Tunisie : Pas de prêt pour dire « oui » : l’Assemblée tranche !
La séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple a rejeté, ce lundi, la proposition d’ajouter un article au projet de loi de finances 2026 visant à créer une ligne de financement baptisée « prêt d’aide au mariage ». Le texte n’a obtenu que 26 voix favorables, contre 87 oppositions et 6 abstentions.
Le mécanisme envisagé prévoyait la mise en place d’un fonds géré par le ministère des Affaires sociales pour accorder aux jeunes Tunisiens âgés de 18 à 35 ans des prêts pouvant atteindre 30 mille dinars, sans intérêts et remboursables sur sept ans. Le dispositif incluait également un délai de grâce de six mois avant le début du remboursement.
Le projet introduisait des procédures de contrôle et de coordination entre le ministère des Finances, la Banque centrale et les banques locales, ainsi que des critères d’éligibilité, des garanties et des modalités de financement à partir du budget de l’État.
Le rejet de ce mécanisme met fin, du moins pour l’instant, à l’idée d’un appui public direct au mariage dans un contexte économique marqué par la pression sur les finances publiques et la priorité donnée à d’autres postes budgétaires.
Hausse des coûts liés à la vie conjugale
Le débat autour d’un éventuel soutien financier au mariage n’est pas nouveau en Tunisie. Depuis plusieurs années, la hausse des coûts liés à la vie conjugale et la précarité économique des jeunes ont nourri des discussions politiques sur la nécessité d’un appui de l’État. Les prix des logements, des cérémonies et des équipements de base ont connu une progression significative, rendant difficile le passage à la vie familiale pour de nombreux jeunes.
Toutefois, dans un contexte où les finances publiques restent sous pression, plusieurs propositions similaires ont été écartées au Parlement au nom de la priorité budgétaire et de la soutenabilité de la dépense. Les opposants au projet ont estimé que l’État ne pouvait supporter une nouvelle ligne de financement sans perturber l’équilibre financier, surtout dans un budget déjà marqué par des engagements lourds envers les secteurs sociaux, la dette publique et les subventions.
Le rejet de ce mécanisme met donc fin, pour l’instant, à l’idée d’un appui public direct au mariage, alors que le sujet continue de susciter un débat social et politique sur les moyens d’accompagner la jeunesse tunisienne.
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