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Climat : le Maghreb en quête de financements lors de la COP 30

10. November 2025 um 17:19

Belém accueille dès ce lundi une nouvelle conférence internationale dédiée au climat (COP 30). Parmi les 146 délégations présentes, celles du Maghreb porteront les revendications de tout un continent africain. L’Afrique étant frappé de plein fouet par le dérèglement climatique.

Dix années se sont écoulées depuis la signature de L’Accord de Paris. Pourtant, l’Afrique du Nord demeure en première ligne face aux bouleversements environnementaux. Et ce, avec ses épisodes de sécheresse extrême, de crues dévastatrices et de montée des eaux. Un paradoxe cruel quand on sait que le continent ne génère même pas 4 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre.

Reste alors en suspens la question cruciale du financement. Car, pour respecter les engagements pris à Paris, l’Afrique évalue ses besoins annuels à 1 300 milliards de dollars entre 2025 et 2030.

Dans ce contexte, les 45 États les moins avancés économiquement, majoritairement africains, réclament pour leur part une enveloppe de 220 milliards par an. Or, la précédente COP, qui se déroulait à Bakou en novembre dernier, s’était achevée sur des engagements financiers décevants pour les pays africains. L’édition brésilienne ne devrait pas modifier la donne. D’ailleurs, Ana Toni, qui préside cette COP 30, l’indique clairement : aucun nouvel objectif chiffré ne sera fixé. Le plafond de 300 milliards de dollars d’ici 2035 pour l’ensemble des pays en développement, validé lors de la COP 29, demeure donc la référence.

Retard du Maghreb sur les engagements

Quant à l’ONU Climat, elle recense seulement 10 signataires de L’Accord de Paris ayant actualisé leur stratégie de réduction des émissions pour l’horizon 2035; et ce, sur un total de 200 pays. Le Maghreb figure parmi les absents de cette liste.

Ainsi, l’Algérie avait présenté sa Contribution Déterminée au niveau National peu après 2015. Elle visait une baisse de 7 à 22 % de ses émissions d’ici 2030, conditionnée au soutien international reçu. Depuis, aucune mise à jour. L’économie algérienne reste tributaire des hydrocarbures, sans véritable feuille de route vers la décarbonation.

De son côté, le Brésil souhaite transformer cette rencontre en tremplin pour rehausser les ambitions climatiques mondiales. Tout en validant de nouvelles contributions nationales jusqu’en 2035. Ana Toni, administratrice de la COP 30, a d’ailleurs salué publiquement l’action marocaine, désignant Rabat, hôte de la COP 22 en 2016, comme un partenaire engagé.

Le royaume chérifien pilote effectivement deux initiatives continentales majeures : un programme de « cuisson propre » destiné à substituer les combustibles polluants par des alternatives durables: et la Mission 300, qui ambitionne d’électrifier 300 millions d’Africains supplémentaires avant 2030.

Une vulnérabilité géographique commune

Ces efforts n’effacent pas la réalité environnementale. Maroc, Algérie et Tunisie affrontent une aridification progressive de leurs territoires. Entre 1999 et 2002, la Tunisie a traversé sa pire sécheresse depuis le XVe siècle, selon le Fonds mondial pour la nature. Le stress hydrique chronique menace directement l’agriculture et le secteur touristique, deux piliers économiques régionaux. La géographie littorale aggrave les risques. Avec près de 1 835 kilomètres de côtes marocaines et 1 148 kilomètres tunisiennes exposées, la submersion marine pourrait engloutir jusqu’à 16 000 hectares de terres cultivables.

Toute progression dans la mise en œuvre des plans nationaux reste subordonnée aux transferts financiers promis par les nations industrialisées. Or, le contexte actuel joue en défaveur de l’action climatique : l’aide au développement diminue tant en Europe qu’aux États-Unis. La transition hors des énergies fossiles ne figure pas à l’agenda de Belém. Et les engagements de Bakou restent jugés largement insuffisants par les délégations africaines.

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Justice sociale et taxation des pollueurs au cœur des enjeux de la COP 30 en Amazonie

10. November 2025 um 15:44

La question que tout le monde se pose à la veille de l’ouverture officielle de la COP 30 concerne les attentes que l’on peut placer en cette trentième conférence sur le climat. Sachant que 170 pays ont déjà confirmé leur présence à Belém, située en plein cœur de l’Amazonie. Néanmoins, une absence notable plane sur l’événement, celle des États-Unis, faisant l’effet d’une ombre au tableau.

Ce lundi marque le début des premières discussions par les pays sur la réduction de leurs gaz à effet de serre. Le Brésil, en tant que pays hôte, s’est engagé à réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre entre 59 et 67 % d’ici à 2035. Le pays organisateur souhaite également mettre en avant des thèmes qui ont été parfois peu étudiés lors des conférences précédentes. Ces thèmes incluent la question de la justice sociale mais aussi celle de la taxation des pollueurs.

Le président brésilien Lula avait d’ailleurs souligné qu’il ne souhaitait pas que cette COP 30 soit simplement une énième vitrine de bonnes idées. Il a plutôt insisté sur la nécessité de s’atteler à travailler concrètement pour tenter d’atteindre les objectifs qui ont été si souvent traités par le passé. Cette détermination est cruciale, alors que la COP 30 s’ouvre dans un contexte marqué par la montée du climatoscepticisme. Une tendance illustrée par l’absence confirmée du président argentin, Javier Milei.

Cette situation intervient dix ans après que Les Accords de Paris ont échoué à limiter le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. L’enjeu n’est donc plus de fixer de nouveaux objectifs, mais bien d’atteindre ceux qui ont déjà été établis. Le secrétaire général des Nations-Unies a rappelé l’importance du moment en déclarant : « Nous nous trouvons à un moment décisif ».

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