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Pollution industrielle | Rien de nouveau sous le soleil de Gabès !

07. Dezember 2025 um 12:54

Que peuvent sérieusement attendre les habitants de Gabès, qui continuent de subir les rejets toxiques des usines d’engrais du Groupe chimique tunisien (GCT), de l’équipe chargée par le président Saïed de trouver des solutions à la crise environnementale dans leur région ?

Pour le moment, pas grand-chose, car on ne voit vraiment pas quelles solutions pourront être trouvées par ces chers experts qui n’ont pas déjà été identifiées et préconisées par leurs pairs au cours des années passées et qui ne consisteront pas au démantèlement pur et simple des usines polluantes ou leur déplacement dans des zones où elles risquent de faire moins de victimes, comme ne cessent de le revendiquer, à juste titre, les Gabésiens.

Le président de la république, Kais Saïed, qui dit suivre la situation «de près et au quotidien», continue, pour sa part, de croire au miracle et d’attendre monts et merveilles de ces dames et messieurs qu’il a reçus, pour la énième fois, samedi 6 décembre 2025, au palais de Carthage.

Selon un communiqué de la présidence de la république, la réunion a été l’occasion de passer en revue une série de «solutions immédiates» permettant de mettre fin à cette catastrophe environnementale. Il y aurait donc des «solutions» qui plus est «immédiates» et, mieux encore, «inscrites dans le cadre d’une vision stratégique et globale de la question environnementale en Tunisie», mais pour les connaître et juger de leur crédibilité et de leur faisabilité, surtout sur le plan du coût financier (car c’est là où le bât blesse), on devra encore attendre «quelques jours» selon le communiqué de la présidence, le temps que ces dames et messieurs daignent enfin nous livrer leur rapport contenant leurs recommandations.

Pour le reste, le communiqué de la rencontre d’hier ne nous apprend rien de nouveau : manque de maintenance et de renouvellement des équipements des usines du GCT, corruption dans l’attribution de marchés publics, recrutements arbitraires et injustifiés et autres complots politiques, qui ne consoleront pas beaucoup les habitants de Gabès ni ne leur donneront l’espoir de pouvoir respirer, demain, à pleins poumons.

I. B.

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La Tunisie retient son souffle

07. Dezember 2025 um 12:16

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la puissante centrale syndicale, a appelé à une grève générale nationale le 21 janvier 2025 pour protester contre la répression croissante des voix critiques et exiger des négociations salariales. C’est la première action syndicale de cette envergure depuis que le président de la république Kaïs Saïed s’est octroyé des pouvoirs étendus en 2021.

Imed Bahri

Cette grève générale nationale, qui interviendra dans un contexte de crispation politique et de crise économique, risque de paralyser des secteurs publics clés et de fragiliser un gouvernement déjà en difficulté financière, aggravant le risque de troubles sociaux sur fond de frustration grandissante face à la dégradation des services publics.

Flash-back. Le 25 juillet 2021, Saïed a limogé le gouvernement et dissous le parlement. Il s’est mis ensuite à gouverner par décret, pour, a-t-il affirmé, lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance endémiques, mais l’opposition a qualifié son action de coup d’État.

L’UGTT, pour sa part, a joué un rôle central dans la transition démocratique tunisienne à partir de 2011, ce qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de la Paix, en 2015, avec les trois autres composantes du Quartet du Dialogue national (Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Ordre national des avocats tunisiens et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat). Mais après avoir soutenu le coup de force de Saïed, y voyant un moyen pour sortir le pays de la crise, l’UGTT n’a pas tardé à passer dans l’opposition, en dénonçant ce qu’il considère désormais comme une dérive autoritaire et l’imposition d’un pouvoir personnel.

Une rupture unilatérale

La centrale ouvrière, qui revendique près d’un million de membres et est fortement représentée dans les services publics (éducation, santé, transport), a averti que la situation dans le pays se détériorait et a condamné l’érosion des libertés civiles et les tentatives de Saïed de museler les partis politiques et d’hypothéquer le débat démocratique. Elle a, surtout, reproché à ce dernier la rupture unilatérale du dialogue social et des négociations salariales avec les représentants syndicaux, une tradition en vigueur dans le pays depuis les années 1970 et respectée par tous les pouvoirs qui se sont succédé depuis.

«Nous ne sommes pas intimidés par vos menaces ni par vos prisons. Nous ne craignons pas la prison… Nous poursuivrons notre lutte», a déclaré le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi, jeudi à l’issue d’une manifestation syndicale.

Marche de protestation dans les rues de Tunis, le 6 décembre 2025.

Le durcissement affiché par l’UGTT reflète sa frustration croissante face à l’érosion des libertés et à la répression menée par le pouvoir actuel contre les dirigeants de l’opposition, les journalistes et les acteurs de la société civile, dans un contexte de hausse du coût de la vie et d’absence de perspective d’une réelle relance économique, ce qui pousse de plus en plus de jeunes sur le chemin de la migration, légale et illégale.

Marches de protestation

Les défenseurs des droits humains affirment que depuis 2021, Saïed a démantelé ou marginalisé les partis d’opposition et les organisations de la société civile, notamment l’UGTT, emprisonné les principaux responsables de l’opposition et renforcé son contrôle sur le pouvoir judiciaire. Mais Saïed nie toute ingérence dans le système judiciaire et rappelle que nul n’est au-dessus des lois, tout en menaçant de poursuivre en justice ceux et celles qu’il considère comme des «comploteurs», des «agents de l’étranger» et des «ennemis de la nation».

C’est dans ce contexte de forte crispation politique, de crise économique et de malaise social, que des marches de protestation populaire se succèdent dans le pays, de Gabès à Tunis, en passant par Sfax et Sousse. Ces actions vont se poursuivre au cours des prochaines semaines et culminer dans la grève générale du 21 janvier dont beaucoup d’observateurs craignent qu’elle ne dégénère en affrontements entre des citoyens et des agents de l’ordre. Peut-on espérer d’ici là une reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, alors que les positions se radicalisent d’un côté comme de l’autre ?

La Tunisie, qui étouffe au propre et au figuré, retient son souffle.

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Dr Added avertit contre une explosion du diabète en Tunisie

07. Dezember 2025 um 10:41

Dans le post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, Dr Faouzi Added, professeur de cardiologie, alerte contre «le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années» en Tunisie «si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.»

Un Tunisien sur cinq âgé de plus de 20 ans est aujourd’hui diabétique et 63,3 % des Tunisiens qui consultent en médecine générale présentent un prédiabète. Or, les données mondiales sont sans appel : 70 % des prédiabétiques évolueront vers un diabète en l’absence d’intervention. C’est dire l’extrême gravité de la situation dans notre pays, avec le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.

Le sucre, notre principal ennemi silencieux

Notre environnement alimentaire est saturé de produits sucrés. Dès le plus jeune âge, nous devons éduquer nos enfants à éviter ces aliments. Commençons par éliminer de nos habitudes : les sodas, les boissons énergisantes (1 canette = 6 à 8 morceaux de sucre), les jus industriels, les biscuits, les gâteaux, les barres chocolatées, les yaourts aromatisés et surtout… notre pain blanc, véritable source de sucre et de sel, consommé en excès.

Privilégions les sucres naturels des fruits et légumes, associés aux fibres et vitamines, qui ralentissent l’absorption du glucose.

Pour les fruits à index glycémique élevé (raisins, pastèques, dattes…), une consommation modérée est recommandée. Évitez de les consommer à jeun, et associez-les à 2–3 amandes ou quelques noix pour atténuer la réponse glycémique.

Quand éviter absolument le sucre ?

Le pire moment pour consommer du sucre est le matin à jeun et le soir avant de dormir.

Ce sont les moments où les pics glycémiques sont les plus nocifs pour la santé métabolique, le foie et les artères.

L’activité physique, meilleur traitement préventif

La Tunisie connaît une augmentation inquiétante : des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, de la mort subite, et des facteurs de risque précoces (hypertension artérielle, obésité, dyslipidémies…).

Pourtant, 80 % des accidents cardiovasculaires sont évitables grâce à une prise de conscience générale, en particulier avec une lutte beaucoup plus ferme contre le tabagisme, destructeur du cœur, du poumon et fortement associé au cancer.

Enfin, je tiens à remercier chaleureusement le bureau de la Société tunisienne de médecine générale et de médecine de famille (STMGMF) pour leur remarquable travail sur la prévention du prédiabète en première ligne.

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La région arabe à genoux face à la sécheresse et aux inondations

07. Dezember 2025 um 10:11

La région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (Mena) a connu son année la plus chaude jamais enregistrée en 2024. «Les températures augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale», a déclaré Céleste Saulo, directrice générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), soulignant les effets dévastateurs de ce phénomène sur ces populations, qui sont «à genoux».

Un nouveau rapport de l’OMM intitulé «State of the Climate in the Arab Region 2024», publié le 4 décembre 2025, met en lumière une accélération du changement climatique et de ses impacts, en particulier dans ces régions, déjà parmi les plus exposées au monde.

Selon l’agence onusienne, la température moyenne dans cette partie du monde l’an dernier était supérieure d’environ 1,08 degré Celsius à la moyenne de la période 1991-2020. Depuis 1981, les vagues de chaleur n’ont cessé de s’allonger et de s’intensifier, au point que plusieurs pays dépasseront le seuil des 50°C en 2024.

«La santé humaine, les écosystèmes et les économies ne peuvent supporter de longues périodes de chaleur au-dessus de 50 °C», a déclaré Saulo, car non seulement la chaleur est insupportable, mais la hausse des températures s’accompagne d’une sécheresse croissante dans une région déjà parmi les plus touchées par le stress hydrique.

Le rapport indique qu’en 2024, la sécheresse s’est encore aggravée en Afrique du Nord-Ouest après six saisons consécutives de faibles précipitations, touchant gravement le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.

À l’inverse, des pluies extrêmes et des crues soudaines ont causé mort et destruction dans des pays traditionnellement arides comme l’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis.

Par ailleurs, selon l’OMM, les catastrophes liées au climat ont augmenté de 83 % entre 2000 et 2019 par rapport aux deux décennies précédentes. L’année dernière, des vagues de chaleur et des inondations ont touché près de 3,8 millions de personnes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, faisant plus de 300 victimes.

Les projections de l’agence des Nations Unies sur les changements climatiques prévoient une hausse potentielle des températures moyennes pouvant atteindre 5°C d’ici la fin du siècle dans cette partie du monde. Cette situation entraînera inévitablement des déplacements massifs de population fuyant la sécheresse et les inondations.

Lire le rapport en anglais.

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Carthage | Le Musée romain et paléochrétien rouvre ses portes

07. Dezember 2025 um 09:38

Le Musée romain et paléochrétien de Carthage a rouvert ses portes au public après d’importants travaux de rénovation entrepris en avril 2024. Le musée, dans sa nouvelle configuration, constitue une étape fondamentale pour la compréhension du développement de Carthage à la fin de l’époque romaine et au début de l’époque chrétienne.

C’est ce qu’indique le guide d’accueil, rédigé par les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, qui documente des vestiges archéologiques relatifs à l’architecture religieuse, aux espaces civiques et aux pratiques spirituelles de cette période.

Le musée, explique une note du ministère des Affaires culturelles, a été créé en 1984 dans le cadre de la campagne internationale pour la sauvegarde de Carthage lancée par l’Unesco.

Plusieurs institutions scientifiques ont contribué à sa création, notamment le musée Kelsey de l’Université du Michigan, sous la direction du conservateur tunisien Abdelmajid Nabli et de l’archéologue américain John Humphrey, avec le soutien financier de la Fondation Earthwatch. Depuis sa création, le musée se distingue par la présentation des résultats des fouilles scientifiques directement sur les sites originaux, ce qui en fait un pôle de recherche majeur.

Situé à Carthage Dermech, dans la banlieue nord de la capitale, le musée s’élève sur un site archéologique exceptionnel, témoignant du développement successif de la ville.

La Grande Église byzantine

Rénové, le musée propose un parcours complet permettant aux visiteurs d’explorer la Grande Église byzantine, longue de plus de 36 mètres et large de 25,5 mètres. Cette église à cinq nefs et huit niches présente des mosaïques géométriques au sol, dont certaines proviennent de Constantinople et ont été importées à Carthage. Elle fut construite sur les fondations d’une église plus ancienne datant de la fin du IVe siècle, comme l’ont révélé les fouilles et les éléments architecturaux mis au jour. Le baptistère, de plan carré et à noyau octogonal, est l’un de ses éléments les plus importants. Il se compose d’un bassin central en forme de croix, entouré d’une colonnade circulaire et de colonnes torsadées en marbre de Chemtou.

Selon les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, cette conception reflète l’importance spirituelle accordée au baptême par l’Église à cette époque.

Le musée abrite également un complexe ecclésiastique complet, mis au jour entre 1976 et 1984, comprenant des habitations, de petits ateliers, des puits, des citernes et des passages reliés au réseau urbain de Carthage, témoignant d’une occupation humaine continue du site même après la conquête arabe.

Le musée conserve deux mosaïques rares représentant des paons, l’une découverte entre 1970 et 1971 et l’autre en 1984. Ces mosaïques sont considérées comme parmi les plus belles mosaïques chrétiennes, symbolisant l’immortalité et la vie éternelle. Le musée expose également une riche collection de céramiques, notamment des poteries puniques provenant du port et des poteries de Dermech trouvées sur le site, ainsi que des objets en métal et en bronze et des monnaies antiques, dont la plus ancienne est une pièce punique du IIIe siècle avant J.-C. représentant le célèbre emblème du cheval.

La statue de Ganymède

Le musée abrite également la statue de Ganymède enlevé par Zeus, une œuvre en marbre unique d’importance mondiale, reconstituée après avoir été retrouvée brisée en 17 morceaux. C’est un voyage à travers quatre siècles de Carthage chrétienne.

Le musée romain et paléochrétien de Carthage a fermé ses portes à plusieurs reprises pour rénovation, notamment en 2010 et 2013. Il a rouvert en juin 2021 après plusieurs années de fermeture suite au vol de la statue historique de Ganymède en 2013. Cette pièce unique a été retrouvée en 2017. Le musée a de nouveau fermé en mars 2024 pour des travaux d’entretien et de restauration. Durant cette période, des travaux intérieurs ont été réalisés, ainsi que la rénovation des réserves et du bureau du conservateur en octobre 2024, et le pavage et la réfection du trottoir extérieur entourant le musée en novembre 2024.

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Qatar 2025 | La Tunisie ne perd pas espoir

07. Dezember 2025 um 09:11

L’équipe nationale tunisienne de football affrontera son homologue qatarie ce dimanche 7 décembre 2025 à 18 heures au stade Al Bayt, pour le troisième et dernier match du groupe A de la Coupe arabe de la Fifa, Qatar 2025, à Doha.

La Tunisie vise la victoire pour conserver ses chances de qualification. Cette dernière opportunité dépend du résultat du deuxième match du même groupe, qui opposera simultanément la Palestine à la Syrie.

La Tunisie ne compte qu’un point, suite à son match nul 2-2 contre la Palestine lors de la deuxième journée, après une défaite 0-1 face à la Syrie lors de la première journée.

La Tunisie occupe actuellement la troisième place, à égalité avec le Qatar, qui a eu lui aussi un nul et une défaite lors de ses deux premiers matchs face aux mêmes équipes, lesquelles partagent la première place du groupe avec 4 points chacune et il leur suffit d’un match nul ce soir pour se qualifier ensemble et renvoyer Tunisiens et Qataris à la maison.

Les coéquipiers de Mohamed Ali Ben Romdhane, bien que manquant de fraîcheur physique, ont certes dominé leurs deux premiers adversaires au cours d’une grande partie du match, mais ils ont flanché en seconde mi-temps et se sont laissé cueillir par des adversaires plus accrocheurs et plus entreprenants en attaque. Réussiraient-ils ce soir à battre le Qatar par un score de plus de 2 buts pour espérer se qualifier en cas de défaite des Palestiniens ou des Syriens ? Ils n’ont en tout cas pas le choix : ils doivent remporter au moins un match pour l’honneur et pour se réconcilier avec leurs supporters.

Reste que les coéquipiers de Akram Afif n’ont pas dit leur dernier mot eux non plus. Et eux aussi ont le dos au mur, et vont tout faire pour battre les Aigles de Carthage devant leur public. L’empoignade de ce soir risque d’être très relevée.  

I. B.  

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RDC-Rwanda | Entre espoirs de paix et contraintes du terrain

07. Dezember 2025 um 07:41

L’expérience professionnelle de l’auteur lui a offert un point d’observation singulier sur la région des Grands Lacs. Ayant coordonné, avec une société tunisienne, un projet d’envergure au Rwanda, il a eu l’occasion d’échanger longuement avec des élus locaux et des parlementaires. Ces rencontres ont profondément marqué sa compréhension des enjeux régionaux et développé en lui une sensibilité aiguë au conflit qui oppose, depuis des décennies, Kigali à Kinshasa. C’est cette perspective, forgée sur le terrain au contact des acteurs, qui motive aujourd’hui cette analyse de l’accord de paix signé à Washington en décembre 2025, entre espoirs diplomatiques et réalités complexes.

Lotfi Sahli

Washington, le 4 décembre 2025, Donald Trump, aux côtés des présidents du Rwanda, Paul Kagame (à sa droite), et de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a célébré la signature d’un «accord historique» destiné à tourner la page de décennies de conflit dans la région des Grands Lacs. Baptisé «2025 Democratic Republic of the Congo–Rwanda Peace Agreement», ce texte, paraphé sous les regards de plusieurs dirigeants africains, ambitionne d’apporter une solution durable à la crise.

Les promesses d’un «grand jour pour l’Afrique»

L’accord, qui formalise un préaccord conclu par les ministres des Affaires étrangères le 27 juin dernier, repose sur plusieurs piliers clés. Il prévoit un cessez-le-feu immédiat et le désarmement des groupes armés non étatiques, dont la milice rwandaise FDLR. Un calendrier de retrait des forces rwandaises présentes dans l’est de la RDC est également acté.

La dimension économique est centrale : l’instauration d’un «mécanisme de sécurité conjoint» s’accompagne d’un cadre d’intégration régionale portant sur l’énergie, les infrastructures et les mines. Cet aspect ouvre la voie à des investissements occidentaux, notamment dans l’exploitation des ressources minières stratégiques de l’est congolais, comme le cobalt. Donald Trump a salué un «succès diplomatique» majeur.

Un «rêve de paix» immédiatement mis à l’épreuve

Cependant, la fragilité de cet édifice diplomatique est apparue sans délai. Quelques heures seulement après la cérémonie, des combats ont éclaté dans l’est entre l’armée congolaise et la rébellion du M23, un groupe accusé par Kinshasa d’être soutenu par Kigali. Cette reprise des violences illustre le gouffre entre les signatures à Washington et la réalité du terrain.

Des observateurs et ONG expriment de vives inquiétudes. Ils craignent que l’accord ne serve avant tout des intérêts économiques étrangers au détriment de la paix, faute de garanties crédibles sur le retrait des troupes ou la protection des civils. La méfiance historique, nourrie par des traumatismes profonds et des millions de déplacés, constitue un obstacle majeur.

Un tournant diplomatique aux lendemains incertains

Malgré ces défis considérables, l’accord représente un tournant sans précédent. Il marque la première tentative d’envergure visant à lier pacification, coopération économique et implication internationale directe, avec les États-Unis comme garants.

Pour des millions de Congolais et de Rwandais, il incarne désormais un «rêve de paix» dont la réalisation dépendra d’une mise en œuvre rigoureuse et inclusive, loin des feux des projecteurs de Washington. La communauté internationale retient son souffle, entre espoir prudent et scepticisme profond.

L’accord signé à Washington incarne un espoir diplomatique tangible — reconnaissance internationale, engagements en faveur de la paix, de la coopération et du développement.

Toutefois, la réalité sur le terrain demeure extrêmement précaire. En l’absence d’un désarmement effectif, sans l’inclusion de l’ensemble des groupes armés, sans justice pour les victimes et sans une véritable mise en œuvre, l’accord risque de se limiter à une simple symbolique. Beaucoup demeurent donc circonspects, voire sceptiques quant à son avenir — ce qu’ils désignent encore comme «un rêve de paix».

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Le poème du dimanche | ‘‘Sostenuto’’ de Monchoachi

07. Dezember 2025 um 07:35

Né en 1946 à Saint Esprit, en Martinique, Monchoachi est poète et essayiste. Il publie des ouvrages de poésie, en français et en créole, ainsi que des essais.

Monchoachi a entrepris depuis quelques temps une longue investigation poétique visant à mettre en évidence le projet dévastateur de l’Occident au regard des autres cultures : Lémistè 1-Liber America, consacré aux Amériques; Lémistè 2-Partition noire et bleue sur l’Afrique et l’Océanie; Lémistè 3 – Fugue vs Fug consacré à l’Europe, Lémistè 4 Streitti : la séparation dans le rapport au monde qui induit le  monothéisme, ici le judaïsme; Lemistè 5 La Grande Mesure, sur la Chine et l’Asie, non encore publié. Tous aux Editions Obsidiane. Le texte publié ici est inédit.

Tahar Bekri

Le Temps détraqué

Donc, avons dérivé jusqu’au fond des âges

                           Nuit puis jour,

                                  et jour encor

Remué ferments, démêlé tissures

Marché sur les pistes divines

D’un bord du ciel à l’autre flairé l’infime trace

             les senteurs dissipées,

Pieds poudrés aux carrefours avons dérapé

Monter-descendre dessus les dunes prendre pèse la terre

       dans le gypse, dans le sable sec

Et dans zentrailles fourmilières roulée en ses spires

L’éternité au Milieu balbutiée

             plein fentes, plein béances

             où affluent grande bondance

       gemmes et couleurs géminées

       parures dorées à lacer

              respir et resplendir

                    rires et bredouillis

       figures mêlées murmures qui ruent

             tambours, et sans répit, frappés-des-pieds :

       répétée, la fleur qui s’épanouit, immortelle

Transmue la nuit en chien qui mendie à la lune

Divin miroir de la danse sacrée dont la magique

       méduse, enserre,

                    puis tantôt détraqué

             raille la demeure des humains,

       offense et disjoint le Temps

             l’arène d’où le feu saillit,

       le séjour qui accueille et lie,

 l’arbre aux branches ombrageuses qui recueille le chant puissant,

       offense et démêle l’outre de la source force de vie

              en deux rives rases

             l’une pour l’autre perdue, l’une comme l’autre

             vouée à forligner :

       passé dépassé   présent déserté,

                           crotté d’actuels

       et, sous la main qui tâtonne, aucune destinée n’affleure,

       pièce voix basse ne branle à l’oreille longée.

Un voile glacé ce monde que l’Occident

             depuis mille ans arrache

                            puis assèche

Vieille peau battant ténèbes

déchet, chèvre noire du sacrifice.

Visions errantes dans ces décombres vont et viennent

les créatures s’effacent sans un regard

Immobiles beuglent les âmes encagées.

       Réveiller l’attente, déchirer la natte du Couchant.

II

             «…notre châtiment l’histoire» (1)

Pure l’attente qui rend l’homme au Temps, le dieu au visage

tatoué qui s’est jeté au feu et n’aspire qu’à restorer ses enfants,

ceux-là même couverts des raies blanches du sacrifice

depuis que la Roue s’est figée et refuse de tourner. Au sommet

du ciel, la vie lui a bâti sa demeure de nacre rouge, d’où Il porte

ciel et terre, fait marcher les neuf ciels et tourner l’univers.

A ses côtés la lune monte à travers le firmament revêtue de haillons

et couverte de cendres bleues quand tombe

la nuit.

Et l’attente, main ouverte, lèvres entr’ouvertes,

ajourée comme une forêt souriante,  attend. fait exister l’Instant,     

milieu vertical-lhorizontal,

blanc carrefour tournant,

oiseau aux ailes brillantes

immobile

engrangeant Silence.

En l’attente habitante le corps dépouillé, jarre vide,

sans ombre  se fait miraculeux soleil.

Et l’attente ainsi, rétablit le Temps pour l’heure

enrégimenté, elle lui restitue ses corde musicales légères sur

lesquelles le corps peut désormais nu, sur l’une,

                                            sur l’autre

tel l’oiseau, telle goutte de rosée

sauter

et le bruit des pas ici et là

   le bruit des pas

   ici-là

   sentir beauté passer entre les lèvres,

 le pays natal brasser le corps

et la bouche, une aube sortie de l’ombre

grimper danser faire avec toute la gourmandise

                       et l’étreinte de la langue,

avec des notes et une voix claire

   à nouveau faire avec grâce, avec joie

tourner la Roue.

Lémistè 6

(Inédit, remerciements à l’auteur).

1- Octavio Paz, Pasado en claro.

Note de la rédaction:

– Sostenu ; soutenu;

– Lemisté ; les mystères.


     

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    Gestern — 06. Dezember 2025Haupt-Feeds

    Coupe arabe | Ismaël Gharbi manquera le match contre le Qatar

    06. Dezember 2025 um 13:05

    Le milieu international tunisien Ismaël Gharbi manquera le match des Aigles de Carthage contre le Qatar, comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes de la Coupe arabe de la Fifa, Qatar 2025, dimanche 7 décembre 2025, à 18 heures.  

    Le joueur a décidé, ce samedi, de quitter le stage de préparation de l’équipe nationale pour l’Allemagne après que son club, Augsbourg, ait officiellement demandé son rappel suite à la nomination d’un nouvel entraîneur.

    Il convient de noter que Gharbi a rejoint tardivement la délégation tunisienne au Qatar et a disputé les deux matchs de poule de la Tunisie contre la Syrie (0-1) et la Palestine (2-2), sans toutefois marquer.

    L’équipe nationale tunisienne se trouve dans une situation délicate après avoir perdu l’un de ses joueurs clés avant le match crucial contre le Qatar, qui déterminera son avenir en Coupe arabe. Son destine n’est plus entre ses mains : elle doit battre le Qatar par le plus large score possible et attendre une victoire de l’une es deux équipes engagées dans l’autre match : Palestine et Syrie, qui sachant qu’un match nul suffirait à leur qualification.   

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    Découverte du corps d’une femme dans le canal de Bizerte

    06. Dezember 2025 um 12:42

    Le corps d’une jeune femme a été retrouvé ce matin, samedi 6 décembre 2025, dans le canal de Bizerte, selon une source sécuritaire citée par Diwan FM, ajoutant que le corps est celui d’une jeune femme de 23 ans portée disparue depuis la veille.

    Les services de sécurité ont été prévenus et le corps a été récupéré en présence d’un représentant du parquet, qui a autorisé son transfert à l’hôpital universitaire Habib Bougatfa pour une autopsie médico-légale afin de déterminer les causes exactes du décès. Le procureur de la république a également autorisé l’ouverture d’une enquête.

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    Le café de contrebande inonde le marché tunisien

    06. Dezember 2025 um 12:25

    Badreddine Bahroun, vice-président du Groupement professionnel des torréfacteurs de café au sein de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), a mis en garde contre la grave crise du secteur, résultant de l’incapacité croissante des commerçants à commercialiser leurs produits face à la forte disponibilité du café de contrebande en provenance d’Algérie et de Libye.

    Lors de son passage dans l’émission ‘‘Weekend Al-Kif’’ sur Diwan FM, Bahroun a expliqué que les commerçants sont approvisionnés en café par l’intermédiaire de l’Office de commerce tunisien (OCT) au prix de 34,5 dinars le kilogramme, tandis que le kilogramme de café de contrebande est vendu entre 20 et 22 dinars, une différence qui a incité les propriétaires de cafés à acheter des marchandises de contrebande.

    Les opérations de contrebande de café ont enregistré une augmentation significative, notamment en septembre dernier, le marché local ayant été inondé de quantités énormes, exposées et vendues ouvertement via les réseaux sociaux.

    Bahroun a critiqué la portée limitée des campagnes de surveillance menées par le ministère du Commerce et les services de sécurité, les jugeant insuffisantes en l’absence d’un cadre juridique dissuasif. Il a également confirmé que l’association professionnelle avait contacté le ministère du Commerce au sujet des importantes quantités de marchandises de contrebande qui inondaient le marché, mais n’avait pas encore reçu de réponse.

    Il a également révélé que plusieurs établissements de torréfaction de café dans les gouvernorats du nord-ouest ont fermé leurs portes, avertissant qu’environ 286 établissements opérant dans ce secteur, qui constituent une source de revenus pour des milliers de familles, sont désormais menacés de disparition.

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    Fifa World Cup 2026 | Composition des groupes

    06. Dezember 2025 um 12:01

    Nous reproduisons ci-dessous la composition des groupes de la Coupe du monde de football 2026, à l’issue du tirage au sort effectué vendredi 5 décembre 2025 au Kennedy Center de Washington. La phase finale aura lieu du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique avec la participation pour la première fois de 48 équipes, réparties en 12 groupes.

    Groupe A : Mexique, Afrique du Sud, Corée du Sud, Barrage européen 4

    Groupe B : Canada, barrage européen 1, Suisse, Qatar.

    Groupe C : Brésil, Maroc, Haïti, Ecosse.

    Groupe D : Etats-Unis, Paraguay, Australie, Barrage européen 3.

    Groupe E : Allemagne, Curaçao, Côte d’Ivoire, Equateur.

    Groupe F : Pays-Bas, Japon, Barrage européen 2, Tunisie.

    Groupe G : Belgique, Egypte, Iran, Nouvelle-Zélande.

    Groupe H : Espagne, Cap-Vert, Arabie Saoudite, Uruguay.

    Groupe I : France, Sénégal, Barrage intercontinental 2, Norvège.

    Groupe J : Argentine, Algérie, Autriche, Jordanie.

    Groupe K : Portugal, Barrage intercontinental 1, Ouzbékistan, Colombie.

    Groupe L : Angleterre, Croatie, Ghana, Panama.

    Les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les huit meilleurs troisièmes se qualifient pour les 1/16es de finale.

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    Que dit la science sur la crise environnementale à Gabès ?

    06. Dezember 2025 um 11:27

    Au moment où la population de Gabès manifestent quasi-quotidiennement pour exiger le démantèlement des usines du Groupe chimique tunisien (GCT), dont les rejets toxiques, dans l’air et en mer, leur causent de graves problèmes de santé, la Pre Amel Hamza Chaffai (au centre de la photo) a donné une conférence sur ce sujet de grande actualité nationale : «Le golfe de Gabès entre richesse biologique et pollution chronique-État des lieux des impacts sur l’écosystème et la santé humaine (1990–2025)», hier, vendredi 5 décembre 2025,  à l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït al-Hikma), à Carthage. 

    Situé sur la côte sud-est de la Tunisie, le golfe de Gabès représente à lui seul 33 % du littoral national. Il se caractérise par des eaux peu profondes, des courants faibles, une salinité élevée et des marées exceptionnellement prononcées.

    Surnommé la «pouponnière de la Méditerranée», il abrite d’importants herbiers de Posidonia oceanica et de Caulerpa, véritables zones de frai, de nurserie et de refuge pour de nombreuses espèces marines.

    Grâce à cette richesse écologique, le golfe contribue à près de 65 % de la production halieutique nationale et accueille une large part de la flotte de pêche tunisienne. Ses ressources, principalement benthiques, incluent des espèces à forte valeur commerciale telles que la crevette royale, le poulpe, la seiche, la palourde et plusieurs poissons benthiques.

    Cependant, depuis les années 1990, cet écosystème subit une dégradation rapide et préoccupante, liée à l’intensification des activités humaines et industrielles (phosphates, chimie, tanneries, plasturgie).

    Parmi les impacts les plus marqués figurent : la régression des herbiers de Posidonie, la diminution de la production halieutique, la contamination chimique et microbiologique du milieu marin.

    Pour suivre et évaluer cette évolution, un programme national de surveillance a été instauré dès 1995, et qui s’articule autour de plusieurs réseaux : Remi (surveillance microbiologique) ; Rephy (suivi des phytoplanctons toxiques) ; Recno  (surveillance des contaminants chimiques) ; Rebi (contrôle des biotoxines en cas d’alerte) ; Repidemio (suivi des parasites).

    Malgré ces efforts, la multiplication des contaminants, leur complexité, leur persistance et l’ampleur de la pression anthropique maintiennent une situation alarmante, tant pour la biodiversité que pour les populations humaines riveraines.

    La conférence, qui a présenté une synthèse des travaux de recherche menés sur le golfe de Gabès, depuis 1990, s’est articulée autour de deux volets :

    1- Les effets de la pollution sur la santé des organismes marins, et ce à travers : a- des approches in situ, in vivo, in vitro et des expériences de transplantation in situ et in vivo; b-la cartographie spatiale et temporelle de la pollution ; c- l’analyse des réponses biologiques à différents niveaux d’intégration (organisme, tissu, cellule, molécule); d- la validation et l’utilisation de bioindicateurs et biomarqueurs de pollution.

    2- Les effets de la pollution sur la santé humaine, et ce à partir de deux enquêtes épidémiologiques portant sur la relation entre l’exposition aux polluants et les cancers des voies aérodigestives supérieures et les cancers de la vessie.

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    La galerie TGM remet en selle les peintres de l’Ecole de Tunis

    06. Dezember 2025 um 11:01

    Quatre ans après sa fondation et après avoir balisé les différentes voies de la création artistique moderne en Tunisie, la galerie TGM à La Marsa revient aux fondamentaux en proposant une exposition des artistes membres de la célèbre Ecole de Tunis, les pères fondateurs de la peinture tunisienne contemporaine, les Ali Bellagha, Brahim Dhahak, Jallel Ben Abdallah, Abdelaziz Gorgi, Zoubeir Turki, Hassen Soufy et les autres.

    Aujourd’hui qu’elle s’est implantée dans le paysage de l’art en Tunisie, qu’elle a su y tracer un parcours, y acquérir une spécificité, y présenter les grands mouvements de la peinture nationale tout au long de sa jeune histoire, il était temps de revenir aux fondamentaux et de retrouver à nouveau, au cours de cette exposition, ceux qui ont officié à cette ouverture.

    Après une quarantaine d’expositions balayant plus d’un siècle de peinture, présentant les peintres orientalistes, les pionniers, l’Ecole de Tunis, les peintres rebelles, les peintres juifs, les peintres italiens, les photographes, les sculpteurs et tant d’autres. Après avoir offert visibilité et reconnaissance aux jeunes artistes émergents au cours de concours annuels qui les ont aidés à lancer leur carrière.

    Après avoir accueilli des collections jusques là invisibles au public, et collaboré avec des organisations internationales pour renouer les liens entre art et artisanat.

    Après avoir enfin publié une collection de livres-catalogues qui offrent mémoire et référence aux chercheurs, la galerie TGM revient aux débuts de son parcours et invite à nouveau les membres de l’Ecole de Tunis sur ses cimaises.  

    Le vernissage de l’exposition aura lieu le 11 décembre 2025 à partir de 17 heures.

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    Mehdi Ben Barka | Un thriller historique à la frontière du réel

    06. Dezember 2025 um 09:42

    Paris, 29 octobre 1965. Les rues sont baignées d’une lumière automnale, un peu froide, qui tremble sur les pavés. Mehdi Ben Barka marche d’un pas assuré, mais ses yeux scrutent les alentours avec vigilance. Dans le café où il s’est attablé, le murmure des conversations et le cliquetis des tasses semblent appartenir à un autre monde. Il est l’homme qui incarne les espoirs d’une Afrique en quête de liberté, le symbole d’un combat pour la décolonisation et la justice sociale. Pourtant, dans cette ville qu’il connaît bien, un piège se referme.

    Djamal Guettala 

    Stephen Smith, spécialiste des études africaines, ancien journaliste, nous plonge dans cette époque avec la précision d’un réalisateur : les détails prennent vie. Les documents, les témoignages, les mémoires d’archives deviennent autant de plans qui se succèdent, dévoilant les enjeux politiques et les jeux d’influence internationaux. Paris, capitale intellectuelle et politique, devient alors un décor de tension où les services secrets marocains et internationaux orchestrent dans l’ombre une opération dont Ben Barka sera la cible.

    L’intensité d’un thriller haletant

    Ronen Bergman, reporter et expert en renseignement, ajoute à cette scène l’intensité d’un thriller. Chaque mouvement, chaque rencontre, chaque trajet de Ben Barka est décortiqué. Les alliances invisibles, les trahisons masquées par des sourires diplomatiques et des poignées de main glacées créent une atmosphère de suspense continu.

    La disparition de Ben Barka, alors leader de l’opposition au roi Hassen II, n’est pas un simple fait divers : elle est le résultat d’une mécanique secrète, implacable et parfaitement planifiée.

    La voiture sombre qui s’arrête à un coin de rue, les hommes en costume qui s’approchent, l’ombre d’un geste rapide et précis : la scène bascule. Ben Barka disparaît dans un instant suspendu, laissant derrière lui un vide, un mystère qui fascinera générations après générations. La ville, ses cafés, ses ruelles, deviennent alors des témoins silencieux de l’événement, chargés de questions et de non-dits.

    Face au danger imminent

    Le Maroc de l’époque, sous la pression de forces politiques intérieures et étrangères, se mêle à ce récit comme un personnage à part entière. Ben Barka, visionnaire et charismatique, reste debout face aux puissances qui tentent de le faire disparaître. Son influence dépasse les frontières, de Paris aux conférences panafricaines, et même les murs du café Saint-Germain semblent retenir son souffle face au danger imminent.

    Le récit, fidèle aux recherches et analyses de Smith et Bergman, alterne scènes et flashbacks : dossiers secrets, témoignages d’anciens agents, archives journalistiques. Chaque détail recompose peu à peu le puzzle de l’enlèvement, révélant la complexité des relations internationales et des ambitions personnelles. La lecture devient alors une expérience immersive, où le lecteur suit l’action comme dans un film, mais avec la profondeur et la réflexion propres à un ouvrage historique.

    Et pourtant, le dénouement reste ouvert. Mehdi Ben Barka n’est jamais retrouvé. Son absence devient un symbole, une figure tragique qui incarne le courage et l’engagement face à l’oppression et au secret. Comme un film dont le générique s’égrène sur un écran vide, son histoire continue de résonner dans la mémoire collective, invitant chaque lecteur à explorer les méandres de la politique, de l’espionnage et de l’histoire de l’Afrique.

    Une des énigmes des plus fascinantes

    Au fil des pages, le livre devient un mélange subtil de thriller et de biographie : l’action se déroule sous nos yeux, les personnages sont vivants, et le suspense nous tient en haleine. Smith et Bergman, par leurs analyses et enquêtes, offrent une lecture qui dépasse le simple récit historique. Ils transforment chaque événement, chaque rencontre et chaque document en scène, en plan serré, en cliffhanger  (ou suspense insoutenable).

    La disparition de Ben Barka reste l’une des énigmes les plus fascinantes du XXe siècle *. Elle illustre les tensions entre engagement politique, enjeux internationaux et forces de l’ombre. À travers ce récit, le lecteur se retrouve plongé dans un monde où la réalité historique se confond avec l’intensité dramatique d’un film, où chaque détail compte, chaque regard trahit, et où l’histoire, comme le cinéma, nous tient captifs jusqu’à la dernière page.

    * Le 29 octobre 1965, alors que Ben Barka se rend à un rendez-vous à la brasserie Lipp à Paris, il est enlevé et disparaît. Son corps ne sera jamais retrouvé. Depuis près de soixante années d’une enquête judiciaire qui n’est toujours pas terminée, l’implication des pouvoirs politiques marocain et français ainsi que des services secrets israéliens dans cet assassinat présumé reste controversée. (Wikipedia).

    ‘‘L’affaire Mehdi Ben Barka. La fin des secret’’, de Stephen Smith et Ronen Bergman, Editions Grasset, Paris, 29 octobre 2025, 576 pages.  

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    Pourquoi Israël kidnappe-t-il des Syriens ?

    06. Dezember 2025 um 09:11

    À Gaza, la propagande mensongère israélienne prétend à chaque fois que des civils sont enlevés et tués qu’ils sont des combattants du Hamas même quand il s’agit de journalistes. En Cisjordanie, ceux qui subissent le même sort sont accusés sans aucune preuve d’être des terroristes qui menacent Israël. Aujourd’hui, l’État hébreu applique la même méthode dans le sud de la Syrie, à Qouneitra, où son armée enlève des citoyens syriens sunnites et l’accusation est toute prête, ils seraient tous des islamistes qui représentent un danger pour la sécurité d’Israël.

    Imed Bahri

    Cette barbarie s’étend aussi à des agriculteurs qui se voient confisquer leurs terres par l’armée israélienne. Ces Syriens sont abandonnés à leur sort puisque leur gouvernement par faiblesse face à la prédation israélienne ou par lâcheté ne fait rien. 

    Dans tout le gouvernorat de Qouneitra, les habitants vivent dans une terreur absolue en raison des incursions, des enlèvements et des attaques de tireurs embusqués perpétrés par l’armée israélienne contre les citoyens syriens. Cette terreur et ce sentiment d’impuissance s’accompagnent d’une colère face à ce qu’ils perçoivent comme un abandon de la part du gouvernement central syrien. Al-Jazeera est partie à la rencontre de cette population.  

    Dans toutes les zones rurales de ce gouvernorat, les chars de l’armée israélienne ont établi des points de contrôle et des patrouilles et ont même installé des barrières pour arrêter et fouiller les civils. Les enlèvements ont souvent lieu en pleine nuit.

    Vivre dans la crainte d’être enlevé

    Dans les villages de Mashara, Al-Dawaya Al-Kabira, Al-Suwaisa, Khan Arnaba, Jabata Al-Khashab et Jaba, où Al-Jazeera a rencontré des habitants, le seul sujet de conversation était les enlèvements et les raids israéliens qui bénéficient d’une impunité totale ainsi que la colère dirigée contre la Force de maintien de la paix des Nations Unies (FNUOD) et la Croix-Rouge, auprès desquelles les habitants ont tenté en vain de joindre leurs bureaux locaux. Tous ont refusé de se montrer à visage découvert par crainte d’être arrêtés.

    Israël occupe le plateau du Golan syrien (Hadhbat Al-Joulan) depuis 1967 mais a étendu son occupation du sud de la Syrie -environ 400 kilomètres carrés- après le renversement du président Bachar Al-Assad en décembre 2014. Pire, Israël a déclaré nul et non avenu l’accord de désengagement de 1974 et ses incursions et raids militaires sont depuis lors devenus de plus en plus brutaux et violents.

    Dans Al-Dawaya Al-Kabira, à Al-Suwaisa, depuis sa maison surplombant un poste militaire érigé sur une colline à seulement deux kilomètres de là, Kouna Suleiman a relaté l’arrestation par l’armée israélienne de ses fils, Ahmed et Adnan.

    Elle et sa belle-fille racontent avec amertume et douleur comment le père des deux hommes Abdulhamid Karyan avait été victime d’un AVC après l’arrestation de ses fils, d’autant plus que l’un d’eux, Ahmed, avait été libéré de la tristement célèbre prison de Saydnaya quelques mois auparavant, après six ans et demi de torture et d’humiliation par le régime de Bachar Al-Assad. Elles ont également raconté comment le père avait rendu son dernier souffle, le cœur brisé, il y a à peine une semaine, répétant : «Je veux Ahmed et Adnan».

    La mère raconte comment, il y a trois mois, à 3 heures du matin, les Israéliens avaient fait irruption chez eux, menotté ses fils Ahmed et Adnan et les avaient emmenés après avoir fouillé la maison à la recherche d’armes mais ils n’avaient rien trouvé. Elle ajoute qu’ils ont dit à son mari : «On te connaît. Tu étais à Saydnaya».  

    Les villageois se plaignent des raids de l’armée israélienne sur leurs maisons, affirmant que leurs enfants ne peuvent plus dormir. Ils demandent : «Pourquoi le monde n’a-t-il pas arrêté Israël?».

    Où est le gouvernement ?

    Cependant, Kouna Suleiman dirige sa colère contre le gouvernement syrien: «Pourquoi notre président ne fait-il rien ? Où est le gouvernement ?»

    Dans une maison voisine, Fares Mohammad Qaryan raconte comment, il y a sept mois, des soldats israéliens ont menotté son frère Mohammad lors d’une perquisition à son domicile à 3 h du matin et l’ont déshabillé devant ses quatre épouses et plusieurs de ses seize enfants. Il raconte aussi comment ils ont perquisitionné sa maison à nouveau il y a trois mois, arrêtant son neveu Marwan Shadi, qu’ils ne trouvaient pas. Il pense que cette perquisition visait probablement à l’arrêter personnellement, compte tenu de son passé de prisonnier à Saydnaya, où il a passé quatre ans et demi.

    Certains habitants suggèrent qu’Israël se méfie de tous les anciens prisonniers de Saydnaya, les considérant comme des islamistes hostiles à Israël alors que dans cette prison il y avait différents profils de détenus pas uniquement des islamistes. 

    Fares exprime sa colère face à l’inaction du gouvernement syrien, affirmant qu’il ne s’est pas adressé à eux ni n’a porté plainte parce que normalement c’est aux représentants du gouvernement de se déplacer, de venir les voir et de réagir et non pas de faire prier pour le faire. Il déplore cette indifférence et cette inertie de gouvernement central. 

    À Jaba al-Khashab, dans la campagne de Quneitra, à deux pas d’un poste d’observation israélien dominant la zone, Mahmoud Makieh est alité suite à une blessure par balle qui a failli lui amputer la jambe. Touché par des soldats israéliens un mois plus tôt alors qu’il ramassait du bois, il affirme que l’intention était de le tuer et qu’une autre balle a frôlé sa tête. Il déplore le manque d’attention du gouvernement envers son cas. Et ajoute que sept membres de sa famille sont toujours détenus en Israël.

    Alors qu’Israël qualifie ces opérations de «mesures de sécurité», les autorités syriennes et les organisations de défense des droits humains les considèrent comme des «enlèvements». Ammar Al-Issa, chargé de la documentation et de la vérification à la Commission nationale pour les personnes disparues, a déclaré au Centre Al Jazeera pour les libertés qu’ils avaient personnellement signalé certaines de ces arrestations mais a refusé de fournir des chiffres précis, expliquant que leur rôle est technique et consiste à documenter, vérifier et à impliquer d’autres agences gouvernementales dans cette affaire. 

    Des zones entières rasées par les Israéliens

    Le Réseau syrien pour les droits de l’homme condamne ces enlèvements. Son président, Fadel Abdul Ghani, a déclaré au Centre pour les libertés d’Al Jazeera que ces arrestations constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Il a souligné qu’elles portent directement atteinte à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’État syrien, telles qu’elles sont consacrées par la Charte des Nations Unies et l’Accord de désengagement de 1974.

    Abdul Ghani a ajouté que ces arrestations impliquent un usage illégal de la force sur le territoire souverain et constituent une  violation du principe de protection des civils et de l’interdiction des arrestations arbitraires ainsi qu’une violation de plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit à la liberté et à la sécurité de la personne.

    Outre ces arrestations en cours, les forces israéliennes renforcent leurs positions en érigeant des remblais de terre et en construisant des miradors. L’unité d’enquête Sanad d’Al Jazeera a vérifié l’établissement de neuf nouveaux camps militaires israéliens en Syrie depuis décembre 2024.

    Des notables locaux ont déclaré que la population vit désormais dans la peur et n’est plus en mesure de cultiver ses terres. Ils soulignent que depuis le début des incursions, nombreux sont ceux qui ont cessé de construire et de cultiver la terre et qu’environ 1000 hectares de terres saisies par les forces israéliennes comprennent des vergers, des champs et des pâturages.

    Les villageois et les éleveurs affirment que les forces israéliennes ont rasé des zones entières et déraciné des arbres centenaires pour construire de nouvelles fortifications sur le territoire syrien.

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    Les Américains se désengageront de l’Otan dès 2027 

    06. Dezember 2025 um 08:32

    Dans un document stratégique, Donald Trump, visiblement agacé par l’attitude des Européens concernant son projet de paix en Ukraine, annonce le désengagement des Etats-Unis de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) d’ici 2027, relançant ainsi la doctrine Monroe   

    Habib Glenza

    La doctrine Monroe condamne toute intervention européenne dans les «affaires des Amériques» (Nord et Sud), tout comme celle des États-Unis dans les affaires européennes. Elle porte le nom du cinquième président des Etats-Unis, James Monroe (1817–1825).

    Ce document stipule que les États-Unis réaffirment leur influence dans l’hémisphère occidental, renforcent leur puissance militaire dans l’Indo-Pacifique et revoient leur relation avec l’Europe, a déclaré le président Trump vendredi 5 décembre 2025 dans un document stratégique visant à redéfinir le rôle des Etats-Unis sur la scène internationale.

    Prééminence américaine dans l’hémisphère occidental

    La Stratégie de sécurité nationale, publiée la nuit dernière, décrit la vision de Trump comme celle d’un «réalisme flexible» et affirme que les États-Unis devraient ressusciter la doctrine Monroe du XIXe siècle, qui proclamait l’hémisphère occidental comme zone d’influence de Washington. Le texte met également en garde contre un «effacement civilisationnel» en Europe, exhortant le continent à changer de cap.

    Ce document constitue l’expression la plus récente et la plus claire de la volonté de Trump de bouleverser l’ordre mondial d’après-guerre, dominé par les États-Unis et fondé sur un réseau d’alliances et de groupes multilatéraux.

    La politique étrangère du président Trump est motivée avant tout par ce qui convient à l’Amérique, c’est-à-dire «l’Amérique d’abord et avant tout». Ce document indique que Trump entend «restaurer la prééminence américaine» dans l’hémisphère occidental.

    «Ce corollaire Trump à la doctrine Monroe est une restauration de bon sens et puissante de la puissance et des priorités américaines, conforme aux intérêts de sécurité des États-Unis», précise le texte, suggérant que le renforcement militaire américain dans la région n’est pas temporaire.

    Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, les critiques accusent Trump d’adopter une rhétorique évoquant un impérialisme moderne dans l’hémisphère occidental. Il avait évoqué, de manière vague, la reprise du canal de Panama ainsi que l’annexion du Groenland et du Canada.

    Plus récemment, le renforcement de la présence militaire américaine dans les Caraïbes et les menaces de frappes terrestres au Venezuela et dans d’autres pays où opèrent les soi-disant cartels de la drogue ont accentué les inquiétudes régionales. Les États-Unis ont déployé plus de 10 000 soldats dans les Caraïbes, accompagnés d’un porte-avions, de navires de guerre et de chasseurs.

    L’Europe menacée d’effacement

    Dans ce document, l’administration Trump porte un regard sombre sur ses alliés traditionnels en Europe, avertissant que le continent fait face à un «effacement civilisationnel» et doit changer de trajectoire s’il veut rester un allié fiable des États-Unis. Le texte s’inscrit dans une série de déclarations de responsables américains qui remettent en cause les postulats de l’après-guerre concernant la relation étroite entre l’Europe et son allié le plus puissant, les États-Unis.

    Certains commentateurs européens estiment que le document reprend la rhétorique des partis politiques d’extrême droite en Europe, qui sont devenus la principale opposition aux gouvernements en Allemagne, en France et dans d’autres pays alliés traditionnels des États-Unis.

    Le document en question affirme qu’il est dans l’intérêt stratégique des États-Unis de négocier une résolution rapide en Ukraine et de rétablir une «stabilité stratégique» avec la Russie. Ce qui vaut à Trump des critiques pour ses déclarations positives et admiratives envers le président russe Vladimir Poutine, jugées trop conciliantes envers Moscou.

    Reuters rapporte vendredi que Washington souhaite que l’Europe assume la majeure partie des capacités de défense conventionnelle de l’Otan sur son territoire, du renseignement aux missiles, un calendrier jugé irréaliste par certains responsables européens qui ne peuvent clairement plus compter sur le parapluie américain pour contrer d’hypothétiques attaques russes.

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    Tunisie | La grève générale fixée au mercredi 21 janvier 2026

    05. Dezember 2025 um 13:33

    La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie le vendredi 5 décembre 2025 à Tunis, a annoncé l’approbation de la grève générale et la fixation de sa date au mercredi 21 janvier 2026. Cette grève générale avait été décidée depuis septembre dernier, mais la tâche d’en fixer la date et les modalités avait alors été laissée à la commission administrative.

    Cette grève générale vise à défendre les droits et libertés en général et le droit syndical en particulier, notamment la négociation des augmentations salariales et la préservation de l’acquis du dialogue social, selon un article paru cet après-midi sur le site web Echaab News, organe de l’organisation ouvrière.

    Il convient de noter que cette décision de grève générale intervient dans un contexte de rupture totale du dialogue entre l’UGTT et le gouvernement depuis 2021 et d’abandon par les autorités du mécanisme de dialogue social en place depuis les années 1970 pour négocier les augmentations tri-annuelles des salaires entre l’UGTT, l’Utica, l’organisation patronale, et les représentants du gouvernement.

    Rappelons que pour les augmentations salariales en 2026, c’est le gouvernement qui en a décidé et en a déterminé les montants de manière unilatérale via la loi de finances et le budget e l’Etat pour l’exercice 2026. Ce qui a vivement été critiqué par les dirigeants syndicaux qui a eu vu une volonté du pouvoir exécutif de marginaliser totalement le travail syndical.   

    I. B.

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    Décès du cheikh Ahmed Aouabdia, figure majeure du malouf algérien

    05. Dezember 2025 um 12:46

    La scène musicale algérienne a perdu l’un de ses représentants les plus respectés. Le cheikh Ahmed Aouabdia, figure centrale du malouf constantinois, est décédé, laissant un vide notable dans le paysage culturel national.

    Reconnu pour sa maîtrise du répertoire andalou et pour sa contribution à la préservation du malouf, Aouabdia s’est imposé au fil des décennies comme l’un des héritiers les plus crédibles de cette tradition musicale savante. Sa voix, son exigence artistique et son engagement pour la transmission du patrimoine ont marqué plusieurs générations de mélomanes et d’élèves.

    À Constantine comme ailleurs, son décès a suscité de nombreux hommages. Des artistes, institutions culturelles et passionnés du genre ont salué la disparition d’un musicien rigoureux dont l’apport dépasse le cadre strict de la performance artistique pour toucher au domaine de la mémoire culturelle.

    Djamal Guettala 

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