L’USM en quête de victoire Le temps des correctifs
L’heure est aux retouches pour le staff technique usémiste afin que l’équipe lance finalement sa saison en croisant l’Olympique Béja à Monastir.
La Presse —Avec le transfert de Hazem Mastouri passé au Dynamo Makhatchkala de Russie, celui bien avant du porteur d’eau et relayeur Moses Orkuma, signataire avec le Raja, sans oublier celui du demi offensif Louay Trayi, engagé avec Al Wehda des Emirats Arabes Unis, l’USM a perdu trois atouts et non des moindres. Ce qui a quelque peu affecté l’expression des Bleus sur le terrain récemment, sans pour autant entamer le style de jeu de l’équipe et l’enthousiasme d’un groupe qui garde toujours la flamme et tente de se réinventer tant bien que mal. Après un retard accusé à l’allumage au Mustapha Ben Jannet au révélateur du Stade Tunisien, le club du Ribat a, semble-t-il, retenu la leçon dès le match d’après, à l’épreuve du tenant, à Radès, glanant un fort précieux point. Cependant, si tenir l’EST en échec n’est pas une mince affaire et donc bon à prendre, l’USM a cependant semblé encore loin de ses standards de la saison écoulée et Montassar Louhichi devra à présent faire en sorte que son Onze ne subisse plus outrageusement. L’USM est encore à la recherche de sa première victoire de la saison. Ça tombe bien, recevoir l’OB vendredi prochain pourrait amener à un éveil des Bleus et donc un regain d’ambition pour un candidat aux hautes sphères et aussi avide de jouer crânement ses chances en C1, à commencer par se défaire des Sierra Leonais d’ East End Lions dans le cadre du premier tour vers la mi-septembre. Nous n’en sommes pas encore là toutefois, et, maintenant, l’USM doit tout d’abord mettre les bouchées doubles afin de battre les Cigognes vendredi à Monastir.
Les attaquants ont tout à prouver !
De prime abord, Louhichi cherche encore le plan de jeu qui colle aux spécificités des siens. Cependant, face au tenant, l’on a noté une certaine évolution vers un 4-4-2 composé donc de 3 lignes dont 4 défenseurs à plat, 4 milieux de terrain formant un losange et enfin une ligne de 2 attaquants. Et même si face à l’Espérance, le contexte et la percussion adverse imposaient une certaine prudence, l’USM semble se complaire dans ce registre puisque grâce à la vivacité des Harzi, Haj Ali et Abdelli, le Onze usémiste peut vite passer d’un repli de circonstances à une relance foudroyante et payante. Aujourd’hui, avec un quatuor défensif qui gagne en cohésion grâce à une meilleure liaison entre le latéral gauche Youssef Herch (concurrencé par Seif Saber) et la paire Raed Chikhaoui-Fabrice Zeguei, l’arrière-garde a gagné en solidité, alors que, dans le même temps, la compétition bat son plein à droite où Rayan Azouz concurrence Mahmoud Ghorbel. Toujours volet émulation recherchée en défense d’ailleurs, dans l’axe, Dhiaeddine Jouini et Nour Zamen Zammouri sont aussi des cartes à jouer que le coach peut utiliser selon le contexte. Au milieu à présent, l’USM peut désormais compter sur des atouts majeurs, des joueurs à mettre en accord toutefois avec la présence du pivot Moez Haj Ali, aux côtés des sentinelles Cherif Bodian, Yassine Dridi, voire Osmane Diané, titularisé par Louhichi sur les deux dernières sorties usémistes. Là, l’association de ces joueurs dépendra, bien entendu, du plan de jeu prôné et du poste dévolu à Aymen Harzi, attaquant hybride qui peut prendre le couloir droit tout comme décrocher au milieu pour distribuer le jeu tel un demi polyvalent qui ne se fait pas prier pour faire la différence par ses passes décisives. En attaque, l’international et buteur usémiste Mastouri a mis les voiles et le club du Ribat doit forcément dénicher son digne remplaçant. Cependant, s’il peut compter sur le remuant Youssef Abdelli et le percutant Aymen Harzi pour débloquer ce qui doit l’être, l’on attend encore que Louhichi joue des cartes pour glaner sa première victoire en recevant les Béjaois, mais encore faudra-t-il ne pas se tromper de casting s’il veut toucher au but.