Ligue 1 – 27e journée – Le ST au ralenti : Des grandes enjambées aux petites foulées
Un vrai coup de frein pour les Bardolais cette année.
Alors qu’on espérait voir une rencontre qui rebattrait partiellement les cartes pour les Stadistes à l’épreuve de l’OB, ce fut en fin de compte un duel sans buts et presque sans saveur.
Le ST n’y arrive décidément plus avec un 3e match de suite sans victoire. Face à des Béjaois qui restaient sur six défaites de rang, le Stade n’a pu venir à bout du coffre adverse, et, après coup, le résultat ne fait finalement les affaires d’aucune des deux équipes au classement. Aujourd’hui, c’est officiel, le Stade a perdu tout espoir de tenir une place d’accessit.
Et le Onze à Chokri Khatoui devra à présent s’atteler à préparer convenablement le match de fin de mois face à la Mouloudia de Manouba dans le cadre des huitièmes de Coupe de Tunisie. Où est donc passée l’inspiration du prometteur Khalil Ayari ? Quel apport désormais de la « légion » continentale du milieu, composée des Mugisha, Touré et Ndao ? A propos de ce dernier, pourquoi Chokri Khatoui l’a-t-il « déclassé » au profit de Ghazi Ayadi, « acceptable » dans l’ensemble mais manquant cruellement de percussion ?
Et puis, si la défense n’a rien à se reprocher avec le quatuor Khalfa-Arous-Sahraoui-Laifi qui forme un tout indivisible, les arrières en question prêtent rarement main forte aux milieux et attaquants stadistes, que ce soit via des dédoublements, un surnombre qui puisse déséquilibrer le bloc adverse, voire un heading porteur sur balle arrêtée.
Choix à revoir
Enfin, les choix de Chokri Khatoui sont discutables au regard de certains puristes, avec, à titre d’exemple, l’ailier Sajed Ferchichi qui a perdu son statut de titulaire, le pivot Rayan Smaali qui mérite d’être lancé d’entrée, les attaquants Atoui et Moncef Gharbi qui devraient bénéficier de davantage de temps de jeu, Outtara qui n’est lancé que quand il y a « péril en la demeure ».
Cela dit, à Bir Bouregba, la surprise Dabbebi en attaque est à saluer, mais sans « l’appui » des milieux et l’activité-mobilité de ses deux compères, Saafi et Ayari, il semblait esseulé la plupart du temps. Face aux Cigognes, la rencontre, peu rythmée, a donc vu deux équipes se neutraliser dans l’entrejeu et dans le jeu, même quand l’OB a évolué en infériorité numérique suite au carton brandi au nez de Mohamed Ali Ragoubi. Tout au long du match, quasiment aucun joueur stadiste n’est parvenu à briser la glace.
Et il est inutile maintenant de sortir les calculatrices ,car les jeux sont faits et le Stade ne sera pas africain en fin de saison. Aujourd’hui, les plus ambitieux parmi les fans s’interrogent. Alors qu’ils croyaient à tort que les départs d’un groupe de tauliers allaient souder davantage le groupe, ils ont dû déchanter. Et même si l’émulation n’a pas décliné pour autant, le Stade est loin du compte. Aujourd’hui, le supplément d’âme parfois mystique que l’on attribue au maillot bardolais n’a pas fait effet. Le Stade ne bousculera pas la hiérarchie cette saison.