Sommet États-Unis–Afrique : 15 milliards de dollars d’engagements pour accélérer la transformation du continent
Le Sommet États-Unis–Afrique, tenu récemment à Washington, a marqué une étape majeure dans le renforcement des relations économiques entre les deux parties. À cette occasion, le secteur privé américain a annoncé plus de 15 milliards de dollars d’engagements destinés à stimuler les investissements, développer les chaînes de valeur régionales et soutenir l’industrialisation du continent. C’est ce que rapporte le site africa24tv.com
Cette relance du partenariat intervient à un moment clé pour l’Afrique, qui cherche à diversifier ses alliances économiques et à renforcer son commerce intra-africain à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Washington entend désormais se positionner comme un allié stratégique dans cette transformation, misant sur des relations économiques plus équilibrées et durables.
Un commerce en hausse et une volonté d’équilibre
Les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique ont atteint 47 milliards de dollars en 2023, soit une progression de près de 20% par rapport à 2022, selon l’office du représentant américain au commerce. Cette tendance témoigne de l’intérêt croissant des États-Unis pour un continent dont le potentiel démographique, industriel et énergétique attire de plus en plus d’investisseurs.
La stratégie américaine pour l’Afrique subsaharienne, dévoilée en 2024, met l’accent sur la transition énergétique, l’investissement durable et la coopération industrielle. À travers des initiatives phares comme Prosper Africa et Power Africa, Washington cherche à dynamiser les échanges, à soutenir l’accès à l’électricité et à encourager la transformation locale des matières premières.
Ainsi, Mohammed Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, a déclaré « primordial de mettre en commun nos atouts pour bâtir un partenariat juste et équitable »
Des partenariats régionaux en plein essor
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) illustre parfaitement cette nouvelle dynamique. En effet, le commerce bilatéral avec les États-Unis s’élève déjà à 13,2 milliards de dollars, et les deux parties ambitionnent de doubler ce volume d’ici à 2026. Les discussions portent sur des domaines clés tels que la transition énergétique, l’intégration régionale et le développement d’infrastructures durables.
Et la secrétaire exécutive adjointe de la SADC, Angèle Makombo N’Tumba, de souligner : « Nos priorités couvrent la paix et la sécurité, l’industrialisation, le développement social et humain, ainsi que les infrastructures ».
De son côté, Massad Boulos, conseiller principal des États-Unis pour l’Afrique, insiste sur la multiplication des initiatives concrètes : « Nous avons noué des partenariats sur tout le continent, avec plusieurs succès déjà enregistrés dans le domaine du commerce et de l’investissement ».
Vers un nouveau modèle de coopération
Le partenariat entre l’Afrique et les États-Unis entre dans une phase de mutation stratégique. Alors que l’AGOA, l’accord commercial historique, approche de son expiration, les deux parties cherchent à dépasser le cadre traditionnel de l’aide pour construire un modèle de croissance partagée, fondé sur l’investissement privé, l’innovation et la création d’emplois.
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Dans un contexte mondial marqué par la reconfiguration géopolitique et la compétition économique accrue, l’Afrique se positionne comme un acteur central du commerce international. Pour Washington, miser sur le continent, c’est investir dans l’avenir de l’économie mondiale.
En soutenant la transformation industrielle, la transition verte et la formation des jeunes, les États-Unis et l’Afrique ouvrent une nouvelle ère de coopération : plus stratégique, plus équilibrée et tournée vers l’avenir.
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