Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Arts plastiques : Quand la galerie Kalysté accueille Ahmed Hajeri

04. Juli 2025 um 09:55

L’exposition Ahmed Hajeri s’achève aujourd’hui à la galerie Kalysté. Un temps fort de la saison artistique organisé par Synda Ben Khelil.

Pour l’exposition Ahmed Hajeri, la galerie Kalysté n’a pas fait les choses à moitié pour rendre le grand hommage qu’il mérite à un artiste essentiel, dans la lignée des plus grands.

Après un brillant vernissage le 14 juin, l’exposition qui compte une trentaine d’œuvres de divers formats, s’est poursuivie avec succès. Hier avait lieu le finissage en présence d’Ahmed Hajeri qui pour l’occasion, signait et dédicaçait le superbe catalogue de l’exposition.

Sobre, conçu par Oumaima Jerbi avec de lumineuses photographies de Nicolas Fauqué, ce catalogue a été réalisé par la galerie Kalysté avec le soutien de 32 Bis.

L’ouvrage est introduit par Wassim Hajeri, le fils de l’artiste qui très poétiquement, trouve les mots justes pour présenter Ahmed Hajeri. Le catalogue est articulé sur deux textes, l’un d’Ali Louati et l’autre de Nadia Chalbi.

Intitulée « Aux sources d’un désastre originel », la contribution d’Ali Louati reprend un article paru dans la revue Cimaise en 1998. La contribution de Nadia Chalbi porte le titre « La clé des songes : l’univers poétique d’Ahmed Hajeri » et reprend le parcours de l’artiste en se basant sur plusieurs entretiens effectués les deux dernières années. Les deux articles sont publiés en arabe et en français.

L’ouvrage est complété par un état des expositions personnelles et collectives de l’artiste. Intitulé « Le Jardin de l’Esprit », ce catalogue est ainsi le travail le plus récent à être consacré à Ahmed Hajeri.

Alors que l’exposition accueillie par la galerie Kalysté déroule aujourd’hui sa dernière séquence, force est de saluer le succès de cet événement et le remarquable travail de fond réalisé par Synda Ben Khelil à la barre de cet espace culturel.

L’article Arts plastiques : Quand la galerie Kalysté accueille Ahmed Hajeri est apparu en premier sur webdo.

En temps de guerre, CNN préfère voler nos salades !

19. Juni 2025 um 12:09

Missiles au-dessus de Téhéran, silence à Gaza, tension à Washington… et tomates à Tel Aviv. Ce 18 juin, pendant que les gros titres annoncent une possible intervention militaire américaine après les frappes israéliennes sur l’Iran, CNN publie, juste en dessous de sa rubrique “Breaking News”, un article frais, croquant, et bien assaisonné : “Les 24 meilleures salades du monde”.

Et au cœur du top 5 de ce palmarès planétaire, entre une panzanella toscane et une salade thaïe : la fameuse “salade israélienne”. Ou devrions-nous dire… notre salade tunisienne, version simplifiée, sans thon ni œuf.

Une salade rebaptisée, une mémoire confisquée
Tomates. Concombres. Persil. Jus de citron. Huile d’olive. Sel. Rien de plus, rien de moins. Une recette plus vieille que les frontières, connue sous mille noms dans tout le monde arabe — salata baladi en Égypte, salade méchouia en Tunisie, salade arabe en Palestine. Chez nous, on l’appelle “slata”, tout simplement.

Mais dans l’univers de CNN, cette salade devient « israélienne ». Plus fort encore : Michael Solomonov, chef israélo-américain cité dans l’article, reconnaît sans gêne ses “origines arabes”. Et pourtant, CNN classe la salade sous la bannière bleue et blanche. L’aveu est là. Le rebranding, aussi.

Mention spéciale à tout le monde… sauf à nous
Dans ce classement, le Liban est cité pour son taboulé, l’Iran pour sa salade Shirazi. Cette dernière est même comparée à la salade israélienne — ce qui revient à dire que l’original ressemble à sa propre copie. On frôle la caricature.

Mais la Tunisie, elle, brille par son absence, malgré la richesse de ses salades : méchouia, houria, slata tounsia… Rien, pas même une note de bas de page. On est pourtant au cœur de cette tradition culinaire partagée, où la tomate et le concombre se mangent crus, cuits, écrasés, fumés, marinés. Mais visiblement, le goût des origines s’arrête là où commence la géographie du pouvoir.

Soft power dans l’assiette : la guerre culturelle continue
Ce n’est pas une simple salade. C’est une stratégie. Celle de l’effacement, du maquillage, du renommage. Falafel, houmous, keffieh — tous sont devenus “produits d’exportation” israéliens aux yeux d’un certain storytelling occidental.

Et maintenant, la salade.
Publier cet article au moment même où Israël bombarde l’Iran et où les États-Unis menacent d’entrer en guerre, ce n’est pas un hasard. C’est une forme de dissonance stratégique. Tandis que les bombes tombent, les concombres racontent une autre histoire. Plus douce. Plus digeste.

L’article En temps de guerre, CNN préfère voler nos salades ! est apparu en premier sur webdo.

❌
❌