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Témoignage glaçant d’une Palestinienne violée par ses geôliers israéliens

14. November 2025 um 10:44

Alors que dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 novembre 2025 la Knesset a approuvé en première lecture l’instauration de la peine de mort pour les Palestiniens poursuivis pour meurtres d’Israéliens, les soldats et les colons israéliens continuent de tuer, de violer et de s’adonner à tous les crimes possibles et imaginables dans l’impunité la plus totale. Une mère de famille palestinienne récemment libérée a livré un témoignage des viols collectifs subies tout au long de sa détention. Des hommes de différents âges ont également raconté les viols avec des bâtons, des bouteilles et des chiens qu’ils ont subis. Avec la multiplication des viols dans les prisons israéliennes qui sont souvent filmés et avec l’impunité de leurs auteurs, cela montre que ce ne sont pas des cas isolés mais que le viol est une arme délibérément utilisée en Israël pour détruire les Palestiniens. 

Imed Bahri

Le journal londonien arabophone Al-Quds al-Arabi a rapporté le témoignage d’une prisonnière sur les agressions sexuelles répétées qu’elle a subies de la part de soldats israéliens dans une prison israélienne pendant la guerre dans la bande de Gaza. 

Dans un témoignage documenté, la prisonnière a déclaré avoir été victime de viol collectif (sa qualification juridique est viol en réunion) à plusieurs reprises, décrivant son calvaire comme «pire que la mort». D’autres prisonniers ont également rapporté des cas d’agressions similaires et des rapports sur les droits humains indiquent l’existence d’enregistrements vidéo documentant certaines de ces violations.

Un nouveau rapport publié par le Centre palestinien pour les droits de l’homme a documenté l’une des violations de la dignité humaine les plus odieuses des temps modernes.

Des pratiques systématiques de torture sexuelle

Selon ce rapport, le personnel dudit centre a recueilli ces dernières semaines des témoignages de détenus palestiniens récemment libérés des prisons et camps de détention israéliens, révélant des pratiques systématiques de torture sexuelle. Ces pratiques incluaient diverses formes d’agression et d’humiliation telles que le viol, la nudité forcée et des agressions à caractère sexuel à l’aide d’objets et de chiens.

Le centre souligne que ces violations visent à anéantir la dignité humaine et à effacer complètement l’identité des détenus en tant qu’individus.

Parmi les témoignages les plus graves figure celui d’une Palestinienne de 42 ans, mère de famille, identifiée uniquement par ses initiales N.A., arrêtée alors qu’elle franchissait un point de contrôle israélien dans le nord de la bande de Gaza en novembre 2024.

N.A. a déclaré avoir subi diverses formes de torture et de violences physiques et sexuelles durant sa détention, notamment des agressions sexuelles répétées, des injures, des actes de nudité forcée, des enregistrements vidéo, des coups et des chocs électriques.

Elle a confié à un avocat du Centre palestinien pour les droits de l’homme que sa détention avait été marquée par la peur et l’humiliation psychologique. Elle a été laissée menottée et nue pendant de longues périodes, sous la menace constante d’actes de violence et dans un profond sentiment d’isolement et de solitude.

Elle a ajouté que les sévices ont continué pendant plusieurs jours, avec des viols répétés chaque jour qui étaient filmés. 

La victime a indiqué que ces violations lui ont laissé un profond traumatisme psychologique, un sentiment permanent de terreur et un désir de mourir. Elle a souligné que les soldats ont continué à lui infliger des humiliations physiques et psychologiques tout au long de sa détention, notamment en la surveillant et en la filmant lors de moments de vulnérabilité.

Des traitements dégradants et inhumains pour les prionniers

Dans un autre incident, le prisonnier palestinien A.A., âgé de 35 ans et père de famille, a relaté en détail son arrestation à l’hôpital Al-Shifa de Gaza en mars 2024, ainsi que les graves tortures et traitements dégradants qu’il a subis lors de sa détention à la prison militaire de Sde Teiman.

Dans son témoignage au Centre palestinien pour les droits de l’homme, le prisonnier a expliqué avoir été soumis à diverses formes de violence, notamment la nudité forcée, des insultes, des menaces d’agression sexuelle contre lui et sa famille et des actes répétés de torture physique.

Il a indiqué que lors d’un raid, lui et un groupe de détenus avaient été emmenés dans une zone hors de portée des caméras, où ils ont subi des traitements dégradants et inhumains. Il a confirmé que l’une des formes de torture qui lui ont été infligées impliquait l’utilisation d’un chien dressé pour les agressions sexuelles.

Il a ajouté avoir subi des blessures, des contusions et une fracture de la cage thoracique à la suite de tortures, en plus d’une grave crise psychologique résultant de ce qu’il a décrit comme «la violation la plus odieuse de sa dignité humaine», notant qu’il avait subi un traitement initial en détention par un médecin militaire sans aucune anesthésie, malgré une lacération à la tête.

Passages à tabac et violences physiques répétées

Le prisonnier palestinien T.Q., âgé de 41 ans, a déclaré avoir subi de graves sévices physiques et sexuels lors de son arrestation, notamment un viol avec un bâton qui l’a fait saigner.

Il a indiqué qu’après l’intervention d’un membre des forces de sécurité, il a été emmené hors de la zone, où les soldats lui ont de nouveau bandé les yeux et lui ont ligoté les mains dans le dos avec des attaches en plastique. Il a ensuite été transféré dans une pièce où il a été détenu avec plusieurs autres personnes pendant environ huit heures. Durant ce temps, ils ont été soumis à des passages à tabac et à des violences physiques et verbales répétées de la part des soldats.

Le Centre palestinien pour les droits de l’homme a également recueilli le témoignage de M.A., âgé de 18 ans, arrêté de nouveau cette année par les forces d’occupation près d’un centre de distribution d’aide de la Fondation humanitaire de Gaza.

Le jeune homme a déclaré avoir subi de graves sévices physiques et sexuels, notamment une agression sexuelle avec une bouteille qui lui a été introduite dans le corps. Il a indiqué que ces sévices se sont répétés aussi bien sur lui et que sur les autres détenus qui se trouvaient avec lui. Il a déclaré : «C’est arrivé deux fois. Une fois, nous étions six, et une autre fois, douze. J’ai vu ce qu’ils faisaient aux autres, comme ils me le faisaient et j’ai su que c’était fait avec une bouteille», avant d’ajouter: «Il y avait aussi un chien qui nous a agressés sexuellement. Ils ont bafoué notre dignité et brisé nos espoirs. J’espérais terminer mes études, mais maintenant, je suis perdu après ce qui m’est arrivé». 

Le Centre palestinien pour les droits de l’homme affirme que ces témoignages ne constituent pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans une politique systématique et délibérée menée contre les habitants de la bande de Gaza, notamment contre des milliers de détenus dans des prisons et des centres de détention israéliens inaccessibles au contrôle international, y compris celui du Comité international de la Croix-Rouge.

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Santé | Formation triangulaire Japon-Tunisie-Afrique

14. November 2025 um 10:18

Quelque 18 participants de 9 pays africains francophones ont participé du 21 octobre au 11 novembre 2025 en Tunisie à la formation des formateurs sur la gestion et la maintenance des équipements médicaux.

Il s’agit de la troisième et dernière session, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation triangulaire, entre le Japon, la Tunisie et les pays africains organisée par l’Institut supérieur des technologies médicales de Tunis (ISTMT), en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et la Cité des sciences à Tunis (CST).

Lancé en 2023, ce programme a pour objectif principal de former des formateurs universitaires, ingénieurs et techniciens supérieurs capables de transmettre à leur tour leurs compétences en matière de maintenance et de gestion des équipements médicaux dans leurs pays respectifs. Il vise à promouvoir la coopération triangulaire à travers le partage d’expertise.

«Les résultats de ce programme sont prometteurs : les évaluations ont démontré une progression remarquable des compétences techniques et pédagogiques à la fin de chaque session, mais au-delà des chiffres, c’est l’esprit de coopération, de partage et de solidarité africaine et triangulaire qui en ressort renforcé», a indiqué Miyata Mayumi, représentante résidente de la Jica en Tunisie, durant la cérémonie de clôture, tenue le 11 novembre 2025 à la Cité des Sciences.

Lors de la cérémonie, l’expérience japonaise a été présentée par Dr Tsuji et Dr Nakamura de l’Université japonaise Morinomiya des sciences médicales, qui ont donné deux conférences sur le système et le rôle des ingénieurs biomédicaux ainsi que sur le système de gestion des équipements médicaux au Japon, qui diffère de celui des pays africains.

Durant les trois sessions de formation tenues de 2023 à 2025, plus de 50 participants issus de 11 pays africains, notamment le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, Madagascar et le Togo, ont pris part à ce programme. Ils ont bénéficié de l’expertise tunisienne et japonaise combinée dans trois domaines stratégiques pour le bon fonctionnement des infrastructures hospitalières : l’imagerie médicale et radiothérapie, les Salles d’opération et de réanimation et les Laboratoires d’analyses médicales.

«Les ateliers pratiques et les partages d’expérience nous ont permis de nous familiariser avec les technologies de pointe, ouvrant de nouvelles perspectives pour nos pratiques professionnelles et pédagogiques respectives. Nous nous engageons à appliquer ces connaissances et à former à notre tour, en portant haut les standards de qualité et de la maintenance des équipements médicaux dans nos pays respectifs», a affirmé l’une des participantes à la formation.

À travers ce programme, la Tunisie, en partenariat avec la Jica, confirme son rôle de pôle régional de formation et d’expertise en ingénierie biomédicale, et contribue activement à la mise en place de systèmes de maintenance hospitalière performants et durables en Afrique.

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Forum à Tunis sur le leadership économique féminin en Méditerranée

14. November 2025 um 09:52

Le Conseil international des femmes entrepreneures (Cife) et la Konrad Adenauer Stiftung organisent un congrès de haut niveau sous le thème «Leadership féminin et intégration économique : synergies stratégiques entre la Tunisie et la Méditerranée».

Ce forum méditerranéen incontournable vise à redéfinir le rôle de la femme dans la prise de décision économique. Il verra le lancement du Conseil régional pour la parité en Méditerranée, une initiative visant à mettre en place des mécanismes contraignants pour la représentation des femmes aux postes de décision.

Il mettra également en lumière le rôle crucial des entreprises dirigées par des femmes en tant que locomotive d’innovation et de développement, et abordera le renforcement de la participation des femmes à la diplomatie économique et leur impact global sur la consolidation de la coopération régionale en Méditerranée.

On attend la participation de ministres, ambassadrices, entrepreneures et leaders féminins méditerranéens dans le cadre de panels de discussion approfondis qui révéleront comment accélérer l’accès des femmes aux hauts postes et son impact sur la gouvernance et la croissance économique.

L’événement se tiendra mardi 18 novembre 2025 à l’hôtel Mövenpick les Berges du Lac, Tunis, en présence de Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie ; Rachida Jebnoun, présidente du Cife ; Alessandro Prunas, ambassadeur d’Italie et Anne Gueguen, ambassadrice de France.

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Marseille | Le second frère d’Amine Kessaci abattu en plein jour

14. November 2025 um 09:31

Marseille est de nouveau frappée par un drame lié au narcotrafic : jeudi 13 novembre 2025, le frère d’Amine Kessaci, militant écologiste et président de l’association Conscience qui soutient les familles victimes du narcotrafic, a été tué par balle dans le 4ᵉ arrondissement. 

Selon le parquet, la victime, âgée de 20 ans, s’était arrêtée devant une pharmacie au volant d’une Audi Q3 quand deux hommes casqués sur une moto ont surgi et ouvert le feu. Trois impacts ont touché le thorax, un autre la main. Les secours sont intervenus, mais le jeune homme est décédé vers 15h30. 

Des sources évoquent que ce frère rêvait de devenir policier et devait repasser le concours de gardien de la paix le mois prochain. Cette mort survient cinq ans après l’assassinat de Brahim, un autre frère d’Amine, retrouvé dans une voiture incendiée en 2020. 

La région connaissait déjà la notoriété d’Amine Kessaci pour son engagement contre la violence du trafic : il a fondé Conscience, une association qui soutient les familles victimes du narcotrafic, et publié le 2 octobre 2025 son livre ‘‘Marseille, essuie tes larmes’’, dans lequel il dénonce l’emprise des trafiquants et rend hommage à son frère Brahim. 

L’enquête, conduite par la brigade criminelle de la DCOS, privilégie pour l’instant deux hypothèses : un message d’intimidation ciblé sur la famille ou une erreur de cible. Le parquet a ouvert une enquête pour «assassinat en bande organisée»

Ce nouveau drame ravive les tensions autour des règlements de compte dans les quartiers déjà fragilisés de Marseille. Le combat d’Amine Kessaci, déjà marqué par la perte de Brahim, prend désormais une dimension encore plus personnelle : sa douleur se mue en engagement, sa mémoire en cri d’alarme.

Djamal Guettala 

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Abdallah Akar | La calligraphie au carrefour des arts

14. November 2025 um 09:08

Le peintre-calligraphe franco-tunisien Abdallah Akar est l’invité d’honneur de la Biennale REV’arts, du 18 novembre au 6 décembre 2025,  dans la ville de Bezons, commune du département du Val-d’Oise, en région Île-de-France.

Né en Tunisie, Abdallah Akar arrive en France en 1970 pour poursuivre des études supérieures scientifiques à Paris VII. En 1980, il rencontre un maître en la personne du calligraphe irakien Ghani Alani. Dans les années qui suivent, il expose tant en France qu’en Tunisie.

De cette époque et jusqu’à ce jour, l’artiste se partage entre enseignement de la calligraphie, collaborations multiples avec l’Institut du Monde Arabe à Paris, séminaires tant en France qu’à l’étranger et création personnelle dans son atelier du Val d’Oise près de Paris. Au début des années 2000, il conçoit une installation qui fera date : 20 textiles calligraphiés, hommage à la poésie.

Nous reproduisons ci-dessous l’introduction à l’exposition d’Akar à la Biennale REV’arts de Besons écrite par le commissaire de l’exposition…

* * *

«L’œuvre d’Abdallah Akar s’écrit au carrefour des arts et des cultures. Calligraphe, peintre et poète, il fait de la lettre un paysage, du mot, un horizon, de la couleur un souffle. Dans son geste, la tradition s’ouvre à l’invention contemporaine, chaque tracé devenant une traversée. Mare Nostrum, «notre mer», trouve dans son univers une résonance intime et infinie.

«La Méditerranée n’est pas qu’une étendue d’eau : elle est un livre ouvert, une mosaïque de langues et de rêves. Chaque signe calligraphié contient le murmure des rivages et le souffle des peuples. Chez lui, la calligraphie respire, se déploie, se libère. Elle devient peinture, rythme, danse.

«Le noir de l’encre dialogue avec la lumière du papier, les couleurs éclatent comme des orages méditerranéens. Entre signe et image, l’abstraction frôle la reconnaissance, gardant intact le mystère du langage. Poète du visuel, Abdallah Akar invite à la méditation et au voyage intérieur.

«Ses lettres vibrent d’un temps suspendu, reliant silence et parole, visible et invisible. Être invité à REV’Arts 2025, où 34 artistes prennent part à l’évènement ; c’est inscrire cette voix dans un chœur collectif. «Les œuvres d’Akar rappellent que la mer ne sépare pas: elle relie, elle unit, elle promet. Sous son pinceau, Mare Nostrum devient un chant de lumière, d’humanité et de paix.»

Louis Tartarin

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Paroles de palmier

14. November 2025 um 08:45

Il y a 20 ans, l’historien Abdelhamid Larguèche a publié un bel ouvrage sur le patrimoine du Djérid où il a inséré un poème qui rend hommage au palmier et que nous ne résistons pas au plaisir de le republier ici, en pleine saison de la cueillette des dattes. Le poème est suivi d’un commentaire de son ex-étudiante Amel Fargi, aujourd’hui artiste comédienne et professeur de théâtre.   

Poème de Abdelhamid Larguèche

Jai vu grandir ton père à lombre de mes palmes

comme je lai vu un jour, mourir de ses douleurs

Je vous ai tous nourri hommes, enfants et femmes

de mes dattes sucrées, fruits de vos sueurs

J’ai soufflé tant de vies dans vos corps de momies,

vous qui gémissez de soif et de misère

jai veillé sur vos saints et embelli leurs fêtes

dans ce désert denfer, jétais leur paradis

De mes jeunes palmes vertes vous avez fait des lits

pour vos rêves de jour et vos amours de nuit

avec mes palmes jaunes et vos mains misérables

vous construisez des haies pour arrêter les sables

Jai couvert vos toitures de mes branches séchées

au  soleil ardent, sous un ciel cuivré

de mon tronc déchiré, vous avez fait des portes

pour garder vos enfants et vos femmes cloitrées

Arbre sacré je suis, laimé de vos prophètes

mes contes et mes légendes inspirent tous vos poètes

Jai rempli votre monde de joie et de couleurs

Damour, de sainteté, de vie et de fraicheur

Et losque je vieillis, ingrats que vous êtes,

Dun coup de hache mortel, vous me coupez la tête

pour sucer toute la sève de mon corps blessé,

pour aspirer mon âme, éternels assoiffés

De mon tronc abattu, vidé et desséché

vous allumez vos feux, vos fours et vos brasiers

pour cuire votre pain, réchauffer vos bains

et égayer vos nuits, de ma sève fermentée

Métayer de mes peines, ô toi homme maudit

que jai hélas porté, comme un enfant chéri

va dire à ton maître, priant dans sa mosquée

sous mes racines profondes naîtra un palmier.

Novembre 2005

De la symbiose à l’exploitation

Amel Fargi

Ce poème intitulé s’inscrit dans une tradition littéraire où la nature devient sujet parlant, témoin des destinées humaines et gardienne d’une mémoire collective.

Le choix de confier la parole au palmier — arbre totémique des sociétés oasiennes nord-africaines — confère au texte une dimension à la fois mythique, sociologique et spirituelle.

Depuis les premiers vers, la voix de l’arbre apparaît comme une instance narratrice omnisciente, capable de traverser les générations, de veiller sur les vivants et d’accompagner les morts. Cette posture en fait un véritable personnage, doté d’une mémoire longue et d’une autorité morale que l’homme ne possède plus.

L’intérêt majeur du poème réside dans sa capacité à associer description ethnographique, fable morale et méditation sur l’ingratitude humaine. À travers une succession d’images très concrètes — le palmier nourricier, l’ombre protectrice, les palmes transformées en toits ou en haies, le tronc devenu porte —, le texte restitue la symbiose ancienne entre les habitants du désert et l’arbre qui assurait leur survie. Mais cette symbiose se retourne progressivement en un rapport d’exploitation. Le palmier, qui fut source de vie et de beauté, est voué à la mutilation, au dépouillement et à la destruction.

La force poétique du texte tient précisément à ce renversement : la générosité de l’arbre ne rencontre que la prédation humaine. En faisant parler l’arbre, le poème offre ainsi une critique implicite mais profonde des logiques extractives, qu’elles soient matérielles, sociales ou spirituelles.

Sur le plan formel, ‘‘Paroles de palmier’’ déploie une écriture imagée, rythmée par des assonances et des répétitions qui rappellent la cadence de la psalmodie. Le phrasé ample, l’alternance entre vers descriptifs et vers moralisants, ainsi que la fluidité narrative contribuent à créer une atmosphère à la fois intime et épique.

L’arbre apparaît tour à tour comme témoin, nourricier, protecteur, martyr et prophète. Cette gradation renforce la dimension symbolique du poème, qui va bien au-delà de la simple évocation du milieu oasien : le palmier devient une figure de la permanence, de la dignité sacrifiée et, paradoxalement, de la renaissance. Le dernier vers, qui annonce la naissance d’un nouveau palmier sous les racines du tronc abattu, ouvre la possibilité d’un cycle régénérateur, où la nature se réinvente malgré la violence humaine.

Texte de mémoire et de dénonciation, méditation écologique avant l’heure, Paroles de palmier propose ainsi une parabole sur la relation de l’homme à son environnement et, plus largement, sur la responsabilité humaine face à ce qui le nourrit et le protège.

Par son ancrage géographique, ses images puissantes et la profondeur de sa voix narrative, ce poème s’impose comme une contribution singulière à la poésie méditerranéenne contemporaine, offrant au lecteur une réflexion à la fois esthétique et éthique.

Cette introduction entend rappeler la richesse de cette écriture qui, en donnant la parole à un arbre millénaire, redonne sens à une relation oubliée : celle de la gratitude envers le vivant.

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IPDays | Propulser l’écosystème tunisien sur la scène mondiale

14. November 2025 um 08:08

La journée du 13 novembre 2025 a marqué une étape charnière pour l’avenir de l’entrepreneuriat tunisien. Dans le cadre de l’édition 2025 des Inno’Preneurs Days, fusionnée au Global Investment and Trade Summit (Gits), la communauté des affaires s’est mobilisée autour d’un objectif unique : ouvrir les portes de l’international aux talents locaux.

Lotfi Sahli

Douja Gharbi, Ceo de RedStart et initiatrice principale de la manifestation, a ouvert les travaux en retraçant le parcours accompli depuis les premières éditions. Elle a souligné les dispositifs et incitations prévus pour accompagner les start-ups tunisiennes dans leur saut à l’international, avant de donner la parole aux différents panélistes pour explorer les leviers concrets permettant à des pépites technologiques et innovantes de franchir le pas vers de nouveaux marchés.

Samir Abid, ministre du Commerce et du Développement des exportations, a réaffirmé la volonté du gouvernement de positionner la Tunisie comme un acteur ouvert et compétitif dans l’économie mondiale, Il a souligné que la stratégie nationale repose sur la diversification des marchés, la montée en gamme des exportations et l’intégration accrue dans les chaînes de valeur régionales et internationales. Pour lui, l’innovation, la transformation numérique et la durabilité ne sont plus des options, mais des leviers essentiels pour stimuler la croissance et attirer les investissements. Le gouvernement entend ainsi accompagner les entreprises tunisiennes dans leur expansion à l’étranger, tout en valorisant le savoir-faire national et l’esprit d’initiative qui caractérisent l’entrepreneuriat tunisien.

Placée sous le thème central de «l’international», la deuxième journée de l’événement a été entièrement dédiée à la conquête de nouveaux marchés. Startups, porteurs de projets, investisseurs et experts se sont rassemblés pour forger les alliances de demain. L’attention s’est portée sur les femmes, les jeunes et l’innovation dans des secteurs clés tels que le numérique, les économies verte et bleue, ainsi que l’économie sociale et solidaire.

Echanges pour un rayonnement mondial

L’objectif est de valoriser les compétences tunisiennes au-delà des frontières. Les participants ont pu engager des discussions directes avec investisseurs et partenaires étrangers, visant à établir des collaborations transfrontalières et à analyser les dynamiques des marchés internationaux.

La journée a été ponctuée par une série de panels d’experts, véritables outils pour l’export. Au centre des échanges : les stratégies d’accès aux marchés, les solutions digitales pour la conquête commerciale, la négociation de contrats internationaux, et l’apport de l’intelligence artificielle dans le développement à l’export.

La journée s’est déroulée dans une ambiance conviviale et vivante, proche d’une grande fête de l’entrepreneuriat. Des intervenants de renom se sont succédé pour partager expériences et visions de l’innovation. Les startups exposantes ont présenté leurs projets avec énergie, captivant l’attention des visiteurs et investisseurs. Parallèlement, ateliers de formation et rencontres B to B ont favorisé des échanges constructifs dans un climat d’enthousiasme et de coopération.

Au-delà des contacts, cette journée a offert aux entrepreneurs des compétences concrètes pour évoluer dans l’économie mondiale. Elle a agi comme catalyseur pour la création d’un réseau solide, indispensable à toute expansion réussie.

En reliant l’impact local des IPDays à la portée mondiale du Gits, la journée du 13 novembre a construit un pont tangible entre innovation tunisienne et opportunités internationales, renforçant encore la position de la Tunisie sur la carte de l’entrepreneuriat à impact.

Mme Gharbi a conclu en retraçant les parcours des éditions précédentes en Égypte, au Kenya et en Côte d’Ivoire, soulignant que la 4ᵉ édition couronne ces étapes et illustre l’ambition de nos startups de se développer à l’international.

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‘‘L’Etranger’’ de Camus à l’écran | Absurde et vertige du doute   

14. November 2025 um 07:56

‘‘L’Etranger’’, le nouveau film de François Ozon, est une autre adaptation à l’écran du roman homonyme d’Albert Camus. L’auteure de l’article n’a pas résisté à la tentation de le comparer à la première adaptation de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni dans le rôle de Meursault.

Amel Ben Youssef *

Le nouveau film n’a rien à envier au premier, vu que les deux approches sont différentes et restent toutes deux intéressantes. Visconti, grand metteur en scène classique, avait été fidèle au roman, aux concepts de l’absurde, de l’aliénation, du détachement et du non-sens de la vie. Il avait su aussi mettre le spectateur dans le décor de l’ambiance chaleureuse de l’Algérie, mais a quelque peu occulté le problème de la colonisation.

Je dirais également qu’en choisissant Mastroianni, il ne pouvait garantir l’expression physique parfaite du sentiment de l’absurde, de l’aliénation ou du détachement. Mastroianni, à mon sens, était trop méditerranéen et avait trop vécu l’intensité à l’écran pour pouvoir exprimer le vide existentiel et le désenchantement complets.

Meursault dénué de tout attachement

Ozon, lui, nous a donné une vision plus contemporaine en optant pour le noir et blanc et les prises de vues très esthétiques des ombres, des lumières et des corps, surtout celui de Meursault.

Son choix de Benjamin Voisin est le bon car il pouvait faire de la prestation de ce dernier ce qu’il voulait pour aboutir à un Meursault dénué de tout attachement.

Son engagement intellectuel et «politique» a été lui aussi quelque peu contenu pour le goût du spectateur de nos jours, mais, subtilement et symboliquement, il a été perceptible à travers l’insertion de documentaires de l’Algérie des années 1930, ou du nom de la famille de l’Arabe qui a été tué, ou de quelques clins d’œil humanistes.

Mais ce n’est pas l’essentiel de ce que je voulais dire après avoir vu ce film, ce qui m’a fait réfléchir le plus, c’est cette vérité flanquée au visage que ce genre de film ne peut plus être compris ou ne peut plus atteindre la sensibilité du spectateur tunisien et encore moins du jeune tunisien.

Je suis sûre que la petite élite qui a juste rempli, hier, la salle 𝐿’𝐴𝑔𝑜𝑟𝑎 est sortie avec les mêmes idées qui me préoccupent.

La première raison, c’est que le public formé à jouir de ce genre de spectacle s’est beaucoup réduit.

Dans la Tunisie des années 1970 et 1980, les élèves lisaient Camus, Sartre, Hugo. On étudiait les courants littéraires, on découvrait l’absurde, l’existentialisme, la liberté. Il y avait, dans l’enseignement public, une vraie culture de la pensée.

Depuis les années 1990, tout cela s’est peu à peu effacé. Les programmes sont devenus plus légers, plus techniques, plus orientés vers les examens et les débouchés professionnels. Résultat : cette «élite culturelle» est aujourd’hui vieillissante, réduite à quelques professeurs, anciens étudiants en lettres ou en philosophie, et à quelques passionnés qui, par fidélité, continuent à lire et à réfléchir.

Mal être et embrigadement idéologique

Quand un film comme ‘‘𝐿’𝐸𝑡𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟’’ sort, il parle une langue que beaucoup de Tunisiens ne comprennent plus. Ce n’est pas par manque d’intelligence, mais parce que le langage de la réflexion et du doute a disparu de l’école et du quotidien.

Nous vivons une époque où les idéaux humanistes se sont affaiblis.

La mondialisation nous pousse à la vitesse, la consommation, l’apparence. La réussite individuelle a pris la place du sens, et l’on ne se donne plus le temps d’interroger l’absurdité de la vie comme le faisait Camus.

En Afrique du Nord, le mal-être existe, bien sûr. Il est profond, parfois douloureux. Mais il est rarement exprimé dans un langage philosophique : il est absorbé par des formes d’embrigadement religieux ou idéologique. On cherche des réponses toutes faites, au lieu d’accepter le vertige du doute.

Or, ‘‘𝐿’𝐸𝑡𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟’’, c’est justement le roman du doute, de la distance, du refus de mentir. C’est peut-être pour cela qu’il résonne si peu aujourd’hui.

Je ne suis pas allée voir le film à 𝑃𝑎𝑡ℎ𝑒́ ou à l’Institut français de Tunisie, j’aurais bien voulu le faire pour voir la réaction des spectateurs, surtout des jeunes.

Finalement, le silence autour de ce film en dit long sur nous. Pour l’anecdote, quand je suis arrivée au guichet pour acheter les tickets, une foule de gens n’avait pas trouvé de places pour le film tunisien ‘‘𝑃𝑎𝑟𝑎𝑠𝑜𝑙’’ (séance du soir), alors qu’il en restait beaucoup pour ‘‘L’Etranger’’. Ceci montre combien la culture de la réflexion s’est amenuisée sous nos cieux, combien la parole philosophique s’est dissipée des conversations et des salles de classe.

‘‘L’Étranger’’ reste une œuvre magnifique, mais elle appartient à un monde où l’on lisait, où l’on doutait, où l’on cherchait à comprendre.

Moi, j’ai vu ce film avec une émotion toute particulière, un peu comme si je revoyais un vieil ami.

* Enseignante.

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Rencontre à Tunis | Les corridors énergétiques en Afrique

14. November 2025 um 07:36

Le Tunisia Africa Business Council (TABC) a organisé, jeudi 13 novembre 2025 à son siège à Tunis, la présentation du rapport sur «Les corridors énergétiques en Afrique : clé de la transition écologique et de l’intégration régionale», élaboré par Mondher Khanfir et Souheil El Alimi, avec la contribution de Nidhal Ouerfelli et Ahmed Laribi.

La présentation s’est déroulée en présence Wael Chouchene, secrétaire d’État à la Transition énergétique, de nombreux ambassadeurs et représentants des missions diplomatiques africaines en Tunisie, ainsi que de plusieurs opérateurs économiques publics et privés engagés dans le développement énergétique, industriel et durable du continent.

Ce rapport s’inscrit dans la vocation du TABC consistant à «transformer la réflexion économique en leviers d’action concrets pour une Afrique souveraine, interconnectée et prospère», a rappelé Anis Jaziri, président du TABC, ajoutant que «l’énergie n’est pas seulement un secteur de production, mais un instrument d’intégration régionale, de compétitivité et de création de valeur partagée».

Vision africaine de la souveraineté énergétique

Le président du TABC a également insisté sur la nécessité de renforcer la coopération énergétique entre les pays africains, en s’appuyant sur des corridors interconnectés, des financements innovants et une approche inclusive de la transition bas-carbone.

Présenté par M. Khanfir, coordinateur scientifique du rapport, le document met en lumière la transformation écologique et industrielle (TEI) comme nouveau paradigme stratégique pour l’intégration africaine.

L’étude propose une feuille de route ambitieuse articulée autour de trois ruptures systémiques : technologique, pour accélérer l’innovation endogène et la production locale d’équipements ; infrastructurelle, pour bâtir des corridors énergétiques intelligents et interconnectés ; et institutionnelle, pour harmoniser les cadres réglementaires et mutualiser les financements.

Selon M. Khanfir, «la souveraineté énergétique de l’Afrique ne réside pas uniquement dans la production, mais dans la capacité de ses États à servir leurs besoins endogènes avant d’alimenter les marchés extérieurs».

Mieux comprendre les dynamiques énergétiques africaines

M. Alimi a apporté, pour sa part, un éclairage complémentaire en détaillant les différents classements établis dans le rapport, ainsi que les méthodologies de recherche utilisées. Il a précisé que «ces classements visent à mieux comprendre la dynamique énergétique des pays africains, en tenant compte des spécificités de chaque région, des performances technologiques et de la maturité des infrastructures». Et de souligner que «l’objectif n’est pas seulement de mesurer, mais aussi d’orienter les décideurs vers des priorités d’investissement cohérentes avec les ambitions d’intégration et de souveraineté du continent».

Clôturant la rencontre, M. Chouchane a salué ce qu’il a qualifié de «contribution stratégique qui repositionne l’Afrique au cœur de la transition mondiale vers une économie décarbonée», ajoutant que «les corridors énergétiques ne sont pas de simples infrastructures : ils incarnent la volonté d’un continent de partager la lumière, celle de l’électricité comme celle de la connaissance et de l’innovation».

Mobilisation collective pour une Afrique connectée

La présentation a rassemblé un large public composé d’experts, d’investisseurs, de diplomates et de décideurs publics et privés. Les échanges ont mis en avant l’importance de la coopération régionale, du développement des capacités locales et du financement durable pour concrétiser la vision d’une Afrique intégrée et souveraine sur le plan énergétique.

Le TABC, à travers son think tank For a Shared Prosperity in Africa, entend poursuivre cette dynamique et faire du thème des corridors énergétiques l’un des axes majeurs du prochain Forum Fita, prévu à Tunis les 28 et 29 avril 2026.

I. B. (avec communiqué).

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Gestern — 13. November 2025Haupt-Feeds

Football | Pour parer à l’absence de Belaïli, l’Espérance se tourne vers Msakni

13. November 2025 um 13:47

L’Espérance sportive de Tunis (EST) a entamé les contacts avec son ancien joueur Youssef Msakni alias Ennems, et ce, afin de pallier l’absence de l’Algérien Youcef Belaïli, blessé aux ligaments croisés lors du dernier derby face au Club africain (CA) et dont l’absence pourrait durer plus de six mois.

C’est ce que rapportent plusieurs sources médiatiques, qui ajoutent : «Msakni n’est pas contre l’idée de vivre une nouvelle aventure au Parc B, mais son retour dépendra du cours que prendront les négociations.»

L’ex-milieu offensif de l’Espérance est sans club, depuis que son contrat avec Al Arabi du Qatar a expiré le 1er juillet 2025.

Msakni (35 ans), qui a endossé le maillot de l’Espérance entre 2008 et 2012, pourrait être un renfort de taille pour l’attaque des Sang et Or qui s’apprêtent à affronter les gros calibres du continent lors de la phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique après avoir perdu pour une longue période leur principal fer de lance en attaque en la personne de Youcef Belaïli.

I. B.

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Habib Skhiri | «Il n’y a pas de trafic d’organes en Tunisie»

13. November 2025 um 13:13

Au rythme où elles évoluent, les maladies rénales deviendront la septième cause de mortalité dans le monde d’ici 2030. En Tunisie, elles touchent 9% de la population, contre 10% dans le monde.

C’est ce qu’a indiqué Habib Skhiri, président de l’Association tunisienne des maladies rénales et de l’hémodialyse, dans une déclaration à Mosaïque FM, à l’occasion du 13ᵉ Congrès national de l’Association qui se tient ce jeudi 13 novembre 2025 à Hammamet-Sud, en précisant que le diabète constitue la principale cause de ces maladies et en appelant à la prévention pour protéger les reins.

Concernant la transplantation rénale, Skhiri a indiqué que le secteur a repris après des années de stagnation, enregistrant au cours des deux dernières années, 50 à 60 opérations par an, avec l’espoir d’atteindre 100 à 150 greffes annuelles.

Il a, par ailleurs, réfuté toute activité de trafic d’organes en Tunisie, que ce soit dans le secteur public ou privé, soulignant l’impossibilité de telles pratiques en raison des importantes procédures légales et sanitaires en place.

Par ailleurs, Skhiri a insisté sur l’importance des séances d’hémodialyse pour limiter la prolifération bactérienne dans les centres spécialisés.

Les participants du Congrès, tenu à Hammamet Sud, abordent également divers sujets, comme la valorisation de l’eau utilisée lors des séances d’hémodialyse.

I. B.

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Général Anderson | «Tunis est un pilier de stabilité en Afrique du Nord»

13. November 2025 um 12:54

Le ministre de la Défense, Khaled Sehili, a reçu, le 12 novembre 2025, le général Dagvin R.M. Anderson, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), lors de sa première visite officielle en Tunisie depuis sa prise de fonctions. Plusieurs hauts responsables tunisiens et américains ont assisté à la rencontre, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Au cours de cette rencontre, M. Sehili a félicité son hôte pour sa nomination et lui a souhaité plein succès dans ses fonctions, soulignant «la solidité des liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et les États-Unis, qui remontent à la fin du XVIIIe siècle et reposent sur la confiance mutuelle et des valeurs partagées».

M. Sehili a souligné «le haut niveau de coopération bilatérale atteint dans divers domaines, notamment la formation, les exercices militaires conjoints et l’échange d’expériences dans les secteurs d’intérêt commun». Le ministre a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à consolider la sécurité et la stabilité dans la région en collaboration avec Washington, en vue de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays.

M. Sehili a également appelé à poursuivre les progrès dans la mise en œuvre des conclusions de la Commission militaire conjointe tuniso-américaine et de la Feuille de route 2020-2030 pour la coopération militaire, en particulier en ce qui concerne le développement des capacités opérationnelles et logistiques des Forces armées tunisiennes, face aux défis posés par les menaces non conventionnelles, telles que la criminalité transnationale organisée, les migrations irrégulières et la traite des êtres humains.

De son côté, le général Anderson a salué le rôle de la Tunisie en tant que «pilier de stabilité en Afrique du Nord», réaffirmant l’engagement des États-Unis à soutenir les efforts du ministère tunisien de la Défense pour renforcer les capacités de l’armée nationale.

I. B.

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Défense | Des instructeurs italiens forment des officiers de la Marine tunisienne

13. November 2025 um 12:36

Du 20 octobre au 7 novembre 2025, une délégation italienne de quatre personnes du Centre d’entraînement aéronaval (Maricentadd) de Tarente s’est rendue auprès en Tunisie pour former des instructeurs locaux à la lutte contre l’incendie, à la prévention des risques NRBC (nucléaire, biologique, chimique et radiologique) et à la maîtrise des avaries.

C’est la Marine italienne qui a annoncé cette formation, précisant que «durant leur séjour de trois semaines au Centre Menzel Bourguiba de formation et d’éducation du personnel militaire et civil (CFIS), les instructeurs italiens ont partagé leurs connaissances et leur expérience acquises lors de formations spécialisées, contribuant ainsi à la mise à jour des compétences opérationnelles et pédagogiques du personnel tunisien.»

«Cette activité a également été l’occasion d’échanger sur les techniques et les procédures de sécurité à bord des navires», ajoute le communiqué.

À l’issue du programme de formation intensive, auquel ont participé une vingtaine d’officiers de la Marine tunisienne, une cérémonie de remise de certificats de formation a été organisée à l’intention des futurs instructeurs.

Cette activité, présidée par le capitaine de frégate Sami Jomaa, commandant du Centre d’entraînement naval de Tarente (CENDT), a souligné l’importance de la coopération italo-tunisienne. Il a mis en lumière comment cette collaboration contribue au renforcement des liens entre les deux marines, tout en améliorant l’interopérabilité et la capacité à relever conjointement les défis communs en Méditerranée.

Le Centre d’entraînement naval de Tarente confirme ainsi son rôle de centre de référence pour la formation du personnel de la Marine italienne, mais aussi des marines alliées et partenaires, contribuant concrètement à la stabilité et à la sécurité de la région méditerranéenne, souligne le communiqué.

I. B. (avec Ansamed).

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Colloque à Carthage sur les échanges arabo-hispaniques

13. November 2025 um 12:13

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) organise, les jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2025, à son siège à Carthage-Hannibal, un colloque international qui portera sur les «Recherches, débats et réflexions sur les échanges arabo-hispaniques». (Photo : Andalousie, six siècles de présence arabe en Espagne).

Cette rencontre scientifique, organisée en partenariat avec l’ambassade du Royaume d’Espagne et de l’Institut Cervantes à Tunis, réunira des chercheurs et universitaires venus, entre autres pays, de Tunisie, d’Algérie, d’Espagne, de France, qui débattront d’un thème historique majeur du pourtour méditerranéen : les interactions culturelles, intellectuelles et artistiques entre le monde arabe et l’Espagne, du Moyen-Âge à l’époque moderne.

Le programme comporte cinq sessions couvrant un large éventail de sujets tels que les échanges en Méditerranée à travers des figures historiques et religieuses, la richesse de la civilisation andalouse et ses apports au dialogue interculturel, les transferts de savoirs scientifiques et techniques entre le Maghreb et la péninsule ibérique, ainsi que l’influence durable de la pensée et de la culture andalouses sur la littérature et la musique arabes contemporaines.

Ce colloque offrira un espace de réflexion et de discussion pluridisciplinaires, associant spécialistes de littérature, d’histoire, de philosophie, de sciences religieuses et d’arts. Le but étant de raviver la mémoire commune arabo-hispanique et à approfondir la recherche sur les passerelles culturelles qui ont façonné la Méditerranée à travers les siècles.

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Mehdi Ben Gharbia | Le CRLDHT dénonce un procès «extrajudiciaire et politique»

13. November 2025 um 11:47

Dans une note intitulée «Mehdi Ben Gharbia répond à l’arbitraire par la faim» le Centre pour le respect des droits et des libertés en Tunisie (CRLDHT), Ong tunisienne basée en France, revient sur le cas de l’ancien ministre, homme politique et homme d’affaires, incarcéré à la prison de Messadine (Sousse) et poursuivi dans plusieurs affaires, qui est entré le 10 novembre 2025 dans une grève de la faim sauvage pour contester un mandat de dépôt émis subitement à son encontre dans une affaire de meurtre où il dément toute implication.  

Mehdi Ben Gharbia «s’apprêtait à purger totalement sa peine de quatre ans de prison ferme, ce qui devait conduire à sa libération imminente. Or, au moment où il se préparait à quitter la prison, un nouveau mandat de dépôt est tombé brusquement, sans aucun fondement logique, délivré par le juge d’instruction du deuxième bureau d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, sous prétexte de l’exécution d’une instruction de la chambre d’accusation dans sa décision du 15 mai 2025», rapporte le CRLDHT.

L’Ong explique : «Cette décision de la chambre d’accusation suggérait la détention de 31 personnes — pour la plupart non nommées ni identifiées, simplement désignées comme titulaires de lignes téléphoniques, certaines étant même décédées. Et pourtant, dans cette affaire, l’auteur du crime a été arrêté et a reconnu les faits. Rien ne permet donc de croire logiquement à l’existence de complices dans des faits de meurtre, vol, détournement ou viol avec usage de violence.
Malgré cela, la chambre d’accusation a estimé que toutes les personnes figurant dans le réseau de contacts du meurtrier devaient être considérées comme complices.»

Et elle précise que «seuls Mehdi Ben Gharbia et deux autres suspects ont fait l’objet d’un mandat de dépôt (…) délivré sans audition, sans même notifier à l’intéressé les faits ou les charges retenues contre lui», voyant dans cette procédure «une violation manifeste des normes internes et internationales» du droit et «une décision extrajudiciaire et politique».

Tout en condamnant ce qu’il considère des «violations flagrantes des droits constitutionnellement garantis de Mehdi Ben Gharbia», le CRLDHT «exprime sa pleine solidarité avec Mehdi Ben Gharbia et tous les détenus en grève de la faim, tout en les invitant à suspendre ces grèves susceptibles de mettre leur vie en danger».

I. B.

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Rencontre au Musée du Bardo | Les femmes et l’art au Maghreb    

13. November 2025 um 10:34

La Délégation générale Wallonie-Bruxelles en Tunisie organise une présentation de l’ouvrage ‘‘Les femmes et l’art au Maghreb’’ (Éditions Le Fennec, Maroc), le samedi 15 novembre 2025 de 18h à 20h à l’auditorium du Musée du Bardo.

La présentation se fera en présence des co-directrices de l’ouvrage Nadia Sabri (directrice du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Rabat et présidente de l’Aica au Maroc, et Rachida Triki, philosophe, critique d’art et universitaire en Tunisie.

«Créant un espace commun de parole et une visibilité aux créatrices et actrices culturelles œuvrant au Maroc, en Algérie et en Tunisie, les deux autrices de ce livre invitent une vingtaine de femmes artistes, des commissaires d’exposition, des historiennes de l’art, des journalistes culturelles, et des directrices de musées et d’espaces d’art, à s’exprimer sur leurs projets et vécus en tant que professionnelles de l’art.

Initiées lors du colloque de Rabat en 2021, co-organisé par l’Aica-Maroc et l’Aica International (l’Association internationale des critiques d’art), les contributions documentées et approfondies dans ce livre, sont représentatives de l’écosystème artistique maghrébin où les femmes partagent souvent le même vécu et sont confrontées aux mêmes challenges pour s’affirmer.»

Ls contributeurs.trices sont Rita El Khayat, Anissa Bouayed, Brahim Alaoui, Meryem Sebti, Jacques Leenhardt, Farid Zahi, Sayda Ben Zineb, Khadija Tnana, Amina Menia, Najah Zarbout, Safaa Erruas, Fatima Chafaa, Najet Dhahbi, El Meya, Malika Bouabdellah Dorbani, Maroua Cherkaoui, Emna Ben Yedder, Elisabeth Piskernik, Myriam Amroun, Wafa Gabsi, Nouha Ben Yebdri, Wassyla Tamzali.

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La Tunisie doit se préparer aux risques des voitures électriques

13. November 2025 um 09:53

Le projet de loi de finances 2026 (PLF2026) prévoit un abaissement significatif des taxes à l’importation des voitures électriques, afin d’encourager les Tunisiens à les acquérir. Mais au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la voiture électrique représente pour la Tunisie une opportunité économique et technologique majeure. En se positionnant dès aujourd’hui sur ce créneau, notre pays pourrait non seulement réduire sa dépendance énergétique, mais aussi devenir un acteur régional incontournable dans la mobilité durable.

Mohamed Férid  Herelli & Taoufik Halila *

Certes, la transition vers la mobilité électrique constitue une réponse majeure aux défis environnementaux contemporains. En tant qu’alternative durable aux motorisations thermiques, le véhicule électrique s’impose progressivement comme une solution incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles.

Toutefois, cette transformation du secteur automobile s’accompagne de contraintes techniques, économiques et logistiques qu’il convient d’examiner attentivement.

Les problématiques liées à la batterie et à l’autonomie

La batterie représente le cœur technologique du véhicule électrique. Sa performance et sa durabilité conditionnent directement l’efficacité et la viabilité de ce mode de transport. Or, plusieurs limites persistent.

a) Dégradation et coûts de maintenance:

L’usage intensif et prolongé d’une batterie entraîne une diminution progressive de sa capacité de stockage énergétique. On estime qu’elle perd entre 20 % et 30 % de son efficacité au fil du temps, ce qui affecte également la valeur de revente du véhicule.

Les conditions climatiques aggravent ce phénomène : les basses températures réduisent les performances et allongent les temps de recharge, tandis que la chaleur accélère le vieillissement des cellules et peut provoquer des surchauffes.

Le remplacement d’une batterie demeure une opération onéreuse, représentant jusqu’à 40 % du prix total du véhicule. Pour en limiter les effets thermiques, certains constructeurs développent des systèmes de refroidissement sophistiqués, mais ceux-ci augmentent les coûts de production.

En outre, l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries soulève des enjeux éthiques et écologiques majeurs, tandis que leur recyclage reste complexe et coûteux.

b) Le défi de l’autonomie :

Malgré les progrès réalisés, l’autonomie des véhicules électriques demeure inférieure à celle des véhicules thermiques. Cette contrainte engendre une forme d’«anxiété de la panne», particulièrement ressentie lors des trajets longue distance.

L’autonomie réelle dépend de la gamme du véhicule, des conditions de conduite, du relief, de la vitesse et de l’usage d’équipements énergivores tels que la climatisation. En hiver, la baisse d’autonomie peut atteindre jusqu’à 40 %, freinant ainsi l’adoption du véhicule électrique dans certains secteurs.

Les pannes électriques récurrentes 

Les véhicules électriques sont également sujets à des défaillances électroniques susceptibles d’altérer leur bon fonctionnement, notamment en raison de l’état des routes : vibrations répétées, nids-de-poule, fissures, ornières, affaissements et dos d’âne.

a) Les défauts du système de gestion de la batterie (BMS) :

Le Battery Management System (BMS) assure la surveillance et la régulation du fonctionnement de la batterie. Une anomalie dans ce dispositif peut provoquer une perte de puissance, une lecture erronée de l’état de charge, voire une impossibilité de démarrage.

Ces dysfonctionnements résultent souvent de problèmes logiciels, matériels ou de l’exposition à des conditions climatiques extrêmes (chaleur, humidité).

La maintenance du BMS requiert l’intervention de techniciens spécialisés et un suivi rigoureux des recommandations du fabricant, incluant des mises à jour logicielles régulières et des inspections périodiques.

b) Les défaillances du système de refroidissement :

Le système de refroidissement vise à maintenir la batterie à une température optimale. Des anomalies — fuites, obstructions, défaillance des capteurs ou erreurs logicielles — peuvent réduire significativement la performance du véhicule.

Dans les cas extrêmes, une surchauffe peut endommager irrémédiablement la batterie, nécessitant son remplacement complet. Une surveillance attentive des signaux d’alerte et un entretien régulier demeurent donc essentiels.

Les défis liés aux infrastructures de recharge

L’essor des véhicules électriques se heurtent à des contraintes d’infrastructure notables. Le nombre de bornes de recharge publiques reste insuffisant face à la croissance rapide du parc automobile électrique, engendrant des files d’attente, notamment lors des déplacements longue distance.

En outre, le projet de répartition géographique des bornes de recharge publiques est inégal : elles sont concentrées dans les zones urbaines et sur les grands axes routiers, tandis que les régions rurales restent sous-équipées.
Cette disparité limite l’usage du véhicule électrique pour certaines populations et freine sa diffusion.

La résolution de ces difficultés exige une coopération renforcée entre acteurs publics et privés, ainsi qu’un investissement massif dans la réparation et la maintenance des infrastructures.

Cependant, la mise en œuvre de ces projets demeure lente et complexe, révélant la nécessité d’une planification stratégique à long terme.
Il est également indispensable d’imposer aux opérateurs publics tels que Steg, Sonede, Tunisie Telecom, Onas, et autres, d’intervenir immédiatement dés l’achèvement des travaux sur la voie publique, afin d’éviter les dégradations persistantes qui compromettent la sécurité et la durabilité des routes.

L’importance de l’habilitation des opérateurs intervenants 

L’habilitation est cruciale pour les professionnels intervenant sur les véhicules électriques : elle garantit leur sécurité face aux risques d’électrocution et d’incendie, tout en assurant la conformité de l’atelier avec le Code du travail.

Elle est obligatoire pour tout technicien manipulant des composants à haute tension, selon des normes telles que la NF C18-550, et atteste de sa compétence à travailler en toute sécurité.

a) Les enjeux de l’habilitation :

– Sécurité des personnes : protection contre les risques d’électrisation, de brûlures graves, voire d’électrocution. 

– Conformité légale : obligation réglementaire imposée à l’employeur de s’assurer que ses salariés sont formés et autorisés à intervenir sous tension. 

– Protection des biens et du matériel : réduction des risques de dommages liés à une mauvaise manipulation. 

– Clarté des rôles et responsabilités : définition précise du périmètre d’intervention et des niveaux d’autorisation.

b) Normes et niveaux d’habilitation :

– Normes : NF C18-510 et NF C18-550 pour les véhicules électriques. 

– Niveaux : B1VL / B2VL : travaux hors tension; B1TL / B2TL : travaux sous tension; BXL : dépannage et remorquage; BEVL : opérations spéciales. 

– Validité et recyclage : habilitation limitée dans le temps, avec recyclage conseillé tous les trois ans et obligatoire chaque année pour les travaux sous tension.

c) Adaptation au contexte tunisien :

Il est urgent d’adapter les normes internationales en vigueur au contexte tunisien. L’Innorpi devrait élaborer une démarche d’urgence et confier la mission d’habilitation à une structure tierce, à l’instar du Cetime.

Le respect de cette démarche encouragerait les Tunisiens à adopter les véhicules électriques et éviterait la prolifération, à moyen terme, de «cimetières» de véhicules inutilisables.

Il ne fait désormais plus de doute : l’avenir appartient au véhicule électrique. L’industrie chinoise, pionnière en la matière, a pris une avance considérable sur le reste du monde, notamment grâce à une baisse spectaculaire des coûts de production. Résultat : des modèles de plus en plus abordables, qui, à terme, seront accessibles aux ménages à revenu moyen.

En Tunisie, la transition est amorcée, mais elle avance lentement. Le secteur des transports représente près de 36 % de la consommation énergétique nationale et contribue à hauteur de 26 % aux émissions de GES. Consciente de l’urgence, la Tunisie s’est dotée d’une stratégie nationale pour la mobilité électrique. 

L’objectif : mettre sur le marché 5 000 véhicules électriques d’ici 2026 et installer 60 bornes de recharge publiques sur tout le territoire. D’ici 2030, le pays espère atteindre 50 000 véhicules et 5 000 bornes. 

Mais à un an de l’échéance intermédiaire, le constat est mitigé : à peine 800 véhicules électriques sont aujourd’hui immatriculés. Pour cause, des prix encore trop élevés pour le consommateur tunisien moyen.

Des pistes concrètes pour accélérer la transition

Pour réussir ce passage inévitable vers une mobilité plus propre, plusieurs leviers doivent être activées dès maintenant. 

Au-delà des incitations fiscales et de la sensibilisation du public, il s’agit surtout de structurer un véritable écosystème local capable de créer de la valeur et des emplois qualifiés.

Parmi les actions prioritaires à mettre en place :

1. Former une nouvelle génération de techniciens à la maintenance des véhicules électriques au sein des ISET et des centres de formation professionnelle. 

2. Implanter une industrie nationale des batteries, première étape vers le montage local de véhicules électriques conçus selon les spécificités tunisiennes et africaines : infrastructures, climat, densité urbaine. 

3. Stimuler la recherche et l’innovation, en misant sur les ingénieurs et techniciens tunisiens capables de développer des solutions adaptées et de déposer des brevets reconnus à l’international. 

4. Développer des stations solaires de recharge, gérées par de jeunes entrepreneurs en partenariat avec les stations-service existantes, pour mailler efficacement routes, autoroutes et zones urbaines. 

5. Encourager l’autoproduction d’énergie solaire au niveau des habitations, permettant aux citoyens d’alimenter leurs foyers et de recharger leurs véhicules sans dépendre totalement du réseau national.

Un enjeu stratégique, pas seulement écologique

Au-delà de la réduction des émissions de GES, le véhicule électrique représente pour la Tunisie une opportunité économique et technologique majeure. En se positionnant dès aujourd’hui sur ce créneau, notre pays pourrait non seulement réduire sa dépendance énergétique, mais aussi devenir un acteur régional incontournable dans la mobilité durable.

Pour transformer l’essai, la tenue d’une Journée nationale d’étude sur le véhicule électrique réunissant tous les acteurs  publics, privés, universitaires et financiers  serait un pas décisif. 

Créer une synergie entre ces forces vives, c’est donner à la Tunisie les moyens de réussir son virage électrique et de prendre place, à son tour, sur la carte mondiale de la transition énergétique.

* Respectivement ancien D. G. du Cetime, expert, consultant en développement industriel et conseiller du Doyen de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) & président de la Chambre nationale des intégrateurs des réseaux télécoms (Cnirt-Utica) et conseiller du Doyen de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT).

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Ukraine | Le plus grand scandale de l’ère Zelensky 

13. November 2025 um 09:15

En pleine guerre contre la Russie, un scandale frappe de plein fouet l’Ukraine et secoue les alliés occidentaux de Volodymyr Zelensky. Il s’agit du détournement de fonds publics appartenant au groupe énergétique ukrainien Energoatom, responsable de la production nucléaire, dont les contrats auraient été entachés de pots-de-vin représentant 10 à 15 % de leur valeur. Le principal accusé est un proche collaborateur du président Zelensky qui a réussi à fuir deux heures avant l’arrivée des services anticorruption. Il s’est rendu en Pologne mais les autorités polonaises n’ont ni confirmé ni infirmé l’information. (En médaillon : Herman Halushchenko, le ministre de la Justice démis de ses fonctions).

Habib Glenza

«Alors que l’Ukraine lutte pour sa survie face à la Russie, les services de renseignement locaux ont mis au jour un vaste scandale de corruption dans le secteur énergétique. Au moment où de nombreux Ukrainiens étaient privés d’électricité, quelqu’un volait les ressources énergétiques du pays», explique le journaliste Ruslan Shoshin.

Les services anticorruption ukrainiens ont arrêté cinq des sept personnes soupçonnées d’être impliquées dans un scandale de corruption au sein d’une importante entreprise énergétique étatique. Parmi elles figurent un proche collaborateur du président Zelensky, chargé de l’achat de drones et de matériel militaire et l’actuel ministre de la Justice, Herman Halushchenko. 

Des fonds d’Energoatom détournés 

Le journaliste ukrainien souligne qu’il s’agit du plus grave scandale qu’ait connu l’Ukraine depuis le début de la présidence actuelle. C’est une affaire très grave, surtout au regard de ce qu’a vécu l’Ukraine ces dernières années, ajoute-t-il, soulignant qu’au même moment, «les bombardements russes du secteur énergétique et les fréquentes coupures de courant ont engendré des situations dramatiques». «Nombre d’Ukrainiens ont vécu sans électricité pendant de longues périodes en hiver, et par conséquent, l’eau était également rare. Les gens devaient se servir de générateurs ou de batteries externes», se souvient Shoshin.

Le scandale mis au jour par les services anticorruption est particulièrement choquant car il concerne un secteur devenu symbole de survie pendant la guerre. «Nous avons maintes fois décrit les difficultés de l’Ukraine face aux pénuries d’énergie. Et voilà que l’on découvre que le système, celui d’une entreprise de distribution d’électricité bien connue, était détourné! Et les noms de personnalités importantes du pays sont cités dans ce scandale», écrit le journaliste. Il rappelle également que cet été, un grave conflit a éclaté entre les services anticorruption et l’administration présidentielle. «À l’époque, on a tenté de modifier la loi pour subordonner les institutions anticorruption au procureur général. Cela aurait permis à ce dernier de transférer les affaires sensibles à d’autres procureurs, privant ainsi ces institutions de leur indépendance. Malgré la guerre en cours, des manifestations ont éclaté à ce sujet», rappelle-t-il encore. Et la tentative, qui visait clairement à empêcher la découverte des affaires de corruption impliquant de hauts responsables de l’Etat, a échoué

Une grosse affaire à un moment critique

La Première ministre ukrainienne, Ioulia Sviridenko, a annoncé mercredi via Telegram qu’une réunion extraordinaire du gouvernement s’est tenue le 12 novembre 2025 et qu’il a été décidé de démettre Hermann Halushchenko de ses fonctions de ministre de la Justice. Elle a précisé que, conformément à cette décision, les fonctions de M. Halushchenko seront assurées par la vice-ministre de la Justice chargée de l’Intégration européenne, Lioudmila Souhak.

Cette affaire éclate à un moment critique, alors que l’Ukraine, sous le feu constant des attaques russes, est confrontée à des coupures d’électricité systématiques et à des dommages infligés à son infrastructure énergétique.

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Journée d’information à Bizerte | RNE, amnistie sociale et réforme du droit du travail

13. November 2025 um 08:21

Une journée d’information s’est tenue le 12 novembre 2025 à Bizerte, consacrée aux récentes évolutions du Registre national des entreprises (RNE), à l’amnistie sociale et à la réforme du droit du travail. Des échanges utiles pour clarifier certains aspects flous ou méconnus du fonctionnement de l’administration publique.

Lotfi Sahli

L’événement s’est tenu sous le patronage du gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yaakoub, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), en collaboration avec la direction générale du RNE et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS),

Après le mot de bienvenu de Hichem Chraief, président de l’Utica Bizerte, Salem Ben Yaakoub a souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la communication entre les institutions publiques et les acteurs économiques, tout en insistant sur la nécessité de mieux faire connaître les réformes engagées par l’État afin de simplifier les procédures, améliorer le climat d’investissement et promouvoir la justice sociale au service du développement régional.

RNE et modernisation administrative

Le directeur général du RNE, Adel Chouari, a présenté les principales évolutions du registre, mettant l’accent sur la transition numérique, la transparence et la simplification des services destinés aux entreprises. Il a annoncé la mise en œuvre d’un plan visant à numériser intégralement le registre, permettant un accès à distance à toutes les données. Il a également insisté sur l’importance de l’interopérabilité entre les institutions publiques et privées, estimant que la digitalisation contribuera à renforcer la notation souveraine du pays et à attirer les investissements étrangers.

M. Chouari a rappelé que la création du RNE, instauré par la loi n°2018-52 du 29 octobre 2018 et opérationnel depuis 2019, constitue une étape majeure dans la modernisation administrative et économique de la Tunisie.

Ce registre a remplacé l’ancien registre de commerce afin d’unifier, digitaliser et sécuriser les informations relatives aux entreprises tunisiennes. Il regroupe désormais, sous la tutelle du ministère de la Justice, toutes les données légales et administratives concernant les personnes physiques et morales exerçant une activité économique dans le pays.

Au-delà de son rôle administratif, le RNE se veut un outil de transparence et de mémoire économique nationale, offrant une meilleure visibilité aux investisseurs et une gestion plus fluide du tissu entrepreneurial. La prochaine étape permettra aux entreprises disposant d’une identité numérique et d’une signature électronique de télécharger à distance leurs attestations officielles, marquant une avancée majeure vers la dématérialisation totale des services publics.

De gauche à droite : Adel Chouari, Hichem Chraief et Riadh Rabhi.

Amnistie sociale et régularisation des entreprises

De son côté, Riadh Rabhi, représentant de la CNSS, a exposé les principales mesures liées à l’amnistie sociale, destinée à faciliter la régularisation des entreprises. Cette initiative exceptionnelle permet l’annulation totale ou partielle des pénalités de retard et des majorations, tout en offrant la possibilité de paiement échelonné des cotisations dues. Elle vise à relancer l’économie, à renforcer la confiance entre l’administration et les opérateurs économiques et à protéger les droits sociaux des travailleurs. Instituée par le Décret n°503 du 24 octobre 2024, cette mesure a vu ses délais prolongés : initialement fixée au 31 mars 2025, puis au 4 avril 2025, elle a finalement été étendue jusqu’au 31 décembre 2025 par le Décret n°2025-259 du 22 mai 2025.

Enfin, Sami Sellini, directeur central des affaires sociales de l’Union, a présenté les principales réformes du Code du travail tunisien, qui visent à moderniser le cadre juridique de l’emploi et à instaurer un équilibre entre flexibilité économique et protection sociale. La réforme consacre le CDI comme norme d’embauche, limite les CDD à des cas exceptionnels, encadre plus strictement la sous-traitance et renforce la responsabilité solidaire entre l’entreprise donneuse d’ordre et ses prestataires. Elle introduit également de nouveaux mécanismes de conciliation pour prévenir les conflits sociaux et impose des sanctions plus strictes en cas de non-conformité, dans le but de sécuriser l’emploi et d’améliorer la compétitivité du marché du travail.

En réponse à une question sur la mission du RNE, M. Chouari a réaffirmé le rôle central de cette institution dans la promotion de la transparence et la modernisation de l’économie tunisienne. Il a précisé que les efforts de numérisation se poursuivront avec rigueur et progressivité afin de familiariser les opérateurs économiques avec les avantages de la digitalisation et la valeur ajoutée qu’elle apporte au développement national.

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