Tunisie : difficile démarrage des saisons oléicole et céréalière
La capacité de stockage de l’Office national de l’huile (ONH) atteignait environ 250 000 tonnes jusqu’en 1990, contre seulement 80 000 tonnes actuellement. Pourquoi cette chute ?
C’est cette question que semble s’être posé le président de la république Kaïs Saïed, en présidant, jeudi 28 novembre 2024, au Palais de Carthage, une séance de travail avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, du président-directeur général de l’ONH, Hamed Dali, et du directeur général adjoint de l’Office des céréales, Nabil Zarrouk, mais le communiqué de la présidence de la république rendant compte de cette activité présidentielle n’apporte pas les éclairages nécessaires à ce sujet.
On doit donc se contenter du constat que les choses dans certaines institutions publiques ne marchent pas comme elles devraient l’être et que les limogeages et les nominations se succédant à la tête de celles-ci, et à un rythme de plus en plus rapide, sans que les problèmes constatés ne soient solutionnés.
Selon le communiqué du Palais de Carthage, le chef de l’Etat a appelé à prendre des mesures urgentes visant d’une part, à sécuriser la saison de récolte des olives de manière à préserver les droits des agriculteurs et d’autre part, à garantir la disponibilité des semences dans les meilleures conditions pour garantir une bonne saison céréalière.
Tout en appelant également à l’élaboration d’un plan stratégique clair, basé sur la prospection de l’avenir afin de faire face à toute éventualité, le président de la République a souligné que «les tentatives de perturbation observées ces derniers jours sont anormales et que l’État ne restera pas les bras croisés face à ceux qui s’imaginent capables de semer le désordre dans quelque domaine que ce soit». De quelles perturbations parle le chef de l’Etat ? Notre mémoire ne nous a pas beaucoup aidés pour trouver une réponse à cette question.
En outre, Saïed a donné ses instructions pour que l’ONH et l’Office des céréales, créés au début des années 1960, retrouvent pleinement leurs rôles initiaux afin d’atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été créés. L’Office des céréales assurait autrefois un approvisionnement suffisant en semences tunisiennes pour répondre aux besoins des agriculteurs, a indiqué le président.
On sait cependant que les difficultés auxquelles fait face aujourd’hui l’office pour approvisionner les agriculteurs en semences s’expliquent par les difficultés financières qui l’empêchent d’en importer des quantités suffisantes pour répondre à la demande nationale dans ce domaine, ainsi que par la hausse des prix desdites semences sur le marché international et de la baisse de la valeur du dinar, la monnaie nationale.
I. B.
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