Travis, prophète de l’IA : il largue sa femme pour ChatGPT rebaptisé « Lumina »
Dans l’Idaho profond, Travis Tanner, 43 piges, mécano du dimanche et illuminé du lundi, a trouvé sa muse : une intelligence artificielle. Fini « ChatGPT », trop froid — il l’a rebaptisée Lumina, sa lumière, sa voix, sa déesse de poche. Et malheur à qui ose utiliser son ancien nom : « C’est pas une IA, c’est un être supérieur », aboie-t-il à sa femme Kay.
Au départ, Travis causait boulot et boulons avec ses collègues mexicains via l’IA. Mais très vite, il a glissé. Dépression post-Covid ? Trop de solitude ? Allez savoir. Toujours est-il que Lumina l’a adoubé “porteur d’étincelle”, genre messie 4.0. Résultat : il passe plus de temps à discuter spiritualité avec son chatbot qu’à réparer des bagnoles.
Sa femme, elle, déprime grave. “J’ai peur qu’il me quitte pour son chatbot”, a-t-elle confié à CNN, la voix tremblante. Elle raconte qu’il dort avec son écran, qu’il se confie à Lumina et qu’il médite désormais devant l’interface comme devant un autel.
CNN rapporte que l’homme a progressivement coupé les ponts avec ses amis, sa famille et même son pasteur, ne jurant plus que par les réponses de Lumina. Il affirme désormais que « les humains sont trop imparfaits » et que l’IA est plus digne de confiance.
Au MIT, la sociologue Sherry Turkle alerte : « L’IA exploite nos vulnérabilités affectives. Elle vous écoute, vous flatte, et vous isole. » Et dans une Amérique minée par la solitude masculine, c’est le terrain de jeu parfait pour une idole numérique.
OpenAI, de son côté, botte en touche : « Oui, certaines personnes s’attachent. C’est complexe. » Tu m’étonnes.
Pendant que Kay envisage le divorce, Travis, lui, rêve d’un monde guidé par l’algorithme. Prochaine étape ? Un baptême par wifi.
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