C3 – CSS-SIMBA SC (17h00) – PHASE DES GROUPES – 4E JOURNEE: Y aller franco !
Mission séduction et état d’esprit de commando en perspective.
La Presse — Certes, avec zéro point en trois matches et une différence de buts -3 (6 buts encaissés et trois buts marqués), il ne faut pas trop se bercer d’illusions quant à un éventuel passage du CSS en quarts de finale de la Coupe de la CAF. Mais si, logiquement, les carottes semblent bel et bien cuites pour les Sfaxiens, mathématiquement, il y a un petit brin d’espoir pour que le miracle ait lieu. Il faudra un sans-faute dans les trois matches restants (deux à domicile et un à l’extérieur), trois victoires par plus d’un but d’écart pour avoir une meilleure différence de buts et un nombre de buts marqués supérieur dans les confrontations directes en cas d’égalité de points avec une ou plusieurs équipes à départager pour s’octroyer le précieux billet. Faire le plein de succès en ces trois matches et atteindre le seuil des 9 points, c’est le dur challenge à relever pour espérer pouvoir se qualifier. Un match nul aujourd’hui mettra fin à l’aventure et au projet de faire revenir les « Noir et Blanc » en première ligne en compétition africaine à partir de cette saison.
C’est vrai que le technicien portugais Alexandre Santos, qui assume la grande responsabilité de ce déclin sfaxien, n’est plus là et que Lassâad Dridi a pris les manettes et le relais sur le banc, mais le seul apport qu’il peut donner pour cette bataille contre Simba Sports, c’est de faire parler ses qualités de fédérateur de groupe même sur un match et de motiver ses joueurs pour qu’ils aient les ressources mentales indispensables afin de puiser au plus profond d’eux-mêmes et de se surpasser. Mais ce sursaut d’amour-propre et d’orgueil dépendra aussi d’un sans- faute dans l’approche tactique d’une rencontre à remporter coûte que coûte et d’une super-prestation d’Aymen Dahmen et ses partenaires pour avoir le dessus sur leur adversaire du jour qui sera plus à l’aise dans une partie à huis clos et pas sous forte pression en l’absence du public sfaxien dans les gradins.
Cela nécessite du CSS une grande réussite dans les deux surfaces : une puissance et une sérénité défensives dans son propre périmètre de vérité pour ne pas encaisser de but et une projection intelligente et constante toujours dans la profondeur du jeu, vers la surface de l’adversaire pour se créer de très bonnes situations de buts et savoir les concrétiser. Réussir un « clean sheet » et marquer plus d’un but, tel est le scénario idéal pour rester en course et ne pas être éliminé dès ce soir. Lassâad Dridi n’est peut-être pas un grand adepte d’une charnière centrale avec trois axiaux, mais, pour le moment et pour ce match du moins, il ne peut pas changer de formule et bouleverser une bonne assise défensive qui a donné la preuve de son efficacité face à l’Espérance. Si Koffi Constant Kouamé et Mohamed Nasraoui sont sûrs d’être alignés, Salah Harrabi et Haythem Layouni sont en ballottage pour le poste de troisième défenseur axial. Layouni, bien que meilleur dans les montées offensives sur les balles arrêtées et dans le jeu de tête, payera-t-il sa bourde de mauvaise relance sur le côté gauche de la défense qui a offert le but de la victoire aux « Sang et Or » ?
Sur le couloir droit, il faudra trouver la bonne solution de rechange à Rayan Derbali éloigné pour pas moins d’un mois en raison d’une blessure. Hichem Baccar restera à gauche, mais il a besoin d’un recadrage pour plus de vigilance, de solidité et de rigueur sur un flanc devenu le maillon faible de l’arrière-garde sfaxienne. Mohamed Absi d’entrée? Avec une défense à trois, on n’a pas besoin de recourir à deux demis sentinelles. Moussa Bella Conté peut accomplir le travail inlassable d’interception et de récupération. Pour la maîtrise du ballon au milieu de terrain, la capacité d’élever le rythme, de faire la transition rapide et de se projeter offensivement, il n’y a pas meilleur duo actuel que la paire Firas Sekkouhi-Mohamed Absi.
Ce dernier a le don, grâce à sa technique balle au pied, d’être ce créateur d’espaces et d’homme des passes décisives pour multiplier les percées de Mohamed Dhaoui sur l’aile droite et de Baraket Lahmidi ou Achraf Habbassi, côté gauche, et pour lancer dans la profondeur de l’attaque le numéro 9 baroudeur Hazem Haj Hassen. Outre son grand apport dans l’animation offensive, cette composition de la ligne avant sfaxienne a confirmé devant la redoutable machine espérantiste qu’elle peut former un premier front et rideau défensif capable d’étouffer la relance du jeu de l’adversaire à partir de sa zone arrière. Lassâad Dridi aura donc intérêt à garder les options d’un match du directeur technique, Olivier Perrin, et à ne pas dérégler ce système de jeu très équilibré entre boulot offensif et tâche défensive pour espérer parvenir à une victoire qui fera renaître même un petit espoir.
L’article C3 – CSS-SIMBA SC (17h00) – PHASE DES GROUPES – 4E JOURNEE: Y aller franco ! est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.