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Point de Vue : La culture du vide

28. Mai 2025 um 19:10

La Presse — L’imbroglio que vit le Club Africain ces jours-ci n’est pas quelque chose d’inédit. Ça s’est souvent vécu au sein de ce grand club qui se trouve depuis plus de 30 ans dans une véritable anarchie administrative et un dysfonctionnement interne marqué surtout par la guerre des clans et des personnes. Ce n’est pas nouveau. Mais aussi, ce n’est pas propre au CA.

Tous les clubs tunisiens (oui tous)  vivent, à degrés différents et avec différents scénarios, ce vide administratif et ce malaise de direction. On n’a pas encore atteint l’étape de clubs bien organisés qui ont des mécanismes clairs d’élection et de gouvernance avec surtout des organes de contrôle efficaces et durables. A chaque club tunisien ses frasques, ses moments de doute et surtout le vide qui permet à une ou plusieurs personnes de maintenir le club en otage grâce à sa puissance financière ou son pouvoir auprès des adhérents ou des cercles restreints de ce club.

Il n’y a pas de gouvernance dans nos clubs, et ce n’est pas la nouvelle loi des structures sportives qui va changer la donne. Les clubs et associations sont aujourd’hui confrontés à d’énormes charges de fonctionnement. Tout coûte assez cher aujourd’hui pour gérer un club : le dossier technique, la logistique, l’administratif,  sans oublier les folies des recrutements et les opérations suspectes qui enfoncent les caisses des clubs pour des années. Donc, avec des déficits invraisemblables et des besoins de financement de plus en plus grandissants, un énorme vide se crée.

Celui qui a l’argent ou qui a le soutien financier d’un mécène ou d’un sponsor, c’est lui qui tire les ficelles du jeu. Ce vide fait que le destin d’un club soit dans les mains d’un ou de quelques individus qui se servent des médias et des réseaux sociaux pour faire leur apologie. Personne ne peut les contester et les supporters n’ont aucun poids pour changer cette donne. Les adhérents qui ne dépassent pas les centaines sont souvent des gens qui appartiennent à des clans et on les connaît. Ils ne risquent pas de changer l’ordre qui existe. Inutile de parler d’élections, de programmes ou d’idées qui ramènent de l’argent pour un club. Tout est verrouillé de façon à  faire plaisir à une personne (le président-bailleur de fonds unique et incontestable ou un mécène qui verse beaucoup de fonds et qui impose tout au club) ou à quelques personnes qui se réunissent dans ce qu’on appelle « comité de sages ou de soutien ».

Tout dépend d’eux : le présent,mais aussi l’avenir. Et tout projet de changement se heurte à cette force et cette inertie de résistance qui protège les intérêts et les ego plutôt que le club. Le jour où les clubs deviendront de véritables institutions et pas des corporations familiales et personnalisées, on pourra bannir cette culture du vide. Et cela est quelque chose de complexe à comprendre et surtout à chasser.

Roland-Garros – Tableau Dames : Ons Jabeur à côté de la plaque !

28. Mai 2025 um 19:00

Douloureuse défaite d’entrée face à la Polonaise Frech en deux sets dans un match où elle a tout raté. Elle a perdu au passage les 420 points de l’année dernière quand elle a atteint les quarts. Décevant

La Presse —On ne la reconnaît plus depuis ce début de saison et même avant. Ce n’est plus une question de blessures ou de remise en forme physique. Ons Jabeur va mal et elle n’arrive plus à sortir du gouffre. Elle est en panne de physique, mais pas seulement cela. Hier, elle a tout fait pour offrir le match à la Polonaise Frech qui n’était ni supérieure, ni plus forte. Elle a été tout juste régulière et efficace en provoquant plus de 40 fautes directes de notre joueuse qui a abusé des amortis et  manqué d’appuis et de coordination sur ses revers souvent out ou au filet. Ce match incarne bien les problèmes de Ons : une petite première balle qui ne fait pas mal (52%)  et une deuxième beaucoup plus faible qui a permis à Frech de mieux démarrer le match. 

Le plus frustrant, c’est que Ons a repris ses forces pour un bouquet de beaux points gagnants avec des amortis et des accélérations croisées et parallèles qui lui ont permis de mener 5-3. Qu’est-ce qui s’est passé après dans sa tête? On ne sait pas. Elle se fait rejoindre par Frech 5-5, et atteint in extremis le tie-break où elle mène avant de retomber dans ses travers.

Des fautes directes et une précipitation dans les échanges qui permettent à son adversaire, moins spectaculaire mais très efficace, de l’emporter 7-6. Le problème dans tout cela, c’est que Ons Jabeur a complètement fléchi au second set. Break d’entrée, un service mou, de lourds déplacements et un mental qui craque. Elle pouvait revenir à 2-0 et à 3-0, mais à chaque fois, elle manque de lucidité et s’énerve plus. Un cynique 6-0 et une énorme désillusion pour son public. On attendait nettement mieux d’elle sur ce Roland Garros, mais ça se voit bien que son niveau a baissé. Elle n’est pas seulement fragile physiquement et à court de matches, mais elle est surtout hésitante et désabusée.

Elle a perdu la confiance en son jeu, car son potentiel est quelque chose de certain. Elle ne peut pas le perdre en quelques mois. Au classement WTA, elle est actuellement 50e après avoir perdu les 420 points de l’année dernière et elle peut encore régresser. On lui souhaite un retour en forme, et on lui souhaite surtout un sursaut d’orgueil. Elle doit réagir. Quelque chose doit se faire d’ici Wimbledon, sa surface et son tournoi préférés. Une saison compliquée certainement, mais en tennis féminin, ce n’est pas rare. D’autres joueuses y sont passées et sont revenues. Ons Jabeur n’est plus ce qu’elle était, c’est la dure réalité. 

Basket – Le CA champion 2024-2025 : Le fruit de la patience et du punch

26. Mai 2025 um 10:30

Le Cinq clubiste aura attendu deux saisons pour être sacré. Omar Abada est le symbole de cette performance collective.

La Presse — C’est acté, le CA succède  à l’USM au palmarès du championnat. Après une hégémonie des Monastiriens, les Clubistes ont pris la relève et gagnent en finale 3-1. On avait dit que le premier match gagné à Monastir était si précieux pour le CA qui a vaincu le signe indien chaque fois qu’il joue à Monastir. C’était la clef de cette victoire finale.

A la salle Gorjani, l’ascendant clubiste était clair depuis le 3e match. Par contre, samedi, le CA a risqué de jouer un 5e match et l’USM a laissé passer sa chance. Avec un écart assez important en sa faveur, l’USM a craqué vers la fin. Le parquet de la salle Gorjani reste un grand allié pour le CA. Car pour remonter un écart de 7 points, il faut être armé de courage et d’une forte personnalité.

Et on le dit encore une fois, c’est le panier à 3 points de Dixon qui a réduit l’écart à 4 points, qui a permis au CA de revenir. Après, la défense agressive sur Hardy et Bechir Ben Yahia (les joueurs monastiriens les plus dangereux), avec le panier salvateur à trois points de Chennoufi, a mis le CA sur orbite.

La bonne défense dans les dernières 24 secondes  a donné raison aux équipiers de Jaouadi. La magie de la salle de Gorjani était pour beaucoup dans cette consécration méritée. Ce public aussi qui a poussé les siens pour un titre tant attendu. En 2022, le CA jouait pour le maintien, trois ans plus tard, il est champion. Cela veut dire que la patience et les investissements opérés dans l’effectif ont apporté leurs fruits.

Quand l’heure est venue, le CA a saisi sa chance. L’année dernière, il était très proche mais, cette année, le coup était bon. Et pour un club aussi agité et perturbé tel le CA, un titre de champion ne peut que lui  faire du bien.

Sami Belkadhi, Wagner et Abada

Les  titres sont toujours très bons à prendre. Ils soulagent, ils mettent le club sur un piedestal, ils calment même un moment douloureux. Ce titre des basketteurs clubistes prouve que la continuité est payante au bout du compte. Ce groupe lauréat est formé en grande partie de cadres de métier et de chevronnés qui sont habitués à gagner. Les Abada, H’didane, Chennoufi, Aymen Trabelsi, Gannouni ont déjà remporté le titre de champion avec l’ESR ou l’USM. Si on leur ajoute Jaouadi et Saâda, deux éléments de valeur, ainsi que les deux étrangers Dixon et Ratka, on a un bon effectif. Malgré le départ d’El Echi (un jeune pivot qui a laissé un vide), le CA a gardé ses chances.

Et à notre avis, c’est Omar Abada qui incarne bien l’état d’esprit de cette équipe. C’est le vrai leader qui peut mener le jeu, marquer des points, défendre, changer de rythme. En plus, c’est quelqu’un d’instruit et de généreux. Malgré une blessure sérieuse à l’épaule, il n’a pas cédé et a aidé ses coéquipiers à goûter au titre de champion.

On parlera aussi de Wagner, l’entraîneur allemand discret qui a bâti une équipe bien solide. On ne parle pas assez de ce technicien,  mais c’est quelqu’un de gagneur. Une coupe et une supercoupe arrachée à l’USM la saison dernière, cela veut dire que c’est quelqu’un qui a pu lire et bien interpréter le jeu de l’USM. Et vient aussi un certain Sami Belkadhi, le président de la section de basket qui reste l’homme le plus heureux après ce titre. Lynché, attaqué par une bonne partie des supporters, laissé seul force à son destin pour trouver des finances, Belkadhi est le seul et unique dirigeant dans ce comité provisoire démissionnaire qui a le mérité d’avoir remporté ce titre.

C’est lui, et lui seul, l’artisan de cette épopée. Personne d’autre.  Il a enduré  ce que personne ne peut   faire pendant trois ans. Toutes ces personnes qui fêtaient avec les joueurs ce titre de champions n’ont aucun mérite franchement. Ils sont  venus prendre des photos-souvenir et  récupérer une performance pour soigner leur image. Sami Belkadhi a bâti un projet, et ce projet a été rentable après un bon moment. Il y a la coupe de Tunisie ce vendredi face à l’USM, et quel que soit le résultat, l’après-titre de champion sera beaucoup plus ardu. L’équipe a besoin de se renforcer, notamment aux postes 4 et 5.

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