participation d’experts militaires et civils ainsi que de hauts responsables onusiens.

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Constructions sans permis : ce que prévoit le projet de loi

Le député Sami Raïes s’est exprimé, mardi 8 juillet 2025, au micro de Jawhara FM à propos du projet de loi relatif à la régularisation des constructions réalisées sans permis.

Invité de l’émission Sbeh El Ward, il a rappelé qu’une première législation sur le sujet des constructions sans permis avait été adoptée en 2015, mais qu’elle ne s’appliquait qu’aux bâtiments érigés sans autorisation avant l’année 2012. Il a aussi mis en lumière les difficultés rencontrées par les municipalités, notamment en lien avec les plans d’aménagement.

Selon Sami Raïes, le texte proposé constitue un outil juridique à disposition des municipalités pour traiter certaines infractions liées aux permis de construire, tout en leur permettant de générer des revenus supplémentaires. Il a précisé que seules les constructions présentant des irrégularités relatives aux autorisations de bâtir sont concernées par cette mesure. Les habitations totalement édifiées sans permis — en particulier dans les zones densément peuplées — ne sont pas visées.

Il a indiqué que les citoyens concernés disposeront d’un délai de trois ans pour soumettre une demande de régularisation auprès de leur municipalité. Toutefois, cette démarche ne garantit pas l’approbation automatique du dossier : une commission spécialisée, en coordination avec les autorités municipales, examinera chaque demande au cas par cas.

Sami Raïes a enfin détaillé le dispositif des amendes inclus dans le projet. Un barème précis a été établi selon la nature de l’infraction constatée. Il a également mentionné que près de 45 députés ont apposé leur signature sur le texte avant son dépôt au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple la semaine précédente.

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L’UE veut un accord gagnant-gagnant avec les USA sur les tarifs douaniers

Un porte-parole de la Commission européenne a évoqué, lundi 7 juillet, les progrès réalisés dans les négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis, soulignant dans le même temps qu’Ursula von der Leyen a contacté le président américain Donald Trump dimanche. 

Plus précisément, alors que l’incertitude entourant les tarifs douaniers et l’issue des négociations commerciales s’intensifie, Bruxelles a indiqué que l’objectif de parvenir à un accord gagnant-gagnant avant la date limite du 9 juillet demeure, notant que l’UE a fait des progrès dans les négociations pour un accord de principe avec les États-Unis.

Dans le même temps, comme l’a rapporté un porte-parole de la Commission européenne, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est entretenue dimanche 6 juillet par téléphone avec Donald Trump. « Nous souhaitons parvenir à un accord avec les États-Unis. Nous voulons éviter les droits de douane. Nous voulons obtenir des résultats gagnant-gagnant, et non perdants-perdants », a-t-il déclaré, selon Reuters.

Le président américain a annoncé que le gouvernement commencerait lundi à envoyer des lettres aux partenaires commerciaux des États-Unis, les informant du niveau des tarifs douaniers, alors qu’une confusion s’est installée autour de la date de leur mise en œuvre.

Alors que le délai fixé par Trump pour conclure des accords commerciaux avant l’augmentation des tarifs expire le 9 juillet, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a mis sur la table le 1er août comme date d’entrée en vigueur des nouveaux tarifs…

De son côté, le président américain, a ajouté: « Je pense que nous en aurons terminé avec la plupart des pays d’ici le 9 juillet. Qu’il s’agisse d’une lettre ou d’un accord ».

En avril, Trump a annoncé des droits de douane de 10 % sur la plupart des pays, tandis que des droits de douane supplémentaires atteignent jusqu’à 50 %, bien qu’il ait reporté l’augmentation au 9 juillet. La nouvelle date du 1er août marque une « pause » de trois semaines, mais prolonge également l’incertitude, en raison d’un manque de clarté autour des droits de douane.

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Les bombes us sur l’Iran, le microcosme tunisien s’agite

Les bombardiers B-2 Spirit américains, en lâchant leurs bombes anti-bunkers sur les complexes nucléaires iraniens, ont fait éclater une autre bombe, plus dangereuse, chez nous : la résurgence du schisme chiite en Tunisie. C’est la théorie du chaos à l’envers. Le cyclone se déclare en Iran, les ailes du papillon vibrent à Gabes. 

Depuis très longtemps les élites tunisiennes, religieuses, laïques, de gauche, de droite du centre, n’ont pas connu un tel débat passionné, sur la résurgence du chiisme duodécimain tel que conçu et pratiqué actuellement en Iran depuis la révolution iranienne et l’avènement du Khomeynisme. Une version, rétrograde et réactionnaire du chiisme qui est la religion officielle et constitutionnelle du régime des Mollahs.

Pourtant le chiisme historique n’a rien à voir avec cette version moyenâgeuse de l’Islam. Et son rapport avec le chiisme de Sohrawardi et de Umar-el Khayyem est comme le rapport de la spiritualité de Jalel-el-dine el-Rumi à l’idéologie des Frères-musulmans de Hassan el Benna.

Ce débat qui fait rage sur les réseaux sociaux tunisiens (et essentiellement tunisiens) n’aurait jamais eu lieu si Donald Trump n’avait pas décidé de larguer ses super bombes destructrices sur les bunkers qui abritent les centres nucléaires iraniens. Ces bombes et avant elles, les attaques des avions de l’Etat sioniste contre un pays musulman, l’Iran, et le génocide commis par Israël à l’encontre des Palestiniens, ont soulevé une vague de sympathie et de soutien , sans précédent, des élites modernistes tunisiennes. Mais elles ont aussi provoqué le réveil de la suspicion d’une autre partie de cette même élite envers cette idéologie, et son régime qui ont depuis l’avènement du khomeynisme, tenté de développer des réseaux clandestins pour essayer de créer des phalanges comme ils l’ont fait au Liban avec Hezbollah, au Yémen avec les Houthis (chiites zaydites) et les milices chiites de l’Irak.

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L’histoire qui s’invite

L’on se rappelle alors que la Tunisie a été gouvernée par le chiisme (fatimides, Xème ap J.C) et que les prosélytes chiites n’ont jamais abandonné leur ambition de convertir ce pays à leur religion. En réalité les fatimides, chiite ismaéliens, n’ont régné que pendant 60 ans avant qu’ils ne s’installent en Egypte. Et depuis, aucun historien, ancien ou moderne ne mentionne la présence d’un prosélytisme imamite dans ces contrées, jusqu’à la naissance de l’Etat théocratique en Iran (1979).

Ce qui n’explique pas cette phobie manifestée d’une possible reconversion des Tunisiens ou d’une partie même, à cette doctrine ésotérique. Ce qui n’exclut pas aussi une réactivation possible des réseaux dormants chiites, liés à la direction religieuse et politique iranienne. Mais tant qu’il s’agit de pratiques strictement confessionnelles, et traduisant des croyances spirituelles, cela ne peut qu’enrichir la vie intellectuelle, culturelle et même religieuse.

La Tunisie s’est distinguée à travers son histoire par sa diversité religieuse, accueillant les trois grandes religions monothéistes et avant elles, des religions païennes, et aussi les différents madhabs dont l’Ibadisme qui existe continuellement depuis le second siècle de l’hégire avec leurs lieux de culte, leurs communautés, leurs traditions cultuelles, et surtout leurs représentants.

A toute époque, le pouvoir politique quelque soit sa nature, assurait l’application stricte de la charia musulmane qui garantit la coexistence pacifique de toutes les sensibilités religieuses. La doctrine malékite du pouvoir politique depuis les aghlabides (IX ème) a toujours respecté scrupuleusement cette loi tirée du saint Coran.

Après 2011, on a vu fleurir dans le paysage cultuel d’autres sectes comme les bahaïs et les ahl el beit, toutes les deux issues de l’Iran, bien que radicalement opposées aussi bien religieusement parlant, que politiquement. Cela n’avait provoqué à l’époque aucune protestation ou phobie, juste de la curiosité. Et le phénomène était interprété comme un signe de liberté (celle du culte) et de respect des droits humains ! Ceci parallèlement à la multiplication, d’ONG qui défendent et prétendent représenter des minorités ethniques ou sexuelles. On peut même prétendre que la société tunisienne, toutes religions et croyances confondues, avait donné la preuve qu’elle était mûre pour la démocratie et le respect des droits humains les plus élémentaires dont la liberté religieuse.

Certains prétendaient que c’était la preuve qu’une nouvelle classe politique démocratique a émergé et qui a assuré ces droits. Ce qui est complétement faux, car cette classe politique, a été créée et contrôlée par Ennahdha, qui est la succursale tunisienne de l’organisation des Frères musulmans, hanbalite, intolérante religieusement et culturellement, mais dont le projet stratégique n’était que l’instauration du Califat. Le laissez-faire était une stratégie pour affaiblir l’Etat et semer la zizanie religieuse entre les citoyens, pour pouvoir prendre le contrôle des leviers de l’Etat et de la société.

Nous ne nous hasarderons pas à confirmer cette parenthèse historique, mais il est sûr que l’affaiblissement de l’Etat et son incapacité à gérer cette situation était la cause principale de cette « ouverture ».

Peut -on alors considérer que la réapparition de l’activisme chiite actuel est due à l’ouverture politique du système ambiant ?

Tout pousse à croire que la raison principale revient à des facteurs extérieurs et particulièrement à la guerre Occident-Iran et surtout, le génocide des palestiniens par un Etat qui se définit comme juif. La résurgence des sentiments religieux les plus extrêmes dont le chiisme duodécimain, ressemble à un retour du refoulé pour se protéger contre les horreurs provoquées par cette guerre. De même qu’une idéologie de mobilisation pour les peuples musulmans devant l’arrogance d’un Occident qui a dépassé toutes les limites dans le soutien à l’intolérable persécution et massacres des Palestiniens. L’Iran de ce fait ne peut apparaître que comme le dernier rempart contre cette infâme sauvagerie des Américains et leurs protégés les Israéliens. D’autant plus que jusqu’à maintenant, et malgré les 60 000 morts et les 150 000 blessés et malgré la guerre contre l’Iran, ni les USA, ni Israël ne peuvent prétendre avoir gagné la guerre et avoir atteint leurs objectifs déclarés. N’a-t-on pas auparavant considéré Jamel Abdel-Nacer et Saddam Hussein, comme les héros sauveurs et libérateurs de la Palestine et du monde arabe ? Pourtant ils n’avaient résisté que quelques jours devant la machine de guerre infernale de l’Occident.

C’est Khamenei maintenant la nouvelle idole des masses arabo-musulmanes et c’est l’Iran qui fait figure de pays résistant à la barbarie américano-sioniste. Tant qu’ils résistent! Ce n’est donc ni le prosélytisme chiite ni encore moins sa théorie ésotérique qui enflamme les passions de nos peuples, mais la possibilité que l’Iran puisse par miracle brandir l’arme nucléaire. Khameini n’est-t-il pas rouhallah, l’âme de Dieu ?

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Silence absurde de l’autorité

Face à cette effervescence subite dans la blogosphère et les réseaux sociaux, les différentes autorités concernées, le ministère des Affaires religieuses, le ministère des Affaires culturelles, celui de l’ntérieur observent un silence total. Comme si l’Etat tunisien n’est pas concerné par cette agitation, il est vrai plus intellectuelle que politique. La chose aurait été compréhensible, si ces mêmes autorités avaient auparavant gardé le silence d’ailleurs pour des faits ou des déclarations mineurs. Tout laisse à penser qu’elles ne savent pas quelle attitude tenir. Les différentes oppositions politiques tentent d’exploiter ce phénomène pour accabler le pouvoir politique, l’accusant d’être complice de cette tendance à tenter de convertir le peuple tunisien au chiisme, accusation qui nous semble un peu loufoque, car aucun signe clair et officiel n’est venu le démontrer. Seul le silence des autorités peut être considéré comme un alignement. La prudence de ces mêmes autorités est due au manque d’encadrement. On attend un signal, une recommandation ou une directive pour se positionner, ce qui prive le débat de sens politique clair.

L’autre facteur qui joue en faveur de cette agitation intellectuelle et parareligieuse est le vide sidéral dans lequel s’est engouffré le pays quant aux projets sociétaux et politiques réels qui traitent de l’avenir du pays.

Sans être totalement un faux débat, la question du chiisme est loin d’être une priorité et nous renvoie quatorze siècles en arrière dans un éternel recommencement comme ça a toujours été le cas dans l’histoire des sociétés arabo-musulmanes.

Il est certain que l’Islam politique ne laissera pas passer une aussi belle occasion pour revenir sur scène, sur un terrain qui est par excellence le sien. N’-a-t-on pas perdu des années durant la fameuse « transition » à discuter du sexe des anges ?

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Distributions alimentaires à Gaza : on tire sur la foule. Délibérément.

Affamés et assoiffés en pleine canicule, les 2.5 millions de Gazaouis se trouvent face au plus cruel des dilemmes : mourir de faim et de soif à Gaza, ou risquer de crever comme des chiens sous les balles de l’occupation israélienne.

C’est à désespérer du genre humain, voire de la bête humaine quand elle est assoiffée de sang ! Le plus grand quotidien israélien de gauche, Haaretz– dont les positions sont souvent à contre-courant de la doxa officielle et qui a toujours plaidé en faveur de la solution à deux Etats- démontre par des preuves irréfutables que les massacres perpétrés par l’armée israélienne contre des civils affamés lors des distributions de nourriture à Gaza, sont délibérés et ordonnés par la hiérarchie militaire.

Ainsi, des soldats israéliens postés à Gaza ont déclaré à Haaretz sous couvert de l’anonymat que l’armée avait délibérément tiré sur des Palestiniens près des sites de distribution d’aide au cours du mois de juin. De même, les témoignages révèlent que les commandants ont ordonné aux troupes de tirer sur les foules pour les repousser ou les disperser, même s’il était clair qu’elles ne représentaient aucune menace. Au point que le parquet militaire israélien a demandé une enquête sur d’éventuels crimes de guerre.

Pour rappel, Israël avait imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. Le blocus n’a été que partiellement assoupli fin mai, date à laquelle la fondation humanitaire de Gaza (GHF) commencé ses distributions. « Un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne », déplore l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

En effet, chaque jour, les équipes médicales de MSF affirment recevoir des personnes qui ont été tuées ou blessées alors qu’elles tentaient de se procurer de la nourriture dans l’un des sites, et ont constaté, au fil des distributions, une forte augmentation des blessés par balle.

La mort pour une bouteille d’eau

Lors de la distribution de nourriture aux Gazaouis- des distributions limitées, au bon vouloir des Israéliens, dans quatre lieux dont trois au sud et un au centre du territoire, qui de surcroit n’ouvrent que pendant une heure- la mort est au bout de file pour la population civile affamée qui se bouscule en pleine canicule pour une bouteille d’eau ou une boîte de conserve.

Pour preuve, 549 personnes ont été tuées près des centres d’aide et dans les zones où les habitants attendaient des camions de nourriture de l’ONU depuis le 27 mai. Plus de 4 000 personnes ont été blessées selon le ministère de la Santé de Gaza,

Des témoignages glaçants

« Des conversations avec des officiers et des soldats révèlent que les commandants ont ordonné aux troupes de tirer sur la foule pour la chasser ou la disperser, même s’il était clair qu’elle ne représentait aucune menace », écrit le journal.

« C’est un champ de bataille, selon le témoignage d’un soldat recueilli par les deux journalistes de Haaretz. « Là où j’étais posté, entre une et cinq personnes étaient tuées chaque jour. Elles sont traitées comme des forces hostiles : pas de mesures de contrôle des foules, pas de gaz lacrymogènes ; juste des tirs à balles réelles avec tout ce qu’il est possible d’imaginer : mitrailleuses lourdes, lance-grenades, mortiers. Puis, une fois le centre ouvert, les tirs cessent et ils savent qu’ils peuvent approcher.

Et de conclure : « Notre moyen de communication, c’est la fusillade. Nous ouvrons le feu tôt le matin si quelqu’un tente de rejoindre la ligne à quelques centaines de mètres, et parfois nous le chargeons à bout portant ».

Pourtant, le soldat de réserve affirme ne pas avoir eu « connaissance d’un seul cas de riposte. Il n’y a ni ennemi ni arme ». Il a également précisé que l’opération menée dans sa zone de service est appelée opération « Poisson salé ». Bien évidemment, aucune image n’a été diffusée, l’armée se gardant bien d’offrir les preuves de ce que vivent ces soldats, et surtout de ce que subissent les Palestiniens.

Impunité

Toujours selon Haaretz, un nom revient souvent, celui du général de brigade Yehuda Vach, commandant la division 252. Le quotidien avait déjà décrit la façon dont cet officier de haut rang avait transformé ce qu’on appelle le couloir de Netzarim (au centre de la bande) en une route mortelle et était soupçonné d’avoir ordonné la destruction d’un hôpital à Gaza sans autorisation.

La semaine dernière, des soldats de la division 252 « ont ouvert le feu à un carrefour où des civils attendaient des camions d’aide. Un commandant sur le terrain a donné l’ordre de tirer directement au centre du carrefour, causant la mort de huit civils, dont des adolescents. L’incident a été porté à l’attention du chef du commandement Sud, le général de division Yaniv Asor, mais jusqu’à présent, hormis une enquête préliminaire », aucune mesure n’a été prise.

Que dire de plus ? « Gaza n’intéresse plus personne. C’est devenu un endroit avec ses propres règles. La perte de vies humaines ne signifie rien. Ce n’est même pas un ’’incident malheureux’’, comme on disait autrefois », résume Haaretz qui déplore « l’effondrement total des codes éthiques » des forces d’occupation israélienne à Gaza. Glaçant.

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Ce que les Etats-Unis doivent à Israël

Comment peut-on qualifier la si particulière relation entre les États-Unis et Israël? Depuis Harry Truman, rien n’a pu altérer la relation si étroite et si complémentaire entre l’Oncle Sam et l’État hébreu. C’est un véritable mariage catholique qui n’admet pas le divorce. Une alliance indéfectible depuis presque 80 ans où tout le monde connaît le rôle protecteur américain mais où Israël rend bien des services à l’Amérique et à son rôle de puissance mondiale. C’est sur cet aspect que le journal israélien Israel Hayom, propriété du couple israélo-américain Adelson qui a aussi bien financé Trump que Netanyahu, est revenu. (Ph. Le président américain Donald Trump aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 7 avril 2025.)

Imed Bahri

Le besoin pour Israël de voir les États-Unis tenir tête à ceux qui cherchent à le détruire est indéniable mais que Tel-Aviv a également contribué de nombreuses manières à l’essor de la superpuissance américaine, estime Ariel Kahana.

L’opération Déluge d’al-Aqsa du 7 octobre 2023 ainsi que d’autres événements ont ébranlé la confiance d’Israël démontrant son besoin urgent que l’Amérique demeure dans son rôle de protecteur. Cependant, Israel Hayom note que l’État hébreu a toujours offert «son soutien à son grand ami d’outre-mer» et a établi à l’occasion du 249e anniversaire de l’Indépendance américaine une liste qualifiée de non exhaustive des moyens par lesquels Tel-Aviv a aidé l’Amérique.

Élimination du programme nucléaire iranien : le journal rappelle que toutes les administrations américaines ont considéré le programme nucléaire iranien comme une menace pour les États-Unis bien que les avis divergent sur la manière d’y faire face mais s’accordent toutes sur la nécessité d’agir.

Selon le journal, Israël a accompli sa mission en éliminant, en 12 jours, une menace que la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris a qualifiée d’extrêmement dangereuse pour la sécurité nationale des États-Unis. Le président américain Donald Trump y est finalement arrivé et a célébré cette victoire avec un bombardier B-2.

Destruction des missiles iraniens : Ariel Kahana souligne que l’Iran avait planifié à long terme et avait déjà commencé à construire un arsenal de missiles balistiques capables de traverser l’océan et d’atteindre l’Amérique. Cependant, grâce à l’action israélienne, seule une petite partie de cet arsenal a subsisté.

Effondrement de l’Axe iranien : le journal rappelle aussi que le Hezbollah, le régime du président syrien déchu Bachar el-Assad, les milices iraniennes et le Mouvement de résistance islamique (Hamas) étaient des ennemis non seulement d’Israël mais aussi des États-Unis qui les ont classés mouvements terroristes. Washington s’est réjoui de l’effondrement de cet axe après la fuite d’El-Assad car cela a renforcé la sécurité nationale des États-Unis grâce aux efforts militaires israéliens.

Supériorité des armes américaines : avec le succès d’Israël contre l’Iran et le Hezbollah, Tel-Aviv a démontré, selon Israel Hayom, l’incroyable efficacité des systèmes d’armes américains. Rien ne prouve cette efficacité en ce qui concerne les produits de défense chinois et russes.

Renforcement de la dissuasion américaine

Bien que de nombreux Américains et Israéliens le nient, la plupart des pays du monde considèrent toujours Tel-Aviv comme le bras long de Washington ce qui signifie que toute victoire israélienne est par ricochet une victoire américaine.

Le journal rapporte qu’il y a deux ans, la Chine avait servi de médiateur dans un accord de réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Aujourd’hui, grâce à la présence de Trump et d’Israël dans la région, chacun réalise que Washington seul façonne le Proche-Orient et que la Chine et la Russie ont été marginalisées.

Gendarmerie du monde : Ariel Kahana affirme qu’aucune autre puissance ne dispose d’un pays à l’autre bout du monde qui mène ses guerres. Ni la Russie ni la Chine n’ont leur propre «Israël» en Amérique latine par exemple. Israël joue donc un rôle crucial dans cet ordre mondial et dans le renforcement de la position de l’Amérique en tant que «gendarme du monde»

Le journal note que Trump a baptisé le système de défense qu’il projette de construire Dôme d’or, il est inspiré du Dôme de fer, le système de défense antimissile complet développé par Israël. C’est une manière de saluer les avancées technologiques israéliennes dans les systèmes Arrow II et III, le Bouclier de David et le Dôme de fer qui servent les États-Unis et leurs alliés.

Israel Hayom indique que la haute technologie israélienne est le deuxième pôle de développement technologique au monde après la Silicon Valley. L’agence a précisé que 2500 entreprises américaines investissent dans l’économie israélienne sans y être contraintes. Des dizaines d’entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq (l’indice boursier des entreprises du secteur technologique de Wall Street) ce qui représente environ 20% des entreprises étrangères qui y sont cotées.

Ce qui peut être ajouté à la liste d’Isarel Hayom c’est que ce mariage catholique entre le États-Unis et Israël qui se distingue par sa longévité et son caractère inaltérable ne manque pas de preuves d’amour aussi crapuleuses et inadmissibles soient-elles! Washington, par exemple, ne se gêne pas à être complice depuis presque deux ans du génocide perpétré par Israël à Gaza et ce en livrant des quantités énormes d’armes et de bombes qui ont détruit le territoire palestinien et tué des dizaines de milliers de civils sans parler du soutien diplomatique et en matière de renseignement.

Également, le silence pernicieux des États-Unis sur les exactions criminelles de l’armée israélienne et des colons en Cisjordanie. Pire, le pasteur évangélique Mike Huckabee nommé par Donald Trump ambassadeur en Israël soutient avec le plus grand culot du monde le rattachement de la Cisjordanie à Israël.

Ce mariage catholique entre l’Oncle Sam et l’État hébreu peut se poursuivre surtout avec le couple soudé Trump-Netanyahu!

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