Le Brésil dit non aux sanctions de l’OTAN contre la Russie
Mark Rutte a averti les pays BRICS de répercussions économiques « massives » s’ils continuaient à faire des affaires avec Moscou.
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a critiqué vendredi 18 juillet les propos du chef de l’OTAN concernant d’éventuelles sanctions secondaires contre les pays BRICS qui commercent avec la Russie.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré mardi que le Brésil, l’Inde et la Chine subiraient des « conséquences » s’ils maintenaient leurs relations commerciales avec la Russie. Il a pointé du doigt le commerce du pétrole et du gaz et a exhorté les dirigeants de ces pays à pousser le président russe Vladimir Poutine à s’engager « sérieusement » dans les négociations de paix en Ukraine.
S’adressant à CNN Brésil vendredi 18 juillet, Vieira a qualifié les déclarations de Rutte de « totalement absurdes », soulignant que l’OTAN est un bloc militaire, pas un organisme commercial, et que le Brésil n’en est pas membre. « Le Brésil, comme tous les autres pays, gère ses affaires commerciales de manière bilatérale ou dans le cadre de l’OMC. Par conséquent, les déclarations de Rutte sont totalement infondées et hors de propos », a déclaré Vieira.
Les avertissements de Rutte font suite à une menace similaire du président américain Donald Trump, qui a annoncé cette semaine une nouvelle aide militaire à l’Ukraine et menacé d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays commerçant avec la Russie, à moins qu’un accord de paix ne soit conclu dans les 50 jours.
Pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a critiqué les dirigeants de l’UE et de l’OTAN pour avoir exercé une « pression inappropriée » sur Trump afin qu’il adopte une position ferme sur le conflit.
Moscou se dit ouvert à des négociations avec Kiev, mais attend toujours une réponse quant à la date de reprise des pourparlers. Les deux parties ont tenu deux cycles de négociations directes à Istanbul cette année, mais aucune avancée n’a été réalisée, hormis des accords sur des échanges de prisonniers à grande échelle.
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