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De la prison algérienne aux soins en Allemagne : le calvaire de Sansal s’arrête

C’est un dénouement qui soulage les cercles littéraires et les chancelleries européennes. L’Algérie a consenti, ce mercredi 12 novembre, à gracier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis un an, et à autoriser son transfert vers l’Allemagne pour y recevoir des soins. La présidence algérienne a fait connaître sa décision par voie de communiqué, mettant fin à des mois d’attente et de pressions discrètes.

Selon le texte officiel, le président Abdelmadjid Tebboune a répondu favorablement à une requête de son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier. Ce dernier avait plaidé pour une libération motivée par « l’âge avancé » et « l’état de santé fragile » de l’auteur, âgé de 81 ans et atteint d’un cancer. Une libération qui s’apparente à un geste d’apaisement, soigneusement négocié dans les coulisses du pouvoir.

Une famille entre inquiétude et espoir

Depuis la Tchéquie où elle réside, sa fille Sabeha Sansal a confié son soulagement. « J’étais pessimiste, mais j’y ai toujours cru. […] Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il était emprisonné. » Des mots qui résonnent comme un écho aux appels répétés de la famille, inquiète des conditions de détention du romancier.

Arrêté puis condamné en appel à cinq ans de réclusion en juillet dernier pour « atteinte à l’unité nationale », Boualem Sansal avait renoncé à se pourvoir en cassation. Une renonciation qui a ouvert la voie à la procédure de grâce présidentielle, seul recours possible.

Une affaire aux racines politiques

L’origine de son emprisonnement remonte à des déclarations faites en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, dans lesquelles l’écrivain affirmait que des régions de l’Ouest algérien, comme Oran et Mascara, relevaient historiquement du Maroc avant la colonisation française. Un propos sensible dans un contexte de tensions régionales persistantes.

Pour obtenir gain de cause, le président allemand a insisté sur la dimension « humanitaire » de la demande, mais aussi sur les « bonnes relations entre [leurs] deux pays ». Un argument qui semble avoir porté.

Soulagement en France et en Europe

En France, la nouvelle a été accueillie avec émotion. Le premier ministre Sébastien Lecornu a salué une décision « fruit d’une méthode faite de respect et de calme ». Même tonalité du côté de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, pour qui « la liberté de penser, d’écrire, de douter et de citrique triomphe aujourd’hui ».

Dans l’opposition, de Laurent Wauquiez (LR) à Marine Tondelier (Écologistes), les réactions convergent vers un hommage à la détermination des soutiens de l’écrivain. Seule ombre au tableau : la situation de Christophe Gleizes, toujours détenu en Algérie, rappelée par Gabriel Attal.

Le rôle de la discrétion diplomatique

L’ancienne ministre Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien à Sansal, a salué sur les ondes de RFI un « immense soulagement » après des mois d’incertitude. Un sentiment partagé par l’ancien président François Hollande, tandis qu’Olivier Faure (PS) a défendu l’idée qu’en diplomatie, « montrer ses muscles ça ne sert souvent pas à grand-chose ».

Aujourd’hui, l’essentiel reste que Boualem Sansal, affaibli et malade, puisse retrouver les siens et recevoir les soins dont il a besoin. Une victoire pour ses proches, pour ses lecteurs, et peut-être aussi un signe d’ouverture dans les relations entre Alger et l’Europe.

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Dernière chance pour un partenariat égal ? Le sommet de Luanda sous pression

C’est un rendez-vous qui pourrait redéfinir les équilibres géopolitiques et économiques de deux continents. Les 24 et 25 novembre 2025, Luanda, capitale de l’Angola, devient l’épicentre du dialogue Afrique-Europe. Pour la première fois, le sommet UA-UE se tient en terre africaine. Un symbole fort, à la mesure des ambitions affichées. A savoir : donner un nouveau souffle à un partenariat vieux d’un quart de siècle.

Derrière les traditionnelles déclarations sur la paix et la stabilité, c’est bien une reconfiguration des rapports de force qui se joue. L’Afrique, avec ses 1,3 milliard d’habitants et son poids démographique croissant, entend bien peser dans les discussions. L’Europe, elle, cherche à consolider son influence face aux puissances émergentes. Les deux parties affichent des attentes élevées, mais distinctes.

150 milliards d’euros sur la table : le « Global Gateway » en ligne de mire

L’initiative « Global Gateway », projet phare de Bruxelles, constituera l’un des points d’attention majeurs. Avec 150 milliards d’euros d’investissements prévus dans les infrastructures, le numérique et la transition énergétique, l’UE espère incarner une alternative crédible aux Nouvelles routes de la soie chinoises. Reste à savoir si les capitaux promis suffiront à convaincre des partenaires africains de plus en plus exigeants – et divers dans leurs alliances.

La transformation numérique et la transition éclectique figureront en bonne place dans les débats. Mais les véritables discussions porteront sur les modalités concrètes : transferts de technologie, formation des compétences locales, et rééquilibrage des chaînes de valeur. L’enjeu est de taille : éviter que ce partenariat ne reproduise les schémas du passé.

De Bruxelles à Luanda : le basculement géopolitique

Le choix de Luanda n’est pas anodin. L’Angola, puissance pétrolière en diversification, incarne cette Afrique qui se réinvente. Le sommet de 2022 à Bruxelles avait relancé le dialogue; celui de 2025 vise à lui donner une nouvelle orientation, plus équilibrée. Les dirigeants africains arriveront avec des priorités claires : intégration économique continentale, transformation structurelle et place dans la gouvernance mondiale.

Ce sommet s’inscrit explicitement dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable. Mais au-delà des références communes, c’est la capacité à définir des projets concrets qui sera scrutée. Les beaux discours ne suffiront plus.

À l’heure où l’Afrique devient un acteur incontournable des relations internationales, le sommet de Luanda représente bien plus qu’une simple rencontre diplomatique. C’est une occasion historique– peut-être la dernière- de bâtir un partenariat d’égal à égal. Le compte à rebours est lancé.

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Mauritanie : la triple crise FMI, corruption et austérité sociale dénoncée par un élu

Dans une chronique cinglante, le député et militant Biram Dah Abeid fustige la gestion économique de la Mauritanie et son rapport de soumission au Fonds Monétaire International. Il accuse les dirigeants de faire porter le fardeau de leurs malversations à la population, au prix d’une austérité socialement dévastatrice.

 Le Fonds Monétaire International (FMI) vient une nouvelle fois de « recommander » à la Mauritanie d’accélérer la suppression des subventions sur les hydrocarbures. Le parlementaire précise que, derrière le langage feutré de la diplomatie, l’institution lance un accusation brutale : « Vous n’êtes pas crédibles, avez failli au devoir de vérité et vos omissions se paient cher ». Le gouvernement, pour sa part, diffère sans débat à ces injonctions. « Le FMI ‘suggère’, et Nouakchott ‘exécute' », constate amèrement Biram Dah Abeid, s’interrogeant : « Que subsiste-t-il de la souveraineté et de la dignité nationale ? »

Une thérapie de choc qui « étrangle les moins nantis » au lieu de miser sur le FMI 

Les conséquences de ces réformes budgétaires sont, souligne-t-il, catastrophiques pour la majorité des Mauritaniens. « La rançon du redressement va générer un carburant onéreux, une alimentation et un transport hors d’atteinte des revenus modestes, bref une vie de privations appliquée au grand nombre ».

Il décrit un effet domino dévastateur : « Dès que le tarif du litre d’essence augmente, une chaîne entière de l’activité vacille puis s’écroule ». Dans un pays où « le salaire minimum ne permet pas de couvrir une semaine de dépenses essentielles », cette politique « revient à étrangler les moins nantis, littéralement ».

La corruption des élites, cause originelle de la crise

Le député renverse l’accusation : si le FMI impose sa rigueur, c’est en raison des « malversations, errements de gestion, détournements, conflits d’intérêts et autres dysfonctionnements dus à l’inconduite d’une élite corrompue ». Il cite deux « éléphants blancs » notoires : le projet Aftout Essahli (900 millions de dollars engloutis) et le port de Ndiago (400 millions injectés), symboles d’une gabegie nationale. Il dénonce un système pervers où « la socialisation du risque et la privatisation du profit huilent l’engrenage très rodé de la régression ».

Un appel à la résistance et à la responsabilité

« Nous ne rejetons pas la réforme mais en contestons l’aveuglement et la misanthropie sélective », précise l’élu. Il en appelle à un sursaut : « Dire non lorsque l’injonction étrangère contredit l’intérêt général des Mauritaniens tient à la fois de l’utilité publique et de la prudence comptable ».

Rappelant que « le FMI n’est pas le gouvernement », il conclut sur la vocation fondamentale de l’État : « Gouverner comporte, en priorité, l’obligation de protéger » les citoyens; non de leur « imposer la souffrance » pour des erreurs qu’ils n’ont pas commises.

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COP30 en Amazonie : l’ultime paradoxe climatique

Ici, la forêt meurt en silence tandis que les discours résonnent sous les climatiseurs. Alors que 50 000 délégués se pressent à la COP30 de Bélem, le poumon vert de la planète exhale son dernier souffle, transformé en source de carbone. Un sommet climatique au cœur du drame : pari audacieux ou ultime provocation ?

Bélem, porte d’entrée d’une Amazonie martyrisée, accueille la grand-messe climatique. Ironie cruelle : les représentants du monde entier planchent sur la sauvegarde du climat dans une région où l’équivalent de la superficie du Maroc a été rayé de la carte entre 2004 et 2017. Le président Lula défend ce choix : « Nous voulons que les gens voient la réalité. » La réalité, la voici.

Les chiffres donnent le vertige. 43 millions d’hectares dévorés. 15,4% de la forêt brésilienne évaporée. Le sanctuaire mondial de la biodiversité – refuge des jaguars, dauphins roses et aigles harpies – se fragmente, brûle, recule. L’élevage intensif et l’orpaillage illégal creusent des plaies qui libèrent des millions de tonnes de carbone. Pire : la forêt amazonienne, naguère poumon de la planète, émet désormais plus de CO₂ qu’elle n’en absorbe. Un basculement historique.

La fièvre

Les eaux mêmes sont en surchauffe. Une étude récente de Science alerte : lors de la sécheresse de 2023, des lacs amazoniens ont atteint 41°C. Hécatombe de poissons et de dauphins d’eau douce. Des communautés entières, prisonnières de ces bouleversements, privées de nourriture et d’eau potable. Le dérèglement n’est plus une abstraction, c’est une réalité qui isole et affame.

L’urgence en héritage

Scott Denning, spécialiste du climat à l’Université du Colorado, tire la sonnette d’alarme : cette transformation remet en cause la capacité même des forêts tropicales à absorber nos excès de CO₂. Le temps n’est plus aux constats, mais à l’action. Alors que les négociations s’ouvrent dans l’antichambre du désastre, une question persiste : le monde saura-t-il écouter les derniers râles de l’Amazonie ?

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La Tunisie sur la voie des 4 milliards : les IDE en hausse de 28%

La Tunisie affiche une performance remarquable en matière d’investissements étrangers. Sur les neuf premiers mois de l’année 2025, le pays a attiré 2 588,7 millions de dinars (MD), enregistrant une hausse significative de 28,1 % par rapport à la même période de 2024, où les entrées s’élevaient à 2 020 MD. Ces chiffres, communiqués par l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), placent la Tunisie sur la trajectoire de son objectif annuel de 3,4 milliards de dinars.

 

Principale force motrice de cette dynamique, les investissements directs étrangers (IDE) ont crû de 27,7 % pour atteindre 2 536 MD, contre 1 986,4 MD un an plus tôt. Cette croissance soutenue confirme l’attractivité renouvelée du pays auprès des investisseurs internationaux.

Les secteurs clés : industrie manufacturière et énergie verte

Le secteur des industries manufacturières conserve sa place de leader, avec 1 613 MD investis, soit une progression de 24,6 %. Cette performance s’explique notamment par la vitalité de la filière des composants automobiles et l’essor des véhicules électriques.

Parallèlement, le secteur de l’énergie connaît une envolée spectaculaire, avec 493,5 MD d’investissements, en hausse de 35 %. Cette envolée est principalement tirée par les projets dédiés aux énergies renouvelables et à l’hydrogène vert, particulièrement dans les régions de Kairouan et Sidi Bouzid.

Autre fait marquant : le secteur agricole, longtemps en retrait, connaît un bond exceptionnel. Les investissements y ont atteint 63,1 MD, contre seulement 19,2 MD en 2024. Cette métamorphose s’explique en grande partie par la concrétisation d’un projet néerlandais intégré de 50 MD dans la région de Haïcha (Gabès). Ce dernier associe agriculture sous serres, énergie géothermique et dessalement d’eau sur une superficie de 300 hectares.

Création d’emplois et répartition géographique

Hors secteur énergétique, 762 opérations d’investissement – comprenant 67 nouvelles créations et 695 extensions – ont généré 2 042,5 MD et 11 554 emplois directs.

Sur le plan géographique, plus de 61 % des IDE sont concentrés dans le Grand Tunis, avec 1 250,6 MD. La gouvernorat de Ben Arous arrive en tête, attirant à lui seul 328,2 MD.

Origine des investissements et stratégie d’attractivité

La France confirme son statut de premier investisseur en Tunisie, avec 639,9 MD, représentant 31 % des IDE hors énergie. Elle est suivie de l’Allemagne (294 MD), de l’Italie (242,4 MD), des Pays-Bas (153,7 MD) et des États-Unis (108,2 MD).

Interrogé par l’Agence TAP, le directeur central de la FIPA, Hatem Soussi, a attribué cet élan à la stratégie proactive d’attractivité du pays. « Nous avons notamment intensifié notre ouverture vers les entreprises chinoises, sud-coréennes et japonaises, à la recherche de nouveaux sites de production à proximité de l’Union européenne, suite à la fin annoncée des subventions chinoises pour les véhicules électriques en 2026 », a-t-il précisé. Plusieurs délégations chinoises ont d’ores et déjà effectué des visites de terrain, tandis que des projets sud-coréens et japonais dans les composants électriques sont entrés en phase de production.

Une ambition 2026 désormais réaliste

Fort de ces résultats, l’objectif de 4 milliards de dinars d’IDE pour 2026, inscrit dans le projet de loi de finances, apparaît désormais à sa portée. La Tunisie consolide ainsi sa position de plateforme stratégique en Afrique du Nord, résolument tournée vers les investissements industriels et énergétiques durables.

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Tunisair vise la ponctualité à 90 % d’ici fin 2025, selon Rached Amri

Alors que la compagnie nationale entame un timide redressement, le gouvernement dévoile des investissements structurants pour moderniser les infrastructures aéronautiques du pays, avec en ligne de mire un objectif de 90% de ponctualité.

La Tunisie prépare une transformation majeure de son paysage aérien. Au-delà de l’extension pharaonique de l’aéroport Tunis-Carthage, évaluée à 3 milliards de dinars, le ministre des Transports, Rachid Amri, confirme l’étude parallèle d’un nouvel aéroport à Bizerte. Une stratégie à deux vitesses pour capter la croissance du trafic régional.

Une cure de jouvence pour Carthage

Le projet d’extension de la plateforme existante est d’une ampleur inédite. Il s’agit ni plus ni moins que de faire passer sa capacité d’accueil de 5 à 18 millions de voyageurs annuels. Innovation notable : le ministre a annoncé la création d’une ligne de métro suspendu, un mode de transport moderne, qui reliera directement l’aéroport au centre-ville de Tunis, désenclavant le site.

Face à l’urgence et l’enjeu stratégique, le gouvernement a opté pour une procédure accélérée. Un contrat de gré à gré, formule « clé en main », est en préparation. L’Office de l’aviation civile a déjà planché sur les études de faisabilité, laissant présager un lancement rapide des travaux.

Tunisair : la lente remontée

En parallèle, le ministre a dressé un bilan en demi-teinte de la compagnie nationale, Tunisair. Si les plaintes des passagers – 3 000 recensées – illustrent une crise de confiance persistante, un timide mieux se dessine. Le taux de ponctualité des avions est passé de 42% au premier trimestre à 62% aujourd’hui. L’objectif affiché est ambitieux : atteindre 90% d’ici la fin de l’année.

La situation reste néanmoins fragile. Avec seulement 14 avions propres et 3 appareils loués en activité, la compagnie subit encore des pertes abyssales de 22 millions de dinars par mois. La solution ? L’acquisition prochaine de cinq avions supplémentaires en location-achat et la remise en état de deux autres. Le ministre Rached Laamari estime que l’équilibre financier sera atteint lorsque la flotte comptera 21 appareils opérationnels. Un plan de restructuration, attendu comme le messie, sera dévoilé fin d’année.

Un plan de sauvetage élargi

Cette stratégie de redressement ne se limite pas au ciel. Elle s’étend à l’ensemble des fleurons des transports publics. La Société nationale des chemins de fer (SNCFT), la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la Société tunisienne d’acconage (STAM) sont également concernées par des programmes de restructuration en profondeur.

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Emprunt obligataire Amen Bank : succès immédiat sur le marché

MAC SA a confirmé lundi la clôture express de l’opération « Amen Bank Subordonné 2025-2 ».

Lancée hier auprès du grand public, cette levée de fonds de 100 millions de dinars a été intégralement souscrite en quelques heures seulement. Une performance qui témoigne de l’appétit des épargnants pour ce type de placement obligataire.

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CAN Maroc-2025 : Les visas électroniques désormais gratuits

Le Comité Local d’Organisation de la CAN Maroc-2025 annonce une mesure majeure : les visas électroniques pour le Maroc sont désormais gratuits via l’application Yalla. Cette décision, prise en coordination avec les autorités marocaines et la Confédération Africaine de Football, concerne l’ensemble des supporters du tournoi.

L’obtention du FAN ID demeure obligatoire pour accéder aux stades de la compétition. Le traitement des demandes de visas électroniques et de FAN ID s’effectue simultanément sur la plateforme officielle accessible à l’adresse https://www.yallamorocco.ma, selon un communiqué publié mardi.

Pour faciliter les démarches, un service client dédié a été mis en place au +212 5 30 30 20 30. Ce service fonctionne en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, avec une équipe disponible en trois langues : arabe, anglais et français. Les demandeurs peuvent également solliciter l’équipe support par courriel à l’adresse info@yallamorocco.ma.

Le comité d’organisation exprime sa gratitude aux supporters, médias, délégations et partenaires pour leur enthousiasme. Il réaffirme son engagement à garantir une expérience optimale pour tous les participants au tournoi.

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Climat : le Maghreb en quête de financements lors de la COP 30

Belém accueille dès ce lundi une nouvelle conférence internationale dédiée au climat (COP 30). Parmi les 146 délégations présentes, celles du Maghreb porteront les revendications de tout un continent africain. L’Afrique étant frappé de plein fouet par le dérèglement climatique.

Dix années se sont écoulées depuis la signature de L’Accord de Paris. Pourtant, l’Afrique du Nord demeure en première ligne face aux bouleversements environnementaux. Et ce, avec ses épisodes de sécheresse extrême, de crues dévastatrices et de montée des eaux. Un paradoxe cruel quand on sait que le continent ne génère même pas 4 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre.

Reste alors en suspens la question cruciale du financement. Car, pour respecter les engagements pris à Paris, l’Afrique évalue ses besoins annuels à 1 300 milliards de dollars entre 2025 et 2030.

Dans ce contexte, les 45 États les moins avancés économiquement, majoritairement africains, réclament pour leur part une enveloppe de 220 milliards par an. Or, la précédente COP, qui se déroulait à Bakou en novembre dernier, s’était achevée sur des engagements financiers décevants pour les pays africains. L’édition brésilienne ne devrait pas modifier la donne. D’ailleurs, Ana Toni, qui préside cette COP 30, l’indique clairement : aucun nouvel objectif chiffré ne sera fixé. Le plafond de 300 milliards de dollars d’ici 2035 pour l’ensemble des pays en développement, validé lors de la COP 29, demeure donc la référence.

Retard du Maghreb sur les engagements

Quant à l’ONU Climat, elle recense seulement 10 signataires de L’Accord de Paris ayant actualisé leur stratégie de réduction des émissions pour l’horizon 2035; et ce, sur un total de 200 pays. Le Maghreb figure parmi les absents de cette liste.

Ainsi, l’Algérie avait présenté sa Contribution Déterminée au niveau National peu après 2015. Elle visait une baisse de 7 à 22 % de ses émissions d’ici 2030, conditionnée au soutien international reçu. Depuis, aucune mise à jour. L’économie algérienne reste tributaire des hydrocarbures, sans véritable feuille de route vers la décarbonation.

De son côté, le Brésil souhaite transformer cette rencontre en tremplin pour rehausser les ambitions climatiques mondiales. Tout en validant de nouvelles contributions nationales jusqu’en 2035. Ana Toni, administratrice de la COP 30, a d’ailleurs salué publiquement l’action marocaine, désignant Rabat, hôte de la COP 22 en 2016, comme un partenaire engagé.

Le royaume chérifien pilote effectivement deux initiatives continentales majeures : un programme de « cuisson propre » destiné à substituer les combustibles polluants par des alternatives durables: et la Mission 300, qui ambitionne d’électrifier 300 millions d’Africains supplémentaires avant 2030.

Une vulnérabilité géographique commune

Ces efforts n’effacent pas la réalité environnementale. Maroc, Algérie et Tunisie affrontent une aridification progressive de leurs territoires. Entre 1999 et 2002, la Tunisie a traversé sa pire sécheresse depuis le XVe siècle, selon le Fonds mondial pour la nature. Le stress hydrique chronique menace directement l’agriculture et le secteur touristique, deux piliers économiques régionaux. La géographie littorale aggrave les risques. Avec près de 1 835 kilomètres de côtes marocaines et 1 148 kilomètres tunisiennes exposées, la submersion marine pourrait engloutir jusqu’à 16 000 hectares de terres cultivables.

Toute progression dans la mise en œuvre des plans nationaux reste subordonnée aux transferts financiers promis par les nations industrialisées. Or, le contexte actuel joue en défaveur de l’action climatique : l’aide au développement diminue tant en Europe qu’aux États-Unis. La transition hors des énergies fossiles ne figure pas à l’agenda de Belém. Et les engagements de Bakou restent jugés largement insuffisants par les délégations africaines.

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Justice sociale et taxation des pollueurs au cœur des enjeux de la COP 30 en Amazonie

La question que tout le monde se pose à la veille de l’ouverture officielle de la COP 30 concerne les attentes que l’on peut placer en cette trentième conférence sur le climat. Sachant que 170 pays ont déjà confirmé leur présence à Belém, située en plein cœur de l’Amazonie. Néanmoins, une absence notable plane sur l’événement, celle des États-Unis, faisant l’effet d’une ombre au tableau.

Ce lundi marque le début des premières discussions par les pays sur la réduction de leurs gaz à effet de serre. Le Brésil, en tant que pays hôte, s’est engagé à réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre entre 59 et 67 % d’ici à 2035. Le pays organisateur souhaite également mettre en avant des thèmes qui ont été parfois peu étudiés lors des conférences précédentes. Ces thèmes incluent la question de la justice sociale mais aussi celle de la taxation des pollueurs.

Le président brésilien Lula avait d’ailleurs souligné qu’il ne souhaitait pas que cette COP 30 soit simplement une énième vitrine de bonnes idées. Il a plutôt insisté sur la nécessité de s’atteler à travailler concrètement pour tenter d’atteindre les objectifs qui ont été si souvent traités par le passé. Cette détermination est cruciale, alors que la COP 30 s’ouvre dans un contexte marqué par la montée du climatoscepticisme. Une tendance illustrée par l’absence confirmée du président argentin, Javier Milei.

Cette situation intervient dix ans après que Les Accords de Paris ont échoué à limiter le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. L’enjeu n’est donc plus de fixer de nouveaux objectifs, mais bien d’atteindre ceux qui ont déjà été établis. Le secrétaire général des Nations-Unies a rappelé l’importance du moment en déclarant : « Nous nous trouvons à un moment décisif ».

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Les Tunisiens face à l’IA : entre prudence et curiosité

Une majorité de Tunisiens observe l’essor de l’intelligence artificielle (IA) avec un mélange d’intérêt et de réserve. C’est ce que révèle un sondage national conduit en octobre 2025 par le cabinet Emrhod Consulting, de Nabil Bellâam. Et ce dans le cadre d’un forum scientifique consacré aux usages numériques émergents.

Relayée par nos confrères d’Express FM, l’étude, menée auprès de 1 200 personnes, dresse le portrait robot d’un public qui découvre encore l’IA, et donc loin d’en maîtriser les contours. Seuls 8 % des répondants déclarent l’utiliser régulièrement ou en comprendre le fonctionnement. Plus de la moitié (55 %) possèdent une connaissance de base. Tandis que 18 % se limitent à connaître le terme sans en saisir le sens. Et 18 % avouent n’en avoir jamais entendu parler.

Lorsqu’ils pensent à l’IA, 63 % des sondés y voient avant tout un outil de recherche d’informations. D’autres y perçoivent un moyen d’accélérer les tâches quotidiennes (27,7 %), ou une menace pour l’intelligence humaine (22 %). Les réseaux sociaux constituent le principal espace d’exposition à l’IA (43 %), suivis par les établissements d’enseignement (38 %).

Une confiance mesurée dans la machine

L’enquête souligne une confiance sélective : les Tunisiens privilégient encore l’humain dans les domaines jugés sensibles. En santé, 78 % affirment faire davantage confiance au jugement d’un médecin qu’à une décision issue d’un algorithme. À l’inverse, dans des secteurs plus techniques comme la traduction, 70 % se tournent vers les outils d’IA. L’équilibre reste fragile : 68 % des personnes interrogées se disent « modérément confiantes » dans l’intelligence artificielle, estimant que son évolution rapide rend difficile toute évaluation durable de ses impacts.

Des émotions contrastées

Face à l’essor de l’IA, les réactions varient. Près de 43 % des Tunisiens se disent indifférents. Alors que 32 % ressentent inquiétude ou anxiété. La curiosité n’est exprimée que par 9 %, mais atteint 41 % chez les citoyens les plus instruits et familiers de ces technologies. Seuls 7 % se montrent enthousiastes et 5 % se disent émerveillés par les capacités de l’IA.

Désinformation et dépendance : les craintes dominantes

Les principales appréhensions concernent les fausses informations générées par l’IA, la confusion entre réalité et contenu artificiel (57 %), ainsi que l’utilisation malveillante de ces technologies.

La perte de créativité humaine et la dépendance aux machines figurent également parmi les risques cités. Environ 42 % des sondés pensent que l’IA remplacera l’humain dans de nombreux métiers au cours des prochaines années.

Cependant, l’étude met en évidence un consensus autour de la nécessité d’un encadrement réglementaire et éducatif.

Ainsi, les participants plaident pour une réglementation claire des usages, une protection accrue des données personnelles; mais aussi un contrôle renforcé de l’accès des enfants à ces technologies. La prévention des dérives cybercriminelles figure aussi parmi les priorités évoquées.

Pour Nabil Bellâam, directeur d’Emrhod Consulting, « l’intelligence artificielle doit être envisagée comme un levier de progrès, mais elle exige une gouvernance responsable ». Il appelle à une stratégie nationale concertée, conciliant innovation, éthique et inclusion numérique.

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Tunisie : lancement de la plateforme nationale de l’investissement au 1er trimestre 2026

La TIA (Tunisie Investissement Agency) s’apprête à lancer sa Plateforme nationale de l’investissement au cours du premier trimestre 2026. Namia Ayadi, Présidente de l’instance, a annoncé cette nouvelle ce lundi.

Lors de son intervention dans l’émission « Youm Saïd » sur la Radio Nationale, Namia Ayadi a précisé que l’objectif central de cette nouvelle plateforme est de « numériser complètement les services que l’instance offre aux investisseurs ». Cette initiative vise à simplifier radicalement les démarches et à améliorer le climat des affaires en Tunisie.

Parmi les services clés que cette plateforme offrira, Mme Ayadi a cité :

  • La possibilité de déclarer un investissement à distance.

  • L’accès à une formation juridique pour les entreprises.

Ces outils réduiront les lourdeurs administratives et offriront un accompagnement plus efficace aux porteurs de projets, tant tunisiens qu’étrangers.

Par ailleurs, l’intervenante a souligné la dynamique positive que connaît l’investissement en Tunisie. Elle a révélé que le volume des investissements déclarés à l’échelle nationale, tous secteurs confondus, avait enregistré une hausse significative de 41,5 % à fin septembre 2025.

Fait marquant, cette croissance profite particulièrement aux régions de l’intérieur du pays. En effet, ces dernières captent 60 % des intentions d’investissement. Et les nouveaux projets représentent 77 % de ce total. Ce chiffre démontre une tendance prometteuse vers une décentralisation économique et un rééquilibrage régional.

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Amal Khmiri : « Sans politique industrielle forte, la Tunisie restera un simple marché pour la Chine »

Pour Amal Khmiri, enseignante-chercheure au Laboratoire de recherche en économie et gestion (LEG), un accord de libre-échange entre la Tunisie et la Chine ne peut être évalué uniquement à travers le volume des échanges, mais à l’aune de la transformation structurelle qu’il pourrait susciter. Sans politique industrielle ambitieuse, sans montée en gamme des exportations ni stratégie de transfert technologique, le « développement commun » risque, selon elle, de rester un slogan masquant une réalité économique inégale.

Dans une déclaration à L’Économiste maghrébin, la chercheure a réagi à l’annonce, concernant la préparation d’un accord de partenariat économique instaurant un régime de zéro droit de douane entre les deux pays. Cette initiative, prometteuse sur le plan diplomatique, ravive toutefois le débat sur le déséquilibre persistant des relations commerciales tuniso-chinoises. La Tunisie, déjà fragilisée par un déficit structurel et une forte dépendance aux importations chinoises, risque d’en subir les effets si aucune stratégie d’accompagnement n’est mise en place.

Déséquilibre des échanges et vulnérabilité économique

L’universitaire souligne que, derrière la rhétorique du « développement commun », se cache une asymétrie économique et technologique susceptible de limiter la marge de manœuvre tunisienne. Depuis le début des années 2000, la Chine a renforcé sa présence en Afrique du Nord par une diplomatie économique active, le financement d’infrastructures et l’accès préférentiel aux marchés. En Tunisie, cette dynamique s’est accélérée après l’adhésion du pays, en 2018, à l’initiative des « Nouvelles Routes de la Soie ». Pékin cherche désormais à consolider son influence à travers des accords de libre-échange et des investissements dans des secteurs stratégiques tels que le numérique, les énergies renouvelables et les infrastructures portuaires.

La chercheure rappelle que la structure des échanges bilatéraux reste très déséquilibrée. En 2024, la Chine était le deuxième fournisseur de la Tunisie, avec près de 9 % des importations totales, tandis que les exportations tunisiennes vers la Chine ne dépassaient pas 1 %. Le pays importe surtout des produits manufacturés, électroniques et chimiques, alors qu’il exporte du phosphate, des dattes et de l’huile d’olive. Ce déséquilibre traduit la difficulté à diversifier l’offre exportatrice et à accéder au marché chinois, particulièrement compétitif. La suppression totale des droits de douane risquerait d’accentuer cette situation. Une ouverture sans garde-fous pourrait fragiliser les petites et moyennes entreprises tunisiennes, déjà confrontées à des coûts élevés et à une faible productivité, tandis que l’afflux de produits chinois bon marché menacerait la survie de plusieurs secteurs locaux comme le textile ou l’électroménager.
La libéralisation du commerce ne garantirait pas pour autant un accès facilité au marché chinois, où les exigences techniques et sanitaires demeurent strictes. Sans stratégie d’exportation claire ni appareil productif adapté, la Tunisie verrait son déficit commercial s’aggraver. Ce déficit, déjà supérieur à 900 millions de dinars en janvier 2025, pèse sur les réserves en devises et sur la stabilité du dinar. Sans politique d’accompagnement industrielle et technologique, un tel accord pourrait renforcer la vulnérabilité de l’économie nationale, comme l’ont montré certaines expériences régionales de libre-échange mal calibrées.

Opportunités de coopération et conditions indispensables

Amal Khmiri reconnaît cependant que la Chine ne doit pas être perçue uniquement comme une menace. Pékin cherche des partenaires pour externaliser certaines productions, développer des plateformes logistiques et créer des corridors commerciaux. La Tunisie pourrait tirer parti de sa position géographique stratégique, de son capital humain et de sa proximité avec l’Europe pour devenir un maillon des chaînes de valeur sino-européennes. Mais cette opportunité n’aurait de sens que si l’accord inclut des clauses de transfert de technologie, des co-investissements productifs et des mécanismes de protection des secteurs sensibles.

La réussite du partenariat dépendra de la qualité de la négociation. Un accord orienté vers le développement devrait aller au-delà de la suppression des barrières tarifaires, encourager la production locale, stimuler l’investissement chinois dans les PME tunisiennes et encadrer les importations dans les segments stratégiques. Il s’agirait d’un partenariat asymétrique mais équilibré, permettant à la Tunisie de bénéficier du savoir-faire industriel chinois sans sacrifier son appareil productif.

Stratégie nationale et vision industrielle nécessaires

Sur le plan institutionnel, l’universitaire rappelle que la Chine privilégie une approche bilatérale et pragmatique, fondée sur des accords d’État à État et sur le financement d’infrastructures en échange d’un accès privilégié aux marchés. Si la Tunisie ne renforce pas ses capacités de négociation et de suivi, elle risque de se retrouver dans une position de dépendance face aux conditions imposées par Pékin. L’expérience d’autres pays africains montre que la coopération avec la Chine peut être un levier de modernisation lorsqu’elle s’inscrit dans une stratégie nationale cohérente, mais qu’elle engendre souvent une dépendance technologique et commerciale lorsqu’elle n’est pas adossée à des priorités locales.

Dans un contexte mondial marqué par la recomposition des chaînes de valeur et la montée en puissance des économies asiatiques, la chercheure estime que la Tunisie doit aborder ce partenariat avec lucidité et pragmatisme. En cherchant à diversifier ses partenaires après des décennies de dépendance à l’Union européenne, le pays pourrait trouver dans la coopération avec la Chine une opportunité de renforcer sa résilience économique. Mais sans vision industrielle claire et stratégie d’investissement cohérente, la Tunisie risquerait de demeurer un simple marché pour les produits chinois, au lieu de devenir un véritable partenaire de production et d’innovation.

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Kaïs Saïed désigne Ali Ben Hammoud pour piloter la sortie de crise environnementale à Gabès

Le président Kaïs Saïed a confié ce samedi à l’ingénieur pétrochimiste Ali Ben Hammoud la mission urgente de constituer une équipe pour élaborer des solutions immédiates à la dégradation environnementale qui frappe la région de Gabès. Cette annonce a été faite à l’issue d’une audience accordée par le chef de l’État à l’expert, diplômé de l’Université de Shanghai des Industries Chimiques.

 
Au cours de cet entretien, le président Saïed a salué le parcours et le « sens de la responsabilité nationale » de M. Ben Hammoud, qui a, selon lui, répondu « sans hésitation » à l’appel de l’État pour s’engager sur ce dossier crucial.

Le chef de l’État a saisi cette occasion pour dénoncer vigoureusement les acteurs qu’il accuse d’être responsables de la dégradation des ressources publiques tout en se présentant comme des réformateurs. Il a évoqué une « guerre de libération nationale » contre les « réseaux de corruption » et ceux qui tentent, selon ses termes, de « brader les richesses et les institutions publiques ».

 
Kaïs Saïed a également rendu hommage à la mobilisation des habitants de Gabès. Il a assuré qu’ils avaient fait preuve de solidarité avec les forces de sécurité et déjoué des tentatives d’exploitation de leur situation difficile. Le président a rappelé que de jeunes habitants de la région avaient précédemment soumis des propositions scientifiques pour améliorer la situation, propositions qui seraient restées sans suite.

 En conclusion de son intervention, le président de la République a lancé un appel pour faire disparaître le sentiment de « hogra » (mépris ou injustice sociale). Il a réaffirmé que la dignité des Tunisiennes et des Tunisiens constituait un droit légitime et inaliénable. La nouvelle équipe pilotée par Ali Ben Hammoud devra travailler sur des actions concrètes en attendant la mise en place de mesures stratégiques plus larges, tant à Gabès que dans d’autres régions touchées par des problématiques similaires.

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Complexité administrative et rente : le double handicap de l’économie tunisienne

En Tunisie, plus de la moitié de l’économie évolue dans des secteurs fermés ou fortement régulés, selon une étude de l’Institut tunisien des études stratégiques. Ce système, dominé par des mécanismes de rente, entrave la concurrence, aggrave les inégalités et pèse sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Une réforme en profondeur s’impose pour libérer le potentiel économique du pays.

 
L’économie tunisienne est marquée par la prédominance de la rente, qu’elle soit naturelle, foncière, financière ou institutionnelle. Licences d’importation, monopoles, subventions ciblées et barrières à l’entrée permettent à certains acteurs de capter la richesse sans contrepartie productive. Résultat : une concentration des opportunités et un affaiblissement de la dynamique entrepreneuriale. La complexité administrative aggrave la situation. La Loi d’Investissement de 2016 compte ainsi 243 régimes d’autorisations et de licences, et les délais d’obtention peuvent s’étendre sur plusieurs mois, voire années. Ces formalités représenteraient entre 20 et 30% du coût total des nouveaux projets. En outre, le Conseil de la concurrence manque d’indépendance et de moyens pour appliquer pleinement la législation anti-cartels.

Les recommandations : simplifier, contrôler, investir autrement

Pour rompre avec ce modèle, l’Institut tunisien des études stratégiques propose une série de réformes structurelles. Le renforcement de la concurrence apparaît comme une priorité, nécessitant de doter le Conseil de la concurrence de moyens opérationnels accrus, d’interdire les exemptions légales aux cartels et d’appliquer des sanctions dissuasives. Les procédures d’accès aux marchés publics et aux licences doivent être simplifiées et harmonisées. Parallèlement, l’accès au financement pour les PME et les startups doit être facilité par le développement de fonds régionaux, de la microfinance et d’autres formes de financement alternatif.

Le rétablissement de l’équité fiscale passe par la suppression des niches fiscales injustifiées, le renforcement de la progressivité de l’impôt et une meilleure fiscalisation de la rente foncière et immobilière. L’amélioration de la gouvernance requiert la création d’un portail open data pour les marchés publics, la publication des bénéficiaires effectifs des subventions, et la numérisation intégrale des services administratifs. Enfin, une réforme foncière s’avère nécessaire, incluant l’établissement d’un cadastre numérique et la publication des prix par zone pour limiter la spéculation.

Les impacts économiques escomptés

Selon les projections de l’étude, une réduction de cinq points de pourcentage des marges de prix grâce à une concurrence accrue pourrait entraîner une hausse de la productivité du travail d’environ 5%. Cette dynamique se traduirait par une croissance supplémentaire du PIB de l’ordre de 4,5% par an et la création d’environ 50 000 emplois annuels.

La transformation de l’écosystème économique tunisien nécessite un engagement politique soutenu et un dialogue élargi avec la société civile et le secteur privé. Sans une réforme déterminante des mécanismes de rente, la Tunisie risque de persister dans un modèle à faible valeur ajoutée, peu générateur d’emplois et socialement inéquitable.

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Tunisie : le protectionnisme intelligent, une voie de salut économique

Et si la clé du redressement économique tunisien se trouvait dans un retour raisonné à certaines barrières douanières ? Alors que le libre-échange a longtemps été présenté comme une évidence, un vent de réalisme économique souffle sur la planète. Les États-Unis, sous l’ère Trump puis Biden, ont remis au goût du jour le « America First » industriel, et les premiers résultats, affirment-ils, seraient au rendez-vous.

Notre pays, lui, est à la croisée des chemins. Avec un déficit commercial abyssal où ses exportations ne couvrent même pas la moitié de ses importations, la poursuite d’une ouverture tous azimuts n’est plus tenable. Le think tank IACE lance une proposition : s’inspirer de ce nouveau pragmatisme global pour repenser le modèle national. Le pays regarde outre-Atlantique avec intérêt. Aux États-Unis, les mesures du protectionnisme mises en place auraient contribué à un rebond de la croissance, une baisse du chômage et un dollar plus fort. L’objectif consiste à privilégier la production nationale et les emplois locaux; même si cela signifie accepter des prix légèrement plus élevés. Une philosophie à l’exact opposé du dogme du « moins cher à tout prix » pour le consommateur.

Pour la Tunisie, l’urgence est criante. En 2024, le déficit commercial atteint des sommets. Il est tiré notamment par les flux en provenance de Chine, qui représentent près de la moitié du déficit total. Mais aussi depuis la Turquie, qui en compte pour 15 %. La facture est lourde et la dépendance dangereuse.

Deux leviers pour une renaissance industrielle

L’IACE esquisse une feuille de route articulée autour de deux axes stratégiques. Le premier consiste à produire localement ce que le pays importe actuellement. L’idée n’est pas de tout fabriquer, mais de cibler des secteurs accessibles. Certaines industries, jadis solides en Tunisie comme les industries mécaniques et électriques ou les matériaux de construction, pourraient renaître. D’autres, telles que les produits pharmaceutiques, les ouvrages en bois et en acier, les meubles ou les jouets, sont désormais technologiquement à portée. L’État aurait un rôle clé à jouer en termes de soutien, de cadre réglementaire et de subventions ciblées, sur le modèle des programmes de mise à niveau du passé. Cette politique devra être impérativement limitée dans le temps et accompagnée de réformes structurelles pour alléger les coûts locaux, notamment le financement et la logistique.

Le deuxième pilier propose de racheter une partie des importations par le biais d’une politique de compensation commerciale. Pour importer des véhicules, un poste qui a englouti 4,8 milliards de dinars en 2024, ou des articles textiles et en cuir, les concessionnaires seraient contraints d’exiger de leurs fournisseurs qu’ils s’approvisionnent en pièces détachées ou composants locaux. Une pratique déjà en vigueur chez certains concessionnaires européens, qu’il s’agirait d’étendre, particulièrement aux marques asiatiques en plein essor.

Protectionnisme : le pari et ses écueils

Ce virage stratégique n’est pas sans risque. Le premier écueil serait une inflation des prix sans gain de qualité correspondant pour le consommateur tunisien. Le second défi, d’ordre diplomatique, consisterait à manœuvrer sans heurter de front des partenaires comme l’Union européenne, liée par des accords d’association.

La clé du succès, selon l’IACE, réside dans la finesse et la sélectivité de l’approche relative au protectionnisme . Il ne s’agit pas d’ériger des murs, mais de dresser des barrières temporaires et surtout qualitatives. Et ce, en jouant sur les normes techniques ou les mécanismes de financement, plutôt que de recourir à des taxes purement quantitatives. L’objectif final n’est pas de se couper du monde, mais de corriger en priorité les déséquilibres avec les partenaires asiatiques.

La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques. Le rôle de l’État sera décisif pour piloter cette transition, secteur par secteur, dans un cadre macroéconomique stable. La question fondamentale n’est plus de savoir s’il faut ou non protéger l’économie nationale; mais plutôt quoi protéger, comment le faire et jusqu’à quand. Le protectionnisme intelligent, perçu autrefois comme une hérésie économique, apparaît aujourd’hui pour certains comme une stratégie de survie économique.

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Dinar déprécié, inflation galopante : le double choc pour les Tunisiens

Ce n’est pas une crise qui tonne, mais une lente érosion. Une hémorragie silencieuse qui, depuis 2019, grève le quotidien des ménages tunisiens. Une analyse de Fitch Solutions, publiée en octobre 2025, dresse un constat sans appel : le Tunisien a perdu plus de 11 % de son pouvoir d’achat en six ans. Et elle relève un retour aux niveaux d’avant la présidentielle de 2019.

L’étude révèle une fracture béante dans l’économie nationale. Tandis que le PIB croît à un rythme modeste de 2 % par an en moyenne, la consommation des ménages, elle, s’envole à +3,8 %. Un écart qui sonne comme un signal d’alarme. Les Tunisiens consomment au-delà des capacités de leur économie, et probablement au-delà de leurs propres moyens, creusant l’écart avec l’épargne. Cette fuite en avant dans la consommation masque mal une réalité sociale de plus en plus précaire. L’inflation demeure problématique.

Plongée dans les comptes des familles

L’analyse des dépenses dessine les contours d’une société en proie à des arbitrages douloureux. Près de 9 % du budget part en fumée – littéralement – dans les biens non essentiels : tabac, alcool, restaurants ou internet. Dans le même temps, l’éducation, pilier de l’avenir, est reléguée au rang de variable d’ajustement, avec une part dérisoire de 1,2 %. Fitch Solutions note même, détail qui interpelle, des dépenses par habitant en chaussures anormalement élevées. Autant de signes d’un malaise dans les priorités et les compensations du quotidien.

La fracture sociale se creuse

Les chiffres de la pauvreté sont éloquents. Une véritable pyramide sociale se dessine : à son sommet, une élite minuscule de 2 % de ménages à hauts revenus. À la base, 95 % de la population survit avec moins de 10 000 dollars par an, et une personne sur cinq est prise au piège de la pauvreté, avec un revenu annuel inférieur à 5 000 dollars. Le rapport pointe du doigt la vulnérabilité accrue des aînés, des personnes handicapées, des femmes et de la jeunesse (génération Z), dessinant les contours d’une crise sociale aux multiples visages.

Les racines du mal : inflation et dinar fragilisé

Cette lente dégringolade a un moteur principal : une inflation tenace, qui a atteint 7,1 % en 2024 pour les biens de consommation. Elle est alimentée par la dépréciation persistante du dinar tunisien et des difficultés structurelles, comme les retards de paiement pour les importations de matières premières.

Conséquence : la Tunisie se retrouve reléguée au 9ème rang africain pour son indice de pouvoir d’achat local (25,7 en 2024), distancée par le Maroc et même par une Libye pourtant en crise.

Face à cette hémorragie, les mesures annoncées par les autorités – comme le plafonnement du prix de la pomme de terre ou la marge imposée sur le poisson – peinent à convaincre. Elles ressemblent à des sparadraps sur une blessure béante, tant le mal semble profond et les remèdes, insuffisants. La confiance, elle aussi, s’érode.

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Fayçal Derbel : « Contester les caisses enregistreuses revient à revendiquer un droit à la fraude »

Le pays franchit une étape majeure dans la modernisation de son système fiscal avec le déploiement des caisses enregistreuses connectées et la généralisation de la facturation électronique. Si ces dispositifs sont salués pour leur potentiel de lutte contre la fraude, des voix s’élèvent contre certaines dispositions du projet de loi de finances 2026, jugées régressives en matière de transparence.

L’arrêté ministériel publié le 14 octobre 2025 active officiellement le système de caisses enregistreuses, bien plus sophistiqué qu’un simple terminal de paiement. Sur les ondes de RTCI, Fayçal Derbel, expert-comptable et fiscaliste, explique que l’équipement se compose de deux modules interconnectés : la caisse elle-même et un module de données fiscales, tous deux reliés à la plateforme centrale de l’administration.

Le système impose aux entreprises de s’équiper auprès de fournisseurs agréés, lesquels assument une double responsabilité : maintenance technique et signalement obligatoire de toute manipulation frauduleuse. La traçabilité repose sur des tickets pré-numérotés, créant un environnement de contrôle quasi hermétique.

Le calendrier de déploiement s’étale sur trois années. Depuis le 1er novembre 2025, les personnes morales gérant des établissements touristiques classés ainsi que certains cafés et salons de thé sont concernés. Le 1er juillet 2026, l’obligation s’étendra aux autres personnes morales. Enfin, les personnes physiques soumises au régime réel devront se conformer à partir du 1er juillet 2027.

La facturation électronique enfin sanctionnée

Introduite sans mécanisme coercitif, l’obligation de facturation électronique a longtemps manqué de force exécutoire. La loi de finances 2025 a corrigé cette lacune en instaurant une amende comprise entre 100 et 500 dinars par facture papier émise, plafonnée à 50 000 dinars.

L’objectif affiché demeure la réduction de l’évasion fiscale liée à la sous-déclaration du chiffre d’affaires. Néanmoins, le projet de loi de finances 2026 prévoit d’étendre cette obligation aux professions libérales – avocats, architectes, experts-comptables. Cette extension suscite des réserves. Selon Fayçal Derbel, président du Centre Tunisien de Gouvernance, ces professionnels travaillent majoritairement avec des entreprises structurées où les marges de fraude sont déjà limitées. Il juge la mesure prématurée dans ce contexte.

L’article 57 : un recul dénoncé

L’article 57 du projet de loi de finances 2026 cristallise les tensions. Il prévoit de supprimer deux obligations clés : la mention des références de paiement lors de l’achat de biens immobiliers ou de véhicules, et l’interdiction des paiements en espèces au-delà de 5 000 dinars.

Fayçal Derbel, qui avait défendu ces mesures dans le cadre des engagements du Groupe d’action financière (GAFI), qualifie ce revirement de « recul dangereux ». Il souligne que la masse monétaire en circulation atteint déjà 26 milliards de dinars, un montant supérieur aux réserves de change du pays. Autoriser des transactions en espèces sans limitation risque, selon lui, d’encourager les flux financiers opaques et d’affaiblir les mécanismes de traçabilité.

Réformer la gouvernance et le contrôle professionnel

Lors d’un forum récent sur la gouvernance d’entreprise, trois recommandations majeures ont été formulées pour compléter la réforme fiscale.

La première concerne la création d’une instance indépendante de contrôle des professionnels, inspirée du PCAOB américain ou du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes français. Les mécanismes actuels de supervision sont jugés insuffisants.

La deuxième vise à réviser le statut du commissaire aux comptes, dont la responsabilité pénale est considérée comme disproportionnée, notamment dans les cas où la fraude survient dans des établissements distants, hors du périmètre de contrôle réaliste.

La troisième recommandation porte sur l’encadrement de la fonction d’administrateur, actuellement accessible sans exigence de diplôme, d’expérience professionnelle ou de limite d’âge.

Le paiement de l’impôt comme devoir citoyen

Fayçal Derbel rappelle que plus de 90 % des ressources propres de l’État tunisien proviennent des impôts et taxes. Dans un contexte où la culture du reçu reste peu ancrée, il plaide pour une campagne nationale de sensibilisation et évoque l’idée d’une loterie basée sur les tickets de caisse pour inciter les citoyens à exiger systématiquement un justificatif.

La réforme fiscale tunisienne se trouve à la croisée des chemins : entre modernisation technologique et risque de régression réglementaire, l’équilibre reste à trouver pour garantir transparence et équité fiscale.

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BH Leasing : Thouraya Mzoughi nommée DG par intérim

Le conseil d’administration de BH Leasing a décidé, lors de sa réunion du 31 octobre 2025, de confier la direction générale par intérim à Thouraya Mzoughi. Elle succède à Brahim Ammar, qu’elle remplace à compter de cette même date.

La décision a été prise à l’unanimité des membres du conseil, précise la société dans un communiqué. Aucun motif n’a été mentionné concernant ce changement de direction.

BH Leasing n’a pas encore communiqué d’informations sur la durée de l’intérim ni sur la nomination définitive d’un nouveau directeur général.

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