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Ouverture du Festival international de Carthage avec « Men Qaa El Khabia » du maestro Mohamed Garfi

Ce soir, le rideau s’est levé sur la 59ᵉ édition du Festival International de Carthage, l’un des rendez-vous culturels les plus prestigieux de la scène tunisienne et méditerranéenne. Le public a été convié à découvrir « Men Qaa El Khabia », un spectacle original signé par le maestro Mohamed Garfi. Une affluence considérable a répondu présent.


Sur scène, une constellation d’artistes confirmés a rendu hommage aux grandes figures de l’art tunisien à travers une fresque musicale et poétique riche en émotions. Parmi eux, les voix de Hamza Fadhlaoui, Chokri Omar Hanachi, Meherzia Touil avec la participation du comédien Jamel Madani, Chedly Hajji ainsi que la Troupe nationale des arts populaires. Au programme, des compositions intemporelles de Khemaies Tarnane, Mohamed Triki, Mohamed Jamoussi, Ali Riahi, Hédi Jouini, Abdelhamid Sliti, Salah Khemissi et bien d’autres, magistralement réinterprétées. Elles sont restées fidèles à l’essence originale tout en y apportant une touche de renouvellement.

Cette édition continuera de faire vibrer les ruines de Carthage jusqu’au 21 août. Elle se veut résolument éclectique avec encore 19 spectacles variés tunisiens et internationaux sur le line-up, dont une pièce de théâtre.

Football professionnel : calendrier serré pour la saison 2025-2026

Les matchs de la journée inaugurale de la Ligue 1 de football professionnel, prévus les 9 et 10 août prochains, débuteront tous à 16h, sauf exceptions, a annoncé le porte-parole officiel de la Fédération Tunisienne de Football (FTF), Moez Mestiri. Il a également précisé que l’introduction de l’arbitrage vidéo (VAR) reste à l’étude, afin de garantir la transparence dans les relations avec les fournisseurs et le respect rigoureux des procédures.
S’exprimant en marge du tirage au sort du calendrier du championnat 2025-2026 de la Ligue 1, effectué ce samedi, Mestiri a déclaré :
« L’heure du coup d’envoi des matchs de la première journée a été fixée à 16h, malgré les conditions climatiques difficiles et les fortes chaleurs. Ce choix repose sur plusieurs critères, notamment les droits de diffusion télévisée, les impératifs sécuritaires, les infrastructures des stades et la disponibilité de l’éclairage. Toutes les rencontres sont donc programmées à 16h, avec d’éventuels ajustements si nécessaire. »
Concernant l’éventuelle introduction de la VAR, il a précisé : « La FTF a lancé un appel d’offres pour l’acquisition ou la location du système VAR. Quatre dossiers ont été reçus, mais après une analyse rigoureuse, aucun ne répondait pleinement aux exigences techniques et administratives. Nous avons donc saisi le ministère de la Jeunesse et des Sports et relancerons un nouvel appel d’offres la semaine prochaine, en veillant au strict respect des règles des marchés publics. La FTF tient à agir avec la plus grande transparence, notamment sur les aspects financiers, pour éviter tout dysfonctionnement. »
À propos du calendrier 2025-2026, Mestiri a indiqué que la date du 9 août pour le lancement du championnat avait été fixée en concertation avec les techniciens et le staff technique national, qui prépare des échéances importantes dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026.
Il a ajouté : « Le calendrier est très dense, en raison des engagements continentaux des clubs tunisiens et des décisions de la CAF concernant les tours préliminaires de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération. Nous éviterons autant que possible les reports, mais certaines journées pourront être avancées pour les clubs engagés en compétitions africaines, afin de leur offrir les meilleures conditions de réussite. »
De son côté, le président du bureau chargé de la gestion de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), Boussairi Boujlel, a estimé que « la saison écoulée a été éprouvante à tous les niveaux, marquée par des dossiers complexes. Cependant, grâce aux efforts collectifs, la LNFP a réussi à la mener à terme. Nous maintiendrons cette dynamique jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau lors de la prochaine assemblée générale. »

Tunisie : Baisse de 2 % du déficit énergétique à fin mai 2025

Les exportations de produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 36 %, accompagnée d’une diminution des importations de 12 %. Le déficit de la balance commerciale énergétique en Tunisie a ainsi reculé de 2 %, en tenant compte de la redevance sur le gaz algérien exporté, passant de 4 572 MDT à fin mai 2024 à 4 382 MDT à fin mai 2025.
Selon le bulletin Conjoncture énergétique – Mai 2025 publié par le ministère de l’Énergie et des Mines, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs : les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar tunisien (DT), et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que ceux des produits pétroliers.
« Le taux de change s’est amélioré et les quantités échangées ont baissé ; en revanche, le cours du Brent s’est apprécié à fin mai 2025 par rapport à fin mai 2024 », peut-on lire dans le document du ministère.
En mai 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse de 18 $/bbl par rapport à mai 2024 : 82 $/bbl en mai 2024 contre 64 $/bbl en mai 2025, après avoir atteint 68 $/bbl en avril 2025. Durant la même période, le dinar tunisien a enregistré une baisse de 4 % face au dollar américain, principale devise utilisée dans les échanges de produits énergétiques.
Le ministère souligne, parmi les aspects positifs, que le cours moyen du Brent a diminué de 15 % entre fin mai 2024 et fin mai 2025 (84 $/bbl contre 72 $/bbl). Par ailleurs, une légère amélioration de la valeur du dinar tunisien face au dollar US a été observée (+1 %), la parité atteignant 2,99 dinars pour 1 dollar en mai 2025, repassant sous la barre symbolique des 3 dinars.
Autre point favorable : la baisse du prix moyen du gaz algérien de 12 % en dinars comme en dollars entre fin mai 2024 et fin mai 2025.
Depuis 2020, le dinar tunisien s’est globalement déprécié face au dollar, en raison de la pandémie de COVID-19 et de la flambée des prix de l’énergie. Après un point bas en décembre 2020, les prix du gaz ont rebondi en janvier 2021. Une nouvelle baisse a été observée en janvier 2023, suivie d’une reprise à partir d’octobre 2023. Les prix du gaz ont globalement reculé depuis janvier 2024.
La réduction du déficit est également liée à une baisse des importations de produits pétroliers de 6 % en valeur entre fin mai 2024 et fin mai 2025, ainsi qu’à une forte diminution des importations de pétrole brut : -67 % en quantité et -73 % en valeur.
Enfin, parmi les points négatifs soulignés par le ministère figure l’arrêt de l’unité de production de la STIR entre janvier et avril 2025, qui a entraîné une chute des exportations de produits pétroliers de 93 % en quantité et de 96 % en valeur.

Hydrocarbures : 15 permis en cours de validité à fin mai 2025

À fin mai 2025, le nombre total de permis en cours de validité dans le domaine des hydrocarbures s’élève à 15, dont 14 permis de recherche et 1 permis de prospection, selon le bulletin Conjoncture énergétique, publié le 17 juillet par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie (www.energiemines.gov.tn).
Le nombre total de concessions est de 56, dont 44 en production. L’État participe à 34 de ces concessions à travers l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP), et à 3 concessions directement.
Concernant l’exploration et le développement, aucune nouvelle opération d’acquisition sismique ni de forage d’exploration n’a été enregistrée à fin mai 2025.
En revanche, deux nouveaux puits de développement ont été forés durant la même période.

Ariana : coupure d’eau après l’effondrement d’un canal à Oued Zirou

Une coupure de la distribution d’eau potable a été enregistrée dans la localité de Oued Zirou, dans le gouvernorat de l’Ariana, a annoncé la SONEDE samedi. L’alimentation en eau potable sera rétablie ce soir à partir de 20h00, a précisé la société dans un communiqué.

Cette interruption est due à l’effondrement de 50 mètres linéaires d’un canal de distribution de 100 mm de diamètre, survenu lors de travaux menés par la Direction de l’Hydraulique Urbaine (DHU) dans la même localité, située à Raoued, a expliqué la SONEDE.

Indépendance énergétique en recul : 39 % à fin mai 2025 contre 45 % en 2024

Le taux d’indépendance énergétique s’est établi à 39 % à fin mai 2025, contre 45 % à fin mai 2024, selon le bulletin de la Conjoncture énergétique, publié le 17 juillet par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.
Le bilan d’énergie primaire fait apparaître, à fin mai 2025, un déficit de 2,2 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), enregistrant ainsi une hausse de 12 % par rapport à la même période de 2024. Ce déficit tient compte de la redevance sur le transit du gaz algérien, laquelle a enregistré une baisse de 18 % à fin mai 2025, comparé à fin mai 2024.
Le rapport précise que sans prise en compte de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 30 % à fin mai 2025, contre 33 % un an auparavant.
Les ressources d’énergie primaire se sont établies à 1,4 Mtep à fin mai 2025, en recul de 9 % par rapport à la même période en 2024, principalement en raison de la baisse de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel.
Le rapport souligne que les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et de gaz, qui représentent 71 % du total.
La part de l’électricité renouvelable (production de la STEG, secteur privé et autoproduction) reste modeste et ne constitue que 3 % des ressources primaires.
Parallèlement, la demande d’énergie primaire a connu une hausse de 3 % entre mai 2024 et mai 2025. La consommation de gaz naturel a progressé de 7 %, tandis que celle des produits pétroliers a légèrement diminué de 1 %.
Le document signale également une légère évolution dans la structure de la demande d’énergie primaire : la part des produits pétroliers est passée de 51 % à 50 %, tandis que celle du gaz naturel a augmenté de 48 % à 49 % entre fin mai 2024 et fin mai 2025.

Malgré le cancer : l’histoire d’une élève tunisienne qui défie la douleur et réussit son baccalauréat

Au milieu de conditions de santé difficiles et d’une longue bataille contre le cancer, Manel une bachelière tunisienne a écrit une histoire de succès inspirante et émouvante. Elle a réussi à obtenir, cette année, son baccalauréat malgré tous les défis physiques et psychologiques auxquels elle a été confrontée.

Manel, 20 ans et résidant à Makthar, a découvert qu’elle était atteinte d’une maladie maligne à l’âge de 15 ans, alors qu’elle était en première année du secondaire. Lors de son passage à la radio Diwan FM, elle a raconté que la découverte de la maladie n’a pas été facile, car aucun symptôme direct n’est apparu au début, jusqu’à l’apparition d’une masse dans son cou, marquant le début d’un long parcours de chimiothérapie.

Malgré la grande fatigue causée par le traitement et les déplacements constants entre Makthar et Tunis, Manel a refusé d’abandonner ses études. Elle a décidé de poursuivre sa scolarité, défiant la fatigue et l’épuisement. Manal raconte qu’elle a passé des années à étudier entre les cours et les séances de traitement, allant même jusqu’à devoir parfois reporter ses études en raison de l’intensité du traitement et de ses effets secondaires, mais elle est toujours revenue avec une détermination accrue.

Le chemin n’a pas été pavé de roses. Manal a parfois dû passer ses examens en fauteuil roulant en raison de sa mobilité réduite et de la détérioration de son état de santé. Malgré cela, elle a réussi à terminer ses examens, défiant les symptômes et la douleur, et ni les regards de pitié ni les commentaires blessants ne l’ont empêchée d’avancer.

Manel décrit le moment de l’annonce des résultats du baccalauréat comme l’un des plus heureux de sa vie. Sa famille s’est rassemblée autour d’elle, le cœur rempli d’espoir et de peur, jusqu’à ce que le message de réussite arrive sur son téléphone, emplissant la maison de joie et transformant les larmes de douleur en larmes de bonheur et de fierté.

Dans son témoignage, Manal n’a pas manqué de souligner le rôle majeur joué par sa famille dans son soutien moral et matériel, en particulier ses parents qui l’ont accompagnée à toutes les étapes du traitement, ainsi que son équipe médicale et le cadre éducatif qui l’ont soutenue jusqu’à ce qu’elle réalise son rêve.
Manal déclare que son rêve aujourd’hui est d’étudier les sciences infirmières, afin d’être proche des patients et de leur apporter le soutien dont elle a eu besoin pendant son propre parcours avec la maladie. Elle adresse un message d’espoir à tous ceux qui traversent une expérience similaire, insistant sur le fait que l’espoir doit rester présent quelles que soient les circonstances, et que la maladie n’est pas la fin de la vie.

L’histoire de Manel est un exemple vivant de courage, de patience et de persévérance, et un message puissant : avec de la volonté et du soutien, on peut vaincre la douleur et atteindre ses objectifs malgré les circonstances les plus difficiles.

Barrages: un taux de remplissage estimé à 35,6 % au 18 juillet

Selon les données publiées samedi par l’Observatoire National de l’Agriculture, le taux de remplissage des barrages tunisiens est estimé à environ 35,6 % au 18 juillet 2025.

Le stock total des barrages a enregistré une amélioration de 29,5 %, atteignant 842,825 millions de mètres cubes, contre 650,444 millions de mètres cubes à la même période en 2024.

Le stock total des barrages a également augmenté de 7,3 %, soit l’équivalent de 57,779 millions de mètres cubes, par rapport à la moyenne enregistrée à la même date au cours des trois dernières années (785,045 millions de mètres cubes).

Au 18 juillet 2025, le taux de remplissage des barrages du Nord est estimé à 41,8 %, avec un stock de 774,712 millions de mètres cubes, enregistrant une augmentation de 27,12 % par rapport à la même période en 2024.

Le taux de remplissage des barrages du Cap Bon s’est rapproché des 25,5 % (15,769 millions de mètres cubes) et celui des barrages du Centre est d’environ 11,6 % (52,344 millions de mètres cubes).

Le taux de remplissage du barrage de Mellègue représente 59 % (30,253 millions de mètres cubes) du stock total des barrages du Centre.

Le temps des grandes manœuvres : Le Stade amorce un virage

A coup de renforts pour blinder certains postes et en doubler d’autres, le ST a mis les petits plats dans les grands. 

La Presse — Pour bien attaquer la saison qui débute par un match barrage décisif face à l’USM pour passer en finale de supercoupe, le Stade Tunisien a mis tous les atouts de son côté. Depuis quelque temps, méthodiquement, doucement mais sûrement, les contours de l’équipe se dessinent avec déjà un avant-goût qui pencherait vers un style offensif, en attendant que la magie opère, en clair que la finition,  cet ingrédient indispensable à la recette, apporte cette touche d’intensité qui a manqué la saison passée. 

A cet effet, il convient de rappeler qu’en football, la victoire est l’objectif ultime. Et la saison écoulée, à plusieurs reprises, les lacunes stadistes se sont traduites par une activité offensive certes réjouissante, mais sevrée quelque peu de réussite. 

En clair, le talent, l’intensité et la projection-éclair ne suffisent pas pour systématiquement faire la différence. Plus encore, si depuis plus de deux ans au Stade, les bases d’un jeu d’effort ont été posées, la saison passée, ce football offensif et intense, prôné par Kanzari puis par Khatoui, s’est exprimé au détriment de la défense parfois. Bref, conquérir et séduire par un jeu basé sur la possession, léché et dense, c’est enivrant pour les fans. 

Mais au final, ces derniers, comme les supporters de tous bords, préfèrent un football qui gagne. Ce faisant, en attendant la rentrée officielle face aux Bleus, le Stade a disputé jusque-là deux matchs amicaux, face à l’ESS et récemment au Chedly Zoutien en croisant le promu marsois. La revue d’effectif face aux banlieusards du nord a été remportée par les Bardolais (2-1) grâce à un doublé de Mohamed Amine Khemissi, transfuge de la JS Manouba. 

Hiérarchie implicite, mais
non établie

Sur ce, volet mouvements stadistes et contours du groupe, après les départs de quatre défenseurs, Klousseh Agbozo, Ibrahima Djite, Nidhal Laifi et Ousmane Ouattara (ce dernier pouvant avancer d’un cran), deux milieux, Skander Chihi et Ghazi Ayadi et probablement l’attaquant Sadok Kadida annoncé en Egypte, le Stade n’a pas lésiné sur les moyens pour remplir les blancs au niveau des trois lignes de jeu.

Bien entendu, c’est en accord avec les préférences du coach et le style de jeu souhaité que les joueurs ont été  recrutés. Et là déjà, l’on note que le tour de force effectué amorce un virage puisqu’il marque une rupture avec le Stade de la saison écoulée. Tentative de décryptage : dans les buts, avec un ballottage favorable à Farhati, Dkhlili a cependant l’intention de s’accrocher.

Pour le quatuor défensif à présent, le Stade dispose de deux latéraux droits Wael Ouerghemi et Hedi Khalfa, ainsi que de quatre axiaux, Marouen Sahraoui, Skander Sghaier, Mounir Jelassi et Adem Arous. De quoi satisfaire Chokri Khatoui qui ne peut que se réjouir de cette concurrence que l’on espère source de saine émulation, même si en revanche, sur le flanc gauche, Yassine Mizouni, semble jusque-là sans «rival». 

Plus haut au milieu, avec le retour de l’expérimenté Elyès Jelassi, le ST peut toujours compter sur les pistons que sont Rayan Smaali, Amath Ndaw, Yussuf Touré et Firas Sfaxi qui constitue, quant à lui,  l’atout jeunesse de l’entrejeu. Au front enfin, en s’appuyant sur les joueurs déjà en place, le Stade a récupéré six attaquants.

Aux avant-postes donc, Khatoui dispose des ailiers gauches, Sajed Ferchichi, Moncef Gharbi, Firas Aifia, Abderrahmene Hanchi et Mohamed Amine Khemissi qui monte en gamme. Sur le couloir opposé, Youssef Saafi et Khalil Ayari sont toujours là, alors qu’en pointe, avec Nacef Atoui et le jeune Najd Dabbebi, Hosni Guezmir, Amir Jaouadi et Ahmed Béji tenteront de se frayer un chemin et de bousculer cette hiérarchie implicite mais non encore établie. 

Natation – Mondiaux de Singapour : Nous y sommes presque

Le nouveau bureau fédéral a fort à faire pour traverser cette zone de turbulences qu’est le Mondial de Singapour.

La Presse — Il s’est en effet retrouvé dans des conditions difficiles avec pour principaux adversaires le temps et… l’inexpérience. Mais cela viendra. Heureusement que les parents ont réussi à convaincre ceux qui sont rompus à ce genre de démarches à prendre les  choses en main.

C’est ainsi que l’on a mis au point le stage d’acclimatation de Jakarta de Ahmed Jaouadi depuis le 5 juillet et du reste du groupe parti  en Malaisie pour un stage avant les mondiaux.

Rappelons que Jaouadi a dû rentrer en catastrophe en Tunisie du 28 juin au 4 juillet, pour recevoir son budget du stage de Jakarta. Cette interruption du rythme de travail alors que l’on prépare un Mondial est incompréhensible. Dans ce cas, à quoi servent les services qui s’occupent de ce genre de questions logistiques ?

Ahmed Jaouadi poursuit donc sa préparation dans la capitale indonésienne sous la férule de son entraîneur français Bertrand Bompieyre. Il se rendra ensuite à Singapour le 23 juillet, avant le début des épreuves de natation pure. Son programme n’a pas été changé.

– 400 m nage libre

Qualifications : dimanche 27 juillet

Finale : dimanche 27 juillet

– 800 m nage libre

Qualifications : mardi 29 juillet

Finale : mercredi 30 juillet

– 1500 m nage libre

Qualifications : samedi 2 août

Finale : dimanche 3 août

Trois jeunes, une fille et deux garçons qui ont réussi les minimas imposés, seront présents à Singapour. D’abord, Jamila Boulekbach. C’est pour elle la première participation. Elle concourra sur le 800 m nage libre.

Il y a aussi Mohamed Yassin Ben Abbas qui est, rappelons le, champion de France et qui sera engagé  dans trois courses : le 100 m et le 200 m dos, ainsi que le 400 m quatre nages.et enfin Belahcen Ben Milad, un jeune qui promet. Il a participé au  mondial de natation en bassin de 25 m l’année écoulée. Il s’est qualifié pour le 200 m papillon.

Les épreuves de natation de ce mondial débuteront le 27 juillet 2025.

Sofiane Ouissi à la Presse : « Tout est parti d’une injustice… »

C’est à la Fabric A, dans le cadre du festival d’Avignon qu’a été présentée, trois jours de suite, la création tunisienne, chorégraphique et gestuelle « Laaroussa Quartet » de Salma et Sofiane Ouissi. Le public part à la rencontre des femmes potières de Sejnane, qui cultivent un savoir–faire ancestral, d’une génération à une autre.

« Laaroussa Quartet » met en valeur le façonnage de ces poupées d’argile, lève le voile sur leur condition de travail, de vie et revient sur ce geste artisanal. Six interprètes femmes sur scène racontent cette société rêvée. Créée par le duo Salma et Sofiane Ouissi, ce duo lève le voile sur tout le processus de création, en attendant de voir cette création à Tunis dans le cadre de « Dream City » en octobre 2025. Interview.

La Presse — La genèse de « Laaroussa Quartet : Un corps libre qui invente son propre geste» remonte à 2011. Que pouvez–vous nous dire sur ses origines ?  

Et même bien avant 2011. J’étais installé à Tunis. Salma Ouissi vivait entre Paris et Lille. Pour mener à bout notre processus de travail, notre but n’est pas de rentrer dans un studio et d’inventer un projet. Il part toujours des urgences sociétales d’individus ou de larges communautés. Au gré d’un hasard, Salma tombe, un jour, sur une poupée de Sejnane, vendue à un prix exorbitant dans une vitrine, en France.

Elle m’appelle, interpellée et elle me propose d’aller à Sejnane, sur le terrain. La valeur de ce savoir-faire était donc amplement mise en valeur en Europe, et a priori, les femmes artisanes pouvaient vivre de leurs créations. On part et une fois sur place et en douce, on exploite le terrain, en ayant comme objectif de créer une communauté formée par ces femmes potières. 

Quelle est votre définition de cet esprit communautaire ?

La communauté rêvée n’existe pas encore. Notre approche était spontanée et on n’avait pas de projet pour la scène. On part au village et on toque sur des portes, au hasard. Une cinquantaine d’enfants, de femmes, d’époux et de familles se succèdent. Les rencontres s’accumulent et les interrogations liées à la fabrication de la poterie de Sejnane foisonnent.

Des questionnements, comme ceux liés aux gestes, aux techniques… Une des questions les plus importantes est surtout liée aux besoins de ces femmes-là et toutes nous ont dit unanimement : «On a besoin de temps !». Une réponse qui fait échos en nous, Selma et moi, artistes, qui pensons qu’une création a toujours et essentiellement besoin de temps.

Le fait de créer un espace idyllique pour elles s’est imposé directement. Nous avons tenu à leur créer un lieu qui leur fournit du temps pour donner vie à leur savoir ancestral avec sa valeur «temps». Ce sont des femmes qui vivent loin les unes des autres, ne se côtoient pas parce qu’elles sont chargées en tâches quotidiennes : la terre, les enfants, traire les vaches, livrer le lait, s’occuper d’un foyer entier…

Que font–elles à dans l’enceinte de cet espace, une fois créé ?

Elles y créent des ustensiles de cuisine, des tortues, des vaches et des poupées… notre axe d’entrer, symbole du mariage de la petite fille et future mariée, l’axe de «Laaroussa». Il est central et reste au cœur de nos recherches dans le cadre de «Dream City». Notre objectif, toujours, est de créer des sociétés rêvées de toutes pièces, dans lesquelles plusieurs individus peuvent cohabiter.

Une société plurielle, diversifiée. Nous avons donc fédéré une centaine de femmes, avec très peu d’hommes restés en repli. Il fallait que ces femmes retrouvent le souffle des femmes performers, artistes visuelles, militantes, résistantes, féministes, elles brandissent leurs étendards et sont solides. Ces femmes célèbrent un geste millénaire.

Pouvez–vous nous en dire plus sur ce geste, qu’on verra beaucoup sur scène dans «Laaroussa Quartet» ?  

Selon des collectionneurs, anthropologues, muséologues, des bribes de ce geste existent aussi au Louvre et dans d’autres musées emblématiques et en collections. C’est de l’art naïf qui a une grande valeur. Le projet est retenu par la capitale européenne Marseille–Provence 2013. L’art de Sejnane précisément et pas celui de Nabeul ou de Guellala (Djerba).

Les potières de Sejnane et personne d’autre. Elles ont même pu exporter leur savoir sur le marché international, vendre leurs créations et percevoir des rétributions. Emmanuelle Not, qui est une céramiste connue, a même procédé à des ateliers avec sa technique du Raku et ils ont toutes et tous mixé les techniques. Cette vente de la poupée à un prix exorbitant était une injustice et tout est parti d’une injustice. Le temps, le lieu, la communauté ont été créés pour qu’elles percent. Une des femmes qui préparait une maison pour marier son fils nous a livré l’espace pour travailler avec les femmes.  

La question du corps de ces femmes en mouvement n’a pas tardé à surgir…

Nous, ouvriers du corps, artisans du corps, quand on regardait les femmes, elles portaient tout le temps leurs enfants sur le dos tout en maniant la matière. C’est comme si on leur a confisqué leurs corps. Des enfants qui sont tout le temps sur leur dos. Ce sont des femmes de la résistance au quotidien.

Le terrain qui nous dicte toujours l’urgence nous a poussé par la suite à créer une crèche éducative pour les enfants du village, une quarantaine, accompagnée par des artistes visuels tunisiens, des spécialistes de l’éducation, réunit toutes et tous, afin d’occuper la journée des enfants intelligemment, de les pousser à développer leur esprit créatif. Dans l’atelier, on a travaillé sur la répartition des tâches : ramasser de la terre, chercher la nourriture… Toutes ces femmes ne sont pas créatrices. 

D’où l’aspect vidéo très présent dans votre création et qui nous happe dans cet univers sociétal…

La vidéo qui est toujours très présente dans notre travail à Salma et à moi. Le format vidéo est utilisé pour résoudre la question de l’absence de l’artiste. S’il est appelé à disparaître de nos espaces,que faire ? La question de la mobilité, la vidéo qui s’est imposée sous le Covid ensuite…. C’est un format toujours présent pour combler une absence.

Dans le cadre de «Laaroussa Quartet », on a tenu à transmettre au public la force du contexte, sa dureté, sa poésie : on ne peut comprendre l’univers de ces femmes dans une foire. Il faut les découvrir dans leur milieu à Sejnane. La vidéo est une manière d’amener Sejnane au public. Le geste artistique doit être clair pour les gens : bien plus important qu’une création sur scène, c’est la question des sociétés rêvées qui compte.

Comment faire une société aujourd’hui, dans nos différences les plus extrêmes autour d’une question unique et d’un objet commun, qui est ce savoir-faire ancestral, bien plus que la pratique technique. L’accompagnement est un travail important qui a toujours fait partie de nos parcours et de nos vies à Salma et moi. C’est un engagement total jusqu’à ce qu’on s’oublie souvent. 

Salma Ouissi qu’on voit beaucoup dans la vidéo. Est-ce un choix ?

Son rôle est essentiel. C’est une femme qui parle aux femmes. Moi, j’étais en périphérie. Il fallait pour cette phase convier 4 femmes interprètes, une chanteuse de Sejnane, la doyenne du village Chadlia, une femme violoniste. Salma est visionnaire et créatrice. Elle est la source même de ce dispositif. Néanmoins, je suis un grand ami des femmes. J’entretiens ce lien sain avec elles grâce à Salma. 

Tout un univers, qui est finalement parvenu sur scène dans « Laaroussa Quartet», présenté à la 79e édition du festival d’Avignon, sur la scène de la Fabric A. Comment a été pensée cette conversion ? 

A l’issue de ce qui a été cité, et dans le but de ne pas perdre pied, de ne pas montrer ces femmes dans une condition misérable, contrer l’aspect social… on les observait faire leur geste. Il faut rappeler que la question du corps-archive est quelque chose de central dans le monde scientifique de la danse.

Une danse qui contient des notations connues et comme on adore tout inventer, nous créons notre propre notation. On a pensé donc archiver leur geste en les étudiant, et ce, à travers différentes générations : Chadlia, Cherifa et Lamia. Une fois qu’on a récolté, en vidéo, le geste et le matériel, on a fini par prendre le mouvement seconde par seconde. On l’a dissocié, on en a fait une archive et on s’est dit qu’on allait les prendre dans la trame de création d’une poupée.

Donc, à chaque micro geste, on a créé un symbole. Pourquoi un symbole ? Parce qu’on voulait que ces femmes puissent se reconnaître et qu’elles ne se sentent pas exclues de cette lecture de partition. On a créé une vidéo de 11 minutes qui retrace l’origine du geste. Une vidéo abstraite qui a été diffusée et projetée pour ces femmes. Elles étaient bouleversées. Cette vidéo a atterri aussi au Palais de Tokyo, ensuite, à Moscou, en Norvège…, etc. Un geste citoyen qui est allé très loin, sans le préméditer.

Un dernier commentaire sur la musique, le chant et les corps en mouvement ? 

On a travaillé sur une musique de chant. Avec deux instruments et une nouvelle notation : Allegro, Adagio, Rondo. D’où l’usage du violon. Chadlia, la chanteuse, présente sur scène, est marcheuse aussi. Elle nous a guidé et a marché avec nous dans le village de Sejnane. On a longtemps pratiqué l’exercice de la marche, munis de casques pour amplifier le terrain et être dans une écoute sensible du corps.

Une marche rude qui a été amplement menée par Chadlia du haut de ses 80 ans. Elle est ouvreuse de frontières. C’est une symphonie de la vie, cette femme. Elle est symbole de la culture amazigh aussi. Son rythme et son mouvement sur scène, ils émanaient d’elle et on l’a laissé faire en créant l’intervalle nécessaire, tout en apportant une autre richesse.

On a laissé ce temps prendre vie comme elle le souhaite ! Elle disparaît et re-dis-parait comme elle le sent. Les interprètes se dénudent à un moment pour mettre en valeur les mouvements du corps en plein travail, dos courbés. Tom Pauwels a assuré la musique du spectacle.  Quant aux partitions, on les a gardés sur scène car les interprètes ne peuvent pas les apprendre. «Laaroussa Quartet» est attendue à «Dream City» 2025 pour une série de présentation à la médina.

Les interprètes sont toutes des femmes : citons Sondos Belhassen, Amanda Barrio Charmelo, Marina Delicado, Moya Michael, Chedlia Saidani et Aisha Orazbayeva. 

«Dream City » aura lieu en octobre 2025 à Tunis. Peut-on simplement parler d’un festival et l’associer à cette condition ? 

C’est une résistance. C’est un combat mené à la longue. Le mot «festival» me pose problème. Derrière la manifestation existent des gens qui maîtrisent leur métier, dans une exigence esthétique, dans une volonté d’ouverture. D’une manière générale,l’humain reste au centre du dispositif et n’existe qu’avec l’autre.

Cet acte de résistance réside dans le fait de convoquer l’autre et comprendre toutes les urgences qui nous animent au quotidien. De ces urgences se créent de nouveaux espaces. Il nous arrive qu’on se sente faibles, et incapables de faire quoi ce soit, sauf faire notre métier d’artistes. Comprendre et mieux comprendre, c’est le propre qu’on puisse faire.

Il faut cerner ce qui nous entoure. La notion de « festival » ou pas ne se pose pas : j’ai davantage envie de parler de l’urgence d’agir et de s’exprimer, et ce, dans un monde en ébullition. La question de la mobilité est au cœur des préoccupations. Faire voyager les gens, c’est faire voyager la pensée.

Mes Humeurs : Les Quatre Saisons et le climat

La Presse — Le climat ? Tout le monde en parle, en bien parfois, en mal souvent, l’expression «il n’y a plus de saisons, monsieur (ou madame)» est couramment utilisée de nos jours. Et ce n’est pas sans raison. Il suffit de lever le nez le matin et l’après-midi pour se rendre compte de la versatilité du ciel qui nous fait ressentir les chaleurs insupportables et le froid glacial le même jour, bref «il n’y a plus de saison».

A la télé, à la radio ou sur les sites, la météo est devenue très suivie et écoutée. Le changement climatique, voilà le sujet qui préoccupe aussi bien le citoyen ordinaire que les professionnels dont le métier est dépendant de la météo, comme la pêche ou l’agriculture. Les catastrophes, les bouleversements climatiques, le trouble du temps, les inondations qui suivent les fortes chaleurs, n’étonnent plus personne, les calamités naturelles s’accélèrent à un rythme rapide et croissant. Le plus dramatique c’est qu’on s’y habitue.   

Il n’y a plus de saison, mais il nous reste la musique de Vivaldi pour nous consoler et nous replonger dans le tempo de l’époque pour apaiser nos ressentiments et notre colère. Les Quatre Saisons (une Humeur leur a été consacrée).      

Le prêtre rouge a composé cette musique il y a trois siècles, les Saisons ont eu un succès phénoménal qui perdure jusqu’à nos jours, les concertos les plus écoutés au monde, mais peu de gens savent, qu’en parallèle, Vivaldi les accompagnés de sonnets décrivant les saisons. Le compositeur superstar, le violoniste virtuose dépeint ses compositions dans un style ordinaire, une poésie simple et convenue ; prenons le Printemps, les oiseaux chantent, le vent est doux, le petit ruisseau qui coule brisant la neige…

l’Hiver, on entend la pluie qui bat sur les carreaux pendant qu’on est au chaud… l’Eté, les ivrognes testent le vin pendant les vendanges, etc. Des images communes, illustratives, à la portée du premier amateur de poésie. Mais ce qui est intéressant et fascinant, c’est la richesse de la composition, l’illustration quasi picturale des saisons (les trilles pour le Printemps, les coups d’archet pour l’Eté…), la virtuosité du violon soliste, etc. Tous ces éléments ont contribué à la longévité du succès et son prolongement (jusqu’aux temps modernes), au point que des artistes ont profité de sa notoriété pour l’utiliser à des fins utilitaires (écologiques).   

Parmi les nouveaux arrangements inspirés de la plus célèbre des musiques classiques et son lien avec le climat, il y a eu une version appelée «Les Quatre Saisons incertaines» (belle trouvaille), qui a été joué dans la ville de Vivaldi (Venise) et qui transpose magnifiquement le chef-d’œuvre dans le monde contemporain, instable, troublé sur plusieurs plans, qu’il soit climatique, émotionnel ou existentiel.   

Il y a 3 ans (du 31 mai au 3 juin 2022) dans le cadre de la campagne pour le climat ActNow des Nations unies, l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne a interprété les Quatre Saisons lors d’un concert en Grèce, donné sur l’île mythique de Delos (berceau d’Apollon et d’Artémis). 

Dans le but de sensibiliser les hommes aux enjeux climatiques, il y a de la place, à notre avis, à des initiatives pareilles ou proches dans notre pays, c’est imaginable et réalisable dans le cadre d’un festival ou d’une opération de promotion d’une région ou d’un site ; dans une île ou dans le désert en automne, ou encore sur une plage l’été, en montagne le printemps. Rêvons !   

Thalassothérapie : Et si on cessait d’y croire… pour enfin devenir leader mondial ?

En conjuguant santé, développement durable et tourisme de qualité, la Tunisie pourrait faire de la thalassothérapie bien plus qu’un produit de niche. Portée par ses atouts naturels, sa tradition de soins marins et des flux touristiques en hausse, notre pays est aujourd’hui la deuxième destination mondiale de thalassothérapie.

Un positionnement que les autorités souhaitent consolider à travers des réformes juridiques, des investissements ciblés et une montée en gamme de l’offre.

La Presse — Entre mer et sources chaudes, la Tunisie réunit tous les atouts naturels pour faire de la thalassothérapie une spécialité nationale. Depuis plusieurs décennies, elle figure parmi les destinations les plus prisées en la matière. Ce secteur, qui s’est structuré à partir des années 1990, compte aujourd’hui plus de 60 centres de thalasso et près de 400 spas, dont 84 % sont intégrés à des établissements hôteliers.

Selon les dernières données disponibles, plus d’un million de curistes, en majorité européens, ont été accueillis en 2024, dans ces structures, générant un chiffre d’affaires estimé à 200 millions de dinars. Véritable atout pour le tourisme tunisien, la thalassothérapie contribue activement à la relance du secteur, qui a retrouvé l’an dernier ses niveaux d’avant 2010, avec plus de 10 millions de visiteurs enregistrés.

Des mesures récentes pour changer d’échelle

Consciente du potentiel de la filière, l’administration tunisienne a amorcé en 2024 une série de réformes majeures pour consolider le secteur de la thalassothérapie. Parmi les mesures engagées figure la révision du cadre juridique relatif à l’occupation du domaine public maritime. Cette réforme vise à lever les freins administratifs qui entravent l’installation d’équipements hôteliers ou médicaux sur le littoral, un enjeu clé pour le développement des centres de soins marins.

Parallèlement, un vaste plan de modernisation de vingt-cinq stations thermales a été lancé, mobilisant un investissement global de 680 millions de dinars. Des sites emblématiques tels que Hammam Bourguiba, El Hamma ou Beni M’tir font actuellement l’objet de travaux de réhabilitation ou d’extension. À terme, ce chantier devrait permettre la création de plus de deux mille emplois directs, contribuant à la dynamisation des régions concernées.

Sur le plan de la qualité, les autorités tunisiennes introduisent progressivement une certification volontaire conforme à la norme ISO 17.680, dédiée spécifiquement à la thalassothérapie. Ce processus, mené en partenariat avec l’Innorpi, vise à harmoniser les standards de prise en charge, à garantir la conformité des pratiques et à renforcer la confiance des curistes, notamment internationaux.

Enfin, la stratégie de promotion à l’international a été renforcée. En janvier 2025, la Tunisie a marqué sa présence au Salon Thermalies à Paris, grâce à un pavillon piloté par l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (Onth). Cet événement a permis de mettre en lumière l’offre tunisienne auprès d’un public ciblé, principalement composé de professionnels du secteur et de visiteurs français, qui représentent encore la majorité des clients de la thalasso tunisienne.

L’initiative visait à consolider le positionnement de la Tunisie sur le marché français, qui représente environ 40 % des curistes et a bénéficié d’un bel engouement de la part des visiteurs professionnels, des visiteurs français et des médias, contribuant ainsi à la valorisation de l’offre tunisienne.

Objectif : devenir leader mondial

A la tête de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (Onth), Shahnez Guizani ne cache pas ses ambitions et a déclaré depuis mars dernier que « La Tunisie a tous les atouts pour devenir la première destination mondiale de thalassothérapie ». Outre la richesse du littoral et l’expérience accumulée, Guizani mise sur de nouveaux projets écologiques, comme les stations de Beni M’tir et du lac Ichkeul, pour positionner la Tunisie sur le segment du bien-être durable.

Elle défend une vision intégrée du secteur, où la thalasso n’est plus une simple extension du tourisme balnéaire, mais un vecteur de santé publique, de développement régional et d’innovation médicale.

Malgré ces avancées, plusieurs lacunes entravent encore la montée en puissance du secteur. D’abord, la communication internationale reste insuffisante. La Tunisie, bien que compétitive sur les plans tarifaire et naturel, pâtit d’un manque de visibilité face à des concurrents plus actifs comme la Turquie ou le Maroc. Ensuite, les infrastructures de transport restent inadaptées aux flux croissants de curistes, ce qui nuit à l’attractivité de certains centres éloignés.

Autre point faible : l’absence d’un cadre de remboursement des cures par les assurances sociales, tunisiennes ou étrangères. Alors que plusieurs pays européens intègrent les soins thalasso dans les dispositifs de santé préventive. 

Un virage à réussir

Bien que ces carences existent, rien n’est irréversible et les experts du secteur montrent les pistes pour répondre à ces défis. Ils proposent de mettre en œuvre un label national obligatoire, garantissant la qualité médicale, logistique et hôtelière des soins. Aussi, il est essentiel, selon eux, de renforcer les connexions entre le secteur médical et le secteur touristique, à travers des formations mixtes, des programmes de soins intégrés et un meilleur encadrement par le ministère de la Santé.

Développer une stratégie marketing ciblée, notamment en Europe, fondée sur la différenciation (prix, climat, histoire, durabilité) est également nécessaire en plus de l’assouplissement des conditions d’accès au financement pour les investisseurs souhaitant s’implanter dans les régions intérieures riches en sources thermales.

La thalassothérapie tunisienne est aujourd’hui à un tournant stratégique. A travers des réformes solides, elle peut prétendre à un leadership mondial, à condition d’accélérer la modernisation de son cadre réglementaire, d’assurer une visibilité à la hauteur de ses atouts et de structurer une filière à haute valeur ajoutée.

Reste à savoir si la Tunisie saura transformer ses ambitions en politiques concrètes, et imposer sa marque dans un secteur où la concurrence ne faiblit pas.

Marché central – Poissonneries : L’offre et la demande en chute !

Les produits de la pêche maritime connaissent en été une demande prépondérante. C’est du moins ce que la tradition culinaire avait ancré des décennies durant auprès des bonnes ménagères. Fritures de poisson, poisson grillé, mollusques sautés à l’ail, sans oublier le fameux couscous au poisson et bien d’autres mets tout aussi savoureux.

Tels sont en général les repas les plus pratiques et les plus prisés par les Tunisiens durant la saison estivale. Toutefois, il semble que cet été fait exception ! Non seulement les produits de la pêche maritime manquent, selon la quasi-unanimité des marchands, mais aussi les prix demeurent assez salés en comparaison de la même période de l’année dernière. Quant aux clients, ils font de la réticence en raison de la cherté des prix. 

La Presse — Il est midi en ce jeudi 17 juillet 2025. Le pavillon de la poissonnerie du marché central de Tunis, résonne des cris des marchands, qui tentent péniblement, voire désespérément, d’attirer l’attention des clients. L’espace regorge de produits, dont certains brillent de fraîcheur alors que d’autres, au contraire, trahissent une qualité douteuse qui offense l’odorat… Cela dit, pour les uns comme pour les autres, les ventes restent insignifiantes. «La plupart des Tunisiens partent en vacances durant cette période de l’année.

C’est ce qui explique, je pense, la faible demande. En revanche, ce que je trouve incompréhensible, c’est la baisse de l’offre. Les quantités et les variétés des produits de la pêche ont chuté d’un cran, ce qui est vraiment bizarre en cette saison. Les variétés de poisson bleu sont en pénurie, à l’exception du thon que l’on vend à 10dt950 le kilo. Le maquereau, qui manque aux étals, se vend à 20dt le kilo, alors que l’année dernière, il était proposé à des quantités abondantes à seulement 6dt800 le kilo», indique Mohamed Chebbi, poissonnier depuis quinze ans.

Ni poissons, ni clients !

L’équation est claire : moins d’offre, prix en hausse, moins de ventes ! «Comme vous voyez, les prix grimpent et les ventes baissent. Jetez un coup d’œil sur les étals, ils restent intacts en raison de la réticence des clients», fait remarquer Idriss Chehibi, marchand de poisson. Il prend pour exemple le prix exorbitant des seiches, lesquelles devraient pourtant séduire les gourmands durant cette période de l’année.

«Les seiches devraient être proposées entre 20dt et 22dt tout au plus. Elles coûtent désormais 32dt le kilo», ajoute-t-il. Idriss s’inquiète de la situation. Il craint pour son gagne-pain : «Certains redoutent la situation climatologique, notamment l’éventuelle tempête méditerranéenne, la hausse des températures qui aurait, probablement, été fatale pour une bonne partie de la faune marine…Soit! Mais je vous assure, souligne-t-il, que la situation perdure depuis des mois.

Il convient de combler le déficit du marché en misant sur l’importation afin d’équilibrer la balance et baisser les prix».

Le show typique des marchands de poisson qui conférait à l’espace une ambiance bien particulière a cédé la place à la morosité. D’ailleurs, la plupart des marchands déclinent les questions sous prétexte qu’ils sont trop pris alors qu’ils ne faisaient rien du tout… Ce désenchantement est certes compréhensible.

Mais une nouvelle génération de poissonniers prend la relève, mue qu’elle est par la passion pour ce métier pas comme les autres. Mohamed Amine Habbassi et Iskander Dridi sont deux jeunes poissonniers. Ils s’appliquent à mettre en valeur la petite quantité de mulet qu’ils proposent à seulement dix dinars le kilo.

«Chaque fois, nous misons sur une variété dont le rapport qualité-prix nous semble bon. Contrairement à d’autres variétés, le prix du mulet, lui, a chuté. Il était de 18dt et de 20dt le kilo. Et en dépit de la baisse du prix, les clients se montent réticents car ils sont en manque d’argent», nous confie Iskander.

Cher, mais nettement moins qu’ailleurs !

Les clients qui sillonnent la halle aux poissons font la moue, rien qu’en examinant les prix affichés. Certains se contentent d’un petit tour avant de quitter les lieux, alors que d’autres finissent par acheter ce qu’ils trouvent adapté à leur budget. Elyès Raïs, retraité, s’est déplacé depuis La Marsa rien que pour acheter du poisson et des mollusques à prix réduits.

«Je préfère faire le déplacement, galérer pour trouver une place où stationner ma voiture car je sais parfaitement que je finirais par acheter à des prix nettement moins chers que ceux imposés dans les poissonneries de ma ville. Les crevettes que l’on trouve ici à 35dt le kilo se vendent à 45dt et à 50dt le kilo à La Marsa. D’ailleurs, je trouve que les prix sont plus compétitifs qu’ailleurs.

A Hammamet, par exemple, ils sont bien plus chers. Cela dit, il convient d’être regardant sur la qualité. Les produits que l’on couvre de glaçons sont, certainement, les moins frais», indique-t-il. Il attire l’attention sur un hic qu’il juge inacceptable, à savoir le non-affichage des prix. «Certains marchands mettent une pancarte et plusieurs variétés de produits. Et en leur demandant le prix, ils lancent un montant qui n’est point mentionné sur l’étal», dénonce-t-il. 

Un peu plus loin, Hajer Ouertani, fonctionnaire, vient de faire l’acquisition de dorades et de loups. «J’ai des invités et j’ai cru bon de leur préparer du poisson. Il faut dire que le poisson ne convient plus aux budgets des familles. Un kilo de viande peut servir à plusieurs marmites alors qu’un kilo de poisson disparaît en un repas ! Aussi est-il impossible d’inclure le poisson sur la liste des produits alimentaires indispensables au menu de la semaine.

D’autant plus que les prix restent les mêmes, soit 20dt le kilo, alors qu’ils devraient baisser durant cette période», s’exclame-t-elle. Son amie se souvient du bon vieux temps, où les sardines invendues étaient jetées aux chats… Aujourd’hui, elles sont proposées à 9dt le kilo !

Vie associative : Le temps des caroubes

C’est un peu sous l’inspiration des saisons que nous allons, ces temps-ci, à la rencontre d’associations dont l’action est orientée vers le soutien au monde agricole. Ainsi, après celles qui agissent dans le champ des cactées et plus particulièrement du figuier de Barbarie dont nous avons fait la connaissance à notre dernière rencontre, nous voici aujourd’hui au rendez-vous d’une autre association qui, celle-là, s’intéresse à un arbre de vieux compagnonnage avec le terroir tunisien mais qui, malgré son imposante allure et à cause de sa grande discrétion, sa modestie dirions-nous, n’est qu’épisodiquement mentionné en tant que composante majeure de notre patrimoine sylvestre. Il s’agit du vénérable caroubier, d’appellation scientifique ceretonia siliqua L. 

Pourquoi s’intéresser au caroubier ? Outre le fait qu’il fait partie du patrimoine végétal  forestier de notre pays, il semble céder du terrain alors que, traditionnellement, son fruit, le caroube, en forme de gousses,  entre chez nous dans l’alimentation humaine et animale sous forme de farine qui est une source importante de sucre utilisée bien avant la canne à sucre et la betterave sucrière et employée depuis longtemps comme nourriture de bétail. Elle est également consommée comme agent stabilisateur, épaississant, agglomérant et gélatinant.

C’est substitut de la pectine, de la gélatine, qui est aussi utilisée comme stabilisateur alimentaire, agent dispersant, fixateur dans différents domaines (fromage, sauce, mayonnaise, nappages,  glaces, les  aliments  pour les  bébés,  les produits  laitiers fermentés, salades…). Ne parlons pas de son utilisation dans les domaines de la médecine et des produits cosmétiques. 

Les fruits du caroubier ont une grande valeur commerciale pour la transformation industrielle

Là ne s’arrête pas l’intérêt que présente cette plante. Précisément à cause de toutes ces vertus, les fruits du caroubier ont une grande valeur commerciale pour la transformation industrielle. La demande en fruits et en graines augmente considérablement, tout comme leur valeur commerciale alors que c’est une espèce peu exigeante, puisqu’elle se rencontre à différents étages bioclimatiques  et sur des sols pauvres et squelettiques. 

Voilà donc suffisamment d’arguments pour que l’on se penche sur l’état des lieux « caroubiers ». Premier constat : le caroubier chez nous croît  dans les conditions naturelles à l’état sauvage sous des bioclimats de type subhumide, semi-aride et aride en association  avec l’olivier, amandiers et lentisques. Il n’est donc généralement pas cultivé et on le rencontre rarement en tant qu’arbre ornemental. De ce fait, deuxième constat, et conséquemment au recul des superficies forestières affectées par les changements climatiques en cours, la population des caroubiers est en nette régression. 

Conclusion : il urge d’agir dans le cadre d’une politique concertée visant à la fois  la sauvegarde du caroubier ainsi que la préservation et la régénération de la biodiversité et des sols, l’amélioration de la qualité de l’eau, la séquestration du carbone et la création de nouvelles sources de revenus pour les agriculteurs.

C’est la mission que s’est assignée l’association les Amis de Capte (Collectif d’acteurs pour la promotion et la transition environnementale) que nous présenterons dans notre prochaine livraison.

Pourquoi : Une responsabilité collective

On se plaint souvent — et à juste raison — de la saleté qui règne dans les centres urbains, imputant cette situation à l’inertie des autorités municipales et au travail bâclé des éboueurs. Cela n’est pas complètement faux.

Mais on oublie que la propreté commence d’abord par le comportement responsable des citoyens auxquels il n’est pas demandé de balayer devant chez eux (pourquoi pas après tout ?), mais de ne pas salir et de faciliter justement la tâche des éboueurs en se comportant en citoyens modèles, c’est-à-dire en respectant les heures de collecte des ordures. Ce n’est pas la mer à boire. Et tout le monde y gagnera.

La banque postale, une alternative citoyenne au cartel bancaire

En dépit des résistances et des oppositions, cette réforme pourrait profondément bouleverser le paysage financier national, en ciblant notamment les populations vulnérables et les zones exclues du réseau bancaire classique.

La Presse — En 2019, la Poste tunisienne, plusieurs fois classée comme la meilleure institution postale à l’échelle arabe et africaine, avait entamé un projet de transformation en banque postale (BP). Cependant, la Banque centrale de Tunisie avait exigé une révision du modèle d’affaires ainsi qu’une stricte conformité au cadre juridique bancaire.

Le ministère des Finances, de son côté, n’avait pas accueilli favorablement ce projet, craignant principalement un transfert massif des ressources issues des comptes postaux vers la future BP. Ces ressources sont en effet mobilisées pour le financement du budget de l’État. Dans un contexte de rareté des financements, cette perspective suscite des inquiétudes quant à l’équilibre financier public, selon certains experts.

Le projet relancé au Parlement

La création de la Banque postale vise à compléter l’offre financière existante par la proposition de crédits. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie nationale de l’État en matière d’inclusion financière, puisque la Banque postale cible essentiellement les catégories sociales exclues du système bancaire, en leur offrant des services adaptés à leurs besoins. Elle permettra de diversifier et de digitaliser les services financiers, contribuant ainsi à la réduction de l’usage du cash, indique le rapport annuel 2022 de la Poste tunisienne.

Le nombre de bureaux de poste et d’agences spécialisées a augmenté pour atteindre 1 148, portant la couverture postale à un bureau pour 10 281 habitants à la fin de 2022.

Le nombre de comptes courants postaux est également passé de 2,06 millions à fin 2021 à 2,127 millions en 2022, soit un taux de croissance de 3,27 %, grâce à l’amélioration des services offerts aux clients des chèques postaux, la mise à disposition d’un réseau moderne de distributeurs automatiques de billets, ainsi qu’un pack de services comprenant diverses cartes électroniques associées aux comptes courants postaux, selon la même source.

Une étude récente de la Banque mondiale révèle qu’entre 2018 et 2021, le taux de Tunisiens clients d’une institution financière formelle est passé de 61 % à 75 %. Par ailleurs, le pourcentage d’adultes possédant un compte bancaire est passé de 33 % à 49 %. Il faut rappeler qu’en 2014, le taux d’inclusion financière en Tunisie était de 27 %.

Examiné dans le cadre d’une réforme de la loi de finances 2024 et d’un projet de loi sur l’inclusion financière, le projet de transformation de la Poste en banque revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Il vise principalement à offrir aux populations vulnérables et aux petites entreprises un meilleur accès aux services bancaires, souvent inadaptés ou inaccessibles via les circuits traditionnels. Sous l’égide de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le débat reste ouvert, notamment avec la participation des représentants du ministère des Finances et de la Banque centrale.

Les avantages du projet… et ses contraintes

Selon Slim Hedi Chkili, expert en stratégie et marketing bancaire, la Banque postale s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer l’inclusion financière et de moderniser les infrastructures financières en Tunisie. Son objectif est d’offrir des services bancaires de base tels que comptes courants, prêts et services de transfert. Elle présente plusieurs avantages en termes d’inclusion financière, d’accessibilité, de réduction des coûts, de soutien à l’économie locale et de modernisation des services postaux.

D’après lui, la réussite de ce projet nécessite de relever plusieurs défis. Sur le plan des infrastructures et de la technologie, bien que nombreux, les bureaux de poste  devront être modernisés pour offrir des services bancaires sécurisés et adaptés aux normes actuelles. En termes de formation, le personnel devra être préparé à ces nouvelles missions, ce qui implique un investissement en temps et en ressources.

Pour se démarquer dans un marché concurrentiel, la banque postale devra également se différencier des banques traditionnelles. Par ailleurs, la perception publique des services bancaires postaux peut varier, rendant nécessaires des campagnes de sensibilisation pour renforcer la confiance des clients, ajoute-t-il.

«En résumé, la Banque postale a le potentiel de transformer le paysage financier tunisien en offrant des services essentiels à une plus large part de la population. Cependant, elle devra surmonter des obstacles liés à l’infrastructure, à la formation, à la régulation et à la concurrence. Cela exigera une collaboration étroite entre la Poste tunisienne, les pouvoirs publics, la Banque centrale, les partenaires financiers internationaux, ainsi que les consultants et experts en services financiers et technologiques».

Des défis à relever pour sa mise en œuvre

Selon notre expert, plusieurs obstacles peuvent freiner la mise en œuvre et le succès de ce projet. Les bureaux de poste devront être rénovés pour intégrer des services bancaires modernes, notamment via la mise à jour des systèmes informatiques, l’amélioration de la connectivité et la sécurisation des transactions.

Le développement des solutions numériques nécessitera également des investissements importants en technologie et cybersécurité. Le respect des réglementations financières locales et internationales représente un autre défi majeur, demandant une vigilance constante pour se conformer aux exigences des organes de supervision.

En termes de concurrence, les banques traditionnelles restent très attractives grâce à leurs services sophistiqués et leur expérience, ce qui pourrait limiter l’adoption des services postaux. Sensibiliser la clientèle potentielle aux avantages des services bancaires postaux et encourager leur adoption nécessiteront des campagnes d’information ciblées.

En surmontant ces obstacles grâce à une stratégie réfléchie, des investissements adaptés et une gestion efficace, la banque postale pourrait devenir un acteur clé de l’inclusion financière en Tunisie, conclut-il.

Il convient de souligner que le député Mohamed Zied Maher a déclaré, ce jeudi sur les ondes de la RTCI, que cette initiative vise à étendre l’accès aux services bancaires à l’ensemble des catégories de la population financièrement marginalisées, en particulier les familles et les individus à faible revenu.

Elle ambitionne également de proposer des prestations accessibles, à des tarifs préférentiels, voire symboliques. Il s’agit d’un véritable service bancaire de proximité, inscrit dans une logique d’inclusion financière des franges exclues du système traditionnel.

Une nouvelle structure responsable et citoyenne

Un projet de loi portant création d’une banque postale vient d’être élaboré et soumis pour approbation. Cette initiative n’est pas surprenante, elle était même attendue. En effet, à chaque fois qu’on parle de décentralisation financière et économique, de rapprochement des services ou encore d’égalité des chances, cette question revient automatiquement à la charge.

De ce fait, le lancement d’une banque postale tunisienne, en cas d’aboutissement, ne manquera pas de conforter encore plus le projet de réinstauration de l’Etat social prôné par le Président de la République.

Cette éventuelle réalisation apportera, justement,  des corrections concrètes à l’exclusion bancaire et aux inégalités financières qui ont toujours pénalisé certaines franges sociales, essentiellement dans les zones rurales.

On reconnaît, en effet, que la question financière et les prestations bancaires traditionnelles en particulier ont toujours constitué un casse-tête, d’abord, pour les régions défavorisées, en raison du manque de souplesse et l’existence d’exigences, généralement qualifiées d’excessivement prudentielles, ensuite pour les entreprises, faute de dispositions réglementaires favorables.

Sans parler de l’exclusion de certaines catégories professionnelles sous prétexte d’inéligibilité aux conditions d’octroi, alors qu’elles en ont besoin beaucoup plus que certaines autres parties.

Ainsi, nous dirons que la banque postale, comme le démontrent toutes les expériences étrangères, intervient pour apporter des solutions positives à toutes ces contraintes.

Selon les principales dispositions du projet de loi, cette nouvelle structure aurait pour mérite d’améliorer le niveau d’accessibilité aux crédits, d’aider au développement local, grâce à une politique de financement souple, et de diversifier les services financiers dans les régions, notamment l’épargne populaire.

Et le plus important, c’est notamment sa dimension humaine qui en fait, comme le retiennent les experts, «une banque accessible et engagée dans une démarche de finance responsable et en adéquation avec les valeurs citoyennes».

Ce qui donne plus d’importance à cette institution, c’est sa capacité de récupérer ceux que le système traditionnel rejette. Cela ne signifie pas que la banque postale se permettra un laisser-aller financier à risque, entravera les règles prudentielles ou encore ignorera les exigences de sécurité et de conformité. Elle opèrera plutôt avec plus de fluidité grâce à une marge de manœuvre plus importante.

Toutefois, malgré tous ses bienfaits, la banque postale, en cas d’adoption du projet, doit reposer sur une politique managériale fiable et bien réfléchie. Car toute mauvaise gestion pourrait être lourde de conséquences. En effet, les risques de non-paiement, le clientélisme, les mauvaises allocations ou encore tout autre dysfonctionnement pourraient coûter à cette institution sa viabilité et sa crédibilité. Et plus grave encore, la possibilité de dévier de sa principale vocation : la justice sociale et financière.

Zoubair Bayya officialise sa candidature à la présidence de l’Étoile du Sahel

Zoubair Bayya, actuel président du comité de gestion de l’Étoile du Sahel, a déposé officiellement cet après-midi sa liste électorale pour briguer la présidence du club de football, connu sous le surnom de “Perle du Sahel”.
Le dossier de candidature a été remis auprès du secrétariat général du club et comprend les membres suivants :
Zoubair Bayya, candidat à la présidence
Fouad Kacem, candidat au poste de vice-président
Adel Gnoun
Ahmed Gafsi
Anis Hendous
L’assemblée générale électorale se tiendra le jeudi 24 juillet 2025 au complexe sportif de l’Étoile du Sahel. Ce scrutin déterminera la nouvelle direction du club pour les prochaines années.

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