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Express

Secteur des assurances : Un CA en hausse de 8,2 %

Selon les dernières données publiées par la Commission de surveillance macroprudentielle, liée à la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le secteur des assurances en Tunisie a enregistré une croissance remarquable en 2024.Malgré un contexte économique marqué par plusieurs incertitudes, les assureurs tunisiens ont réussi à faire preuve d’une résilience remarquable. Le chiffre d’affaires du secteur a bondi de 8,2%, témoignant d’une activité soutenue et d’une confiance accrue des consommateurs dans les produits d’assurance.

En même temps, l’actif net des compagnies d’assurances a enregistré une augmentation de 12,3%. Cette hausse significative reflète une bonne santé financière du secteur et sa capacité à faire face aux défis futurs.

La dynamique positive observée du secteur des assurances contribue de manière significative au financement de l’économie nationale. En effet, les assureurs jouent un rôle essentiel dans le financement de l’investissement, en particulier dans les secteurs clés, tels que l’industrie, le commerce et les services.

BCT : Ligne de crédit italienne en faveur des PME

La Banque Centrale de Tunisie vient de publier une note aux banques portant sur les conditions et les modalités d’utilisation de la ligne de crédit italienne d’un montant de 55 millions d’euros en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé tunisien dans le cadre de la Convention financière signée le 17 avril 2024, entre la Banque Centrale de Tunisie et la Cassa Depositi e Prestiti S.p.A en application du Protocole d’Accord entre le Gouvernement de la République Tunisienne et le Gouvernement de la République Italienne.

Cette ligne de crédit vise à faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises du secteur privé tunisien au financement à des conditions qui lui sont favorables pour promouvoir les investissements et soutenir la croissance.

En effet, cette ligne est mise à la disposition des PME pour financer l’acquisition des biens d’équipement productifs neufs et de services connexes aux équipements d’origine italienne ou tunisienne ainsi que les opérations de restructuration financière destinées au fonds de roulement, au rééchelonnement de la dette bancaire et aux prêts participatifs destinés exclusivement à l’augmentation du capital. Cette ligne offre aux PME des conditions financières avantageuses avec des durées de remboursement flexibles et un taux d’intérêt annuel plafonné à 2,5 % pour les crédits rétrocédés en euro et à 6,5 % pour ceux rétrocédés en dinar Tunisien.

Paru dans le Jort : Conditions d’exercice du crowdfunding dans l’immobilier

Le Conseil du Marché Financier vient de publier dans le Jort le règlement du 11 novembre 2024, fixant les conditions d’exercice de l’activité crowdfunding en investissement dans des valeurs mobilières. Il s’agit d’une manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial, particulièrement en faveur des start-up et des PME. Grâce à ce mode de financement, les porteurs de projets ont la possibilité de lever des fonds directement auprès du public via des plateformes numériques spécialisées. Les contributeurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, peuvent ainsi diversifier leur portefeuille en souscrivant à des actions ordinaires des obligations ou des « sukuks », contribuant ainsi au développement de projets économiques à fort potentiel.

Avec ce règlement, le CMF établit un cadre réglementaire clair, structuré et sécurisé, répondant aux exigences de protection des investisseurs et de transparence des opérations. Ce cadre vise également à renforcer la crédibilité et l’efficacité des mécanismes de financement participatif.

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Climat d’investissement en Tunisie: Peut mieux faire !

Afin de soutenir toute initiative d’investissement, d’exportation, de création de richesses ou encore de croissance commerciale à l’international, il est essentiel de s’attaquer aux obstacles réglementaires et administratifs qui entravent l’entrepreneuriat compétitif.


Améliorer le climat des affaires est un déterminant important de l’investissement et de la croissance économique en Tunisie. Depuis janvier 2023, le ministère de l’Economie et de la Planification a dévoilé la Stratégie nationale pour l’amélioration du climat des affaires (2023-2025), élaborée selon une approche participative regroupant les secteurs public et privé.
Cette stratégie vise à favoriser l’instauration d’un climat des affaires attractif avec un cadre réglementaire, juridique et administratif cohérent, inclusif, durable et générateur d’emploi et de valeur ajoutée. Cette dernière a permis, dans un premier temps, d’identifier les doléances et contraintes rencontrées par les acteurs économiques et de proposer des mesures et des réformes structurantes qui permettront de surmonter les obstacles persistants, en se référant aux différentes stratégies nationales et sectorielles et au benchmark international.

229 mesures pour rectifier le tir !
Elle vise également à redorer le blason de la Tunisie sur la scène internationale, suite à la régression de son classement dans le rapport «Doing Business » de la 46e place en 2012 au 78e rang en 2020.
La stratégie nationale pour l’amélioration du climat des affaires (2023-2025), qui s’inscrit dans le cadre du programme national des réformes et du Plan de développement 2023-2025 est constituée de 229 mesures, 13 thématiques et 34 axes, réparties en trois vagues d’implémentation (2022-2025) et ciblant 94 objectifs.

Cette stratégie comporte des mesures à court terme visant à améliorer le climat des affaires en Tunisie, outre une feuille de route nationale (2023-2025) ayant pour objectif de renforcer l’attractivité de la Tunisie et d’améliorer son rang dans les différents classements internationaux. Elle prévoit aussi la mise en place d’un cadre institutionnel de pilotage et de suivi de la feuille de route 2023-2025 et l’émission d’un livre blanc des réformes.

Les réformes inscrites dans le cadre de cette stratégie concernent essentiellement la révision de la politique de change, les marchés publics, les services financiers, la fiscalité, la création d’entreprises, l’emploi, le commerce extérieur… Parmi ces réformes, figurent la réglementation des nouvelles formes d’emploi (télétravail, travail partiel, travail en freelance, travail estudiantin…), l’instauration d’une cartographie digitalisée des terrains disponibles à l’investissement, la mise en place d’une structure ou d’un organisme spécialisé dans le commerce extérieur, l’introduction de la concurrence pour l’activité de manutention dans le port de Radès…

Il s’agit, également, d’accepter la simple déclaration de l’adresse, lors de la constitution juridique d’une entreprise pour une catégorie restreinte d’entreprises (TPE par exemple) et de supprimer l’obligation de légalisation de la signature dans le processus de création d’entreprises.

Il s’agit, par ailleurs, de créer une plateforme de réclamations des entreprises, investisseurs et citoyens permettant de faciliter la consignation et la médiation avec toutes les administrations, d’accompagner les administrations dans l’acceptation de la signature électronique, d’autoriser la création de comptes en devises pour les personnes physiques résidentes et de mettre en place un système d’information intégré relatif à la commande publique…

Il est vrai que le gouvernement a mis en place des réformes pour simplifier les procédures d’enregistrement des entreprises et améliorer la transparence. La création d’une agence nationale de l’investissement, qui vise à attirer les investisseurs étrangers en offrant des incitations fiscales et des garanties, en est d’ailleurs un exemple édifiant.

Ce qui reste à faire
D’après les spécialistes, de nombreux facteurs comme la politique économique empruntée par le gouvernement, à savoir, les conditions macroéconomiques, la réglementation, la concurrence, la technologie, l’accès aux financements… sont des facteurs déterminants dans l’établissement d’un bon climat d’investissement. Il s’agit en fait, d’après ces professionnels de l’économie et de la finance, de la base de l’environnement économique dans lequel opèrent les entreprises. «Un bon climat d’affaires peut aider ces dernières à prospérer en leur offrant un environnement stable et prévisible, avec des incitations pour investir et innover. Il peut également, encourager l’investissement étranger, stimuler la croissance économique et créer des emplois», expliquent-ils.

Cependant, un climat des affaires défavorable peut entraver la croissance des entreprises et la création d’emplois en rendant l’environnement incertain et risqué pour les investisseurs. Il peut également dissuader les entreprises étrangères de s’installer dans un pays donné. Il est donc important pour les gouvernements de mettre en place des politiques et des réformes, visant à améliorer le climat des affaires pour stimuler la croissance économique et l’emploi.

Les institutions internationales, telles que l’Ocde et la Banque mondiale, évaluent régulièrement le climat des affaires dans les différents pays pour aider les gouvernements à identifier les domaines où des améliorations peuvent être apportées. D’après ces instances internationales, il existe plusieurs mesures qui peuvent aider à améliorer le climat des affaires. Il s’agit notamment de la réduction des dépenses publiques et des déficits budgétaires pour stabiliser les taux d’intérêt et la monnaie, la réduction des barrières commerciales et la libéralisation des échanges pour favoriser la croissance économique et, aussi, la réduction de la réglementation et de la bureaucratie pour faciliter la création d’entreprises et la croissance des entreprises existantes.
Il faut que le gouvernement travaille davantage sur la promotion de l’éducation et de la formation pour améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises, il doit aussi mettre en place un système fiscal efficace et stable pour stimuler l’investissement privé, et ce, en plus d’une politique de stabilité macroéconomique pour maintenir la confiance des investisseurs et des consommateurs.

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Ils ont dit

Imed Karoui, président du Club des jeunes dirigeants

«Il n’est pas possible de parler d’économie sans le développement des exportations et sans s’orienter vers l’internationalisation, d’autant plus que le marché tunisien, caractérisé par sa petite taille, ne peut absorber d’importantes quantités de marchandises. Il s’agit de défis majeurs auxquels sont confrontés les entreprises déjà en exercice et aussi les porteurs de projets. Le défi principal pour la Tunisie serait de savoir mieux vendre le marché et ses atouts, et ce, surtout pour les entreprises qui souhaitent exporter. Il est nécessaire de travailler sur le développement de l’image de l’entreprise et de la qualité de ses produits sur le marché tunisien avant d’envisager l’implantation sur les marchés mondiaux.

Il faut également comprendre le cadre juridique du marché, les pays vers lesquels les entreprises tunisiennes souhaitent aller, ainsi que les écarts culturels des nouvelles destinations. Il ne faut pas oublier que l’une des principales raisons de la réussite tunisienne sur les marchés de l’Union européenne est l’uniformité culturelle avec cet espace économique. Il est important de développer l’aspect logistique lorsque des entreprises souhaitent s’orienter vers de nouveaux marchés. Outre le rôle de l’investisseur et de l’instigateur du projet, l’Etat et le gouvernement jouent un rôle important à travers l’ouverture de la voie à l’exportation et à l’internationalisation, à travers la mise en place d’un climat approprié. Il est également nécessaire d’avoir une connaissance des prix et de la concurrence sur les nouveaux marchés. Il est par ailleurs primordial de dynamiser la diplomatie économique afin que les entrepreneurs puissent réussir leur projet et être présents sur de nouveaux marchés ».

Anis Ben Abdallah, expert-comptable

« La pression fiscale supplémentaire réduit la capacité d’investissement des entreprises. Il est important que l’Etat joue son rôle dans la stimulation des investissements et l’encouragement des entreprises à cet effet. La réussite et le développement des entreprises ont des répercussions sur le volet social. L’institution économique doit être au cœur de la pensée de l’Etat.  J’estime que les ressources humaines constituent une base capitale en Tunisie et sont capables de création et de développement. L’Instance tunisienne d’investissement envisage d’adopter l’exemple singapourien pour soutenir les investissements, car il existe des points de similitude entre les deux pays en matière de ressources humaines.

Il y a un retard accusé dans la réalisation des projets ainsi que sur le plan des zones industrielles, sur fond d’obstacles administratifs. L’approche doit être globale et doit avoir un impact sur les personnes, les entreprises ainsi que le système dans son ensemble. Il doit y avoir une stabilité au niveau des politiques macroéconomiques, des textes législatifs et des procédures administratives, ce que la Tunisie n’a pas réussi à réaliser ces dernières années. Il est nécessaire de mettre en place des lois à l’air du temps, tout en créant un climat de confiance.

Il est nécessaire d’avoir une relation étroite entre l’Etat et les institutions économiques ainsi qu’avec la classe ouvrière, en plus d’une conviction globale de l’existence d’objectifs communs. L’Etat doit faciliter les lois, les procédures ainsi que les décisions et travailler d’une manière scientifique. Les lois doivent être fondées sur une plus grande flexibilité pour mieux s’adapter aux changements..

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