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Gestern — 01. Dezember 2025Haupt-Feeds

Croissance japonaise : Les défis du nouveau gouvernement face aux vents contraires économiques

01. Dezember 2025 um 17:50

Le Japon entre dans une nouvelle ère de politique économique avec l’arrivée au pouvoir de Sanae Takaichi, première femme à occuper le poste de Premier ministre. La cheffe du gouvernement s’est engagée à relancer la croissance du pays à travers ce qu’elle qualifie de « politique budgétaire proactive et responsable ». Cette stratégie vise à concilier des dépenses ciblées dans des secteurs stratégiques avec la préservation de la soutenabilité budgétaire, tout en maintenant le contrôle sur une dette publique déjà élevée. Relancer la croissance reste un défi majeur pour un pays confronté à des problèmes structurels persistants et à un contexte international incertain.

L’économie japonaise a montré des performances décevantes ces dernières années. Après le rebond post-pandémie, la croissance annuelle du PIB réel a fluctué autour de 0,8 % entre 2022 et 2024. Cette année, la reprise reste modeste, soutenue par la hausse des revenus réels, qui stimule la consommation, par des mesures fiscales et par une monnaie dépréciée favorisant les exportations. La croissance pour 2025 devrait atteindre 1,1 %, au-dessus de la moyenne pré-pandémie de 0,9 %. Cependant, ces facteurs favorables s’affaiblissent, tandis que des tendances défavorables s’accumulent, assombrissant les perspectives pour les prochaines années.

Une consommation stagnante

La consommation, qui représente près de 60 % de l’économie japonaise, constitue un frein majeur à la croissance. Malgré une légère amélioration par rapport à 2024, elle reste stagnante. Ce phénomène s’explique notamment par l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, confrontés à une inflation élevée. Après plusieurs mois de gains à la fin de l’année dernière, le revenu réel des travailleurs a reculé tout au long de l’année, une tendance qui devrait se poursuivre. À cela s’ajoute la normalisation de la politique monétaire par la Banque du Japon, qui a relevé le taux directeur de -0,1 % à 0,5 %, augmentant le coût du crédit et limitant la marge de manœuvre budgétaire. Ces facteurs négatifs pèsent directement sur la croissance.

Un contexte extérieur défavorable

Les vents favorables à l’exportation s’affaiblissent également, limitant le soutien à la croissance d’une économie fortement intégrée au commerce mondial. Après une période d’incertitude sur la politique commerciale américaine, un accord a été signé en juillet entre le Japon et les États-Unis, établissant un tarif de base de 15 % sur quasiment toutes les importations japonaises. Pour un pays dont les exportations représentent 20 % du PIB et où les États-Unis constituent le deuxième marché après la Chine, cette mesure représente un obstacle significatif. Le ralentissement attendu du commerce mondial, conjugué à la fragmentation géopolitique, accentue les pressions sur l’économie japonaise.

Un plan de relance ambitieux mais limité

Face à ces défis, le nouveau gouvernement a annoncé un plan de relance de 21 300 milliards de yens (environ 135 milliards de dollars) quelques semaines seulement après son arrivée au pouvoir. Ce programme combine de nouvelles dépenses publiques, un soutien aux ménages et des incitations ciblées à l’investissement pour soutenir la demande.

Cependant, selon les analystes, ce plan ne suffira pas à inverser durablement la tendance de la croissance. Le Japon pourrait ainsi voir sa croissance ralentir à 0,6 % par an entre 2026 et 2027, contre 1,1 % attendue pour 2025.

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Réforme des organismes publics : Le gouvernement prépare une refonte des systèmes de protection des données et d’accès à l’information

Von: walid
01. Dezember 2025 um 15:35

La présidence du gouvernement a annoncé, dimanche, la réforme imminente de plusieurs organismes publics.

Objectif : Améliorer leur performance tout en consolidant les droits et libertés garantis par la Constitution tunisienne.

Répondant aux questions écrites du député Sabeur Masmoudi, le gouvernement a précisé que la loi n°63 de 2004 sur la protection des données personnelles est devenue “obsolète” face aux évolutions technologiques et législatives, notamment la présence d’un représentant de la Chambre des conseillers, une institution désormais dissoute.

La structure actuelle de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) comprend un conseil élargi composé de 15 membres nommés pour trois ans et dont le mandat a expiré le 16 avril 2024.

La présidence tient à souligner que les organismes publics doivent protéger les données personnelles et la vie privée à travers des approches intégrées combinant législation, sensibilisation et contrôle.

La circulaire n°18 du 12 octobre 2022 recommande à ce propos la nomination d’un responsable de la protection des données dans chaque structure publique et l’impératif d’élaborer une cartographie détaillée des doléances et plaintes des citoyens.

Concernant le droit d’accès à l’information, toutes les administrations doivent faciliter l’accès des citoyens pour promouvoir la participation, la transparence et lutter contre la corruption, indique la présidence dans sa réponse publiée via le site web de l’ARP.

Revenant sur la situation du conseil de l’Instance nationale d’accès à l’information (INAI), la présidence du gouvernement tient à rappeler que cet organisme composé de neuf membres élus par le Parlement pour six ans exerce sa mission sans le président et son adjoint.

Cette situation, a expliqué la présidence du gouvernement, a empêché la tenue légale des réunions et a suspendu les versements des indemnités au personnel de l’INAI, conformément à la règle de « service rendu» prévu par l’article 41 du code de la comptabilité publique.

La présidence rappelle que le mode de désignation des membres de l’INAI par voie d’élection parlementaire diffère des autres autorités indépendantes, généralement nommées par le chef de l’État.

Face à cet imbroglio juridique, l’INAI appelle à la nécessité de réviser en urgence la législation pour garantir davantage de cohérence et d’efficacité en matière d’accès à l’information.

Elle a à ce propos insisté sur l’obligation qui incombe aux organismes publics de protéger les données personnelles et la vie privée en combinant développement législatif selon les standards internationaux, renforcement des acteurs concernés, sensibilisation, formation, contrôle et sanctions, dans le cadre de l’exercice des prérogatives constitutionnelles et des textes y afférents.

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Examen du budget 2026 : Pourquoi la plénière a été suspendue dimanche ?

Von: walid
30. November 2025 um 19:42

Le Parlement a levé dimanche après-midi la séance plénière conjointe avec le Conseil national des régions et des districts, initialement consacrée à la poursuite de l’examen des articles restants du projet de loi de finances 2026. L’annonce a été faite par le président de l’Assemblée, Ibrahim Bouderbala. Les travaux reprendront lundi à 14 h.

Un délai demandé pour absorber l’afflux de propositions

La suspension intervient à la demande de la ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi. Elle a sollicité un délai supplémentaire afin de permettre à son département et à la Commission des finances d’examiner en détail les nombreuses nouvelles propositions déposées ces dernières heures. Leur volume et leurs implications financières potentielles justifient, selon elle, un traitement approfondi.

La ministre a jugé nécessaire de réévaluer ces propositions à la fois au niveau administratif et au sein de la Commission des finances. L’objectif est d’en analyser le contenu, de les comparer aux dispositions déjà adoptées et d’en mesurer les impacts économiques, financiers et sociaux. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer une formulation rigoureuse et conforme aux équilibres budgétaires de 2026 et des années suivantes.

Une sélection des mesures « réellement applicables »

Le gouvernement souhaite intégrer uniquement les mesures jugées « réellement applicables » et porteuses de valeur ajoutée. Cette approche vise à éviter l’introduction de dispositions difficilement exécutables ou incompatibles avec les priorités financières définies.

La Commission des finances appelle à la rationalisation

Le président de la Commission des finances, Abdeljelil El Heni, a appuyé la demande de report. Il a rappelé que les propositions déposées depuis samedi contiennent de nouveaux ajouts qui n’ont pas encore été examinés. Certaines se recoupent, ce qui nécessite un travail de rationalisation avant leur présentation en plénière.

Une réunion est prévue avec les présidents des blocs parlementaires pour unifier les propositions et laisser à l’administration le temps de rassembler les données nécessaires. Cette étape doit permettre d’éviter la duplication des dispositifs et d’assurer la cohérence du texte final.

Un examen article par article entamé samedi

Les deux chambres ont entamé samedi matin l’examen détaillé du projet de loi de finances 2026 lors d’une séance conjointe. Le processus doit se poursuivre dès lundi, avec une reprise des débats sur la base des propositions consolidées.

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PLF 2026 : rééchelonnement des dettes agricoles et soutien culturel ?

28. November 2025 um 17:37

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) vont discuter, vendredi, en plénière, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026.

Le projet, déjà approuvé sous sa forme amendée par les Commissions des Finances et du Budget de l’ARP et du CNRD, a été examiné du 11 au 25 novembre 2025. Cet examen a conduit à l’intégration de sept nouvelles propositions d’articles dans le texte soumis par le gouvernement.

Mesures fiscales pour familles et retraités

La première mesure concerne l’octroi d’un avantage fiscal à l’acquisition ou l’importation de véhicules pour les familles résidentes. L’avantage est unique à vie et s’applique aux voitures neuves ou d’occasion de moins de huit ans.

Le deuxième article propose un allègement progressif de la fiscalité sur les pensions de retraite, en portant la déduction du montant brut imposable de 25 % à 40 % d’ici 2029, afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités.

Emploi et soutien aux jeunes diplômés

La troisième proposition instaure un Programme de recrutement direct des chômeurs de longue durée parmi les diplômés du supérieur, avec des crédits budgétaires alloués pour la première vague en 2026. La mise en œuvre se fera par décret publié au Journal officiel.

Soutien aux agriculteurs et environnement

Le quatrième article prévoit l’exonération de la redevance foncière et des pénalités pour les agriculteurs touchés par la sécheresse ou la pénurie d’eau, sous condition de certificat délivré par les commissariats régionaux. L’exonération s’applique également aux renouvellements ou prolongations de contrats.

Le cinquième article harmonise la taxe pour la protection de l’environnement, en appliquant une taxation égale aux produits locaux et importés, avec l’ajout de nouvelles catégories à l’article 58 de la loi de finances de 2003.

Culture et secteur audiovisuel

Le sixième article prévoit la création d’un Fonds d’appui à l’investissement dans le cinéma et l’audiovisuel, afin de soutenir le développement de ce secteur.

Rééchelonnement des dettes agricoles

Le septième article instaure des mesures de règlement et de rééchelonnement des dettes agricoles. Les banques publiques et privées devront rééchelonner les dettes de catégorie 2 et plus sur 10 ans avec un an de grâce, supprimer les pénalités de retard et annuler 50 % des intérêts contractuels. Les dettes classées en catégories 4 et 5 seront remboursables sur un an, renouvelable une fois. La Banque centrale définira les modalités d’application sous 30 jours, en fixant des modèles types de contrats.

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PLF 2026 : quelles ressources pour financer les dépenses de l’État ?

28. November 2025 um 17:28

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, dans sa version amendée, regroupe 61 articles et présente un budget de charges de 63,575 milliards de dinars. Les ressources budgétaires sont estimées à 52,560 milliards de dinars, principalement issues des recettes fiscales (47,773 milliards de dinars, soit 82 % du total). Le déficit budgétaire prévu s’élève à 11,015 milliards de dinars.

Les crédits d’engagement pour les dépenses de l’État sont fixés à 66,8 milliards de dinars. Les ressources allouées aux comptes spéciaux du Trésor atteignent 1,924 milliard de dinars, tandis que les recettes des opérations des fonds de participation sont estimées à 53,104 millions de dinars.

Ressources de trésorerie et financement du déficit

Les ressources de trésorerie devraient s’élever à 27 milliards de dinars en 2026. Elles financeront notamment le déficit de l’État (11 milliards de dinars) et le remboursement de la dette intérieure (7,932 milliards de dinars) et extérieure (7,917 milliards de dinars). Ces ressources proviendront essentiellement des emprunts intérieurs (19 milliards de dinars) et des emprunts extérieurs (6,8 milliards de dinars).

Budget ministères et entreprises publiques

Selon les articles 8 et 9, le budget destiné aux ministères et entreprises publiques, employant 687 000 agents, est estimé à 1,585 milliard de dinars.

Facilités de financement de la BCT

L’article 12 autorise la Banque Centrale de Tunisie (BCT) à accorder des facilités de financement à la trésorerie générale de l’État pour 11 milliards de dinars, remboursables sans intérêts sur 15 ans, avec une période de grâce de 3 ans.

Le PLF 2026 sera discuté en plénière vendredi par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD). Le texte est disponible sur le site de l’ARP, tandis que les débats budgétaires n’ont pas encore commencé à l’heure prévue.

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Kaïs Saïed défend les majorations salariales et appelle à un développement équitable dans toutes les régions

28. November 2025 um 16:11

Le Président, Kaïs Saïed, a reçu, jeudi, 27 novembre courant, au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.

Au cours de cette rencontre, cite un communiqué, le président de la République, a souligné que le projet de loi de finances pour l’année à venir, prévoyant entre autres des majorations salariales, « n’est pas une invention et ne fait pas figure de cas isolé », citant à titre indicatif et non limitatif, des dispositions traitant de la même question qui ont été inscrites dans le texte des lois de finances des années 1973, 1974, 1975 et 1976.

Il a, dans ce contexte, souligné que l’Etat social doit assumer pleinement ses devoirs envers les citoyens, ajoutant que les efforts sont en cours dans les différents secteurs et régions pour garantir aux citoyens où qu’ils se trouvent les attributs de la dignité et de la justice sociale.

Dans le même ordre d’idées, le président Saïed a donné ses instructions en vue d’acheminer des aides urgentes à plusieurs régions du pays, rappelant que celles-ci doivent bénéficier pleinement d’un développement équitable et disposer ainsi des infrastructures nécessaires.

“Il s’agit là d’une question de portée nationale qui concerne la Tunisie tout entière et non une région déterminée”, a tenu à préciser le président Saïed, rappelant que les catégories marginalisées ne sont pas nées ainsi mais plutôt elles sont les victimes de l’échec cuisant de multiples politiques publiques datant de plusieurs décennies qui ont abouti à l’exclusion et à la misère du peuple tunisien.

Sur un autre plan, le président Saïed a mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions au financement des caisses sociales, plaidant à ce propos en faveur de la restructuration de ces organismes afin qu’ils puissent accomplir au mieux leurs missions.

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Paiements en cash : un recul stratégique pour la transparence financière en Tunisie

Von: hechmi
27. November 2025 um 07:51

Adopté en 2018 dans le cadre de la loi de finances 2019, l’article 45 imposait que tout contrat de vente de biens immobiliers, de fonds de commerce ou de véhicules mentionne le mode de paiement et les références des instruments utilisés (chèque, virement, mandat postal).

Les paiements en cash étaient limités à 5.000 dinars, le reste devant obligatoirement passer par des moyens traçables. L’objectif de la promulgation de l’article 45 était de répondre aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme. Cette disposition marquait une étape importante dans l’instauration d’une culture de traçabilité et de modernisation des pratiques financières.

Une abrogation qui sonne le glas de la transparence financière

Lors de l’examen de la loi de finances 2025, la commission des finances a adopté l’article 57 qui abroge l’article 45.

Effet immédiat : à partir du 1er janvier 2026, les transactions pourront être réglées intégralement en espèces, sans obligation de traçabilité.

Conséquence : un achat immobilier ou automobile de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra être payé en cash, comme avant 2018, soit du pain béni pour les contrebandiers et les maîtres d’œuvre de l’économie informelle.

Les enjeux et les risques majeurs sont une perte de transparence : la suppression de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques, rendant plus difficile la détection des flux suspects.

À l’international, la Tunisie, encore sous surveillance du GAFI, risque de fragiliser sa notation et de compromettre sa sortie définitive de la liste grise. Pire, c’est un encouragement clair au marché parallèle, à la contrebande et au blanchiment, en contradiction avec les efforts de “decashing” menés depuis 2019.

« L’abrogation de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques. Elle complique la détection des flux suspects et fragilise l’un des outils essentiels de lutte contre l’économie informelle. »

Un signal politique et économique

Cette décision peut être perçue comme un recul dans la modernisation financière et la conformité internationale. L’abrogation de l’article 45 n’est pas une simple mesure technique. Elle remet en cause les efforts entrepris pour instaurer une culture de traçabilité et de conformité en contradiction, à titre d’exemple, à l’obligation pour les commerces de s’équiper de caisses enregistreuses afin de limiter l’usage du cash. Cette décision semble aller à contre-courant des engagements pris auprès des instances internationales et fragilise la crédibilité du pays.

Les questions qui se posent sont :

    • qu’est-ce qui a poussé les autorités publiques qui déploient des efforts gigantesques pour lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale à abroger l’article garde-fous aux pratiques douteuses ?
    • Comment peut-on parler du “laxisme” de la CTAF, qui n’épargne pas d’efforts pour juguler le phénomène des transactions financières illicites poussées parfois jusqu’à l’exagération, et lutter contre l’ampleur des flux occultes, tout en supprimant un dispositif qui impose la traçabilité des transactions ?
    • Comment prétendre protéger l’économie nationale et la souveraineté financière, si l’on ouvre la voie à des paiements massifs en espèces, hors de tout contrôle ?
    • Comment espérer endiguer les pratiques héritées de la décennie noire et des réseaux de l’ancien régime, si l’on désarme volontairement l’État de ses outils de surveillance ?
    • Comment concilier l’exigence de vigilance exprimée par les plus hautes autorités avec une mesure qui fragilise la lutte contre le blanchiment et la contrebande ?
    • Enfin, comment convaincre les partenaires internationaux de la crédibilité de la Tunisie, si l’on renonce à l’un des instruments clés de conformité aux standards du GAFI ?
    • L’article 45 doit être maintenu pour des raisons de conformité internationale à savoir respecter les exigences du GAFI et renforcer la crédibilité de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds. Devons-nous reparler de l’importance de la limitation du cash dans la réduction des flux opaques et la protection de l’économie formelle ?
    • La traçabilité, alors que tout le monde dénonce l’évasion fiscale, élargit l’assiette fiscale et réduit l’évasion et enfin, il y a un signe politique et social important : en préservant l’article 45, on envoie un message de rigueur et de modernisation, renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.
« Un achat de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra de nouveau être réglé entièrement en espèces, comme avant 2018, au détriment de la transparence des flux. »

Adapter plutôt qu’abroger

D’autres solutions existent. Il s’agit de relever le seuil de paiement en espèces et en simplifiant les procédures administratives, tout en maintenant la traçabilité des transactions importantes.

L’abrogation de l’article 45 constitue un recul stratégique qui menace la transparence, la crédibilité internationale et la lutte contre l’économie informelle. Au moment où la Tunisie cherche à renforcer la confiance des investisseurs et des citoyens, elle ne peut se permettre de fragiliser ses engagements. Le débat en plénière sera décisif : il mettra en balance la souplesse recherchée par certains acteurs économiques et la rigueur exigée par les partenaires internationaux.

À bon entendeur… Même si nous doutons fort du fait que nos voix puissent être entendues par ceux censés décider du destin de notre pays.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’article 45, instauré en 2018 pour limiter les paiements en espèces et renforcer la traçabilité, sera abrogé en 2026.
  • Les transactions, même pour l’immobilier ou l’automobile, pourront de nouveau être réglées entièrement en cash.
  • Cette mesure fragilise la lutte contre le blanchiment, l’économie informelle et les engagements vis-à-vis du GAFI.
  • Elle intervient malgré les efforts de “decashing” engagés depuis 2019.
  • Le débat en plénière décidera si la Tunisie choisit l’adaptation ou un recul durable.

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Tunisie : le ministère de l’Emploi prévoit 400 nouvelles sociétés communautaires et 5 000 auto-entrepreneurs en 2026

26. November 2025 um 13:25

La séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le conseil national des régions et des districts consacrée à l’examen du budget alloué à la mission de l’emploi et de la formation professionnelle pour l’année 2026, a démarré mercredi matin, au palais du Bardo.

Les dépenses de la mission de l’emploi et de la formation professionnelle pour l’année 2026 ont été fixées à environ 1063. 900 millions de dinars, contre 1015.35 millions de dinars en 2025, soit une augmentation de 5%.

Les dépenses de la mission de l’emploi et de la formation professionnelle se répartissent comme suit : les dépenses salariales s’élèvent à 463.286 millions de dinars, les dépenses de gestion à 50.370 millions de dinars, les dépenses d’intervention à 546.560 millions de dinars, et les dépenses d’investissement à 3.900 millions de dinars.

Selon un rapport conjoint entre la commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de la recherche scientifique, de la jeunesse et des sports à l’ARP et la commission des services et du développement social au conseil national des régions et des districts, le ministère de l’emploi a assuré la formation d’environ 52 mille apprenants en 2025 et 16 mille stagiaires avec un taux de mobilisation d’environ 87%.

L’infrastructure des centres de formation a été renforcée en 2025, outre la mise à jour des programmes pédagogiques et l’équipement de 32 centres, dans le cadre de partenariats internationaux et la création de nouvelles spécialités.

Les projets de réhabilitation ont été renforcés pour préparer les centres à la nouvelle rentrée de la formation et des interventions ont été réalisées dans plus de 70 établissements à travers l’agence tunisienne de formation professionnelle. La stratégie de communication et de sensibilisation dans le secteur de la formation professionnelle a été développée au cours de l’année 2025, ainsi que le système d’inscription à distance.

Selon le même même rapport, l’année 2026 sera marquée par la mise en œuvre des projets programmés, le lancement d’appels d’offres pour plusieurs nouveaux centres de formation, l’exploitation d’un système de veille des métiers pour déterminer les besoins de l’économie en compétences à court et moyen terme, en s’appuyant sur des études, des enquêtes sur le terrain et des plateformes numériques spécialisées.

Concernant le programme de développement de l’initiative privée et des sociétés communautaires, 230 sociétés communautaires ont été lancées ayant généré 380 postes d’emploi et 88 sociétés ont obtenu des financements de plus de 29.46 millions de dinars, outre la révision du cadre législatif des sociétés communautaires par le décret-loi numéro 3 de l’année 2025, en vue de simplifier les procédures de création, de participation, de gestion et de gouvernance.

S’agissant de la diffusion et l’enracinement de la culture d’entreprenariat, le ministère de l’emploi a introduit un volet spécifique à l’initiative privée dans les programmes pédagogiques dans 10 centres de formation professionnelle et lancé la plateforme “Moubader” (auto-entrepreneur) pour regrouper les services d’accompagnement et d’encadrement.

Le ministère de l’emploi s’emploie à créer 400 nouvelles sociétés communautaires en 2026 et à accroitre le nombre des bénéficiaires du régime d’auto-entrepreneur pour atteindre 5 mille.

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Budget 2026 : 202,4 MD pour les Affaires religieuses, dont 161 MD en rémunérations

25. November 2025 um 16:55

Le budget de la mission des Affaires religieuses pour l’année 2026 est estimé à 202,400 millions de dinars, contre 195,580 millions de dinars dans le budget de 2025, soit une augmentation de 3,49 %.

Les dépenses se répartissent comme suit : 161 millions de dinars pour les dépenses de rémunération, 24,25 millions de dinars pour les dépenses de gestion, 14,85 millions de dinars pour les dépenses d’intervention publique, et 2,3 millions de dinars pour les dépenses d’investissement.

S’agissant des priorités, le rapport indique qu’elles consistent notamment à faciliter l’accomplissement des rites religieux, à former les cadres des mosquées, à intensifier les actions de sensibilisation, à soutenir la recherche scientifique et les études dans les sciences islamiques et à  construire, restaurer, entretenir et éclairer les édifices religieux.

Le ministère emploie 20 784 cadres religieux et supervise 6 737 édifices religieux, dont 1 477 mosquées et 5 260 grandes mosquées.

Il est prévu que le ministère procède l’année prochaine à la classification de 259 nouvelles grandes mosquées, en plus de son encadrement de 76 zaouïas officiellement enregistrées.

Le ministère supervise également, en coopération avec le ministère des Affaires culturelles, certaines zaouïas ayant des activités culturelles et sociales, ainsi que 13 synagogues juives et 20 églises chrétiennes.

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Numérisation, IA et couverture des zones blanches : Le budget TIC 2026 en détails

25. November 2025 um 13:12

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lundi, à Bardo, la discussion du budget de la Mission des technologies de la communication pour l’exercice 2026.

Le budget de cette mission, compte tenu des ressources du Fonds de développement des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, a été fixé à 197,335 millions de dinars (MD) pour l’année 2026, contre 184 MD inscrits dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 7,25 %.

La stratégie de la mission TIC pour 2026 s’inscrit dans le cadre du plan de développement 2026-2030 et de la stratégie nationale de transition numérique. La mission vise à réaliser une transformation qualitative des services publics, en s’appuyant sur quatre objectifs stratégiques principaux à savoir la numérisation des services administratifs, le développement de l’infrastructure de communication, la promotion de l’économie numérique (technologies modernes, intelligence artificielle) ainsi que la protection du cyberespace national et le renforcement de la confiance numérique. La mission est structurée autour de deux programmes. Il s’agit du programme de Développement Numérique, qui concentre la majorité des crédits et le programme de pilotage et de soutien, dédié à la gouvernance et à l’appui.

Les dépenses d’investissement consacrés à la mission des Technologies de la communication pour l’année 2026 sont fixées à 92,910 MD en engagements (-5,8% par rapport à 2025) et 94,160 MD en paiements (+15,4%).

Le Programme de Développement Numérique accapare 87, 135 MD (engagements et paiements) de ces investissements. Parmi les projets d’investissement majeurs figurent le projet de gouvernance électronique visant à soutenir la transformation numérique des services administratifs, la poursuite du projet Tunisie Numérique, le projet national d’identité numérique, le projet de couverture des “Zones Blanches”… Les dépenses salariales sont fixées à 21,900 MD (engagements et paiements), en hausse de 3,2 % par rapport à 2025. Cette augmentation est justifiée par l’effet financier des promotions, des recrutements prévus pour 2026 et de l’intégration de 45 agents de sous-traitance. Les dépenses d’intervention s’élèvent à 72,540 MD (Engagements et paiements) en repli de 0,5%.

Les dépenses de fonctionnement financées par les ressources générales du budget pour l’année 2026 sont estimées à 8,735 MD, contre 8,274 MD dans la loi de finances pour l’année 2025, soit une augmentation de 5,6 %.

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Tunisie : Le budget de l’Agriculture 2026 porté à 2,467 milliards de dinars pour renforcer la sécurité alimentaire

Von: walid
24. November 2025 um 10:59

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont entamé, lors de la séance plénière commune tenue, dimanche, l’examen du budget de la mission du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, pour l’exercice 2026.

Le projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour 2026, est estimé à 2467 millions de dinars (MD), contre 2346 MD en 2025, en hausse de 5%.

Les dépenses de rémunération sont fixées à environ 681 MD (engagement et paiement) en 2026, contre 702 MD en 2025, enregistrant une baisse de 3%.

Pour les dépenses de gestion, elles sont fixées à environ 44,926 MD (engagement et paiement) contre 41,900 MD en 2025, en progression de 7,2%.

S’agissant des dépenses d’intervention de la mission du ministère de l’Agriculture, elles s’élèveront à environ 947,777 MD (Engagement et paiement), contre 867,783 MD (Engagement et paiement) en 2025, enregistrant, ainsi, une hausse de 9,2%.

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1205 MD (engagement) et 726 MD (paiement) en 2026, contre 1222 MD (engagement) et 667 MD (paiement), en 2025, enregistrant une hausse de 8,8%.

Les objectifs du projet de budget de la mission de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour l’année 2026 visent à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, en préservant, développant et optimisant l’utilisation des ressources naturelles.

Il s’agit, en outre, de diversifier la production agricole, de s’adapter aux transformations économiques et numériques et de faire face aux défis attendus dans un contexte de changements climatiques et de crises.

“Une agriculture résiliente, inclusive et durable soutenant la sécurité alimentaire et hydrique”, est la vision du secteur laquelle repose sur les axes stratégiques inclus dans le plan de développement 2026-2030, afin d’atteindre les objectifs de développement global à l’horizon 2030.

En effet, le secteur agricole est considéré comme un pilier fondamental de l’économie nationale en Tunisie, par sa contribution au développement économique et comme l’un des secteurs productifs les plus importants composant le produit intérieur brut (9 % du PIB en 2025).

Il est, également, considéré comme une source essentielle de nourriture, fournissant des matières premières et répondant aux besoins alimentaires des citoyens, tout en assurant leur sécurité alimentaire, contribuant à l’absorption du chômage et à la création d’emplois pour différentes catégories sociales.

Le secteur agricole a un rôle dans l’augmentation du volume des exportations et, par conséquent, il contribue à la réduction du déficit de la balance commerciale. À partir de 2026, la politique de développement dans le secteur de l’agriculture et de la pêche sera axée sur l’harmonisation des dimensions économiques et sociales tout en garantissant les équilibres environnementaux, dans un contexte de changements climatiques, de sécheresses récurrentes, d’augmentation du coût des matières premières et des produits de base, ainsi, que de la limitation des mécanismes de financement nécessaires.

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Tunisie : Le gouvernement se penche sur ces projets

18. November 2025 um 19:46

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, a présidé mardi 18 novembre au palais de la Kasbah la sixième réunion de la Commission des grands projets, consacrée à deux volets stratégiques : la relance du complexe industriel de Mazouna à Sidi Bouzid et l’accélération de plusieurs chantiers hospitaliers dans les gouvernorats de Sfax et de Kasserine.

Dès l’ouverture de la séance, elle a insisté sur l’obligation d’avancer rapidement et de respecter les délais de réalisation des projets publics dans toutes les régions.

Le ministre de la Santé, Mostafa Ferjani, a détaillé l’état d’avancement des travaux de reconstruction du bâtiment principal de l’hôpital universitaire Hédi Chaker à Sfax, ainsi que les efforts de réhabilitation de l’hôpital de Bîr Ali Ben Khalifa et la finalisation du chantier du nouvel hôpital régional de Talla (catégorie B) dans le gouvernorat de Kasserine. Ces projets touchent directement l’accès aux soins dans des régions où la demande est forte et les infrastructures souvent vieillissantes.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a pour sa part présenté les composantes du projet de remise en activité du complexe industriel de Mazouna. Au cœur du programme, la création d’une unité de fabrication et d’impression de sacs plastiques de différents formats, ainsi qu’une unité d’emballage d’engrais. Ce redémarrage vise deux objectifs : remplacer l’importation de ces produits par une production locale, réduisant ainsi les délais d’approvisionnement et les coûts pour les entreprises tunisiennes, et relancer l’activité économique dans une zone où l’emploi est rare et la dynamique industrielle limitée.

Selon les projections présentées, le complexe rénové permettra de recréer un écosystème productif à Mazouna et d’offrir des emplois stables aux jeunes de la région et des localités voisines, renforçant ainsi le tissu industriel national tout en contribuant à réduire les importations dans un secteur à forte demande.

À l’issue des discussions, la Commission a annoncé deux décisions majeures : le lancement immédiat des procédures relatives aux projets hospitaliers à Sfax, Bîr Ali et Talla, et l’intégration officielle du projet industriel de Mazouna dans la liste des grands projets nationaux.

Sarra Zaafrani Zenzeri a conclu en appelant les responsables centraux et régionaux à lever les obstacles administratifs, à intensifier les visites de terrain et à assurer un suivi continu afin de livrer ces infrastructures dans les délais et avec la qualité attendue par les citoyens. Pour le gouvernement, ces chantiers représentent autant de leviers pour renforcer la présence de l’État, répondre aux besoins des populations et dynamiser les régions longtemps en attente d’investissements structurants.

Lire aussi : Tunisie – Port en eaux profondes d’Enfidha : Vers une accélération du projet

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Saïed recadre son gouvernement : « Beaucoup n’ont toujours rien compris aux enjeux du pays »

15. November 2025 um 09:09

Kaïs Saïed a reçu, vendredi 14 novembre au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri. Le président a pointé une série de défaillances au sein de l’appareil administratif, estimant que plusieurs responsables n’ont toujours pas pris la mesure des défis nationaux. L’entretien a également porté sur les services publics, les réformes et le rôle de la jeunesse.

Responsables défaillants : Saïed dénonce un manque de compréhension des enjeux

Au cours de la réunion, le président de la République a reproché à de nombreux responsables – qu’ils soient en poste au niveau central, régional ou local – de ne pas avoir saisi l’ampleur des défis auxquels la Tunisie est confrontée. Il a insisté sur la nécessité d’une action gouvernementale cohérente, dénonçant « des agissements » qui, selon lui, aggravent volontairement la situation du pays.

Saïed a affirmé qu’il ne tolérera plus les comportements qu’il juge défaillants. Il a mis en garde contre ceux qui invoquent de prétendues instructions présidentielles pour justifier leurs décisions, rappelant qu’il intervient lui-même, parfois pour régler des questions locales simples relevant normalement des autorités administratives.

Le chef de l’État a tenu à préciser que l’État « ne veut persécuter personne », tout en assurant que jamais un citoyen ne devait être maltraité. Il a indiqué que des efforts sont en cours pour permettre aux jeunes de s’engager davantage dans ce qu’il qualifie de « bataille de la libération nationale ».

Martelant que « la Tunisie n’a plus besoin d’une compétence sans patriotisme », Kaïs Saïed a estimé que le moment est venu d’accélérer le rythme des réformes dans les différents secteurs afin de répondre aux attentes populaires.

Fonction publique et neutralité : une priorité réaffirmée

L’entretien a également porté sur la situation des services publics. Le président a insisté sur l’impératif de garantir leur neutralité totale et a demandé à chaque responsable de veiller à ce que ces services servent exclusivement l’intérêt général.

Selon lui, l’efficacité de l’administration et la crédibilité de l’État passent par une gestion stricte, transparente et débarrassée de toute influence extérieure ou partisane.

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Tunisie : Kais Saïed appelle à plus de cohérence dans l’action gouvernementale

28. Oktober 2025 um 09:07

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu lundi au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzri. Cette rencontre a été l’occasion pour le chef de l’État d’insister sur la nécessité de renforcer la cohérence de l’action publique et de rappeler que les services de l’État sont « au service du citoyen ».

Un appel à la cohérence de l’État

Kais Saïed a souligné que la Tunisie traverse une étape décisive de son histoire, annonçant des mesures « à la hauteur des attentes du peuple tunisien ». Il a réaffirmé son attachement au rôle social de l’État, qu’il considère comme un choix irréversible, et promis d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les citoyens qu’il qualifie de « victimes d’un système qui a appauvri le pays et semé la division ».

Le président a également réitéré son engagement à récupérer les fonds spoliés, avertissant ceux qui, selon lui, « se mettent au service des milieux colonialistes » qu’ils auront à répondre de leurs actes.

Mise en garde contre la désinformation en ligne

Saïed a dénoncé la gouvernance « à travers le cyberespace » et mis en garde contre les campagnes de désinformation visant la Tunisie. Il a salué la conscience et la solidarité du peuple tunisien face à ces attaques qu’il décrit comme prépayées et orchestrées depuis l’étranger.

Soutien aux habitants de Gabès

Abordant la situation dans les régions, le président a fait savoir qu’il suit de près les conditions locales, notamment à Gabès, où des études environnementales menées par des citoyens ont, selon lui, valeur d’exemple. Il a exprimé sa solidarité avec les habitants de la région, saluant leur dévouement et leur esprit d’initiative face aux tentatives de division.

« La Tunisie restera unie », a affirmé Kais Saïed, promettant d’œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen ses droits légitimes à la liberté, à un emploi décent, à la dignité nationale et à un environnement sain.

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Tunisie : La tension à son apogée entre le Bardo et la Kasbah

21. Oktober 2025 um 08:00

La tension politique atteint un nouveau sommet entre le Parlement et le gouvernement. Lors de la séance plénière tenue lundi au Bardo pour débattre de la situation environnementale à Gabès, le député Bilal Mechri a lancé un appel sans équivoque à ses collègues pour « assumer leurs responsabilités » et « présenter une motion de censure contre le gouvernement ».

Dans une intervention virulente, l’élu a accusé l’exécutif « de mettre en jeu le pays » et d’avoir perdu toute légitimité populaire. « Le peuple en a marre, Monsieur le Président », a-t-il lancé du perchoir, dans une atmosphère électrique où les critiques contre la Kasbah se multiplient.

Bilal Mechri est allé plus loin en évoquant un « complot interne au sein des hautes sphères de l’État », pointant du doigt « ceux qui ont vendu la récolte des dattes, des céréales et des olives à la mafia étrangère » et « ceux qui ont coupé l’eau et l’électricité aux citoyens dans les régions ».

Ces déclarations incendiaires traduisent le profond malaise qui s’installe entre le Bardo et la Kasbah. Alors que la colère sociale enfle et que plusieurs régions menacent d’entrer en grève, le fossé se creuse entre un Parlement en quête d’affirmation et un gouvernement accusé d’impuissance et de favoritisme.

La crise politique semble désormais s’inviter ouvertement dans l’hémicycle, et les appels à la rupture avec l’actuel exécutif se font de plus en plus insistants.

Lors de cette meme plénière de nombreux députés ont appelé à la démission de la ministre de l’Industrie sur fond de crise environnementale à Gabès.

Cette escalade intervient à quelques jours de l’ouverture attendue des débats sur la loi de finances, un texte crucial pour l’équilibre économique du pays. Plusieurs observateurs s’interrogent désormais : cette tension politique risque-t-elle de perturber les discussions budgétaires ? Des élus craignent que le climat conflictuel entre les deux institutions ne compromette le dialogue nécessaire pour adopter le budget dans les délais, d’autant que les priorités économiques et sociales s’annoncent particulièrement sensibles cette année.

Lire aussi : Le Parlement convoque le gouvernement au sujet de la crise de Gabès

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Augmentations salariales : Le gouvernement va-t-il snober l’UGTT et l’UTICA ?

17. Oktober 2025 um 14:24

L’annonce contenue dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 a surpris plus d’un : des augmentations de salaires et une revalorisation des pensions y sont prévues pour la période 2026-2028. Fait inhabituel : ces dispositions apparaissent sans qu’un accord social préalable n’ait été officiellement conclu avec l’UGTT, partenaire traditionnel des négociations salariales.

Selon les premières versions du PLF 2026, le gouvernement prévoit une montée de la masse salariale, estimée par certains experts à près de 10 % pour l’année 2026. Le texte mentionne des augmentations dont les montants seraient fixés par décret présidentiel ultérieur, sans préciser le calendrier d’application.

Or, en Tunisie, ces mesures relèvent historiquement du dialogue social tripartite entre le gouvernement, l’UGTT et l’Union Tunisienne de l’Industrie (UTICA). En les intégrant directement dans la loi de finances, l’exécutif semble envoyer un double message : assurer une certaine paix sociale… mais sans passer par la table de négociation syndicale habituelle.

En effet, traditionnellement, l’UGTT négocie les augmentations dans la fonction publique et les secteurs publics à travers des rounds de discussion, protocoles d’accord et signatures officielles. Désormais, le gouvernement introduit les hausses salariales dans le cadre budgétaire, comme une politique d’État, sans mention de concertation avec les acteurs sociaux.

UGTT et UTICA mises à l’écart ?

Face à une nette tension avec le gouvernement, L’UGTT acceptera-t-elle cette nouvelle méthode ? Exigera-t-elle l’ouverture de négociations parallèles ? Le gouvernement, lui, prend le risque d’ouvrir un précédent : inscrire des hausses salariales dans la loi sans passer par l’accord syndical pourrait redéfinir, durablement, le cadre du dialogue social tunisien.

Certains observateurs voient là une tentative de reprendre la main sur le dossier social, en contournant le pouvoir de blocage ou de pression des parties syndiclaes. D’autres y lisent une volonté de calmer les tensions sociales en anticipant les revendications.

Or, le PLF 2026 ne se limite pas à l’annonce d’augmentations. Il prévoit aussi plus de 23 000 recrutements dans la fonction publique et l’intégration de contractuels. Autant de mesures qui peuvent être interprétées comme un renforcement du role social au détriment de l’encouragement de l’initative économique.

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Le Parlement convoque le gouvernement au sujet de la crise de Gabès

16. Oktober 2025 um 18:54

Le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple s’est réuni ce jeudi pour examiner plusieurs dossiers majeurs, dont le projet de Loi de finances pour l’année 2026. À l’issue de la séance, le Bureau a décidé de transmettre le projet à la Commission des finances et du budget, tout en le généralisant à l’ensemble des commissions permanentes, afin qu’elles se préparent à examiner les différentes missions et budgets sectoriels qui leur seront soumis.

Sous la présidence d’Ibrahim Bouderbala, le Bureau a également procédé à la répartition des missions et missions spéciales du projet de budget de l’État 2026 entre les commissions concernées, une étape cruciale avant le lancement officiel des débats parlementaires.

Par ailleurs, les députés ont longuement discuté de la situation critique à Gabès, où les tensions et les protestations persistent en raison de la dégradation environnementale causée par les unités de production du complexe chimique. Face à l’urgence de la situation, le Bureau a décidé d’organiser une séance de dialogue avec la cheffe du gouvernement, ou son représentant, le lundi 20 octobre 2025.

Cette rencontre se veut « un geste de solidarité et de soutien aux habitants de Gabès » et vise à engager un dialogue direct avec l’exécutif pour identifier des solutions rapides et durables, mettant fin à ce que le Parlement qualifie de « catastrophes environnementales ».

Suivi des questions parlementaires et diplomatie

Le Bureau a également examiné les questions écrites adressées par les députés aux membres du gouvernement et a autorisé la transmission de 101 questions aux ministres concernés.

Enfin, il a été décidé de convoquer la Conférence des présidents le vendredi 24 octobre 2025 à partir de 10h, et d’aborder plusieurs dossiers liés à l’activité internationale du Parlement.

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Base imposable, pourvoir d’achat… les orientations budgétaires de la Kasbah

07. Oktober 2025 um 19:43

La cheffe du gouvernement, Sara Zaafrani Zenzri, a présidé ce mardi 7 octobre 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un Conseil ministériel consacré aux réformes financières structurelles visant à instaurer la justice sociale et à promouvoir un développement équitable dans l’ensemble du pays.

En ouvrant les travaux du conseil, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance stratégique de ces réformes Kaïs Saïed, en matière de justice sociale et de développement équilibré entre les régions.

Ces réformes prennent en compte les mutations économiques nationales et internationales et s’articulent autour de plusieurs axes :

  • La concrétisation des principes constitutionnels garantissant le droit à une croissance équitable et à des services publics de qualité (santé, éducation, transport, etc.) ;
  • L’adoption d’une nouvelle approche participative, basée sur les propositions des conseils locaux, régionaux et des conseils des régions pour les projets de développement ;
  • Le renforcement du rôle social de l’État, notamment à travers la création d’emplois et l’inclusion économique ;
  • La mise en place d’un système fiscal équitable, limitant l’évasion fiscale et intégrant l’économie informelle dans le circuit organisé ;
  • L’affirmation du principe de l’autonomie nationale, en mobilisant efficacement les ressources internes et en assurant le respect des engagements de l’État, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

La ministre des Finances, Méchkat Salama El Khaldi, a présenté un exposé détaillant les politiques envisagées dans le cadre des réformes structurelles financières, notamment celles liées à la gestion des dépenses publiques et à la mobilisation des ressources de l’État.

Les nouvelles orientations budgétaires visent à :

  • Consolider le modèle social de l’État par la création d’emplois, la réduction du chômage et la simplification des procédures au profit des entreprises locales, conformément au décret n°3 du 3 octobre 2025 ;
  • Protéger le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les ménages à revenu limité ;
  • Encourager l’investissement et la décentralisation, à travers des projets issus des propositions locales et régionales ;
  • Réformer et restructurer les entreprises publiques ;
  • Renforcer les secteurs vitaux tels que l’agriculture, la santé, le transport et l’éducation ;
  • Accélérer la transition énergétique et écologique ;
  • Soutenir la production nationale et l’industrie locale.

Lire aussi : Tunisie : Tensions entre le Parlement et le gouvernement

Concernant la mobilisation des ressources, le gouvernement mise sur une stratégie orientée vers :

  • La stimulation de la croissance et de l’investissement ;
  • La lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration du secteur informel ;
  • L’élargissement de la base imposable et la réduction du poids fiscal sur les particuliers ;
  • L’incitation des Tunisiens à l’étranger à investir dans leur pays ;
  • Le développement de l’habitat social ;
  • Et la promotion de la numérisation des services publics et des paiements électroniques.

En clôturant la réunion, Sara Zaafrani Zenzri a insisté sur la nécessité de concilier la mission sociale de l’État et la relance économique, dans une vision globale visant à établir une croissance équitable et une véritable justice sociale à travers l’ensemble du territoire tunisien.

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Tunisie : Tensions entre le Parlement et le gouvernement

07. Oktober 2025 um 18:34

Une nouvelle tension s’installe entre le gouvernement et le Parlement. Le président de la commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple, Abdeljelil Heni, a vivement critiqué ce mardi 7 octobre le comportement du gouvernement, le qualifiant de « non éthique » vis-à-vis du pouvoir législatif.

Intervenant sur les ondes de Jawhara FM à l’occasion de l’ouverture de la quatrième année parlementaire, Heni a reproché à l’exécutif de retarder le dépôt du projet de loi de finances 2026, alors que la Constitution impose un délai au plus tard le 15 octobre. Selon lui, ce retard s’ajoute à un autre problème : le retard d’exécution du budget des six premiers mois de 2025, en violation de l’article 62.

Le député a également déploré le refus de la ministre des Finances de se présenter devant la commission durant la pause parlementaire, estimant que cette attitude constitue une entrave au travail du Parlement.

Sur le fond, Heni a critiqué le caractère « trop général et peu chiffré » des grandes orientations budgétaires présentées jusqu’ici. Les députés, dit-il, souhaitent obtenir des données détaillées sur les ressources et capacités de l’État, afin de pouvoir formuler des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat, réduire la pression fiscale, lutter contre la vie chère, lutter contre la spéculation et réviser les sanctions liées aux vols agricoles, un phénomène qu’il estime être à l’origine de la flambée des prix alimentaires.

Il a par ailleurs appelé la Banque centrale de Tunisie à réviser à la baisse le taux d’intérêt directeur, estimant que la baisse du taux d’inflation devrait permettre une plus grande libération du marché financier et un soutien à l’investissement.

Enfin, le député a dénoncé ce qu’il appelle une « harcèlement fiscal » subi par les citoyens et les entreprises légales, contrairement au secteur parallèle qui continue à échapper au contrôle de l’État. Les députés, a-t-il ajouté, exigent également une évaluation claire des effets de la loi de finances précédente et des causes de l’excédent budgétaire constaté récemment.

Lire aussi : Tunisie – ARP : Vers une loi contre l’économie de rente

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