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Aslan Berjeb | «Ne pas compter uniquement sur l’Etat pour trouver un emploi»

L’avocat d’affaires Aslan Berjeb, a souligné la nécessité de rompre avec l’idée de compter uniquement sur l’État pour trouver du travail et de s’appuyer plutôt sur l’autonomie individuelle et l’initiative privée, affirmant qu’il est possible d’investir dans les industries créatives et culturelles qui ne nécessitent pas de nombreuses procédures administratives ni d’énormes financements.

Le président de Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), qui présidait, ce mardi 9 décembre 2025, l’ouverture de la première édition du programme Tunisian Culture Builders (TCB) ou Tunisiens… Bâtisseurs de culture, une initiative de son organisation en partenariat avec Game, dans le cadre de l’initiative Scale (Sport, Culture & Loisirs), a souligné que ce projet encourage les jeunes à entreprendre, expliquant que «l’économie orange», qui englobe toutes les industries créatives et culturelles, ne nécessite pas beaucoup de financement, mais seulement trois éléments : la jeunesse, la créativité et la capacité de promouvoir et développer le patrimoine culturel.

Le projet TCB, qui a pour slogan« Transformez votre passion en projet entrepreneurial ! », appelle les jeunes Tunisiens ayant entre 18 et 35 ans, qu’ils soient passionnés par le sport, la culture, les loisirs ou les industries créatives, qu’ils soient au chômage ou en reconversion professionnelle, à postuler pour intégrer un programme innovant alliant formation certifiée LinkedIn, bootcamp entrepreneurial intensif, incubation hybride (présentiel et en ligne), avec, en perspective, un mentorat et financement de lancement pour 5 projets.

Le but du programme est de booster l’employabilité, de renforcer la visibilité professionnelle et d’accompagner les postulants dans la création d’un projet durable à fort impact.

I. B.

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Tunisie | L’Ordre des médecins alerte contre la «tradithérapie»

Dans un communiqué publié ce mardi 9 décembre 2025, la présidente du Conseil national de l’ordre des médecins de Tunisie, Dr Rym Ghachem, dénonce la promotion de la «tradithérapie» dans les médias, «comme alternative ou substitut à la médecine fondée sur les preuves».

Dr Ghachem alerte l’opinion publique, au nom de tout le conseil de l’Ordre, au sujet de la diffusion, dimanche soir, sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, de contenus promouvant cette pratique douteuse et qui s’apparente au charlatanisme, «sans encadrement scientifique rigoureux ni avertissement clair», induisant le public en erreur, banalisant des méthodes non validées et exposant les citoyens à des «retards diagnostiques ou thérapeutiques parfois graves.»

«Ces contenus fragilisent les fondements mêmes de la médecine moderne, qui repose sur la science, l’évaluation méthodologique et la sécurité du patient», souligne le Conseil, en rappelant que «la santé des Tunisiens ne peut être exposée à des pratiques dénuées de validation scientifique.»

Tout en affirmant qu’il prendra toutes les mesures qu’il jugera nécessaires et utiles pour préserver l’exercice médical, protéger le public et garantir le respect strict des règles qui encadrent la profession, le Conseil appelle l’ensemble des médias à exercer leur responsabilité éthique «en évitant la diffusion de contenus susceptibles d’induire la population en erreur et en valorisant des informations fondées sur des données scientifiques fiables.»

Il s’agit de défendre «une médecine de qualité, rigoureuse, responsable et au service de tous les Tunisiens», conclut Dr Ghachem.

I. B.

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Menzel Temime | Arrestation de 3 trafiquants de drogue   

Au cours du week-end dernier, la police judiciaire de Menzel Temime (Nabeul, Cap Bon) a démantelé un réseau de trafic de drogue dirigé par trois personnes, deux originaires de la même ville et la troisième de Kelibia, a rapporté Mosaïque FM le mardi 9 décembre 2025, citant une source sécuritaire responsable.

La police judiciaire de Menzel Temime a reçu des informations concernant un trafic de drogue dans cette ville. Elle a identifié les membres du réseau qu’elle a traqués pendant trois jours avant de mener une série de raids qui ont permis d’arrêter les suspects et de démanteler, en même temps, un autre réseau impliqué dans des vols.

Au total, 20 personnes ont été arrêtées, dont 3 trafiquants de drogue opérant sur l’ensemble du territoire national. D’importantes quantités de cocaïne, d’ecstasy et de résine de cannabis ont été saisies.

Le procureur a autorisé la détention provisoire des suspects et l’ouverture de poursuites judiciaires à leur encontre pour possession et trafic de stupéfiants.

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CTN | Ouverture des réservations pour la saison 2026

La Compagnie tunisienne de navigation (CTN) a annoncé, ce mardi 9 décembre 2025, l’ouverture des réservations sur les lignes Marseille et Gênes pour la saison 2026, et ce à partir du 16 décembre courant.

La compagnie a précisé, dans un communiqué, que les réservations sont possibles dans ses agences et les agences de voyage partenaires en Tunisie et en Europe, ainsi que sur son site web.

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Ce que signifie l’élection de Mamdani à New York pour les jeunes Tunisiens

Après avoir relaté dans un précédent article les dures conditions d’enfance et d’adolescence de J-D Vance, qui ne l’ont pas empêché de devenir le vice-président des USA, l’auteur nous fait part dans cet article d’une autre «success story» américaine, celle de Zohran Mamdani, parti à l’âge de 7 ans de Kampala en Ouganda, pour devenir à 34 ans le plus jeune et le premier maire musulman de la métropole de New York(15 millions d’habitants). Il en tire des leçons de vie et même une lettre ouverte qu’il adresse aux jeunes Tunisiens.

Sadok Zerelli *

Dans un récent article, j’avais comparé les conditions de jeunesse et de vie de ma génération des «Baby boomers», née autour des années 1950, à celles de la génération Z, née entre l’arrivée du phénomène de la mondialisation au début des années 1990 et la «crise des surprimes » de 2008.

Je concluais que ma génération a eu la chance de vivre dans un monde en pleine expansion, un monde qui croyait encore au progrès, à l’ascension sociale par l’école, à un avenir toujours meilleur

Par contre, la génération Z a grandi, étudié et travaillé — ou cherche à le faire — dans un contexte de fragmentation constante. L’information est partout, mais la cohérence nulle part. L’avenir est au bout des doigts, mais instable comme une connexion wifi.

La révolution numérique lui offre certes une liberté quasi illimitée — mais avec une solitude accrue, un culte de la performance, une exposition permanente au regard social. Le prix de la liberté, c’est souvent le doute et l’épuisement. (voir dans Kapitalis :La génération Z est-elle moins chanceuse que celle des «Baby-boomers»?’’)

Dans un autre article, j’avais donné un aperçu sur l’autobiographie rédigée par J-D Vance, le vice-président américain actuel, alors qu’il n’avait que 32 ans et n’était nullement connu, vendue à trois millions d’exemplaires aux USA et traduite dans plusieurs langues, dont le Français (Edition Globes) : ‘‘Une famille américaine : de la grande pauvreté aux ors de la maison blanche’’.

J’avais fait ressortir que, né au sein d’une famille pauvre, d’origine «appalachienne» (les «hillbillies»), toute son enfance était marquée par les disputes entre sa mère, toxicomane, et ses différents maris (cinq), les menaces, les déménagements constants et une absence totale de sécurité émotionnelle ou matérielle.

C’est sa grand-mère, qu’il appelle Mamaw, une femme rude, drôle, violente parfois, qui l’a élevé et qui devint la figure salvatrice de sa vie. Elle lui imposait certes des règles très strictes mais justes, avait une croyance inconditionnelle en son potentiel et lui inculpa l’idée qu’il peut s’extraire de son milieu sans renier ses racines.

J’avais tiré du parcours de vie de J-D Vance sept leçons de vie pour nos jeunes Tunisiens, dont les plus importantes sont que «l’origine sociale n’est pas un destin», «la discipline et l’effort sont des armes contre le chaos social», «ne pas renier ses origines mais ne pas s’y laisser enfermer» et surtout que«l’éducation est le meilleur ascenseur social». (voir dans Kapitalis : ‘‘La vie de D.J. Vance, un exemple pour nos jeunes’’).

Le présent article porte sur une autre «success story», qui n’est pas seulement un autre récit de réalisation du rêve américain, mais constitue un autre témoignage universel sur la pauvreté, l’immigration, l’ambition et la capacité de rebondir.

C’est celle de Zohran Mamdani qui, né en 1991 à Kampala en Ouganda et émigré à l’âge de 7 ans aux USA avec sa famille issue de la diaspora indienne, devint le 4 novembre 2025 et à l’âge de 34 ans, le plus jeune maire de New York depuis plus d’un siècle et le premier musulman à accéder à ce poste.

Un intérêt précoce pour la politique

Après son arrivée aux États-Unis, Mamdani effectue sa scolarité dans le Queens, un quartier pauvre et populaire de New York.

Pour ses études supérieures, il intègre le Bowdoin College, un établissement d’arts libéraux situé dans le Maine. Il en est diplômé en 2014, avec une licence en «Africana Studies» (études africaines / diaspora) et une mineure en gouvernement.

Pendant son passage à Bowdoin, il a cofondé l’ONG étudiante «Students for Justice in Palestine» (Étudiants pour la Justice en Palestine), ce qui illustre très tôt ses engagements politiques et sociaux. Il a aussi travaillé pour le journal étudiant du collège, ce qui suggère un intérêt pour l’écriture, le débat et les questions politiques/sociales.

Ainsi, son adolescence et ses études l’ont façonné et il a été exposé tôt aux idées de justice sociale, d’engagement civique et d’activisme.

Un «socialiste démocrate»

Après l’université, Mamdani s’est engagé en politique. Il a été élu en 2020 à la New York State Assembly, représentant un district de l’ouest du Queens. Il a été réélu en 2022 et 2024, ce qui montre que son ancrage local a grandi et qu’il a su gagner la confiance de ses électeurs.

Au sein de l’Assemblée, il a initié un nombre important de projets de loi, ce qui suggère qu’il ne s’est pas contenté d’être un élu de base, mais qu’il a activement participé à la législation.

Sur le plan politique, il se décrit comme un «socialiste démocrate», c’est-à-dire issu de l’aile gauche du parti démocrate, avec un projet progressiste et un discours en faveur des classes populaires.

Parcours édifiant pour les jeunes

L’histoire de Mamdani est emblématique du rêve américain mais qui est en réalité universel : immigrant d’enfance, ayant grandi dans le Queens, éduqué dans une université prestigieuse, puis devenu représentant politique, tout cela malgré des origines modestes.

Son profil -jeune, issu de la diaspora, de confession musulmane, socialiste- incarne une diversité rarement vue. Son élection marque un tournant politique et symbolique pour tous les jeunes du monde, y compris en Tunisie.

Son engagement de longue date pour la justice sociale, les droits des minorités et les causes progressistes lui donne un capital de crédibilité auprès d’une population new-yorkaise très diverse, souvent sensible à la question des inégalités.

Leçons de vie pour les jeunes

L’élection de Mamdani comme maire de New York peut être un exemple puissant pour nos jeunes Tunisiens pour plusieurs raisons profondes : sociales, politiques, psychologiques et symboliques. Elles peuvent être résumées comme suit

1. Les origines modestes ne sont pas une barrière : Mamdani était un immigrant africain, arrivé enfant aux États-Unis, ayant grandi dans un quartier populaire. Pour nos jeunes, souvent convaincus que laréussite est réservée aux autres, son parcours montre que «l’origine sociale, le pays de naissance, la couleur de peau ou la religion ne doivent pas enfermer une vie».

2. L’engagement civique peut transformer une vie : Mamdani n’était pas un héritier politique. Il a commencé par des associations étudiantes, de l’activisme social et des actions locales dans son quartier. Puis il est devenu élu local, puis maire de New York.

Pour nos jeunes souvent désabusés par la politique, son élection rappelle que le changement commence localement, par une association, un groupe d’entraide, un projet citoyen, une initiative environnementale.

3. S’engager ouvre des portes : son élection prouve qu’on peut être jeune et accéder au pouvoir et devenir le maire de l’une des villes les plus importantes du monde.

En Tunisie, où beaucoup de jeunes se sentent exclus des responsabilités publiques, son exemple montre que l’âge n’est pas un obstacle, le leadership n’est pas réservé aux aînés et qu’un esprit jeune peut gérer une grande ville, innover et gouverner.

4. Une réussite qui valorise la diversité : Mamdani est musulman, afro-asiatique, et issu de l’immigration. Il devient maire d’une ville occidentale majeure.

Pour nos jeunes souvent confrontés au rejet et au racisme en Europe ou à la discrimination, cela montre qu’on peut être différent, et réussir, que l’identité n’est pas une faiblesse, mais une richesse. Cela redonne de l’espoir à ceux qui pensent qu’ils devront toujours «se cacher» pour réussir dans les pays où ils ont émigré.

5. Un modèle d’honnêteté et d’engagement social : son élection est portée par la lutte contre les inégalités, la défense des minorités, la justice sociale et un discours sincère et ancré dans la réalité.

Pour une jeunesse tunisienne qui souffre du chômage, du clientélisme, de la corruption et du sentiment d’injustice, Mamdani montre qu’un leader propre, jeune et engagé peut gagner. C’est un message très puissant : les valeurs peuvent triompher du système.

6. Un parcours international est possible : sans quitter ses racines, Mamdani a réussi dans un autre pays. Cela envoie un message aux jeunes Tunisiens : voyager, étudier, migrer n’est pas renoncer à soi.

L’expérience internationale peut construire des leaders et le monde est plus ouvert qu’on ne le croit.

7. L’avenir appartient à ceux qui osent : l’histoire de Mamdani dit aux jeunes Tunisiens : tu n’es pas condamné à subir, tu peux créer, agir, diriger. Aucune origine n’efface ton potentiel et aucun système n’étouffe une volonté sincère.

Lettre ouverte aux jeunes Tunisiens

Jeunes de Tunisie, garçons et filles. Vous qui marchez chaque jour entre l’espoir et le découragement. Vous qui rêvez d’un avenir qui semble parfois trop loin, regardez l’histoire de Zohran Mamdani, ou de J-D Vance. Pourquoi pas vous ?

Vous vivez dans un pays où les difficultés sont certes réelles : le chômage, la corruption, les inégalités, l’injustice, la bureaucratie du système.

Mais vous vivez aussi dans un pays où l’intelligence est vive et l’ambition une tradition familiale.

Vous êtes les héritiers d’une terre qui a toujours résisté et d’une jeunesse qui a déjà prouvé qu’elle peut transformer l’Histoire.

N’écoutez pas ceux qui vous disent que vous ne pouvez rien changer.

N’écoutez pas ceux qui vous disent que vous n’avez pas les bonnes origines, ou pas les bonnes relations, ou pas les bonnes portes d’entrée.

Les portes, vous pouvez les ouvrir.

Les chemins, vous pouvez les tracer.

Le destin, vous pouvez le renverser.

Les exemples de Mamdani et Vance vous disent ceci : on peut venir de loin et aller encore plus loin.

On peut être jeune et diriger.

On peut être différent et réussir.

On peut être Tunisien et conquérir le monde.

La Tunisie a besoin de vous et de vos idées créatrices pour résoudre la problématique environnementale et de développement durable que ma génération née autour des années 1950 a échoué à résoudre.

N’abandonnez ni votre pays ni vos rêves.

* Economiste universitaire et consultant international.

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Tunisie | Renforcement des réserves des barrages du nord

«Les barrages du nord de la Tunisie ont été renforcés par 51 millions de mètres cubes d’eau de pluie au cours des huit premiers jours de décembre, ce qui représente des indicateurs très importants et rassurants». (Ph. Barrage Sidi Salem).

C’est ce qu’a déclaré le directeur général des barrages et des grands ouvrages hydrauliques au ministère de l’Agriculture, Faiez Msallem, à l’agence Tunis Afrique Presse, lundi 8 décembre 2025, ajoutant que les barrages du nord avaient reçu 200 millions de mètres cubes d’eau depuis le début de l’automne, ce qui a largement contribué à leur remplissage et a permis de garantir l’approvisionnement en eau potable.

Si les précipitations se maintiennent au même rythme, il sera également possible de sécuriser l’approvisionnement en eau destiné à l’irrigation, a indiqué Msallem, en soulignant que les apports aux barrages du gouvernorat de Béja ont été importants depuis début septembre, ce qui a contribué à augmenter leurs stocks par rapport à la même période de l’année précédente : la réserve du barrage de Sidi El Barrak est passé de 74 millions de m³ à 148 millions de m³, celui du barrage de Sidi Salem de 92 millions de m³ à 122 millions de m³ et celui du barrage de Kasseb de 19 millions de m³ à 24,6 millions de m³ actuellement.

Le gouvernorat de Béja comprend le plus grand barrage de Tunisie, celui de Sidi Salem, d’une capacité de 643 millions de m³, qui alimente en eau potable et d’irrigation plusieurs gouvernorats depuis sa construction sur le fleuve Medjerda en 1982. La délégation de la Nefza, dans le même gouvernorat, comprend également deux des plus grands barrages tunisiens, ceux de Sidi El Barrak et Kasseb.

I. B.

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Pour le Canada, la Tunisie pourrait être une tête de pont vers l’Afrique  

Le Tunisia Africa Business Council (TABC) annonce que le Canada sera l’invité d’honneur de la 9ᵉ édition de la conférence internationale Financing Investment and Trade in Africa (Fita2026), prévue les 28 et 29 avril 2026 à Tunis. Pour le Canada, qui se réveille difficilement du son tête-à-tête harassant avec son grand voisin (et partenaire presque exclusif) américain, la Tunisie pourrait être une tête de pont pour s’engager dans le marché africain et diversifier davantage ses échanges extérieurs.  

«Ce choix illustre la volonté commune de renforcer la coopération économique entre la Tunisie et le Canada, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de partenariat à l’échelle du continent africain», indique le TABC dans son communiqué.

Depuis sa création, Fita s’impose comme l’une des plateformes économiques les plus influentes en Afrique, rassemblant décideurs publics et privés, institutions financières internationales, experts de haut niveau et entreprises opérant dans des secteurs clés. La participation du Canada en tant qu’invité d’honneur traduit une ambition partagée de consolider les relations économiques, de stimuler l’innovation et de promouvoir des projets structurants à fort impact pour le développement du continent africain.

L’édition 2026 sera marquée par une présence institutionnelle et privée canadienne de haut niveau, avec la collaboration étroite de l’ambassade du Canada en Tunisie et l’ambassade de la Tunisie au Canada, qui joueront un rôle central dans la coordination des délégations et l’accompagnement des entreprises canadiennes participantes.

Cette mobilisation ouvre la voie à un approfondissement des échanges économiques, commerciaux et technologiques entre les deux pays et leurs partenaires africains.

Le programme de Fita2026 proposera deux journées d’échanges intensifs, articulés autour de panels thématiques d’envergure, de présentations d’experts internationaux, de sessions de networking stratégique, ainsi que de rencontres B2B et B2G destinées à favoriser des partenariats concrets et durables. Un important Side Event Canada – Afrique, sera organisé en marge de la conférence.

 En plaçant le Canada au cœur de cette neuvième édition, TABC ambitionne de renforcer la triangulation Canada-Tunisie-Afrique et de soutenir une dynamique renouvelée d’investissement, de commerce et de coopération multisectorielle.

Cette édition vise à catalyser de nouvelles opportunités et à contribuer à l’émergence d’une vision commune fondée sur une croissance durable, inclusive et mutuellement bénéfique.

Les inscriptions pour Fita2026 sont désormais ouvertes sur ce lien.

I. B.

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L’Europe des valeurs et l’Europe des voleurs !

Après le désengagement du président Donald Trump de la guerre russo-ukrainienne, les Européens, bien qu’ils soient en grande difficulté économique et n’ont plus le moyen de financer une longue guerre, continuent de pousser l’Ukraine à poursuivre le conflit militaire dévastateur contre la Russie ! Tels sont les ordres de l’Etat profond européen. Cependant, la question qui se pose est : où vont-ils trouver les fonds nécessaires pour cela ? Ils vont tout simplement voler les actifs russes déposés en Europe !  C’est l’Europe des valeurs dans toute sa splendeur !

Habib Glenza 

Depuis le début des événements qui se sont déroulés en Ukraine après le coup d’Etat de 2014, appelé «rébellion du Maidan» et orchestré par la CIA, l’agence de renseignement extérieur américaine, l’Europe a joué un rôle négatif dans le cadre des accords de Minsk 1 et Minsk 2, entre Moscou et Kiev, faisant croire aux Russes que l’intervention d’Angela Merkel et François Hollande, représentants l’Union européenne (UE), avait pour objectif de rétablir la paix entre les minorités russes du Donbass et les nationalistes ukrainiens. Or, on sait aujourd’hui que ce fut de la poudre aux yeux et une grande tromperie. 

Après les aveux de Merkel et de Hollande en 2022 au sujet de ces accords, on se rend compte aujourd’hui que l’Ukraine n’est qu’un pays vassal de l’Etat profond occidental et que ces accords n’avaient pour objectif que d’affaiblir la Russie dans une première étape et la dépiécer par la suite. Brzezinski dans son livre ‘‘Le grand échiquier’’ paru en 1997 écrivait déjà : «Celui qui disposera de l’Eurasie (la Russie) et de ses richesses naturelles, commandera le monde !»

Aujourd’hui, après le désengagement du président Donald Trump, les Européens, bien qu’ils soient en grande difficulté économique et n’ont plus le moyen de financer une longue guerre, continuent de pousser l’Ukraine à poursuivre le conflit militaire dévastateur contre la Russie ! Tels sont les ordres de l’Etat profond européen. Cependant, la question qui se pose est : où vont-ils trouver les fonds nécessaires pour cela ? Ils vont tout simplement voler les actifs russes déposés en Europe !  

Utiliser les avoirs russes gelés, une décision inédite et difficilement imaginable il y a 50-70 ans. Jusqu’à présent, les États attendaient la fin du conflit pour utiliser les avoirs souverains étrangers gelés.

Véritable enjeu stratégique et manne financière, la question de l’utilisation des actifs russes déposés dans certains pays européens, pour soutenir la défense de l’Ukraine, soulève des questions juridiques, morales et économiques, sans parler des risques qu’un pareil abus pourrait provoquer.      

Depuis le 24 février 2022 et le début du conflit en Ukraine, l’UE a gelé une partie des avoirs russes présents sur son territoire. Si l’utilisation des intérêts de ces avoirs pour soutenir l’Ukraine est déjà en vigueur, les Vingt-Sept ne sont jusqu’alors pas parvenus à trancher sur l’utilisation de l’ensemble du capital en lui-même. 

Une situation qui pourrait se décanter après que la Commission européenne eut proposé, mercredi 3 décembre, un prêt de réparation de 165 milliards d’euros pour l’Ukraine. Ce prêt proviendrait de la valeur «nette» des avoirs gelés de l’État russe détenus en Europe, dont 140 milliards d’euros en Belgique, selon des informations de Politico.

Mais ces fonds peuvent-ils réellement être utilisés pour soutenir Kiev et les autres villes ukrainiennes touchées par la guerre ? Et qu’en est-il des réticences exprimées par certains États membres, et en premier lieu la Belgique ? 

Depuis mai 2024, les pays de l’UE et du G7 ont gelé les avoirs russes présents sur leur sol pour une période indéterminée, ou du moins jusqu’au rétablissement de la paix en Ukraine. Cette mesure vise à priver Moscou d’une source de financement pour son armée et à garantir le remboursement des prêts accordés par l’Europe, non pas à la Russie, ce qui aurait été défendable, mais à… l’Ukraine.

Dans les faits, le gel des avoirs est un dispositif légal et administratif permettant de rendre inaccessibles les ressources financières et matérielles d’un individu ou d’une entité. Bien que la Russie considère cette action comme un «vol», elle reste conforme au droit international tel que défini par l’Occident triomphant de l’après Seconde guerre mondiale.

Le montant des avoirs russes gelés

Les avoirs russes bloqués en Europe se composent principalement de 210 milliards d’euros d’actifs appartenant à la Banque centrale de Russie et de 24,9 milliards d’euros d’actifs appartenant à des privés russes. L’essentiel de ces avoirs est constitué de titres financiers, tels que des actions, des obligations d’État, des revenus immobiliers et des placements bancaires.

En Europe, ces fonds sont essentiellement stockés chez Euroclear, une société internationale de dépôt de fonds basée à Bruxelles, pour un montant évalué à quelque 185 milliards d’euros. Cet organisme joue le rôle d’intermédiaire financier entre acheteurs et vendeurs de titres.

Loin derrière la Belgique, la France détiendrait 19 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, suivie du Luxembourg (10 milliards) et de l’Allemagne (0,2 milliard).

Ailleurs dans le monde, des avoirs russes sont également bloqués aux États-Unis (4,3 milliards), au Royaume-Uni (26,6 milliards), au Japon (28,1 milliards), au Canada (15,1 milliards) ou encore en Suisse (6,2 milliards). 

L’UE peut-elle légalement utiliser les avoirs russes gelés ?

Dans la pratique, le droit international protège les États et leur patrimoine, et interdit la saisie des biens d’un pays par un autre, au titre du principe de «l’immunité d’exécution». La décision de passer à l’action exposerait l’UE à de potentielles sanctions financières devant des juridictions internationales. En plus, cet acte injustifiable peut être considéré comme une déclaration de guerre par la Russie.

Le 21 mai 2024, le Conseil et le Parlement européens se sont accordés sur la mobilisation des bénéfices issus des avoirs russes gelés, en les affectant à hauteur de 90 % au soutien militaire de l’Union à l’Ukraine, et 10 % à l’assistance macro-économique de ce pays.

Ces intérêts s’élevaient à 4,5 milliards d’euros en 2023. Pour que l’UE puisse aller plus loin et confisquer les capitaux russes eux-mêmes, un vote unanime des représentants des États membres au sein du Conseil serait nécessaire.

Ursula von der Leyen, réussira-t-elle à convaincre la majorité des pays de l’UE ?

Le 10 septembre 2025, lors de son très scruté discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne a abordé cette épineuse question, après avoir rappelé que l’UE avait déjà mobilisé près de 170 milliards d’euros d’aide militaire et financière pour soutenir l’Ukraine. Une aide militaire qui a chuté de57 % en juillet et août 2025 par rapport aux six premiers mois de l’année, selon les chiffres recueillis par le Kiel Institute, basé en Allemagne. Sur les deux mois d’été, l’Union a alloué un total de 3,3 milliards d’euros d’aide militaire à Kiev, soit une moyenne mensuelle d’1,65 milliard.

Tout en rappelant que l’argent est le nerf de la guerre, la présidente de la Commission européenne a confirmé, le 10 septembre, qu’un «prêt à titre de réparation» serait financé à partir des avoirs russes gelés en Europe. Elle a toutefois précisé que seuls les intérêts de ces 210 milliards d’euros d’actifs seraient mobilisés et que l’on «ne touchera pas aux actifs eux-mêmes».

Cependant, la question de mobiliser directement les avoirs est revenue sur la table quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une réunion des dirigeants européens à Copenhague, le 1er octobre. Dans une note transmise par la Commission, il est indiqué que sur le total détenu par Euroclear, une majorité du capital correspond à des prêts arrivés à échéance, et donc disponibles sous forme de liquidités. Sur cette somme, 45 milliards sont déjà utilisés dans le cadre d’une autre initiative du G7 pour soutenir l’Ukraine.

Or le reste, soit 140 milliards d’euros, pourrait être transféré à la Commission sous la forme d’un prêt sans intérêt. Celle-ci accorderait ensuite un prêt du même montant à l’Ukraine. Kiev ne devrait alors rembourser ce prêt massif qu’après avoir touché d’hypothétiques… réparations russes. Tant que Moscou n’aura pas effectué ces paiements, les fonds resteraient bloqués. Ainsi, ces futures réparations serviraient de garantie pour le prêt, sans qu’il soit nécessaire de saisir officiellement les avoirs de l’État russe.

La question ukrainienne était à l’ordre du jour du dernier Conseil européen, le 23 octobre. L’opération inédite d’un «prêt de réparation» s’est heurtée aux réticences du Premier ministre belge, Bart De Wever, qui a rapidement menacé de bloquer tout le processus s’il n’obtiendrait pas les garanties suffisantes. Il aurait fixe trois conditions à son accord : 1. une mutualisation totale du risque en cas de réclamation de Moscou; 2. la garantie que, si les fonds doivent être restitués, chaque pays européen participera au remboursement; 3. l’assurance que tous les autres États ayant gelé des avoirs russes, même sans l’avoir annoncé publiquement, agiront de la même manière que la Belgique.

Au terme de ce rendez-vous et faute d’accord formel après le refus de la Belgique de s’aligner, les Vingt-Sept sont finalement convenus de s’engager à répondre aux «besoins urgents» de l’Ukraine et ont enjoint la Commissionde «présenter, dès que possible, des options de soutien financier» pour ce pays.

L’Europe aide l’Ukraine avec l’argent russe

Présent au sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé pour une décision rapide. «Je vous demande de prendre une décision au plus vite : les avoirs russes doivent être pleinement utilisés pour se défendre contre l’agression russe», a-t-il déclaré face aux dirigeants européens, comme s’il défendait un droit, celui de disposer librement de l’argent de son… ennemi. Dans cette foire aux «valeurs européennes», on aura donc tout vu, et il reste encore tant à voir !

Alors que ces chers européens devraient à nouveau aborder la question lors de leur prochaine rencontre, les 18 et 19 décembre, la situation devient pressante, surtout face à une aide américaine qui se tarit, suite au désengagement de Trump.

Selon les informations de Politico, le prêt d’aide, destiné à l’Ukraine est estimé à 165 milliards d’euros, fait partie d’un ensemble de mesures financières plus large, d’une valeur pouvant atteindre 210 milliards d’euros et visant à maintenir les finances de Kiev à flot pour les années à venir. Ce prêt comprend 25 milliards d’euros d’actifs immobilisés de l’État russe détenus dans des comptes bancaires privés à travers l’UE, en plus des 140 milliards d’euros détenus par la banque Euroclear en Belgique. Car «le trésor de guerre de l’Ukraine devrait être épuisé en avril», selon le gouvernement ukrainien

Le prêt serait remboursé par Kiev uniquement si la Russie met fin au conflit et paie des réparations de guerre, un scénario jugé peu probable voire impossible.

Au total, 115 milliards d’euros seraient destinés à financer l’industrie de défense de l’Ukraine, 50 milliards à couvrir les besoins budgétaires de ce pays et 45 milliards à rembourser un prêt du G7 datant de 2024.

La principale difficulté, déjà identifiée, vient de l’opposition de la Belgique, qui craint notamment des représailles russes contre l’État belge et Euroclear, le dépositaire des fonds gelés.

Ces deux propositions législatives serviront de base à des négociations techniques immédiates avant que les dirigeants de l’UE ne se réunissent dans quelques jours pour se prononcer sur les aspects les plus sensibles de l’initiative.

«Nous envoyons aujourd’hui un signal très fort au peuple ukrainien pour lui faire comprendre que nous sommes prêts à nous engager sur le long terme. Nous pouvons leur fournir les moyens de se défendre et, plus important encore, les moyens de mener des négociations de paix en position de force», a déclaré la présidente de la Commission.

Qui sont les pays va-en-guerre de l’UE, qui soutiennent la poursuite de la guerre jusqu’au dernier Ukrainien ?

Depuis quelques mois, c’est Outre-Rhin que le soutien est de plus en plus marqué. Dès la mi-septembre, le chancelier Friedrich Merz a publié une tribune dans le Financial Times pour exprimer son ralliement, appelant l’Europe à «renforcer le coût de l’agression russe». Devant les députés allemands, il a de nouveau appelé le 16 octobre à utiliser les avoirs de la Banque centrale russe, gelés depuis l’invasion de février 2022. L’appui de la première économie de la zone euro apparaît comme déterminant dans l’issue des négociations, d’autant que l’Allemagne s’était jusqu’alors montrée réticente.

Les conséquences catastrophiques du vol  

Comme il y a encore quelque temps, la plupart des pays européens ont encore tendance à s’opposer à la saisie des avoirs. Outre la Belgique, c’est notamment le cas de l’Italie ou de la France, qui a déjà fait part de sa volonté de voir les aides financières versées à Kiev conditionnées à la mise en œuvre de réformes et débloquées de façon graduelle. D’autres pays comme la Pologneou les Pays-Bas sont en revanche favorables à leur utilisation, au motif qu’elle pourrait freiner les velléités de Vladimir Poutine.

En parallèle, certains économistes et experts mettent en garde contre un effet boomerang : une mobilisation des fonds russes pourrait en effet inciter d’autres puissances, comme la Chine, l’Inde ou l’Arabie saoudite, à retirer leurs investissements d’Europe par crainte d’un traitement similaire à l’avenir.

C’est pour cette raison que les pays du Brics ont décidé de ne plus faire de transactions financières et commerciales directes, sans passer par les banques européennes, en dollar ou en euro, préférant les échanges en yens, roubles, roupies et autres devises plus sûres 

Vidéo de l’interview de J. F. Kennedy Jr. à propos du coup d’Etat du Maïdan en 2014 orchestré par la CIA.

Vidéo de François Hollande avouant que les accords de Minsk étaient une tromperie pour donner du temps à l’Ukraine pour se préparer à la guerre contre l’Ukraine.

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La Russie ravie par le «changement de cap encourageant» de Trump !

La conversation téléphonique entre l’émissaire américain Steve Witkoff et Iouri Ouchakov, le haut conseiller russe en politique étrangère, révélée par Bloomberg le 25 novembre dernier a déjà montré l’extrême connivence de l’administration américaine avec le pouvoir russe. Et au-delà du dossier ukrainien, c’est l’ensemble de la vision stratégique américaine qui semble ravir Moscou. Le Kremlin a salué la nouvelle stratégie de sécurité nationale de Donald Trump révélé la semaine dernière, la qualifiant de changement de cap encourageant et largement conforme à la pensée russe, rapporte The Guardian.

Imed Bahri

Ces déclarations font suite à la publication par la Maison-Blanche vendredi 5 décembre 2025 d’un document de 33 pages sur la stratégie de la sécurité nationale critiquant l’Union européenne (UE) et affirmant que l’Europe risque un effacement civilisationnel, tout en indiquant clairement la volonté des États-Unis d’établir de meilleures relations avec la Russie. 

«Les ajustements que nous constatons correspondent à bien des égards à notre vision», a déclaré dimanche le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il s’est félicité des signaux indiquant que l’administration Trump était favorable au dialogue et à l’établissement de bonnes relations. Il a toutefois averti que le prétendu «État profond» américain pourrait tenter de saboter la vision de Trump.

Ces déclarations interviennent alors que les efforts de la Maison-Blanche pour faire aboutir un accord de paix en Ukraine entrent dans une phase cruciale. Les responsables américains affirment être dans la phase finale des négociations mais rien n’indique que l’Ukraine ou la Russie soient disposées à signer l’accord-cadre élaboré par l’équipe de négociation de Trump.

Zelensky espère encore des garanties de sécurité

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu lundi 8 décembre à Downing Street pour une réunion à quatre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand Friedrich Merz.

M. Zelensky a déjà sollicité le soutien de ses alliés européens lorsque la Maison-Blanche a tenté de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte de céder de son territoire. Pour Kiev, la question cruciale est celle des garanties de sécurité qu’il obtiendrait en cas de renonciation au contrôle d’une partie de son territoire.

M. Zelensky a déclaré avoir eu un «entretien téléphonique substantiel» avec des responsables américains samedi soir, au terme de trois jours de discussions avec une délégation ukrainienne en Floride. Ces rencontres faisaient suite à la visite à Moscou, en début de semaine, des envoyés de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner. Selon une source citée par Axios, l’appel a duré deux heures et a été difficile. 

«L’Ukraine est déterminée à poursuivre sa collaboration de bonne foi avec les Américains afin de parvenir véritablement à une paix durable», a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux. Il a déclaré que les deux parties avaient discuté des «points clés susceptibles de mettre fin à l’effusion de sang et d’éliminer la menace d’une nouvelle invasion russe à grande échelle».

Il n’est pas certain que les États-Unis ou l’Europe soient disposés à offrir les garanties de sécurité qui dissuaderaient véritablement la Russie d’envahir à nouveau le pays. Il est également peu probable que Vladimir Poutine accepte un accord impliquant le déploiement de troupes occidentales en Ukraine.

Depuis le début du second mandat de Trump, les responsables américains ont affirmé à maintes reprises être proches d’un accord viable mais ces affirmations se sont toujours révélées être de vaines promesses.

L’envoyé spécial sortant de Trump pour l’Ukraine Keith Kellogg a déclaré samedi lors d’un forum sur la défense que les efforts de l’administration pour mettre fin à la guerre étaient «dans les derniers mètres». Il a précisé que deux questions restaient en suspens : le territoire et le sort de la centrale nucléaire de Zaporijia.

Kellogg est considéré comme l’un des responsables américains les plus favorables à la position de Kiev mais il doit quitter ses fonctions en janvier et était présent aux pourparlers de Floride. Nombre d’autres personnes de l’entourage de Trump, dont son émissaire Witkoff, se sont montrées beaucoup plus ouvertes à l’adoption des positions russes. La conversation révélée par Bloomberg le 25 novembre dernier entre Witkoff et Ouchakov ont montré la connivence de M. Witkoff avec le pouvoir russe et a provoqué un tollé aux États-Unis. 

Le tropisme russe de Trump

Le fils aîné de Trump, Donald Jr, a déclaré dimanche lors d’un forum à Doha que Zelensky poursuivait délibérément le conflit par crainte de perdre le pouvoir s’il prenait fin. Il a affirmé que les États-Unis ne seraient plus «l’idiot avec le chéquier». Donald Jr n’a jamais caché son aversion pour le président ukrainien, il avait écrit sur les réseaux sociaux au lendemain de la victoire de son père que Zelensky «allait perdre son argent de poche».

Quant à Donald Trump lui-même, son tropisme russe ne date pas d’hier. Ses liens avec la Russie datent des années 1980 et dans les années 1990, il a été renfloué par des fonds russes qui ont investi dans ses projets immobiliers pour lui éviter la faillite. 

À Kiev, les analystes estiment que la situation n’est pas encore suffisamment grave pour que l’Ukraine soit contrainte de signer n’importe quel accord simplement pour éviter la poursuite de la guerre toutefois ils prévoient un hiver difficile et potentiellement sombre, la Russie continuant de cibler les infrastructures énergétiques, perturbant ainsi l’approvisionnement en électricité et en chauffage de millions d’Ukrainiens.

L’épuisement gagne du terrain alors que l’Ukraine entame son quatrième hiver de guerre totale. Affaibli par un scandale de corruption qui a touché de nombreux proches et entraîné la démission de son puissant chef de cabinet, Andriy Yermak, Zelensky est en proie à une vague de tensions.

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Kia célèbre ses 80 ans et dévoile son concept Vision Meta Turismo

Kia Corporation a célébré le 80 anniversaire de la marque en organisant, le 5 décembre 2025, une cérémonie spéciale et en ouvrant une nouvelle exposition au Kia Vision Square de Yongin, en Corée du Sud. L’événement a mis en lumière le parcours de Kia sur 80 ans, son évolution qui l’a conduite à devenir l’un des leaders mondiaux de la mobilité durable grâce aux contributions des collaborateurs passés et présents, et a offert un aperçu de la philosophie et de la vision du futur de la marque.

Euisun Chung, chairman de Hyundai Motor Group, son vice-président Jaehoon Chang, Ho-Sung Song, président et Ceo de Kia, ainsi que d’autres dirigeants de la marque, ont assisté à la cérémonie, aux côtés d’environ 400 invités.

M. Chung a déclaré : «L’histoire de Kia sur 80 ans a été un parcours remarquable, une épopée. Au nom de Hyundai Motor Group, j’exprime ma gratitude à tous ceux qui ont fait partie de cet héritage depuis 80 ans.»

M. Song, président et Ceo de Kia, a déclaré : «En nous appuyant sur les enseignements tirés des 80 ans d’histoire de Kia, nous réaffirmerons l’esprit de détermination qui nous anime depuis notre création. Parallèlement, nous nous engageons à préserver et à partager notre patrimoine, y compris les actifs immatériels, comme force motrice pour l’avenir.»

80ᵉ ans de réalisations et de succès

Des dirigeants, employés et anciens dirigeants de Hyundai Motor Group et de Kia se sont réunis avec les invités pour mettre en avant l’héritage de Kia et présenter sa vision d’avenir, inspirée par l’histoire de la marque – une véritable histoire de défis et de détermination.

Des employés de Kia sont intervenus afin de porter la voix de tous ceux qui jouent un rôle clé pour faire de Kia un futur leader. Les invités ont également pu voir un film commémoratif unique, mettant en scène des personnes ayant joué un rôle important dans les succès de Kia, ainsi qu’un récital solo de Clara-Jumi Kang, ambassadrice Kia et violoniste maintes fois récompensée.

Le concept Vision Meta Turismo

Kia a par ailleurs dévoilé le concept Vision Meta Turismo, qui incarne la vision de la marque pour une nouvelle ère de mobilité. Le concept associe des performances de premier ordre à un intérieur au style lounge, rendant hommage à la vitesse et à l’élégance des voyages longue distance des années 1960.

Ce concept réinterprète de façon moderne trois concepts clés : conduite dynamique ; expérience immersive via l’interaction numérique et un espace lounge spacieux et accueillant.

L’extérieur reflète la philosophie de design de Kia, «Opposites United» (L’alliance des contraires), avec une silhouette futuriste mêlant surfaces douces et éléments géométriques. À l’intérieur, le design renforce l’interaction entre l’humain et la mobilité grâce aux technologies numériques et crée une expérience très immersive pour conducteurs et passagers, avec des éléments de design uniques et un espace intérieur généreux.

Point fort : le volant du Vision Meta Turismo réinvente l’interface de conduite intuitive de nouvelle génération. Il propose une expérience de conduite plus immersive avec trois modes numériques — Speedster, Dreamer et Gamer — utilisant la technologie AR Head-Up Display (affichage tête-haute avec réalité augmentée) pour offrir des expériences adaptées à différents environnements de conduite. Ce système intègre du verre connecté, permettant au conducteur de voir des graphiques virtuels comme s’ils flottaient en trois dimensions.

Karim Habib, vice-président exécutif et responsable du design mondial de Kia, a commenté : «Le Vision Meta Turismo incarne la vision de Kia qui intègre mobilité dynamique et espaces centrés sur l’humain. Il exprime l’engagement de Kia à proposer une mobilité technologiquement avancée et des expériences qui captivent, stimulent et inspirent. »

Kia, l’héritage du mouvement

L’exposition du 80ᵉ anniversaire de Kia, intitulée «The Legacy of Movement» (L’Héritage du Mouvement), est une expérience immersive présentant des véhicules allant des modèles historiques aux produits les plus récents. Située au rez-de-chaussée du Kia Vision Square (l’institut de formation et de stratégie pour les employés de Kia) à Yongin en Corée du Sud, l’exposition restera ouverte au public jusqu’en 2029.

L’exposition comprend huit zones, chacune explorant un thème et mettant en lumière des véhicules issus des 80 premières années de production de Kia : 1. Wheel — Raconte la genèse de Kia et la vision de son fondateur Cheol-Ho KIM, avec le vélo 3000-Liho, le K-360 (véhicule commercial à trois roues) et la berline Kia Brisa. 2. Evolution — Met en avant l’ADN centré sur le client, avec le Kia Bongo (véhicule utilitaire léger) et le tout-nouveau PV5, premier véhicule utilitaire 100% électrique de Kia. 3. People — Met en lumière la gestion qualité au niveau mondial, les récits de leadership et les modèles phares, avec le Kia Sportage et le Kia Carnival. 4. New Road — Raconte l’expansion mondiale de Kia avec des stratégies de production et de vente localisées, avec le Kia Ceed, Cerato R, Sonet et Telluride. 5. Identity — Documente l’ascension mondiale de la marque, avec les modèles emblématiques Kia Pride, Soul et Stinger. 6. Progress — Présente le développement de Kia à l’ère moderne, ses technologies avancées et ses solutions durables, illustrées par le Kia EV6 GT. 7. Inspiration — Positionne Kia comme icône culturelle, avec le crossover Kia Soul. 8. Movement Archive — Retrace l’évolution de Kia à travers 100 modèles, en accord avec la philosophie de la marque «Movement that Inspires» / Du Mouvement vient l’inspiration.

Les jalons clés d’un parcours de 80 ans

Kia a été fondée en 1944 sous le nom de Kyungsung Precision Industry par Cheol-Ho KIM.

La société a adopté le nom Kia en 1952 et lancé son premier produit de mobilité, le vélo 3000-Liho.

En 1973, Kia a établi l’usine de Sohari (aujourd’hui AutoLand Gwangmyeong), la première usine de production automobile intégrée de Corée.

En 1974, Kia a présenté son premier véhicule à quatre roues, la Kia Brisa, puis a connu un succès mondial avec des modèles tels que la Kia Pride lancée en 1987 et le Kia Sportage, premier SUV urbain au monde, en 1993.

En 1997, Kia a été intégrée au Hyundai Motor Group sous la direction visionnaire du président fondateur Ju-Yung Chung et du Président honoraire Mong-Koo Chung.

Nommé président de Kia en 2005, Euisun Chung a mis en œuvre une stratégie globale de Design Management et recruté des leaders mondiaux du design — dont Peter Schreyer en tant que Directeur du Design — pour définir Kia comme une marque axée sur le design. Kia a revitalisé sa stratégie de marque en 2021 avec l’approche «Total Transformation», proposant des solutions de mobilité durables sous forme de véhicules électriques, suivies de modèles utilitaires électriques de la gamme PBV et de services basés sur les logiciels.

Héritage et vision de l’avenir

Kia met à profit ses 80 ans d’histoire à travers une série de campagnes créatives mondiales pour mettre en lumière sa vision d’avenir :

• Kia 80th Anniversary × Artist Oyow — Collaboration avec l’illustrateur de renom Oyow, auteur de l’œuvre commémorative du 80ᵉ anniversaire de Kia.

• Kia 80 Years — Publication de 430 pages retraçant les 80 ans de Kia, de sa fondation à son ascension en tant que marque mondiale de mobilité ; il s’agit du premier ouvrage historique publié par Kia depuis son intégration au Hyundai Motor Group.

• The Portraits of Kia — Série vidéo en quatre épisodes racontant l’histoire du patrimoine de Kia à travers quatre personnages contrastés : le Fondateur, le Correspondant étranger, le Fan de sport et le président honoraire Mong-Koo Chung.

• Movement Archive — Plateforme patrimoniale en ligne mettant en valeur les 80 ans d’histoire, les récits et les véhicules emblématiques de Kia.

Communiqué.

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Ooredoo Tunisie noue un partenariat avec Oredata et Google Cloud

Lors du Mobile World Congress Doha 2025, Ooredoo Tunisie a annoncé une collaboration stratégique avec Oredata et Google Cloud afin d’accélérer la transformation de son marketing et de son engagement client grâce aux technologies avancées d’intelligence artificielle (IA) de Google Cloud.

Cette collaboration combine certaines des dernières innovations en matière d’IA générative — telles que la plateforme Vertex AI de Google Cloud et les modèles Gemini et Veo de Google — avec des technologies de communication client de pointe qui permettront à Ooredoo Tunisie d’offrir à ses abonnés des campagnes et des expériences plus personnalisées, opportunes et pertinentes.

Grâce à cette initiative, Ooredoo Tunisie améliorera sa manière d’interagir avec ses clients — de la création de contenu marketing à la diffusion de messages et d’offres — permettant ainsi à ses équipes de travailler avec davantage de créativité, de précision et d’efficacité.

Oredata, fournisseur de services gérés Google Cloud, pilotera la mise en œuvre et l’intégration de ces solutions basées sur l’IA au sein de l’écosystème marketing de Ooredoo.

«Chez Ooredoo, nos clients sont au cœur de tout ce que nous faisons. Grâce aux capacités d’IA de Google Cloud et à l’expertise de Oredata dans la mise en œuvre, nous réinventons notre manière de communiquer et d’interagir — pour rendre chaque échange plus personnalisé, plus pertinent et plus significatif», a déclaré Mansoor Rashid Alkhater, Ceo de Ooredoo Tunisie

«Cette collaboration marque une nouvelle ère pour l’innovation marketing dans le secteur des télécommunications», a déclaré Ömer Faruk Kurt, Ceo de Oredata.

«En associant les technologies avancées d’IA de Google Cloud à l’excellence opérationnelle de Oredata, Ooredoo Tunisie établira de nouvelles normes en matière d’engagement client et d’efficacité créative. La vision de Ooredoo Tunisie démontre comment l’IA peut renforcer à la fois la créativité et la connexion», a déclaré Ghassan Kosta, directeur général régional, Google Cloud Moyen-Orient & Afrique. Et d’ajouter : «À travers cette collaboration, nous aidons Ooredoo Tunisie à engager ses clients de manière plus intelligente et dynamique — transformant chaque campagne en une expérience personnalisée à grande échelle.»

Cette collaboration met en lumière l’engagement de Ooredoo Tunisie envers l’innovation, l’excellence digitale et l’orientation client, la positionnant comme pionnier régional de la transformation pilotée par l’IA au sein du groupe Ooredoo.

Ooredoo Tunisie est un opérateur de télécommunications majeur offrant des services mobiles, haut débit et digitaux à des millions de clients à travers la Tunisie. En tant que membre du groupe mondial Ooredoo, l’entreprise continue de promouvoir l’innovation et de soutenir les modes de vie numériques dans toute la région.

Oredata est un fournisseur de services gérés (MSP) Google Cloud et un intégrateur de systèmes opérant en Turquie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe. Spécialisée dans l’IA et la transformation cloud, Oredata aide les entreprises et les gouvernements à adopter les technologies de nouvelle génération pour stimuler une croissance durable et l’innovation.

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Jellel Gastelli et le charme discret des jardins de Hammamet

L’exposition photographique ‘‘Jellel Gasteli: Hortus’’ sera inaugurée le 12 décembre 2025 à Selma Feriani Gallery (sise au 32 Rue Ibn Nafis, ZI Kheireddine, 2015 La Goulette, Tunis). Elle réunira une série de photographies argentiques uniques, prises en 1983 à Hammamet, dans le jardin des Henson, un écrin niché dans la demeure du couple américain Violet et Jean Henson, qui a découvert les charmes discrets de la célèbre cité balnéaire Hammamet à la fin des années 1920 et s’y est installé depuis.

«1985, j’entre dans le jardin Henson par la haie de figuiers de Barbarie qui protégeait la propriété. Camouflé par la densité de la végétation, seule la proximité du gardien mettait en péril ma visite clandestine. Je découvre un lieu où les plantes s’enlacent et rivalisent entre elles en s’accrochant aux eucalyptus ou aux acacias, refuge des paons. Je marche à découvert sur la longue allée de sable bordée de cyprès qui mène à un bassin. Une volée de marches mène jusqu’aux buissons de la petite dune qui borde la plage. Hors de danger d’être pris sur le fait, je remarque de loin, une silhouette. Quelques mois plus tard, je reviens sonner au portail en fer forgé», écrit le célèbre photographe, qui gardera un lien intime fort avec ce lieu magique qui sera transformé, au lendemain de l’indépendance de la Tunisie, en un Centre culturel international et abritera un théâtre de plein air qui accueille, chaque été, depuis le milieu des années 1960, le Festival international de Hammamet.

Né 1958 à Tunis, en Tunisie, Jellel Gasteli est un photographe de renom dont la pratique est étroitement liée à l’Afrique, au Maghreb, à la Méditerranée, au Sahara, ainsi qu’à ses origines franco-tunisiennes. Son approche photographique, d’abord fondée sur des tirages argentiques noir et blanc grand format, a évolué vers la photographie numérique par l’appropriation de la couleur. Il conçoit la photographie comme une forme d’abstraction soustractive puisée dans la réalité, qu’il utilise de manière rigoureuse et dépouillée pour provoquer un changement de perception.

Dar Henson, la propriété du couple Henson, que le photographe a déclinée en plusieurs photographies, est devenue au fil du temps un lieu légendaire, dont l’atmosphère méditerranéenne a inspiré le parfumeur français, Jean-Claude Ellena, pour la création pour la maison Hermès, du parfum «Un Jardin en Méditerranée», une fragrance qui capture l’essence de ce jardin méditerranéen avec des notes de figue, de fleur d’oranger et de cèdre.

Développées par l’artiste dans sa chambre noire au cours des années 1980, les photographies de petit format sont exposées aux côtés de photographies grand format réalisées dans le même cadre : ces jardins historiques fabuleux qui ont profondément marqué le futur travail et l’approche esthétique de Jellel Gasteli.

En accompagnement de ces images, l’artiste partage également une collection personnelle de lettres échangées avec la célèbre créatrice et décoratrice des vitrines Hermès la regrettée Leila Menchari, héritière spirituelle des Henson, celle qu’il considère comme son «mentor», et qui l’avait généreusement accueilli dans la villa historique pour y développer son regard de photographe.

Son séjour à Hammamet a donné naissance à des années de souvenirs, longtemps préservés dans un portefeuille resté fermé jusqu’au vernissage de cette exposition, prévu le 12 décembre à la galerie Selma Feriani : une invitation à remonter aux origines de la pratique de l’artiste et à sa relation intime avec la beauté fragile des jardins méditerranéens.

I. B. (avec Tap).  

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Parc El-Feija | Un sanctuaire menacé par le climat

Le Parc national d’El-Feija, un vaste et riche domaine forestier d’environ 2632 hectares, situé au cœur des montagnes de la Kroumirie (Nord-ouest de la Tunisie). Ce parc fait partie du réseau de plus de 17 parcs nationaux, essentiels à la protection des écosystèmes. (Ph. Chêne-liège. Tunisian Campers).

Le Parc d’El-Feija célèbre pour être l’un des derniers refuges du Cerf de Berbérie, l’unique représentant autochtone des cerfs en Afrique, compte aussi plusieurs sources d’eau, dont certaines ont été aménagées (fontaines, réservoirs…) et d’autres sont restées sous forme naturelle.

Le cerf de Barbarie est présent en Tunisie depuis des milliers d’années. Il s’agit d’une sous-espèce du cerf rouge qui a survécu dans les forêts d’Afrique du Nord depuis l’Antiquité.

Malgré l’interdiction de la chasse du Cerf de Berbérie, depuis 1963 et la création de la réserve des cerfs en 1966, l’espèce figure toujours sur la liste rouge des espèces menacées de distinction, de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN).

Ses populations ont connu des fluctuations importantes, passant d’environ 10 individus en 1960 à moins de 1000, selon des travaux récents, le braconnage et la réduction de l’habitat restant des menaces cruciales.

Le parc préservé est, aussi, célèbre pour sa forêt de chênes et sa riche biodiversité. Il est, majoritairement, recouvert de forêts (90% de sa superficie), dominées par le chêne zen (51% du parc) et le chêne-liège (8,9% du parc). Il abrite également 21 espèces de mammifères, 71 espèces d’oiseaux et 18 espèces d’amphibiens et de reptiles.

Comme d’autres zones protégées, le parc national d’El-Feija est fortement impacté par les effets du changement climatique. Il s’agit, essentiellement du stress hydrique accru, de l’assèchement progressif des sources naturelles, de la modification des cycles biologiques des espèces et l’augmentation du risque d’incendies de forêt.

La Tunisie, notamment dans la région de Kroumirie où se situe le parc, est régulièrement touchée par des feux de forêt.

En 2023, 438 incendies ont ravagé environ 4 800 hectares, avec des pertes économiques estimées entre 20 000 et 50 000 dinars par hectare brûlé, selon la Direction générale des forêts (DGF) relevant du ministère de l’Agriculture et.

D’après les mêmes sources, le reboisement d’une forêt coûte environ 9 000 dinars par hectare. De plus, il faut environ 20 ans pour qu’une forêt se régénère après un incendie.

Autour du parc, près de 140 familles vivent et contribuent à sa sauvegarde.
Ces données illustrent l’importance du rendement économique que les forêts apportent à l’État et aux habitants des zones forestières, dont la plupart vivent dans la précarité et sont privés, chaque année, d’une source de revenu essentielle. C’est pourquoi ils soulignent la nécessité de mettre en place des initiatives locales et durables qui permettent de valoriser ce patrimoine et de garantir des revenus aux habitants des zones forestières. Il s’agit, notamment, de promouvoir des activités touristiques durables, solidaires et écologiques qui préservent le patrimoine naturel dans cette région du nord-ouest de la Tunisie.

En Tunisie, plus de 700 000 personnes vivent aux alentours des forêts et en tirent leurs revenus. Les populations riveraines exercent notamment des activités comme le pâturage, la cueillette (pignons, champignons), la récolte de liège et de bois, ainsi que l’artisanat, notamment dans les zones forestières du nord.

La startup écologique Tunisian Campers a organisé récemment une visite à ce parc au profit d’une douzaine de journalistes, qui a couronné un parcours de formation en journalisme environnemental de 8 mois (mai-décembre 2025).

Avec Tap.

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Assassinat de Yasser Abou Shabab, le traître préféré d’Israël !

Jeudi 4 décembre 2025, Israël a annoncé la mort du chef de gang qui lui est affidé Yasser Abou Shabab âgé de 31 ans. Le sulfureux personnage a été grièvement blessé lors d’affrontements entre gangs rivaux. Les Israéliens ont tenté de le sauver en le transportant au centre médical Soroka de Beer-Sheva mais il a succombé à ses blessures. La fin de ce traître marque aussi l’échec de la stratégie israélienne de financer et d’armer des gangs pour éradiquer le Hamas. (Ph. Yasser Abu Shabab, un délinquant armé par Israël pour semer la terreur à Gaza).

Imed Bahri

Le New York Times a publié une analyse d’Aaron Boxerman affirmant qu’Israël a tenté à plusieurs reprises de renforcer les gangs à Gaza pour combattre le Hamas mais cela s’est mal terminé.  

Des responsables israéliens ont soutenu et armé Yasser Abou Shabab et son groupe, les Forces populaires, avant que ce dernier ne soit tué par un clan local. Boxerman soutient que la mort d’Abou Shabab, survenue jeudi, mettait en lumière une réalité cruciale : les Palestiniens armés et soutenus par Israël pour affronter le Hamas connaîtront une fin tragique.

Le groupe d’Abou Shabab était le plus puissant parmi les différentes factions armées opérant à Gaza et financées et soutenues par Israël. Les responsables israéliens ont d’abord admis avoir armé le groupe d’Abou Shabab, avant de se rétracter. De nombreux Palestiniens ont condamné Abou Shabab, le qualifiant de traître, tandis que certains Israéliens ont exprimé leur scepticisme quant à ses capacités et ses intentions. Dans une interview accordée au New York Times en octobre, il a ouvertement reconnu ses liens avec Israël, déclarant : «Il existe une coopération en matière de sécurité et pour les opérations menées dans notre région. L’objectif est d’empêcher toute infiltration terroriste», faisant référence au Hamas.

Le journal américain rapporte que le chef du gang a été tué jeudi lors d’affrontements avec un clan palestinien dans le sud de Gaza, d’après les publications de son groupe sur les réseaux sociaux.

«Destin inévitable de tout traître»

Le Hamas ne semble pas impliqué dans la mort d’Abou Shabab, qui était basé près de la ville de Rafah, dans une zone contrôlée par l’armée israélienne. Cependant, le ministère de l’Intérieur à Gaza a célébré sa mort dans un communiqué publié vendredi, la qualifiant de «destin inévitable de tout traître» et exhortant les autres membres des gangs palestiniennes proches d’Israël à se rendre avant qu’il ne soit trop tard.

On ignore si les Forces populaires survivront à la mort d’Abou Shabab. Le groupe armé a diffusé une vidéo montrant le bras droit d’Abou Shabab, Ghassan Al-Dahini, prenant le commandement du groupe. Al-Dahini, dont les affiliations étaient floues avant son ralliement aux Forces populaires, apparaît devant des hommes armés qui l’acclament et semblent très enthousiastes.

Depuis le début du conflit, Israël cherche à recruter des alliés potentiels à Gaza susceptibles de contribuer à affaiblir le contrôle du Hamas. À cette fin, elle a soutenu au moins quatre petits groupes de militants palestiniens, selon des chefs de groupe interrogés.

Après le cessez-le-feu, le Hamas a continué de contrôler environ la moitié de la bande de Gaza, tandis qu’Israël contrôlait l’autre moitié. La grande majorité des deux millions d’habitants de Gaza vivent dans la zone côtière contrôlée par le Hamas. Les milices palestiniennes anti-Hamas opéraient principalement dans le territoire sous contrôle israélien.

Les analystes considèrent les Forces populaires comme le groupe le plus important et le mieux organisé. Abou Shabab affirmait en octobre que sa zone comptait 3 000 membres, dont moins de la moitié étaient des combattants. D’autres commandants, comme Ashraf Al-Mansi dans le nord de Gaza et Husam Al-Astal à l’est de Khan Younis, déclaraient que leurs zones ne comptaient que quelques centaines de membres.

Bien que le Hamas disposât d’un avantage militaire sur les Forces populaires, ces dernières ont rapporté avoir engagé des combats avec ses combattants et ont affirmé avoir capturé l’un d’eux fin novembre.

Un passé de délinquant et de pilleur

Boxerman cite Shalom Ben-Hanan, un ancien haut responsable du Shin Bet (service de sécurité intérieure israélien), qui déclare que de petites milices aidaient à sécuriser certaines parties de Gaza pour le compte de l’armée israélienne, libérant ainsi les forces israéliennes pour d’autres opérations. Ben-Hanan ajoute : «Elles accomplissent des tâches militaires comme si elles formaient une unité militaire. Si elles n’avaient pas été là, nos forces s’en seraient chargées»

Cependant, pour la plupart des Palestiniens, le passé de délinquant et de pilleur d’Abou Shabab et ses liens avec Israël faisaient de lui un candidat inacceptable pour tout rôle de leadership futur à Gaza.

Abou Shabab, un Bédouin originaire de Rafah, au sud-est de la bande de Gaza, s’est fait connaître fin 2024 lorsqu’il a été accusé d’avoir attaqué des dizaines de convois humanitaires lors d’une crise alimentaire particulièrement grave, au plus fort du conflit. Avec ses hommes armés, ils contrôlaient une zone près du point de passage de Karam Abou Salem (que les Israéliens surnomment Kerem Shalom) à Gaza, à la frontière avec Israël. Dans une interview de l’époque, il a admis que son gang armé de kalachnikovs avait pillé plusieurs camions, tout en affirmant n’avoir pris ces marchandises que pour nourrir sa famille et ses voisins.

Georgios Petropoulos, haut responsable de l’Onu basé à Gaza à ce moment-là, l’a décrit comme «le dirigeant de facto de l’est de Rafah». Petropoulos, ainsi que d’autres membres du personnel de l’Onu qui tentaient d’acheminer de l’aide à Gaza, ont accusé Israël de fermer les yeux sur les attaques d’Abou Shebab contre les convois humanitaires.

Les pillages répétés ont provoqué la colère du Hamas, et au moins 20 membres de la milice d’Abou Shabab, dont son frère, ont été tués lors d’une fusillade avec des combattants du Hamas à la fin de l’année dernière.

Plus tôt cette année, Abou Shabab a commencé à se présenter comme un leader palestinien sur les réseaux sociaux, décrivant son groupe armé comme une «force antiterroriste» anti-Hamas. Il a publié des images qui semblaient montrer le groupe fournissant des tentes et des écoles aux personnes réfugiées dans la zone de Rafah qu’il contrôlait. Alors que de nombreux Palestiniens à Gaza souffraient de la faim en raison des restrictions israéliennes sur l’entrée de ravitaillement dans la bande de Gaza, Abou Shabab a affirmé dans une interview en octobre que sa zone était bien approvisionnée.

«Personne ne voudra s’associer à eux»

Il a déclaré qu’Israël et ses groupes, avec l’aide de la surveillance aérienne israélienne, travaillaient ensemble pour empêcher tout combattant du Hamas de pénétrer sur leur territoire. Il a également déclaré avoir fourni à l’armée israélienne les noms de ses combattants et de leurs familles dans le cadre de la coordination avec Israël.

Malgré le soutien israélien, ni le groupe d’Abou Shabab ni les autres groupes armés ne devraient constituer une menace significative pour le Hamas, a déclaré Ben-Hanan, expliquant que leurs effectifs étaient très réduits et que leurs liens avec Israël avaient terni leur réputation auprès de la plupart des Palestiniens : «Ils seront toujours perçus comme des traîtres et des collaborateurs. Personne ne voudra s’associer à eux».

Nombre de Gazaouis considèrent ces milices comme n’étant pas meilleures que les bandes qui ont profité du chaos de la guerre pour s’emparer du pouvoir. Montaser Bahjat, professeur d’anglais à Gaza, a déclaré que les Palestiniens ont besoin d’un nouveau leadership et, si nécessaire, de coopérer avec Israël pour bâtir un avenir meilleur, tout en précisant que ce leadership ne peut venir de personnes comme Abou Shabab. «Cet homme était un criminel et je ne pouvais pas accepter qu’il me représente», a-t-il affirmé.

Avant sa mort, Abou Shabab a déclaré espérer façonner l’avenir de Gaza sans le Hamas mais au-delà de cela, ses convictions restaient floues. Il a nié les accusations de trahison pour avoir collaboré avec Israël, tout en reconnaissant que certains Palestiniens considéraient ses actions comme «offensantes».

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‘‘Le trône d’Adoulis’’ | L’islam, entre mythe et déni

Lorsque les armées de l’islam avaient surgi au Moyen-Orient, au VIIe siècle, elles y avaient trouvé des populations déjà largement arabisées écrasées par les impôts, épuisées par les conséquences horribles des guerres incessantes entre Perses et Byzantins, divisées par les querelles christologiques entre chrétiens orthodoxes et monophysites, et n’aspirant qu’à la paix. On peut certes qualifier d’impérialisme ce qui amena les armées arabes au Maghreb et en Espagne. Mais furent-elles moins fondées à y aller que ne le furent les Romains ?

Dr Mounir Hanablia*

C’est toujours avec une certaine gêne qu’on envisage l’histoire de l’islam lorsqu’on est musulman d’ascendance ou de conviction; une gêne qui ne le cède qu’à la haine irrationnelle que cette religion induit de nouveau dans les sphères du pouvoir et chez les influenceurs occidentaux, dont la traduction la plus manifeste est le génocide perpétré à Gaza et les innombrables actes d’agression que l’armée sioniste n’a cessé de perpétrer contre les peuples et les pays du Moyen-0rient.

Or l’identité musulmane constituant en fin de compte la cible ultime de ces guerres qu’on a nommées antiterroristes, ainsi que le démontre la judaïsation de la Palestine et de Jérusalem, il est désormais à tout le moins de mauvais ton par l’introduction d’un autre récit fondateur, de remettre en cause la légitimité historique d’une religion dont la conscience collective qu’elle insuffle à des peuples ethniquement différents et politiquement morcelés lorsqu’ils se réclament d’une langue commune, constitue toujours bon an mal an le socle de la résistance de ces peuples au colonialisme.

Le moment serait donc mal choisi d’en parler, si tant est qu’il y eût jamais eu un bon moment pour le faire. Néanmoins il se trouve que le taire ne contribue pas à déconstruire l’arbitraire du récit adverse, celui des ennemis, ni le caractère illégitime de leurs prétentions. Car si la teneur du programme sioniste est de faire revenir les différents peuples qu’on prétend subjugués par l’islam à leurs cultures antérieures, de Berbères, d’Araméens, de Coptes, d’Assyriens, de Chaldéens, de Mèdes, de Perses, et de Hittites, il faudrait commencer par parler des conquêtes macédoniennes, qu’on a justifiées comme étant la grande contre-offensive ayant fait suite aux guerres médiques, à l’origine ainsi qu’on l’a prétendu, de l’esprit européen.

Selon ce récit, l’armée grecque aurait été composée de citoyens libres se battant pour leur liberté (il n’y avait pas d’Etat unitaire en Grèce mais des cités), celle du Grand Roi étant un ramassis d’esclaves et au mieux de mercenaires. Le résultat ne pouvait faire de doute. Puis il y a eu, faisant suite à la conquête d’Alexandre le Grand et son rêve d’Etat Universel, les États hellénistiques d’Orient dont la politique d’assimilation par l’usage de la langue et des coutumes grecques a suscité en Palestine le courroux des prêtres juifs contraints pour marquer leur différence et sauvegarder leur identité monothéiste d’imposer des règles ségrégationnistes, telles la circoncision, l’interdiction du porc, celle des mariages mixtes et des repas avec les idolâtres.

La défense de l’Occident

Enfin est survenue Rome dont on a prétendu qu’elle a repris à son propre compte l’œuvre civilisatrice gréco-macédonienne en Orient, ainsi que la défense de l’Occident. L’occupation romaine a laissé à la postérité des monuments, des aqueducs, une solide tradition juridique. Mais elle a suscité les résistances des peuples vaincus écrasés par les impôts et dont les innombrables révoltes furent réduites par le fer et par le feu à l’intérieur d’un empire appelé à s’étendre indéfiniment.

En Afrique il y eut Syphax, Jugurtha, Tacfarinas, Garmoul, pour ne citer que quelques-uns de ceux qui périrent sous le joug romain.

A l’extérieur, Rome a fait face à la pression constante exercée par les peuples germaniques, et surtout à la grande réaction de l’Empire Perse, d’abord des Parthes Arsacides issus du Khorassan, puis celle des Sassanides descendus des montagnes du Fârs, dont les prétentions impériales universelles s’appuyaient sur une religion élaborée, le Mazdéisme, unifiée autour d’un livre sacré, l’Avesta, et soutenue par un clergé organisé et intolérant.

Rome a cru trouver son salut dans la conversion de ses empereurs au christianisme, une religion réputée d’amour censée fondre les différents peuples de l’Empire dans une foi commune en mettant fin au bain de sang perpétuel au moins à l’intérieur de ses limites.

En réalité, les controverses théologiques autour de la trinité et les natures du Christ furent jusqu’au VIe siècle de l’ère universelle âpres et fournirent aux différents peuples, en particulier orientaux, à l’instar des Arméniens ou des Egyptiens, l’occasion d’affirmer leurs personnalités «nationales» face au facteur grec au pouvoir à Byzance.

La conversion des Arabes de Ghassane établis au Cham, alliés aux Byzantins orthodoxes, au christianisme monophysite, et des Lakhmides d’Irak alliés des Perses probablement au nestorianisme, seul christianisme toléré dans leur empire, aurait pu ainsi fournir le cadre théologique nécessaire à la formation d’un royaume unifiant toute la péninsule arabique sous une même autorité. Il n’en fut rien. Etats croupions au service de puissances étrangères, et chargés de garder les frontières de leurs suzerains contre les incursions des nomades, ils n’avaient rien pour jouir de la considération de ces derniers.

Pour ceux qui prétendent que les Arabes ne furent que des envahisseurs, le prince Qais originaire de Kinda s’était vu offrir le phylarcat de Palestine par l’empereur byzantin Justin pour services rendus avant l’avènement de l’islam. Autrement dit il aurait été en droit d’y fonder un royaume au nom de la seule légitimité reconnue par les historiens occidentaux, celle issue de l’empire romain.

L’irrédentisme éthiopien

En réalité, le seul état indépendant de la péninsule arabique à cette époque était celui de Himyar au Yémen qui face à l’irrédentisme éthiopien, issu d’un Etat chrétien monophysite co-riverain de la mer Rouge, s’était converti au judaïsme.

Le Roi Youssef Dhu Nuwas s’était lancé dans une persécution généralisée contre ses sujets chrétiens qui avait atteint son point culminant avec le bûcher de Najrane, un autodafé gigantesque contre ceux que le Coran avait qualifiés de Ashab Al Oukhdoud. Cela avait fourni le prétexte à une croisade et les armées du Négus chrétien monophysite éthiopien Kaleb, transportées par la flotte byzantine envoyée en mer Rouge par l’empereur chrétien orthodoxe Justinien, avaient débarqué au Yémen et renversé l’Etat de Himyar.

En réalité, les Byzantins n’avaient pas été mécontents de renverser un royaume client de leurs ennemis perses afin d’établir leur contrôle sur la mer Rouge et cette guerre s’était insérée dans l’affrontement entre les deux empires à vocation universelle.

Mais les choses n’en étaient pas restées là. Un général éthiopien, Abraha, avait établi un Etat chrétien indépendant au Yémen, une sorte de Rhodésie avant l’heure, en se détachant de son suzerain, le négus d’Ethiopie, dont les armées, envoyées soumettre le rebelle, s’y étaient ralliées.

Abraha avait envoyé ses forces, qualifiées par le Coran de Ashab Al Fil, les gens de l’Eléphant, vers le Nord. Une épidémie, vraisemblablement aviaire selon le Coran, les y avait décimés et ce qui apparaissait comme une légende est devenu une possibilité corroborée par la découverte des virus auxquels l’humanité a été récemment confrontée.

La tradition musulmane dit que les Ethiopiens étaient venus détruire la Kaaba et la Mecque. Dans quel but ? Dans la lutte entreprise pour le contrôle du commerce de la mer Rouge, était-ce pour supprimer un rival commercial, un concurrent religieux, ou les deux ?

Si la Mecque était en passe de devenir un pôle politique au sein de la péninsule, il est douteux que cela eût pu susciter l’inquiétude du maître du Yémen, du moment que ses sujets arabes, pour ne pas dire éthiopiens, parlaient une langue étrangère pour les gens du Hijaz, et écrivaient une écriture sudarabique que ces derniers ne comprenaient pas.

Le grand écrivain égyptien Taha Hussein avait soulevé avec justesse cette discordance yéménite dont il avait tiré les conclusions lui valant d’être mis à l’index par les religieux de son pays, celle d’une poésie supposée antéislamique créée de toute pièce après la conquête musulmane.

Pourtant la suite des événements devait démontrer que la Mecque ne pouvait, dès cette époque, qu’avoir acquis la puissance potentielle qui allait plus tard se traduire sous son égide par l’unification de la totalité de la péninsule Arabe.

Quoiqu’il en soit, le reflux éthiopien amorcé par la défaite et la mort d’Abraha s’était traduit sur le plan politique par le rétablissement grâce à une armée perse du royaume juif de Himyar sous l’autorité d’un nouveau souverain, Sayf Dhi Yazane. Or ce protectorat perse, sans doute irrémédiablement affaibli, ne fera plus parler de lui, même lorsque les juifs de Médine et de Khaybar auront eu le plus besoin de son aide. D’où l’hypothèse vraisemblable d’une culture sud-arabique déclinante sous l’influence de la culture arabe en provenance du nord, celle que nous connaissons, sans doute véhiculée par le christianisme en provenance de Kinda et de Ghassane et d’Al Hira peut être via la Mecque et que les souverains du Yémen, juifs puis Ethiopiens, par la persécution ou par la conquête, n’auront pu stopper.

L’apparition de l’islam

Se pose alors évidemment la question de l’apparition de l’islam, une religion monothéiste évoluant pour son propre compte, au sein du plus grand sanctuaire idolâtre d’Arabie alors que le judaïsme était fermement établi dans la péninsule et que le christianisme en provenance du Cham et d’Irak, y était en pleine expansion.

On peut comprendre que les marchands de la Mecque, représentés par la tribu Qoraïch, pris en tenaille entre les ambitions impériales byzantine et perse, avaient jugé leur position commerciale suffisamment menacée pour pousser au moins certains parmi eux à tenter d’unifier sous leur égide l’ensemble des tribus qui échappaient jusque-là à la domination des deux empires, afin de s’assurer le contrôle des routes commerciales entre la Méditerranée, la mer Rouge et l’océan Indien.

L’idolâtrie jusque-là pratiquée en Arabie n’aurait pas pu constituer le cadre politique nécessaire à ce programme, en raison de son caractère pluraliste mais aussi anachronique, alors qu’une grande partie des tribus d’Arabie avait déjà adopté le monothéisme et que la plus grande partie du Moyen-Orient était incorporée à l’empire byzantin chrétien, le mazdéisme perse étant quant à lui trop étranger aux traditions sémitiques.

Ce qu’on appelle le hanafisme, ce monothéisme teinté de monachisme vécu à l’échelon personnel par les croyants en rupture de ban avec leur société polythéiste environnante, en étant qualifié de religion d’Abraham, avait constitué le paradigme fondateur légitimant la nouvelle foi, mais uniquement après la rupture définitive avec les tribus juives qui en rejetant l’apostolat du prophète avaient refusé de cautionner le grand projet d’unification arabe.

Naturellement cette rupture s’était traduite par la consécration de la Mecque, en tant qu’épicentre du culte d’Abraham, au détriment de Jérusalem.

A la légitimité issue du judaïsme adoptée par les souverains yéménites de Himyar dans le but de raffermir leur indépendance face aux prétentions éthiopiennes, on avait ainsi substitué une autre légitimité universelle mise au service de l’unification arabe, celle d’un Dieu non pas propriété exclusive d’Israël, mais de tous les peuples.

On peut donc penser que l’islam en tant que religion évoluant pour son propre compte est issu d’un échec, celui de l’investissement du judaïsme au service de la cause arabe. Le succès des armes avait rallié les marchands de la Mecque, initialement opposés à un projet qui leur inspirait de la crainte, et avait réduit les oppositions locales centrées sur des prédications concurrentes, à l’instar de celle de Musaylima à Yamama. Et lorsque les armées de l’islam avaient surgi au Moyen-Orient, au VIIe siècle, elles y avaient trouvé des populations déjà largement arabisées écrasées par les impôts, épuisées par les conséquences horribles des guerres incessantes entre Perses et Byzantins telles que la peste, divisées par les querelles christologiques entre chrétiens orthodoxes et monophysites, et n’aspirant qu’à la paix. On peut certes qualifier d’impérialisme ce qui amena les armées arabes au Maghreb et en Espagne. Mais furent-elles moins fondées à y aller que ne le furent les Romains ?

L’islam au service de la cause arabe

L’imprévu est que, de religion au service de la cause arabe, l’islam entre Djakarta et Casablanca, ait rallié des peuples si différents dans un même espérance ou une même identité, même en l’absence d’autorité politique ou religieuse commune.

Il est donc faux de dire que les Arabes n’avaient rien à faire au Moyen-Orient. Ils avaient plus à y faire que les Grecs ou les Perses qui avaient, les premiers, conféré à leurs guerres un antagonisme religieux.

Quant au caractère hérétique de l’islam selon l’Eglise, il n’est issu que d’anathèmes prononcés par des conciles d’évêques et de prélats s’affrontant pour s’assurer les faveurs impériales et échouant à s’entendre sur les personnes et les natures du Christ.

Pour ce qui est de la légitimité issue d’Israël, dont il serait dépourvu, la référence à Abraham prouve bien que ce que l’islam remet en question dans le judaïsme n’est rien de plus que l’autorité des Rabbins qui en avaient fait une religion réservée et sectaire au lieu d’être ouverte sur le reste de l’humanité, une espérance qui avait été à l’origine du message chrétien, rejeté par les rabbins pour les mêmes raisons. 

En fin de compte c’est bien un antagonisme d’un autre âge institué par l’Eglise et les rabbins fait d’anathèmes et d’imprécations qui sert de socle à la haine aujourd’hui réapparue au sein d’un Occident prétendument devenu laïc, contre l’une des plus grandes communautés religieuses du monde.      

* Médecin de libre pratique.

‘‘Le Trône d’Adoulis: Les guerres de la mer Rouge à la veille de l’Islam’’, de Glen Bowersock, traduit en français par Pierre-Emmanuel Dauzat, éd. Albin Michel, Paris, 1er octobre 2014, 208 pages.

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Pollution industrielle | Rien de nouveau sous le soleil de Gabès !

Que peuvent sérieusement attendre les habitants de Gabès, qui continuent de subir les rejets toxiques des usines d’engrais du Groupe chimique tunisien (GCT), de l’équipe chargée par le président Saïed de trouver des solutions à la crise environnementale dans leur région ?

Pour le moment, pas grand-chose, car on ne voit vraiment pas quelles solutions pourront être trouvées par ces chers experts qui n’ont pas déjà été identifiées et préconisées par leurs pairs au cours des années passées et qui ne consisteront pas au démantèlement pur et simple des usines polluantes ou leur déplacement dans des zones où elles risquent de faire moins de victimes, comme ne cessent de le revendiquer, à juste titre, les Gabésiens.

Le président de la république, Kais Saïed, qui dit suivre la situation «de près et au quotidien», continue, pour sa part, de croire au miracle et d’attendre monts et merveilles de ces dames et messieurs qu’il a reçus, pour la énième fois, samedi 6 décembre 2025, au palais de Carthage.

Selon un communiqué de la présidence de la république, la réunion a été l’occasion de passer en revue une série de «solutions immédiates» permettant de mettre fin à cette catastrophe environnementale. Il y aurait donc des «solutions» qui plus est «immédiates» et, mieux encore, «inscrites dans le cadre d’une vision stratégique et globale de la question environnementale en Tunisie», mais pour les connaître et juger de leur crédibilité et de leur faisabilité, surtout sur le plan du coût financier (car c’est là où le bât blesse), on devra encore attendre «quelques jours» selon le communiqué de la présidence, le temps que ces dames et messieurs daignent enfin nous livrer leur rapport contenant leurs recommandations.

Pour le reste, le communiqué de la rencontre d’hier ne nous apprend rien de nouveau : manque de maintenance et de renouvellement des équipements des usines du GCT, corruption dans l’attribution de marchés publics, recrutements arbitraires et injustifiés et autres complots politiques, qui ne consoleront pas beaucoup les habitants de Gabès ni ne leur donneront l’espoir de pouvoir respirer, demain, à pleins poumons.

I. B.

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La Tunisie retient son souffle

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la puissante centrale syndicale, a appelé à une grève générale nationale le 21 janvier 2025 pour protester contre la répression croissante des voix critiques et exiger des négociations salariales. C’est la première action syndicale de cette envergure depuis que le président de la république Kaïs Saïed s’est octroyé des pouvoirs étendus en 2021.

Imed Bahri

Cette grève générale nationale, qui interviendra dans un contexte de crispation politique et de crise économique, risque de paralyser des secteurs publics clés et de fragiliser un gouvernement déjà en difficulté financière, aggravant le risque de troubles sociaux sur fond de frustration grandissante face à la dégradation des services publics.

Flash-back. Le 25 juillet 2021, Saïed a limogé le gouvernement et dissous le parlement. Il s’est mis ensuite à gouverner par décret, pour, a-t-il affirmé, lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance endémiques, mais l’opposition a qualifié son action de coup d’État.

L’UGTT, pour sa part, a joué un rôle central dans la transition démocratique tunisienne à partir de 2011, ce qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de la Paix, en 2015, avec les trois autres composantes du Quartet du Dialogue national (Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Ordre national des avocats tunisiens et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat). Mais après avoir soutenu le coup de force de Saïed, y voyant un moyen pour sortir le pays de la crise, l’UGTT n’a pas tardé à passer dans l’opposition, en dénonçant ce qu’il considère désormais comme une dérive autoritaire et l’imposition d’un pouvoir personnel.

Une rupture unilatérale

La centrale ouvrière, qui revendique près d’un million de membres et est fortement représentée dans les services publics (éducation, santé, transport), a averti que la situation dans le pays se détériorait et a condamné l’érosion des libertés civiles et les tentatives de Saïed de museler les partis politiques et d’hypothéquer le débat démocratique. Elle a, surtout, reproché à ce dernier la rupture unilatérale du dialogue social et des négociations salariales avec les représentants syndicaux, une tradition en vigueur dans le pays depuis les années 1970 et respectée par tous les pouvoirs qui se sont succédé depuis.

«Nous ne sommes pas intimidés par vos menaces ni par vos prisons. Nous ne craignons pas la prison… Nous poursuivrons notre lutte», a déclaré le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi, jeudi à l’issue d’une manifestation syndicale.

Marche de protestation dans les rues de Tunis, le 6 décembre 2025.

Le durcissement affiché par l’UGTT reflète sa frustration croissante face à l’érosion des libertés et à la répression menée par le pouvoir actuel contre les dirigeants de l’opposition, les journalistes et les acteurs de la société civile, dans un contexte de hausse du coût de la vie et d’absence de perspective d’une réelle relance économique, ce qui pousse de plus en plus de jeunes sur le chemin de la migration, légale et illégale.

Marches de protestation

Les défenseurs des droits humains affirment que depuis 2021, Saïed a démantelé ou marginalisé les partis d’opposition et les organisations de la société civile, notamment l’UGTT, emprisonné les principaux responsables de l’opposition et renforcé son contrôle sur le pouvoir judiciaire. Mais Saïed nie toute ingérence dans le système judiciaire et rappelle que nul n’est au-dessus des lois, tout en menaçant de poursuivre en justice ceux et celles qu’il considère comme des «comploteurs», des «agents de l’étranger» et des «ennemis de la nation».

C’est dans ce contexte de forte crispation politique, de crise économique et de malaise social, que des marches de protestation populaire se succèdent dans le pays, de Gabès à Tunis, en passant par Sfax et Sousse. Ces actions vont se poursuivre au cours des prochaines semaines et culminer dans la grève générale du 21 janvier dont beaucoup d’observateurs craignent qu’elle ne dégénère en affrontements entre des citoyens et des agents de l’ordre. Peut-on espérer d’ici là une reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, alors que les positions se radicalisent d’un côté comme de l’autre ?

La Tunisie, qui étouffe au propre et au figuré, retient son souffle.

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Dr Added avertit contre une explosion du diabète en Tunisie

Dans le post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, Dr Faouzi Added, professeur de cardiologie, alerte contre «le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années» en Tunisie «si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.»

Un Tunisien sur cinq âgé de plus de 20 ans est aujourd’hui diabétique et 63,3 % des Tunisiens qui consultent en médecine générale présentent un prédiabète. Or, les données mondiales sont sans appel : 70 % des prédiabétiques évolueront vers un diabète en l’absence d’intervention. C’est dire l’extrême gravité de la situation dans notre pays, avec le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.

Le sucre, notre principal ennemi silencieux

Notre environnement alimentaire est saturé de produits sucrés. Dès le plus jeune âge, nous devons éduquer nos enfants à éviter ces aliments. Commençons par éliminer de nos habitudes : les sodas, les boissons énergisantes (1 canette = 6 à 8 morceaux de sucre), les jus industriels, les biscuits, les gâteaux, les barres chocolatées, les yaourts aromatisés et surtout… notre pain blanc, véritable source de sucre et de sel, consommé en excès.

Privilégions les sucres naturels des fruits et légumes, associés aux fibres et vitamines, qui ralentissent l’absorption du glucose.

Pour les fruits à index glycémique élevé (raisins, pastèques, dattes…), une consommation modérée est recommandée. Évitez de les consommer à jeun, et associez-les à 2–3 amandes ou quelques noix pour atténuer la réponse glycémique.

Quand éviter absolument le sucre ?

Le pire moment pour consommer du sucre est le matin à jeun et le soir avant de dormir.

Ce sont les moments où les pics glycémiques sont les plus nocifs pour la santé métabolique, le foie et les artères.

L’activité physique, meilleur traitement préventif

La Tunisie connaît une augmentation inquiétante : des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, de la mort subite, et des facteurs de risque précoces (hypertension artérielle, obésité, dyslipidémies…).

Pourtant, 80 % des accidents cardiovasculaires sont évitables grâce à une prise de conscience générale, en particulier avec une lutte beaucoup plus ferme contre le tabagisme, destructeur du cœur, du poumon et fortement associé au cancer.

Enfin, je tiens à remercier chaleureusement le bureau de la Société tunisienne de médecine générale et de médecine de famille (STMGMF) pour leur remarquable travail sur la prévention du prédiabète en première ligne.

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La région arabe à genoux face à la sécheresse et aux inondations

La région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (Mena) a connu son année la plus chaude jamais enregistrée en 2024. «Les températures augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale», a déclaré Céleste Saulo, directrice générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), soulignant les effets dévastateurs de ce phénomène sur ces populations, qui sont «à genoux».

Un nouveau rapport de l’OMM intitulé «State of the Climate in the Arab Region 2024», publié le 4 décembre 2025, met en lumière une accélération du changement climatique et de ses impacts, en particulier dans ces régions, déjà parmi les plus exposées au monde.

Selon l’agence onusienne, la température moyenne dans cette partie du monde l’an dernier était supérieure d’environ 1,08 degré Celsius à la moyenne de la période 1991-2020. Depuis 1981, les vagues de chaleur n’ont cessé de s’allonger et de s’intensifier, au point que plusieurs pays dépasseront le seuil des 50°C en 2024.

«La santé humaine, les écosystèmes et les économies ne peuvent supporter de longues périodes de chaleur au-dessus de 50 °C», a déclaré Saulo, car non seulement la chaleur est insupportable, mais la hausse des températures s’accompagne d’une sécheresse croissante dans une région déjà parmi les plus touchées par le stress hydrique.

Le rapport indique qu’en 2024, la sécheresse s’est encore aggravée en Afrique du Nord-Ouest après six saisons consécutives de faibles précipitations, touchant gravement le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.

À l’inverse, des pluies extrêmes et des crues soudaines ont causé mort et destruction dans des pays traditionnellement arides comme l’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis.

Par ailleurs, selon l’OMM, les catastrophes liées au climat ont augmenté de 83 % entre 2000 et 2019 par rapport aux deux décennies précédentes. L’année dernière, des vagues de chaleur et des inondations ont touché près de 3,8 millions de personnes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, faisant plus de 300 victimes.

Les projections de l’agence des Nations Unies sur les changements climatiques prévoient une hausse potentielle des températures moyennes pouvant atteindre 5°C d’ici la fin du siècle dans cette partie du monde. Cette situation entraînera inévitablement des déplacements massifs de population fuyant la sécheresse et les inondations.

Lire le rapport en anglais.

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