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L’actualité est ailleurs

11. Mai 2025 um 17:02

Mais quelle mouche a piqué ces Occidentaux pour oser critiquer les verdicts dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État ? Il parait que même l’ONU s’en est mêlée. C’est vrai que du côté de New York, dans les bureaux de l’instance onusienne, on se tourne les pouces, mais de là à porter un doigt accusateur pour dénoncer quelques dérives en Tunisie, c’en est trop !

N’ont-ils pas d’autres chats à fouetter pour venir fouiller dans les affaires internes de la Tunisie?  Et puis, où est le mal si, pour une raison ou une autre, on a décidé de condamner quelques Tunisiens pour quelque neuf siècles ? Dit autrement, ce serait de l’ingérence, et fiers que nous sommes, cela serait intolérable. D’ailleurs, la réponse ne s’est pas fait attendre. En masse, ils étaient quelques centaines – c’est dire ! – Tunisiens à manifester le 1er mai Avenue Habib Bourguiba pour dire non à l’intervention étrangère. Ils sont venus de partout, des quatre coins du pays. C’est du moins ce que laisse croire la file des bus marqués du sceau des compagnies de transport public qui ont fait le déplacement de Bizerte à Ben Guerdane. Cela a fait jaser quelques-uns sur la pratique qu’on pensait révolue, mais cela a permis de se donner bonne conscience. Cela a surtout permis aux théoriciens invétérés du complot de fourbir leurs armes et de crier aux menées insidieuses venues de nulle part.

Mais bon, on ne va pas s’arrêter longtemps sur la question. Tout est éphémère. La preuve, ces mêmes Occidentaux ne trouvent pas de gêne à dépêcher, au lendemain des prises de position de principe, des députés, histoire de se féliciter de la coopération avec la Tunisie sur la question de la migration irrégulière. Mieux encore, la Tunisie serait le garant de la stabilité dans la région méditerranéenne et de la lutte contre la contrebande et la traite des êtres humains. C’est l’essentiel, tout le reste n’est que palabres, histoire de se donner bonne conscience.

Nous en sommes là. Mais qu’à cela ne tienne. Pour le Tunisien lambda, ces jours-ci, avec le bac blanc qui commence, l’actualité est ailleurs. C’est le cas et c’est quelque part légitime quand on considère les sacrifices consentis par les élèves, les parents et la communauté nationale. Le baccalauréat est considéré comme une consécration, une reconnaissance de statut social et une ouverture vers des niveaux d’études supérieures.

Pour le baccalauréat, il est tout à fait honorable que la société puisse fixer des repères en relation avec les différents niveaux du savoir. Il se trouve seulement que le monde économique fonctionne uniquement à partir du savoir-faire. On embauche et on fait éventuellement monter en grade, au regard de la capacité de chacun à produire et donc à gagner et faire gagner de l’argent. On observe au quotidien que beaucoup de nos diplômés de tous les niveaux ne semblent pas répondre à cette exigence, en dépit de l’obtention du bac et de quelques autres broutilles. Ce discours ne plaît pas du tout et, surtout, il bouscule des certitudes bien ancrées dans la société. Le bac n’est qu’un exemple dans un monde où tous les métiers ou presque sont appelés à changer, ou au moins à évoluer très sensiblement. Et de là, à dire que le concept d’enseignant doit évoluer pour s’adapter et se recycler avec constance pour garder le contact avec le réel .

Le mot de la fin disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 919 du 7 au 21 mai 2025

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