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Tunisie: À Tozeur, un lieu où l’âme du Sahara se révèle à chaque tasse de café
Situé au cœur de Tozeur, le Café Berbère est bien plus qu’un simple lieu de détente. Ce café emblématique est un véritable voyage dans le temps et dans l’âme de la Tunisie. Son atmosphère unique, entre les murs ornés de tapisseries traditionnelles et l’odeur envoûtante du café fraîchement préparé, attire chaque année des visiteurs de différentes nationalités, curieux de découvrir un aspect authentique de la culture tunisienne.
Selon Walid, son propriétaire, le café Berbère a su se démarquer grâce à une expérience inédite, alliant la richesse de la culture locale à une hospitalité chaleureuse. Le café turc, préparé selon une recette spécifique, se distingue par l’ajout de fleurs d’oranger et de géranium rosa, des plantes aromatiques qui confèrent au breuvage une saveur incomparable. C’est une invitation à savourer un moment de tranquillité tout en explorant les goûts traditionnels de la région.
Mais ce qui rend cet endroit particulièrement captivant, c’est l’ambiance qu’il offre. Les murs résonnent des chansons intemporelles d’Abdelhalim Hafez, de Najet Saghira et d’autres icônes de la musique arabe, créant une atmosphère empreinte de nostalgie et de charme. Ces mélodies, qui ont marqué des générations, transportent les visiteurs dans un autre temps, amplifiant l’effet d’évasion propre à ce lieu.
Dans un coin du salon, un détail inattendu capte l’attention des visiteurs : un fennec, l’animal emblématique du Sahara, parfaitement intégré dans le décor. Symbole de la faune du désert, sa présence ajoute une touche de mystère et rappelle la connexion profonde du café avec les richesses naturelles et culturelles de la région.
Au fils des années, le Café Berbère devient un lieu de rencontre entre histoire et modernité, un projet qui contribue au développement du tourisme local. L’endroit, qui bénéficie d’une meilleure classification ces dernières années, prouve que la richesse de la culture locale et le respect des traditions peuvent parfaitement se marier avec l’accueil de plus en plus diversifié des touristes.
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Tunisie – Aéroport de Tabarka-Aïn Draham : vers une modernisation pour relancer le trafic aérien
Mardi 3 décembre 2024, Rachid Amri, ministre des Transports, a effectué une visite de travail dans les gouvernorats de Jendouba et Béja. Cette tournée avait pour objectif de superviser l’état d’avancement de plusieurs projets stratégiques et d’inspecter les infrastructures de transport, notamment celles relevant de la Société régionale de transport de Béja, de la Société régionale de transport de Jendouba, de l’Office national des passages frontaliers terrestres, de l’Agence technique du transport terrestre (ATTT) et de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT).
Accompagné des gouverneurs des deux régions, Hichem El Houssoumi et Ahmed Ben Kharrat, ainsi que de plusieurs cadres ministériels et régionaux, le ministre a insisté sur l’importance de renforcer les infrastructures pour soutenir le développement économique et social des deux gouvernorats.
Amri a souligné que le développement du réseau ferroviaire constitue une priorité stratégique pour l’État, en raison de ses avantages écologiques et économiques.
Lors de sa visite, il a inspecté les travaux d’aménagement et d’extension du poste frontalier terrestre de Melloula (Jendouba), un projet dont le coût global s’élève à 49,462 millions de dinars et qui a atteint un taux d’avancement de 68 %. Il a exhorté les responsables à accélérer l’exécution des travaux pour livrer cette infrastructure dans les délais, en vue d’en faire un modèle d’efficacité et un espace attractif pour les voyageurs et les opérateurs économiques.
Par ailleurs, le ministre a encouragé les habitants de Jendouba à proposer des initiatives visant à mieux exploiter les atouts naturels et économiques de leur région, notamment pour relancer le trafic aérien à l’aéroport international de Tabarka-Aïn Draham.
Dans ce cadre, il a annoncé que des efforts seront consacrés à la modernisation des équipements de cet aéroport, avec l’installation de caméras de surveillance et la rénovation du toit du hall principal d’ici fin février 2025. Il a également évoqué la nécessité d’attirer des investisseurs pour soutenir les projets en suspens.
Le ministre a également détaillé plusieurs mesures concrètes visant à améliorer les infrastructures de transport dans les deux gouvernorats. Parmi elles : le lancement de l’appel d’offres pour la construction d’un centre de contrôle technique des véhicules à Jendouba avant le 15 janvier 2025, avec une livraison prévue pour juillet 2025 ; la mise en service d’un atelier de maintenance des bus à Béja en juin 2025 ; la finalisation des travaux de rénovation de la gare ferroviaire de Béja pour mars 2025 ; et l’installation de nouveaux systèmes de gestion et de contrôle par GPS pour la Société régionale de transport de Jendouba d’ici janvier 2025.
En réponse aux lacunes constatées sur le terrain, le ministre a ordonné plusieurs actions immédiates, notamment l’aménagement des centres d’examen de conduite à Jendouba pour garantir la sécurité des usagers, la lutte contre les abus dans l’attribution des permis de conduire et la revalorisation des équipements de transport désaffectés.
Il a également insisté sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail au sein des infrastructures de transport, de renforcer la propreté et de mieux gérer les ressources humaines disponibles.
Enfin, il a appelé les entreprises et institutions concernées à mieux promouvoir les projets en cours pour attirer des investisseurs et garantir leur succès à long terme.
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M’hayer Sika de Béchir Drissi: Une formidable musique des sentiments
L’amour, la jalousie, la solitude, thèmes basiques de ce psychodrame porté par trois formidables comédiens pleins d’énergie, particulièrement Jamel Madani dont le rôle est taillé sur mesure.
« MhayerSika » marque le retour après plusieurs années d’absence du grand comédien et metteur en scène Béchir Drissi, dont le large public se souvient de sa prestation dans la pièce « Maréchal Ammar » de Ali Ben Ayed et que la télévision tunisienne continue de diffuser à chaque occasion. Mais Béchir Drissi n’est pas qu’un brillant comédien, il est aussi un metteur en scène fort talentueux qui a signé plusieurs pièces dont « Le manteau » d’après le texte de Gogol. Aujourd’hui, il revient avec « MhayerSika », psychodrame dont il a écrit le texte il y a quelques années. Dans ce texte simple et efficace, il brode sur le thème du triangle amoureux qui prend forme dans une mise en scène sobre et astucieuse du début à la fin. La pièce hors compétition a été présentée au Mondial dans le cadre de la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage. Le décor se résume en un canapé, deux grands coffres et des livres éparpillés çà et là sur la scène. L’histoire est saisissante par sa simplicité. Un vieux prof acariâtre, divorcé, alcoolique et solitaire, vit avec une jeune femme, Safia, dont il est amoureux. Son disciple est lui aussi amoureux de la même femme. Mais cette dernière a des penchants pour le prof. Une situation qui engendre rivalité entre les deux hommes. Un affrontement se produit entre eux. Le jeune disciple accuse son prof de mensonges. Le prof lui répond par les vers de « Kalimets » de Mnawer Smadeh. Entre amour, désir, rejet ou peur d’abandon qui apprivoisera le cœur de Safia ? Dans ce triangle amoureux, il y a un vainqueur mais lequel ? Est-ce le vieux prof grincheux qui passe son temps à ruminer son existence ou le jeune disciple qui a les pieds sur terre et pense à l’avenir ? Entre fiction et réalité, les cœurs s’emballent et Safia doit choisir entre le cœur et la raison.
Les comédiens jouent leur partition avec pétillance et profondeur. Ils sont crédibles et convaincants. Jamel Madani avec sa voix rugueuse, dont le talent n’est plus à démontrer, est tout à fait bluffant. Il est ce monstre froid qui craquelle de l’intérieur. Face à lui, Slim Dhib, acteur au talent incontestable et au jeu aéré, qui, grâce à sa jeunesse et sa fougue, n’abandonnera pas la partie. Il continue à s’accrocher. La comédienne Fatma Abada incarne une femme à la fois forte et vulnérable hésitant dans ses sentiments entre les deux hommes.
Dans ce « Mhayer Sika », le charme opère grâce à la qualité du texte et de la mise en scène qui traite du rapport de force et de domination entre deux amoureux de la même femme. Un beau moment de théâtre sur les relations sentimentales et leur complexité.
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«2034 : Une modeste proposition», pièce De Moncef Zahrouni: Un pamphlet radical et satirique
L’espace El Teatro abritera, à partir du 5 décembre, la pièce de Moncef Zahrouni, intitulée «2034 : une modeste proposition», ce cycle se poursuivra les 6-7-12-13-14 décembre à 19h30 et le 8 décembre 17h00.
Il s’agit d’une création de mai dernier, conception, texte et mise en scène de Moncef Zahrouni, et interprétée par la comédienne Fatma Felhi. «Que se passe-t-il quand Moncef Zahrouni, conteur, concepteur sonore, dramaturge, metteur en scène et réalisateur et auteur de plusieurs œuvres musicales, théâtrales et cinématographique, rencontre l’actrice Fatma Felhi, une artiste au parcours artistique assez varié entre théâtre, cinéma et télévision. Il en résulte un pamphlet cruel, cinglant, intransigeant et sans la moindre concession annonçant, voire contribuant activement au crépuscule des idoles dans une démarche: rire à coups de marteau», lit-on dans la présentation de la pièce. Dans un tourbillon de satire et d’irrévérence, 2034 est une œuvre d’une radicalité assumée, qui est là pour rappeler qu’on n’a pas encore touché le fond. La pièce est un voyage dans le temps : en l’année 2034, une femme se découvre au cœur d’une entreprise révolutionnaire: l’organisation d’un festival d’un type nouveau, épaulée par une équipe déterminée et ambitieuse. Ce festival s’avère être le déclencheur d’une série de transformations profondes au sein de la société, évoluant en marge du regard d’une classe politique en déclin.
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Amel Bedoui, membre l’Association Malouf Tunisien-Paris a la presse: La musique et l’écriture au cœur
L’association Malouf tunisien-Paris a annoncé la date de son premier concert en Tunisie qui se tiendra au Palais des sciences de Monastir, le 7 décembre. Pour en savoir davantage, nous avons contacté Amel Bedoui, membre de l’association. La musique et l’écriture, deux vocations qui la portent depuis son enfance passée en Tunisie. Elle est chanteuse et musicienne au qanûn, mais aussi écrivaine, son écriture est doublement nourrie de la pratique complexe de la médecine, de sa sensibilité artistique et de son empathie face à la souffrance. Elle est également cogérante de la maison d’édition Ibn Arabi, héritée de son père écrivain et chercheur, Mohamed Bedoui. Une rencontre vivifiante avec une dame d’exception qui a plusieurs cordes à son arc.
Commençons par votre passion pour l’écriture, quand l’avez-vous découverte ?
A l’âge de 12 ans, j’ai participé au Forum national des jeunes écrivains où j’ai décroché un premier prix. Puis j’ai continué à écrire mais sans penser à publier. J’ai entamé l’écriture de «Sonate d’une âme perdue» il y a trois ans. J’étais dans une période de deuil et j’ai senti ce besoin d’écrire pour verbaliser tout ce qui bouillonne en moi et que je ne pouvais pas exprimer par d’autres moyens même artistiques. Je me suis donc remise à écrire d’une manière plus organisée pour un texte plus construit. J’ai inventé Isis, personnage principal du roman pour évoquer à travers elle l’expérience du deuil. Mon père est décédé entre-temps et il nous a légué la maison d’édition. Nous ne savions pas à l’époque si nous pouvions la garder et continuer à la gérer comme nous sommes tous installés à l’étranger. Puis, ça nous a paru évident de continuer. C’était le rêve de mon père qu’on ne pouvait pas abandonner, ainsi que les écrivains qui comptaient sur lui. A travers cette maison d’édition, il donnait la priorité aux jeunes et encourageait leurs premières publications. Pour honorer sa mémoire, nous avons poursuivi ce travail avec la même orientation en y ajoutant notre touche. C’est très difficile de se faire une place dans ce domaine quand on n’est pas présents sur terrain. Je remercie tous les auteurs qui nous ont confié leurs manuscrits et nous sommes extrêmement heureux de suivre leurs succès.
Est-ce que le contact avec les patients vous inspire pour l’écriture ?
Isis, la protagoniste du roman, est le fruit de mon imagination. Je ne l’ai jamais rencontrée dans ma pratique médicale. Mais je l’ai évidemment inventée à travers mes expériences de vie personnelle et professionnelle. Je suis cheffe de service en France et je gère actuellement sept unités avec 140 personnels. Je rencontre tous les jours des patients qui souffrent de problèmes psychiatriques comme les personnages du roman. Le plus difficile était de les formuler d’une manière romancée sans que le jargon médical l’emporte sur le littéraire.
Parlons de votre carrière musicale. Quand a-t-elle débuté ?
J’ai commencé le conservatoire au collège, donc pas très jeune par rapport aux autres artistes. J’étais inscrite au conservatoire régional de Monastir, ce qui m’a permis d’avoir un diplôme en musique arabe et un diplôme d’instrument pour le qanoun. J’ai joué en Tunisie et j’ai même enseigné à l’Institut supérieur de musique en parallèle avec mes études médicales. Quand je suis arrivée en France, j’ai eu du mal à trouver mon rythme au début parce qu’il faut être engagée et continuer à s’entraîner tout au long de la semaine. Puis, en 2018, j’ai intégré l’association Malouf tunisien-Paris.
Quelles sont les activités de cette association ?
Le groupe s’en rencontré depuis 2009. La création de l’association avec son statut juridique remonte à 2013. Ahmed Ridha Abbess en est le président et le directeur artistique. Notre mission, c’est la transmission, la valorisation et la conservation de ce patrimoine. Nous travaillons sur des morceaux peu connus, des nouba entières. C’est l’équivalent d’une symphonie avec ses différentes parties rythmiques. Nous sommes restés sur les versions originales, comme les anciens enregistrements de Testour… Il faut les maîtriser correctement, au jeu comme au chant, et toute une harmonie du groupe à créer. Tous les dimanches, nous nous retrouvons pour les répétitions. Ce sont des moments où nous nous sentons en Tunisie pour de vrai sans prendre l’avion.
Moi je chante et je joue au qanoun. Les autres membres du groupe sont pour la plupart des Tunisiens résidant en France. Mais il y a eu des années où des Algériens, des Marocains et même des Français faisaient partie de notre association. La troupe est faite de musiciens professionnels mais la majorité sont des médecins, des ingénieurs, des enseignants et des étudiants réunis autour de cette passion.
Est-ce que vous ciblez le public tunisien particulièrement ?
En France, le public est très varié. Nous commençons déjà par faire la promotion chacun dans son travail. A chaque spectacle, un livret est distribué à l’entrée avec les paroles en arabe traduites en français pour faciliter la compréhension.
Cela permet donc aux spectateurs de mieux nous suivre. Notre but n’est pas de continuer ce projet entre nous mais de présenter le malouf ici en France. C’est comme quand on voit des spectacles de flamenco ou d’autres musiques traditionnelles. Ils ne sont pas forcément destinés aux originaires de ces pays. Nous souhaitons donc avoir un public plus large en plus des Tunisiens expatriés en France.
Quel est le programme de votre prochain concert à Monastir ?
Nous avons déjà joué en France à l’Institut du monde arabe et dans beaucoup de salles. Nous sommes aussi partis à Fès, au Maroc. C’est notre premier concert en Tunisie que nous organisons du début à la fin même pour les détails logistiques. C’est un challenge pour nous. D’ailleurs, nous viendrons vendredi pour revenir en France dimanche. Il y aura les nouba connues, chantées par Sonia Mbarek, Zied Gharsa et d’autres. Nous allons aussi présenter dans ce concert des morceaux beaucoup moins célèbres. Venez les découvrir et vous serez impressionnés par la richesse de cette musique intemporelle qu’est notre malouf.
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Aida Robbana, Cheffe du bureau ONU Habitat en Tunisie à La Presse: «Les systèmes de veille sont indispensables dans nos villes»
Inondations, montée des eaux, fortes chaleurs : les villes tunisiennes sont en première ligne face aux impacts du changement climatique. Alors que la transition écologique devient incontournable, comment repenser l’aménagement urbain et encourager des solutions durables pour répondre aux défis environnementaux et préserver l’avenir des citoyens ?
Nous avons rencontré Aida Robbana, Cheffe du bureau ONU Habitat en Tunisie, en marge de la 3e édition des « Inno’Preneurs Days », qui s’est tenue récemment à Hammamet, pour de plus amples éclairages sur ces questions et bien d’autres.
Vous avez parlé de la transition écologique et de ses impacts sur les villes tunisiennes. Pourquoi est-il important pour les entrepreneurs de prendre en compte ces enjeux ?
Notre présence aux « Inno’Preneurs Days » permet aux entrepreneurs de porter un nouveau regard sur la manière de concevoir leurs projets. Nous les invitons à comprendre leur environnement et leur monde de façon plus concrète, à identifier les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, mais aussi à saisir les opportunités qui émergent des crises. En effet, parfois, en l’absence de crises, il est difficile d’envisager les opportunités et les solutions. Lors de mon intervention aux « Inno’Preneurs Days », j’ai voulu encourager les jeunes à développer cette réflexion. J’ai d’abord montré les effets de la transition écologique sur les villes tunisiennes et présenté les solutions possibles, déjà mises en œuvre par de nombreuses institutions. Les premières solutions envisageables sont souvent les plus logiques, comme continuer à planter et à développer la construction durable. Il s’agit également d’encourager l’entrepreneuriat durable pour réduire l’empreinte carbone, qu’il s’agisse de celle des citoyens, des entreprises, des zones industrielles ou des villes. Il est important de noter, qu’à ce jour, nous ne sommes pas encore parvenus à assurer pleinement cette transition vers une économie bas carbone. Nous devons respecter nos engagements issus de l’« Accord de Paris ». Il est donc essentiel de continuer à sensibiliser le grand public, mais aussi les entreprises, à ces enjeux.
Dans un contexte de changement climatique, quelles sont les menaces qui guettent nos villes aujourd’hui ? Sont-elles prêtes à y faire face ?
L’une des plus grandes menaces directes liées au réchauffement climatique est la montée des eaux pour les villes côtières. Nous en avons malheureusement eu la preuve lors des épisodes d’inondations qui ont touché la Tunisie. Les villes tunisiennes disposent depuis longtemps de plans de protection, mais ces derniers doivent être davantage travaillés, en concertation avec les habitants. Il est également crucial de mener des opérations blanches — des simulations de prévention en cas de calamités.
Ces opérations, dont on entend parfois parler dans les médias, sont essentielles. Elles permettent de tester concrètement les dispositifs en place, d’améliorer les systèmes de veille et de sensibiliser les habitants aux dangers, afin qu’ils puissent mieux s’organiser. Un exemple récent qui nous a particulièrement marqué est celui de Derna, un exemple qui nous parle parce qu’il s’est produit en Méditerranée.
Cet événement illustre l’importance de la préparation et de la mise en place des systèmes de veille. Une préparation concertée, participative et coordonnée par les autorités est indispensable. Tout le monde doit être autour de la table pour planifier cela. Par ailleurs, des actions de prévention simples ne doivent pas être négligées, comme la consultation régulière des prévisions météorologiques pour anticiper les phénomènes climatiques extrêmes, ou encore la mise à disposition d’eau potable en cas de sécheresse et de fortes chaleurs. Ce sont des gestes de prévention essentiels, et nous constatons que les citoyens tunisiens commencent à s’y préparer de plus en plus rapidement.
A l’échelle globale, les solutions que nous préconisons à l’ONU Habitat incluent des approches basées sur la nature : le développement des transports en commun, des solutions de mobilité douce, la plantation d’arbres, et l’aménagement du domaine public maritime. Ces initiatives sont indispensables pour faire face à la montée des eaux, qui concernent non seulement la Tunisie, mais qui affectent inévitablement nos villes. Il est impératif de repenser l’aménagement urbain dans une optique durable.
En d’autres termes, les futurs plans d’aménagement doivent être adaptés à la nouvelle donne climatique…
Absolument. Avec le gouvernement tunisien, nous avons soutenu la réforme du Code d’aménagement du territoire et de l’urbanisme (Catu), qui datait de 1994. Le gouvernement est pleinement conscient de l’urgence d’agir rapidement et de manière concertée sur les enjeux environnementaux. Nos échanges avec les acteurs locaux, régionaux et nationaux ont permis de discuter des impacts des changements climatiques et des solutions envisageables pour le développement des villes. Dans ce cadre, différentes propositions ont émergé : certaines villes ont élaboré des plans climatiques, tandis que d’autres ont déjà initié des actions concrètes.
De nombreuses municipalités ont, par exemple, misé sur des solutions basées sur la nature, comme la préservation et l’extension des forêts ou encore la plantation d’arbres. Ces initiatives, bien que simples, sont tout à fait réalisables et peuvent apporter des résultats tangibles.
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Comportement des joueurs: La préparation est un tout
Un joueur a été arrêté dans une affaire de stupéfiants. Les conséquences sont néfastes sur le joueur et sur le sport en général.
L’affaire a aussitôt enflammé les réseaux sociaux avec les débordements habituels et regrettables (arrestation d’un joueur d’un club de la capitale en possession de stupéfiants).
Il n’en demeure pas moins que le sport tunisien n’avait pas besoin de ce fait divers au moment où on continue à se poser des questions à propos de la politique à entreprendre pour relancer l’activité, consolider nos acquis et surtout s’engager sur une voie passante qui pourrait nous placer sur l’orbite qui nous sied. Si cela avait été dans une autre discipline, les réactions auraient été plus discrètes, voire distraites.
Mais l’aimant football est bien spécial. Le fait que l’on avance que l’un d’entre eux évolue au sein d’un grand club de la capitale, alors que nous sommes en plein derbys, pousse à bien des interrogations.
Pas de suivi des joueurs
En tout état de cause, c’est l’impact sur le sport qui retient l’attention. Les conséquences humaines sont également à prendre en considération. Cette tragique affaire, tout comme les problèmes de dopage, marque un sportif, son club, le sport en général et risque de détruire toute une carrière.
Malheureusement, cette affaire met également en relief l’absence de poigne et de suivi des joueurs.
La préparation est un tout. Ce n’est pas seulement sur le terrain que l’on prépare un sportif. Le milieu ambiant, les conditions de vie dans lesquelles il se trouve chez lui, ses fréquentations, ses amis, ses habitudes, tout entre en ligne de compte. Alors que les conditions actuelles n’étaient même pas envisagées dans les rêves, on mettait une personne chargée de surveiller les dortoirs puis les chambres d’hôtel, les sorties de secours, pour éviter les fugues nocturnes.
C’est dire qu’il y a nécessairement des précautions à prendre, étant donné que l’on a affaire à des jeunes exposés à toutes les tentations. Les grands joueurs sont conscients de ces précautions à prendre. En plein amateurisme ils se comportaient en véritables pros. Ils ont fait carrière et réussi un parcours exceptionnel.
D’autres, pour différentes raisons, ont beaucoup à apprendre.
Où sont les camarades de ce jeune, ses dirigeants et ceux qui sont censés veiller sur le groupe ?
Sale affaire pour ce football qui semble atteint d’une malédiction qui le poursuit sans pitié ni relâche. Au fait, le contrôle antidopage est-il prévu dans nos compétitions de football ?
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Vie associative: La protection des animaux : où en est-on ? (III)
La Presse — La question de la chasse aux animaux errants a été relancée ces dernières semaines par des attaques en règle menées de l’étranger par les militants de la cause animale contre les autorités municipales de notre pays qui ont repris leurs campagnes de «nettoyage» des villes pour les débarrasser des bêtes errantes qui ont fini par constituer une véritable menace pour la sécurité des citoyens et leur santé. En effet, les attaques de passants se sont multipliées, infligeant des blessures plus ou moins graves, transmettant dans de nombreux cas des atteintes virales, en particulier la rage, qui a causé le décès des victimes.
La réponse apportée par les municipalités à un problème de salubrité publique et qui commençait à provoquer des remous au sein de la société est-elle la plus appropriée ? Il est vrai que le spectacle de ces bêtes atteintes de charges de chevrotine gisant dans des mares de sang et agonisant dans une douleur atroce a quelque chose de révoltant. Dans le même temps, l’Etat est tenu de garantir la sécurité de ses ressortissants et de les protéger contre toutes les menaces. Mais était-ce la meilleure manière de le faire ?
Nous avons montré dans nos précédentes chroniques qu’il n’en a pas été toujours ainsi et que, dans notre éthique et dans nos pratiques, nous avions toujours fait montre de compassion à l’égard de la gent animale, du moins celle domestiquée. Que les chiens et les chats, ainsi que les bêtes de somme, qui pouvaient avoir été abandonnés ou maltraités, étaient pris en charge par l’association dénommée Société de protection des animaux (SPA). Or depuis plus de trois décennies, celle-ci a cessé d’accomplir sa mission, faute de soutien. Alors, le choix ne reste plus qu’entre boucherie ou laxisme coupable ? Heureusement, non.
Dr Mansour a dû rendre le tablier au bout de quelques années de sacrifices, toujours par manque de moyens
Sans atteindre le format de la SPA qui avait un rayonnement pour ainsi dire national, avec des antennes en plusieurs endroits de la République, en particulier à Sidi Bouzid et à Nafta, des associations ont vu le jour pour agir dans le même esprit mais à une échelle locale. Ainsi en a-t-il été de l’association SOS Animaux fondée en 2007 par Dr Raoudha Mansour, vétérinaire, qui avait aménagé un refuge à Nabeul dans le but de «donner une seconde chance aux chats et chiens maltraités ou abandonnés dans les rues de Tunisie, pays difficile au niveau de la protection animale.
Mais accueillir, soigner, stériliser, castrer et nourrir ces animaux avant de pouvoir leur trouver une famille pour la vie, a un coût. Et au fil des ans, le Dr Mansour en tant que bénévole s’est vue contrainte d’assumer de plus en plus seule la charge du refuge».
Mais à son tour, Dr Mansour a dû rendre le tablier au bout de quelques années de sacrifices, toujours par manque de moyens. Elle n’en a pas moins poursuivi sa mission de bienfaisance en tant que vétérinaire bénévole, mais un autre cadre associatif que nous rencontrerons dans notre prochaine livraison.
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MEMOIRE: Béchir HAMMAMI
À la mémoire de mon papa
Béchir HAMMAMI
(Décédé le 4/12/2009)
Papa, il m’a fallu beaucoup de temps avant d’écrire à ta mémoire, car je voudrais trouver les mots pour t’exprimer tout mon amour.
Cher papa, aujourd’hui ça fait déjà 15 ans que tu m’as quittée pour un monde meilleur, 15 ans de souffrance, d’amertume et de séparation.
15 ans loin de mes yeux mais toujours présent dans mon cœur et dans mon âme, présent dans ma vie par tes principes, tes conseils et toutes les qualités que tu m’as inculquées avant de partir.
Je garde toujours le souvenir d’un père modèle et d’un homme exemplaire.
Je t’aime beaucoup papa et mes larmes ne sècheront jamais. Mes prières pour toi sont quotidiennes et mon amour est éternel.
Repose très cher papa en paix au Paradis éternel et que Dieu le Tout-Puissant t’accorde Son infinie Miséricorde.
Que tous ceux qui t’ont connu et aimé aient une pieuse pensée pour toi et récitent la Fatiha à ta mémoire.
Ta fille qui t’aime et t’aimera éternellement
Sonia Hammami
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Qui peut arrêter le Stade Tunisien ?: Des Bardolais au taquet !
Face au CA, il y avait un Stade qui apprécie le labeur. Solides, endurants et disciplinés, les hommes de Maher Kanzari ont dégagé au Hedi-Naifer une impressionnante sérénité, face à des «cousins» inoffensifs la plupart du temps.
La Ligue 1 est peut-être en train de livrer le suspense le plus haletant qui soit avec un Stade qui arrive à grandes enjambées, un CA, une ESZ et une USM toujours bien placés, un tenant «Sang et Or» retrouvé et un CSS déterminé. Et le Stade Tunisien dans tout cela? Devant plus d’un poids lourd historique et sur la même ligne que le concurrent traditionnel clubiste, le Stade affiche des statistiques dignes d’éloges et continue surtout de régaler. Aujourd’hui, mention spéciale doit donc être accordée aux Bardolais, un onze qui n’a pas l’intention de rester sur le fil du rasoir, car ça se bouscule en haut du tableau actuellement. Bref, en ce moment même, le Stade ne se contente pas d’écrire l’histoire de la L1, mais s’active à la bousculer.
Ce faisant, pour appuyer cette thèse, si l’on rembobine, l’on rappelle qu’en équipe frisson qui se respecte, le Stade a troublé l’EST, berné l’ESS et dupé le CA, soit trois formations réputées qui ont tour à tour croisé une équipe bardolaise irréductible, inaccessible même par moments. Dernière «victime» en date, le Club Africain l’a appris à ses dépens, secoué et peinant terriblement à faire jeu égal avec les Bardolais. Car, oui, en face, il y avait un Stade qui apprécie le labeur. Solides, endurants et disciplinés, les hommes de Maher Kanzari ont dégagé au Hedi-Naifer une impressionnante sérénité, face à des «cousins» inoffensifs la plupart du temps.
Confiance et sang-froid
Au Bardo, à coup de percées, c’est un Stade en pleine confiance qui est venu à bout du CA. Un CA qui n’a surtout pas réussi à marquer lors de ses temps forts, payant le tribut de son inefficacité et de son manque de suites dans les idées. La suite, la riposte stadiste, tout le monde la connaît. Vous ne voulez pas marquer ? Très bien, on s’en charge et de quelle manière! Sur une attaque massive ou pas moins de huit joueurs stadistes étaient au taquet, le CA est poussé à l’erreur, et à Mugisha Bonheur de soulever un élan d’enthousiasme dans les travées du stade Hédi-Naifer (même s’il y avait faute sur Ben Abda lors du but bardolais). Autre particularité stadiste aussi est en rapport avec la gestion du temps, de l’espace et de l’adversaire après l’ouverture du score. En clair, ne voulant pas voir leur adversaire revenir, les Stadistes décidèrent de réappuyer sur l’accélérateur contre une équipe piquée au vif. Après coup, les occasions de doubler la mise, les avertissements suite à quelques transitions rapides, il y en a eu, pas à profusion, mais suffisamment pour garder le CA à bonne distance, même par moments, sur contre éclair, il suffisait de ne pas s’emballer pour porter l’estocade. Quoi qu’il en soit, au final, le ST n’est plus une surprise !
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PLF 2025 : Adoption des articles 67 jusqu’à 83
Les députés du Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont adopté, mercredi, lors d’une plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025, les articles 67 jusqu’à 83.
Les députés ont adopté l’article 67 dans sa version initiale, en retirant la proposition d’amendement. Ils ont, par ailleurs, adopté les articles 68 jusqu’à 79, sans réclamer d’amendement, outre les articles 81 et 82 dans leurs versions amendées.
La révision proposée pour l’article 81 relatif au forage sans autorisation des puits profonds stipule l’application d’un taux de 10 % de la valeur de forage de puits profonds, réalisés sans l’obtention d’une autorisation, et ce quelque soit son mode de fonctionnement (à partir de l’énergie électrique ou solaire), pour les petits agriculteurs.
La ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia a souligné que le problème des puits anarchiques qui menacent la durabilité des ressources en eau profondes dans le pays, font l’objet de suivi de l’Etat, à travers la prise de mesures urgentes en la matière pour garantir la sécurité de l’eau et l’équilibre environnemental.
Elle a souligné que cette révision engendrera des dépenses supplémentaires sur le budget de l’Etat.
Avec TAP
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DIRECT – Real Madrid vs Athletic Bilbao: Chaîne TV et live streaming pour regarder le match
Ce mercredi 4 décembre, le Real Madrid se déplace pour afronter l’Athletic Bilbao pour un match avancé de la 19e journée de Liga. Voici toutes les informations nécessaires pour ne rien manquer de cette rencontre.
Les Madrilènes, emmenés par Kylian Mbappé, enchaînent les rendez-vous. Toujours deuxièmes du classement derrière le FC Barcelone mais avec un match en retard, ils cherchent à maintenir la pression sur les Blaugranas.
Après une victoire 2-0 face à Getafe ce week-end, les hommes de Carlo Ancelotti continuent de briller en championnat malgré des performances en demi-teinte en Ligue des champions.
Face à eux, l’Athletic Bilbao, actuellement quatrième de Liga, réalise une excellente saison sous la houlette d’Ernesto Valverde.
Horaire et diffusion
Heure : Le match débutera à 21h00.
Chaîne TV : La rencontre sera diffusée en direct sur beIN Sports 1.