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Heute — 02. November 2025Haupt-Feeds

Baromètre 2025 : L’Afrique face au défi de la valorisation de sa production laitière

02. November 2025 um 19:54

Selon l’Agence Ecofin, le « Baromètre des agricultures africaines » publié en octobre par la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde, l’Organisation panafricaine des agriculteurs et Agriculteurs français et développement international, dévoile quatre points clés sur la chaîne de valeur laitière en Afrique.

La production laitière en Afrique a progressé de 17% entre 2013 et 2023, atteignant 53,2 millions de tonnes, principalement grâce aux vaches qui constituent 79% du cheptel. Cependant, cette production ne représente que 5% de la production mondiale, alors que l’Afrique possède 20% du cheptel bovin mondial, en raison de systèmes extensifs et d’une faible productivité par animal.

Avec cette offre limitée, les importations de produits laitiers ont explosé, totalisant 7,5 milliards USD en 2023, majoritairement composées de poudres de lait traditionnelles et enrichies. L’Algérie reste le principal marché africain pour ces produits, suivie par l’Égypte, le Nigeria, la Libye, le Maroc et le Sénégal.

La région de l’Afrique de l’Est joue un rôle moteur, concentrant près de la moitié de la production continentale, avec des pays comme le Kenya, l’Éthiopie et l’Ouganda qui se distinguent, ce dernier devenant un fournisseur important pour l’Algérie.

Enfin, des politiques volontaristes se développent pour soutenir la production locale, associant subventions, améliorations génétiques et investissements dans les infrastructures, afin de réduire la dépendance aux importations tout en répondant à la demande croissante due à l’urbanisation et à la démographie.

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Mobilité mondiale : s’adapter aux défis démographiques

02. November 2025 um 12:57

Le monde est à un tournant démographique important, avec d’un côté des pays à revenu faible et intermédiaire inférieur, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où la population active augmente rapidement, et de l’autre des pays à revenu élevé et intermédiaire supérieur qui vieillissent, risquant un déficit de 750 millions de travailleurs d’ici 2050. C’est ce qu’a révélé le dernier rapport de la Banque mondiale. Ainsi la mobilité internationale de la main-d’œuvre, via des partenariats mondiaux pour les compétences (GSP), apparaît comme une solution clé pour ajuster les compétences aux besoins des marchés du travail.

L’inadéquation des compétences reste un défi majeur. Les pays à revenu faible ont progressé en scolarisation, mais la qualité de l’éducation reste insuffisante par rapport aux pays plus riches, créant une différence notable dans les niveaux de compétences entre travailleurs entrants et sortants. Pour pallier ces pénuries, des investissements massifs dans l’éducation et la formation technique sont nécessaires.

La mobilité internationale peut renforcer les bénéfices éducatifs, réduisant les effets négatifs comme la fuite des cerveaux. Des exemples réussis incluent la collaboration de l’Inde avec sa diaspora technologique et le partenariat entre l’Allemagne et les Philippines dans le secteur des soins infirmiers, où formation et reconnaissance des compétences sont adaptées aux besoins des deux parties.
Les GSP offrent un triple avantage aux pays excédentaires en main-d’œuvre, aux pays en déficit et aux travailleurs. Ces programmes bilatéraux partagent les coûts, assurent une formation adaptée et facilitent la mobilité légale des travailleurs.

Enfin, pour maximiser ces bénéfices, les pays en développement doivent investir prioritairement dans l’éducation et la formation professionnelle, renforcer leurs partenariats avec les pays de destination et mettre en place des stratégies pour limiter la fuite des cerveaux tout en favorisant le transfert des connaissances.

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Baisse prolongée des prix des matières premières : une opportunité pour des réformes durables dans un contexte d’incertitudes mondiales

02. November 2025 um 11:17

Selon le dernier rapport Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale, les prix mondiaux des produits de base devraient diminuer pour la quatrième année consécutive, atteignant en 2026 leur plus bas niveau depuis six ans.

Cette baisse, estimée à -7% en 2025 et 2026, résulte d’une croissance économique mondiale faible, d’un excédent pétrolier croissant et d’une incertitude politique persistante. La chute des prix de l’énergie aide à réduire l’inflation mondiale, tandis que la baisse des prix du riz et du blé améliore l’accès alimentaire dans plusieurs pays en développement.

Malgré ce recul, les prix restent toutefois supérieurs aux niveaux pré-pandémie (+23% en 2025 vs 2019). L’excès d’offre pétrolière, favorisé par une demande limitée liée à la montée des véhicules électriques, pousse le prix du baril de Brent à son plus bas niveau depuis cinq ans. Les prix des énergies devraient reculer de 12% en 2025 puis de 10% en 2026. Les matières premières agricoles voient aussi leur prix baisser, sauf les engrais qui augmentent fortement en raison des coûts et restrictions. Ce renchérissement pourrait peser sur la rentabilité agricole et la production.

Parallèlement, les métaux précieux comme l’or et l’argent atteignent des niveaux records, stimulés par l’incertitude économique et les achats des banques centrales. Des incertitudes géopolitiques, des conditions climatiques extrêmes, ainsi que la montée de l’IA et la demande accrue d’électricité pourraient toutefois renverser certaines tendances à la hausse des prix, notamment de l’énergie et des métaux de base.

Toujours selon le récent rapport, la Banque mondiale appelle les gouvernements, notamment dans les pays en développement, à profiter de la baisse des prix du pétrole pour mettre en œuvre des réformes budgétaires favorisant la croissance, l’investissement et la création d’emplois durables. Enfin, le rapport souligne que les accords internationaux sur les produits de base ont eu un effet limité et recommande de privilégier la diversification, l’innovation, la transparence et une fixation des prix par le marché pour mieux résister à la volatilité.

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Sara Ben Ahmed, championne du 400 mètres à Abu Dhabi

02. November 2025 um 10:58

La Tunisienne Sara Ben Ahmed a remporté la médaille d’or du 400 mètres avec un temps de 3:59.21, samedi 1er novembre lors de la compétition d’Abu Dhabi aux Émirats arabes unis. Elle a devancé l’Égyptienne Roqaya Issam Mohamed, deuxième avec un temps de 4:08.28, ainsi que la Kazakhe Alisa Assilgarayeva, troisième avec 4:14.00.

Il convient également de rappeler que Sara Ben Ahmed avait décroché, le 9 octobre dernier, la médaille d’or du 1000 mètres palmes bi-fins dans la catégorie moyenne lors du championnat du monde de nage en eau libre, qui s’est déroulé le mois précédent à El Alamein en Égypte.

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Gestern — 01. November 2025Haupt-Feeds

Inauguration grandiose du grand musée égyptien au Caire, un trésor pharaonique

01. November 2025 um 18:19

Le samedi 1er novembre 2025, au Caire, l’Égypte inaugure avec éclat son Grand musée égyptien (GEM), dédié à la civilisation pharaonique couvrant 5 000 ans d’histoire. Ce lieu impressionnant, considéré comme « le plus grand édifice culturel du XXIe siècle » par les autorités, accueille sur plus de 50 000 m² environ 100 000 artefacts, dont la moitié est accessible au public.

Réalisé par le cabinet irlandais Heneghan Peng, ce musée, surnommé « la quatrième pyramide » de Gizeh, se situe à proximité des tombeaux emblématiques des pharaons Khéops, Khéphren et Mykérinos. Ce projet de plus de vingt ans et d’un coût dépassant le milliard de dollars ambitionne de dynamiser le tourisme avec cinq millions de visiteurs attendus annuellement.

Parmi les pièces phares, la statue monumentale de Ramsès II, pesant 83 tonnes, accueille les visiteurs dès l’atrium principal. Le musée abrite aussi une galerie consacrée aux trésors de Toutânkhamon, rassemblant pour la première fois plus de 4 500 objets funéraires, dont son célèbre masque en or orné de lapis-lazuli. La barque solaire de Khéops, datant de 4 600 ans et fabriquée en bois de cèdre, figure également parmi les expositions, accompagnée d’une seconde barque en cours de restauration.
Après des retards causés par des crises politiques, sanitaires et régionales, le GEM, partiellement ouvert en 2024, ouvre désormais officiellement ses portes, devenant un joyau du patrimoine et un moteur économique pour l’Égypte.

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Sami Jallouli : enjeux et réalités des alliances internationales

01. November 2025 um 16:55

Le politologue Sami Jallouli analyse les relations internationales complexes autour de la Chine et de la Russie, soulignant que ces puissances majeures ne considèrent les petits États que comme des pions secondaires.

Selon lui, le véritable affrontement mondial oppose les États-Unis, puissance militaire et économique traditionnelle, à une Chine montante et compétitive dans plusieurs secteurs clés. Sami Jallouli met en garde contre une confiance aveugle envers la Chine et la Russie, rappelant que ces pays sacrifient leurs alliés quand leurs intérêts l’exigent, comme en témoignent les situations en Libye et en Syrie.
Il revient également sur le récent vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur l’autonomie du Sahara, notant que le retrait de la Chine et de la Russie, alliées de l’Algérie, témoigne d’un compromis tacite avec les puissances occidentales. Pour lui, cette décision constitue une victoire indiscutable du Maroc, qui exerce une souveraineté de fait sur le territoire depuis plusieurs décennies.

Sami Jallouli conclut que la politique étrangère est avant tout dirigée par les intérêts stratégiques, et non par l’émotion ou la morale, soulignant la nécessité pour la Tunisie de mieux comprendre ces dynamiques changeantes.

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UGTT appelle à un dialogue social global et soutient la grève dans les banques

01. November 2025 um 14:04

Anouar Ben Kaddour, secrétaire général adjoint de l’UGTT en charge des études et de la documentation, a insisté sur l’importance d’adopter une approche globale dans les négociations avec le gouvernement, au-delà des seules questions salariales. Et ce lors d’une réunion organisée samedi 1er novembre 2025 au siège de l’Union régionale du travail de Kébili.

Il a souligné que les discussions doivent aussi intégrer les préoccupations liées à la santé et la sécurité au travail ainsi qu’à la promotion d’un emploi décent.

Commentant la hausse de la masse salariale envisagée dans le projet de loi de finances 2026, il a rappelé que seul un véritable dialogue social permettra de dépasser la crise sociale, politique et économique traversée par le pays. Le responsable syndical a également dénoncé les obstacles rencontrés par l’action syndicale et le rôle de l’UGTT, citant les restrictions affectant le droit syndical et les négociations collectives.

Enfin, il a exprimé le soutien de la centrale syndicale à la grève des secteurs bancaire et financier, prévue les 3 et 4 novembre.

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Affaire Abir Moussi: report du procès au 21 novembre 2025

31. Oktober 2025 um 17:34

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a reporté au 21 novembre l’examen du dossier impliquant la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, afin de lui permettre de désigner un avocat pour assurer sa défense, rapporte Mosaïque fm.

Ce vendredi, Abir Moussi s’est présentée devant la Cour d’appel pour faire appel du jugement de première instance qui l’avait condamnée à deux ans de prison, suite à une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.

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Repenser le partenariat Tunisie–FMI : comment réformer sans fragiliser l’économie nationale ?

31. Oktober 2025 um 17:13

Face aux défis structurels persistants et aux contraintes macroéconomiques, la Tunisie se trouve à un carrefour crucial dans sa relation avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Les récentes projections du FMI, publiées en octobre 2025, dessinent une trajectoire économique raisonnablement stable mais fragile, soulignant l’impératif de réformes bien calibrées pour ne pas compromettre la résilience sociale et économique du pays.

Les chiffres clés révèlent plusieurs points d’attention : une croissance du PIB modérée autour de 1,4% jusqu’en 2030, des taux d’investissement en baisse constante passant de plus de 21% en 2015 à moins de 10% en 2030, ainsi qu’un niveau élevé d’inflation, prévu à près de 9,5% à l’horizon 2030. Parallèlement, l’endettement public connaît une escalade continue, avec une dette atteignant près de 91% du PIB en 2030, tandis que le déficit budgétaire et le déficit primaire restent structurellement négatifs.

Cette situation économique requiert un partenariat rénové avec le FMI, focalisé sur des réformes assurant la stabilité macroéconomique tout en protégeant les couches vulnérables et en stimulant l’investissement productif. L’enjeu est clair : comment conjuguer rigueur budgétaire et soutien à la croissance inclusive ?

Pour réussir cette réforme sans fragiliser davantage le tissu socio-économique, Héla Ben Hassine Khalladi, maitre de conférence à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis) estime que plusieurs pistes doivent être explorées :

Réorienter les politiques de réduction des déficits en privilégiant l’efficacité des dépenses publiques, notamment en améliorant la gouvernance et la transparence.
Ainsi, le succès du partenariat Tunisie–FMI dépendra d’une approche équilibrée qui concilie les impératifs économiques et la stabilité sociale. Il s’agit de repenser ce partenariat comme un levier pour une transformation économique durable, loin des ajustements à court terme qui risquent d’aggraver la vulnérabilité du pays.

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Budget de l’État 2025: Moins d’emprunts intérieurs, cap sur l’endettement extérieur

31. Oktober 2025 um 16:06

L’expert en économie Ridha Chkoundali a analysé le Budget de l’État 2025-2026 en mettant en lumière des chiffres clés. Les dépenses prévues pour 2026 s’élèvent à 79,6 milliards de dinars, soit une légère augmentation d’environ 3 milliards par rapport à 2025 (76,6 milliards de dinars).

Concernant la structure des recettes, il indique que les recettes fiscales pour 2025 s’élèvent à 47,8 milliards de dinars. Bien que les chiffres exacts pour 2026 ne soient pas précisés au même niveau, leur poids relatif devrait rester important. Les recettes non fiscales atteignent 4,8 milliards de dinars en 2025.

Ridha Chkoundali souligne également une réduction notable des emprunts intérieurs, qui passent de 19,1 milliards de dinars en 2025 à 13,5 milliards en 2026. En revanche, les emprunts extérieurs augmentent, passant de 6,8 milliards en 2025 à 9,5 milliards en 2026, ce qui traduit un recours accru au financement externe.

En résumé, la masse salariale reste un poste lourd et difficile à réduire, tandis que les dépenses de développement stagnent, ce qui pourrait ralentir certains investissements structurants. L’État prévoit de financer la hausse des dépenses principalement par une augmentation des emprunts extérieurs et une légère progression des recettes.

Le projet de loi de finances 2026 anticipe donc une légère augmentation du budget total, avec une évolution notable dans la structure du financement : une baisse des emprunts internes compensée par un recours accru à l’endettement externe, une stabilité des dépenses de fonctionnement, et une pression à la hausse sur les autres dépenses. 

 

 

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Congrès mondial JCI à Tunis : une vitrine pour l’innovation et le tourisme d’affaires

31. Oktober 2025 um 10:59

Du 4 au 8 novembre 2025, Tunis accueillera le Congrès mondial de la Jeune Chambre Internationale, placé sur le thème « Le leadership par l’innovation ».

Omar Bejaoui, directeur du congrès, s’exprimait ce vendredi 31 octobre sur les ondes de la Radio nationale. Il annonce que l’événement réunira 2 800 participants issus de 106 pays, avec une forte délégation japonaise comptant 1 385 inscrits.

En outre, Omar Bejaoui insiste sur le fait que ce congrès constitue une occasion précieuse pour attirer des investissements, renforcer la coopération internationale de la Tunisie et consolider les partenariats. Et ce, tout en offrant une visibilité importante au secteur touristique du pays. Il souligne également la nécessité de développer et soutenir le tourisme d’affaires en Tunisie.

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Réaction du PDL face à la suspension des activités de deux associations

30. Oktober 2025 um 22:11

Le parti PDL exprime son soutien aux deux associations concernées par cette suspension et appelle au respect des acteurs de la société civile engagés dans la défense des droits humains et des libertés.C’est ce qu’a révélé lors de son communiqué en date de ce jeudi 30 octobre 2025.
Il déplore ce qu’il considère « comme un traitement inégal accordé à certains groupes, tout en soulignant l’importance du respect des règles républicaines. »

Le parti note que la suspension de l’« ATFD » peut être perçue « comme une forme d’intimidation envers les femmes actives dans l’espace public, et souligne les enjeux liés à la participation des femmes dans la vie civile et politique. »

S’agissant du « FTDES », il rappelle son rôle dans la défense des populations vulnérables et dans l’évaluation des politiques publiques. La suspension est considérée comme une situation qui pourrait limiter une voix critique indépendante.

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IACE: Des caisses enregistreuses pour sécuriser les recettes

30. Oktober 2025 um 21:39

Le dispositif des caisses enregistreuses, instauré depuis 2016 et renforcé par un décret de 2019, s’impose désormais aux prestataires de services de consommation sur place. Cette mesure vise à lutter contre la fraude fiscale en garantissant un enregistrement fiable des transactions. À quelques jours des premières échéances, l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) analyse les enjeux, les obligations et les délais de mise en conformité pour les différents segments d’entreprises concernés.

Le cadre légal imposant l’utilisation des caisses enregistreuses repose sur la loi de finances 2016 et s’est renforcé par le décret 2019-1126 et un récent arrêté ministériel d’octobre 2025. Cette réglementation cible toutes les entreprises vendant des services de consommation sur place — restaurants, cafés, fast-foods ou encore salons de thé —, afin de garantir l’authenticité des enregistrements des recettes.

Le décret détaille la nature des obligations techniques : les caisses doivent intégrer un module de collecte des opérations et un module homologué de données fiscales, connectés en temps réel à une plateforme nationale du ministère des Finances. Elles doivent détecter toute anomalie et imprimer des tickets complets avec un QR code.

Les sanctions en cas de non-conformité sont lourdes : amendes jusqu’à 50.000 dinars et peines de prison pouvant atteindre 3 ans. De leur côté, les fournisseurs sont strictement encadrés pour garantir la fiabilité des équipements, tandis que les entreprises utilisatrices doivent enregistrer leurs caisses et garantir le bon fonctionnement du système en permanence.

L’arrêté du 14 octobre 2025 fixe des échéances adaptées à la taille et la catégorie des établissements, avec une première vague dès le 1er novembre 2025 pour les restaurants touristiques et salons de thé. Suivent les autres établissements en 2026, puis les entreprises individuelles entre 2027 et 2028.

Pour l’IACE, ce dispositif est un tournant vers plus de transparence fiscale qui contribuera à réduire les zones d’ombre dans les transactions commerciales, mais il appelle également à une vigilance accrue pour accompagner efficacement les entreprises dans cette transition technique et réglementaire.

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Sousse accueille le premier Salon international AfriHealthLAB

30. Oktober 2025 um 19:59

Du mercredi 29 octobre au samedi 1er novembre 2025, le parc des expositions de Sousse accueille la première édition du Salon international AfriHealthLAB, dédié à la santé, aux équipements de laboratoire et aux technologies médicales. Cet événement rassemble 60 exposants tunisiens ainsi que des entreprises venues d’Inde, d’Italie, d’Allemagne, et d’autres pays africains, marquant le retour de ce salon en Tunisie après cinq éditions réussies à Dakar.

AfriHealthLAB se positionne comme une plateforme professionnelle majeure, connectant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne. Il met en lumière l’ensemble de la chaîne de production, de fabrication et de service dans le secteur médical, ainsi que des domaines complémentaires tels que l’assurance, la sécurité, l’hygiène, la numérisation, la recherche scientifique, la formation et le conseil.

Selon Basma Hamaidi, organisatrice de l’événement, ce salon a pour ambition de valoriser le secteur de la santé en Tunisie, reconnu comme un pilier stratégique et une plateforme de lancement pour le développement du tourisme médical. Plusieurs initiatives clés sont prévues, notamment une campagne de sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein à l’occasion du mois d’octobre rose, ainsi que des ateliers portant sur la dentisterie et la télémédecine via la numérisation.

Le salon a réuni des professionnels de santé des secteurs public et privé, des établissements sanitaires, des fournisseurs d’équipements et de services médicaux, ainsi que des acteurs majeurs de la chirurgie esthétique et des technologies médicales, favorisant ainsi l’échange d’expertises et la création de partenariats avec des homologues africains et internationaux.

Les organisateurs espèrent que cette manifestation renforcera la position de la Tunisie en tant que destination africaine de premier plan pour le tourisme médical et la formation, tout en stimulant la coopération entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne pour améliorer les systèmes de santé et la qualité des services médicaux sur le continent.

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IACE-PLF 2026 : Entre pressions inflationnistes et nécessité de prudence monétaire

30. Oktober 2025 um 19:10

Alors que l’inflation montre des signes de ralentissement et que le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie reste stable à 7,5%, la question d’une nouvelle baisse se pose naturellement. Toutefois, face à des fragilités structurelles persistantes, une pression continue sur la valeur du dinar et des risques inflationnistes importés, toute décision d’abaisser davantage le taux directeur doit être soigneusement pesée afin d’éviter des déséquilibres économiques et financiers potentiellement lourds de conséquences. L’analyse de l’IACE souligne que le contexte actuel appelle plus à la prudence qu’à une action monétaire expansive.

Dans ce cadre prudent, le projet de loi de finances pour 2026 suscite des interrogations quant à son impact possible sur les pressions inflationnistes et la stabilité macroéconomique du pays.

Impact du PLF 2026

Le projet de loi de finances pour 2026 contient plusieurs mesures qui risquent d’alimenter les pressions inflationnistes, notamment par un nouveau round de financement monétaire du budget de l’Etat estimé à environ 11 milliards de dinars.

Ce recours accru à une facilité de financement auprès de la banque centrale dans un contexte de fragilité économique pose question. Il pourrait alimenter l’inflation et fragiliser davantage la stabilité monétaire et financière du pays.

Malgré les progrès sur le contrôle de l’inflation ces derniers mois, la conjoncture économique et financière reste marquée par des fragilités importantes en Tunisie. L’inflation sous-jacente élevée, les risques d’inflation importée liés aux incertitudes internationales, la faible croissance potentielle, la situation extérieure fragile et la politique budgétaire expansionniste prévue invitent à la prudence.

Dans ces conditions, il semble prématuré que la Banque Centrale de Tunisie envisage de poursuivre la baisse de son taux directeur. Un statu quo monétaire est préférable pour maintenir la stabilité des prix et limiter les risques de dépréciation du dinar. Toute décision de baisse des taux doit être prise avec beaucoup de prudence afin d’éviter d’aggraver les vulnérabilités de l’économie tunisienne.

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IACE : Baisse des taux, un risque à évaluer entre inflation maîtrisée et fragilités structurelles

30. Oktober 2025 um 18:20

Alors que l’inflation montre des signes de ralentissement et que le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie reste stable à 7,5%, la question d’une nouvelle baisse se pose naturellement. Toutefois, face à des fragilités structurelles persistantes, une pression continue sur la valeur du dinar et des risques inflationnistes importés, toute décision d’abaisser davantage le taux directeur doit être soigneusement pesée afin d’éviter des déséquilibres économiques et financiers potentiellement lourds de conséquences. L’analyse de l’IACE souligne que le contexte actuel appelle plus à la prudence qu’à une action monétaire expansive.

En effet, la BCT a maintenu un taux directeur stable à 8% pendant plus de deux ans (depuis décembre 2022), avant de procéder à une première baisse modérée de 50 points de base en mars 2025, ramenant ce taux à 7,5%. D’où la question qui se pose : la baisse des taux peut-elle se poursuivre dans un contexte où l’inflation recule mais reste au-dessus du taux directeur ?

Il faut rappeler que l’aspect important à considérer est l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors produits alimentaires et énergie, un indicateur clé pour les banquiers centraux car il reflète l’inflation plus structurelle.

En septembre 2025, cette inflation sous-jacente demeure élevée à 5,2%, légèrement au-dessus de l’inflation globale. De surcroît, l’inflation des produits alimentaires libres a atteint 7,2% en juin 2025. Ces produits représentent environ 21% du panier de consommation tunisien, ce qui alimente les inquiétudes quant à la maîtrise totale des pressions inflationnistes.

Ces chiffres font craindre que la BCT soit prudente, voire réticente, à poursuivre un cycle de baisse des taux alors que ces tensions sous-jacentes rendent la maîtrise progressive de l’inflation encore fragile.

Incertitudes internationales et risques externes

La conjoncture mondiale est marquée par un fort climat d’incertitude, reflété par la montée du World Uncertainty Index, influencé par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci figurent les tensions commerciales résultant des politiques tarifaires américaines, les conflits géopolitiques persistants, ainsi que le maintien de politiques monétaires restrictives par les principales banques centrales à l’échelle mondiale.

Pour une économie fortement ouverte et dépendante des importations, notamment alimentaires et énergétiques, cette incertitude internationale représente un risque significatif de choc externe. Une nouvelle hausse des prix de ces produits, déclenchée par des tensions géopolitiques ou commerciales, pourrait relancer une inflation importée que la BCT aura du mal à contenir.

Faible croissance potentielle et capacité de production limitée

Sur le plan national, la croissance économique reste toutefois modérée, avec un taux de 3,2% au deuxième trimestre 2025, contre 1,4% un an auparavant. Cependant, cette croissance apparente ne reflète pas une augmentation réelle des capacités productives. La croissance potentielle est très faible, presque nulle, ce qui signifie que l’économie ne gagne pas en capacité productive durable.

La faiblesse du climat des affaires, marqué par de l’attentisme et un recul des investissements, conjuguée à des contraintes budgétaires, limitées par une masse salariale élevée, le service important de la dette publique et les subventions, rend difficile tout effort de développement structurel. Dans ce contexte, une baisse des taux d’intérêt stimulerait surtout la demande intérieure sans réelle augmentation de l’offre, ce qui risque surtout d’alimenter l’inflation plutôt que la production.

Cette situation est aggravée par un espace budgétaire restreint et une structure rigide des dépenses publiques, qui limitent la capacité de l’Etat à soutenir la croissance par des politiques fiscales expansives. Dès lors, baisser les taux d’intérêt pourrait être contre-productif en attisant les pressions inflationnistes sans créer de richesse additionnelle.

Pression sur le dinar et fragilité extérieure

Le déficit commercial s’est aggravé, passant à environ 16,7 milliards de dinars (MDT) en 2025 contre 13,5 milliards en 2024. Cette détérioration des échanges extérieurs exerce une pression notable sur la monnaie tunisienne, le dinar, qui poursuit sa dépréciation face à l’euro.

Bien qu’une légère amélioration de l’excédent des services ait partiellement compensé la tendance, le déficit courant s’est creusé, passant à -1,9% du PIB en 2025 contre -1,2% l’année précédente. Cette situation entraîne une hausse des besoins de financement extérieur et réduit la liquidité en devises étrangères dans le pays.

Au 22 octobre 2025, les réserves en devises couvrent environ 106 jours d’importations, un niveau jugé fragile compte tenu des vulnérabilités structurelles de l’économie. Une diminution de la disponibilité des devises entraînerait une pression accrue sur le dinar, risquant de l’affaiblir encore plus.

Une baisse supplémentaire du taux directeur pourrait aggraver cette situation. Elle encouragerait en effet davantage le recours à l’endettement pour financer les importations, augmentant la demande en devises, exerçant une tension supplémentaire sur les réserves de change et accentuant la dépréciation du dinar.

La dépréciation monétaire pourrait alors se traduire par un phénomène connu sous le nom de « pass-through » du taux de change, c’est-à-dire une augmentation des prix des biens importés, contribuant une nouvelle fois à alimenter l’inflation.

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Budget de l’État 2026 : les recettes fiscales représentent près de 91 % du total des ressources

30. Oktober 2025 um 12:21

Une séance d’audition réunissant les Commissions des finances des deux Chambres du Parlement ainsi que des représentants des régions et des gouvernorats a été dédiée à la ministre des Finances, Meckhat Slama Khaldi, au sujet du projet de budget de l’État pour l’année 2026.

La ministre a indiqué que le budget de l’État prévoit une croissance de 7,3 % par rapport à celui de 2025, pour atteindre 52 560 millions de dinars.

Les dépenses budgétaires pour 2026 sont estimées à 63 575 millions de dinars, soit une hausse de 8,9 %.

Les recettes fiscales, qui constituent 90,9 % des ressources totales, s’élèvent à 47 773 millions de dinars. Tandis que les recettes non fiscales totalisent 4 437 millions de dinars.

Elle a par ailleurs insisté sur l’engagement de l’État à élargir l’assiette fiscale pour lutter contre l’évasion fiscale. Tout en favorisant l’autonomie dans la mobilisation des ressources publiques et en renforçant les composantes sociales du budget.

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Réunions BM–FMI : la Tunisie mise sur la diplomatie économique pour peser dans les débats

30. Oktober 2025 um 07:12

Le programme « 90 minutes de l’IACE  » s’est penché sur un sujet d’importance stratégique : la participation de la Tunisie aux réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Deux universitaires reconnus, Abdelkader Boudriga, professeur en finance, et Hela Ben Hassine Khalladi, maître de conférence ont apporté leur éclairage sur les enjeux et les retombées de ces grands rendez-vous internationaux.

Abdelkader Boudriga a d’abord rappelé que les réunions d’automne et de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui existent depuis plus de trente ans, rassemblent un large spectre d’acteurs : responsables officiels; gouverneurs de banques centrales; ministres des finances; acteurs du secteur priv; universitaires; et experts.

Ces rencontres ont pour objectif principal de garantir la stabilité financière mondiale, de soutenir les budgets des États membres et de renforcer leurs capacités financières. Quant à la Banque mondiale, elle se concentre sur le développement global, notamment à travers les infrastructures, l’inclusion sociale et la justice économique.

Il a insisté sur la valeur de la participation tunisienne, même en l’absence de programme actif avec le FMI. Car, la présence officielle permet à la Tunisie d’ouvrir des portes, de nouer des contacts avec des décideurs et des investisseurs. Et ce, notamment via des échanges avec le Fonds monétaire arabe et d’autres institutions régionales de développement.

Toutefois, il précise que cette participation reste limitée en termes d’accès aux informations détaillées, car les réunions formelles comportent des séances à huis clos.

Pour sa part, Hela Ben Hassine Khalladi a apporté un éclairage complémentaire, en dressant un bilan nuancé de la situation économique de la Tunisie. Bien que la Tunisie ait enregistré un taux de croissance de 3,2 % récemment, soulignera-t-elle, ce chiffre reste fragile et parfois porté par des facteurs conjoncturels, notamment agricoles et politiques.

Ainsi, elle pointe une disparité notable avec les prévisions du FMI, qui tablent sur une croissance bien plus faible, autour de 1,4 % pour 2025. Tandis que la Banque mondiale reste plus optimiste.

Par ailleurs, les deux experts s’accordent sur l’importance pour la Tunisie de maintenir une présence active aux réunions du FMI et de la Banque mondiale, non seulement pour ne pas perdre son rang sur la scène internationale, mais aussi pour bénéficier d’expertises et renforcer ses alliances.

En outre, Abdelkader Boudriga insiste sur l’aspect politique et la nécessité d’une coopération régionale renforcée. Alors que Hela Ben Hassine met en garde contre les risques de dépendance excessive et souligne la complexité d’un environnement économique en profonde mutation.

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Anne-Manuèle Hébert: « Garder le cap et poursuivre avec une vision claire, sans reculer »

29. Oktober 2025 um 09:55

Pollutec a fait son grand retour à Lyon du 7 au 10 octobre 2025. Ce salon incontournable des défis environnementaux et climatiques affirme plus que jamais sa position de plateforme multisectorielle de référence. Anne-Manuèle Hébert, sa directrice, nous dévoile, en exclusivité, les temps forts et les coulisses de cet événement phare dédié aux technologies vertes et à la transition énergétique. Une occasion de tout premier ordre pour comprendre les grandes orientations et les innovations qui dessinent l’avenir de l’environnement. Interview.

 

Comment Pollutec aborde-t-il la question de la santé environnementale dans ses débats et expositions pour 2025 ?

Anne-Manuèle Hébert: La santé constitue l’un des quatre grands thèmes de Pollutec cette année. C’est un enjeu majeur : aucune bonne santé humaine n’est possible sans un environnement sain. Par exemple, 80% des facteurs influençant notre santé ne sont ni héréditaires ni génétiques, mais liés à l’environnement au sens large. J’ai évoqué plus tôt l’importance de l’anticipation plutôt que de la réaction. Or, la pollution de l’air est l’une des principales causes de mortalité en France et dans le monde.

La santé des sols joue aussi un rôle essentiel sur notre alimentation, puisque près de 98% de celle-ci en dépend. Pourtant, environ 60% de nos sols sont dé- gradés. Il est impossible d’avoir une alimentation de qualité si les sols ne sont pas en bonne santé. Le lien entre les actions environnementales et la santé des populations est donc fort.

C’est un sujet auquel nous accordons une attention particulière cette année, à travers ce grand thème et plusieurs conférences sur l’eau, l’agriculture, la décarbonation, la gestion des risques, etc. Tout est étroitement lié.

Comment le salon Pollutec travaille-t-il avec les scientifiques pour garantir la rigueur des informations et des solutions proposées ?

Notre engagement est de refléter fidèlement la réalité de l’industrie. Et Il est essentiel de rappeler que l’écologie n’est pas une question d’opinion, mais une discipline scientifique. C’est pourquoi nous avons fait de la science un thème central de Pollutec, afin de souligner l’importance de remettre la science au cœur des prises de décision. Nous avons d’ailleurs eu l’honneur d’accueillir Cédric Villani, éminent mathématicien engagé en faveur de la cause écologique. Notre mission consiste donc à informer, sensibiliser et nous appuyer sur les expertises reconnues. Un salon est également un média, une plateforme d’échanges et de visibilité à travers laquelle nous aidons les filières industrielles à réussir leur transition écologique.

Quels sont les nouveaux secteurs traités lors de ce salon et pourquoi ?

Pollutec ne présente pas de nouveaux secteurs, mais regroupe 11 grandes familles traditionnelles. Parmi elles, les trois plus importantes, souvent évoquées, sont l’eau, l’énergie et les déchets. On compte aussi la « Ville durable », les risques, l’air, les sols, sans oublier la biodiversité. Nous couvrons donc un large éventail de domaines, sans intégrer de nouvelles branches. Cette année, toutefois, nous ajoutons une approche complémentaire à celle de Pollutec. Ce salon met en avant des solutions concrètes et vise surtout les entreprises et collectivités en quête de réponses adaptées à leurs besoins. Pour aller plus loin, nous avons mis en place un nouveau cycle de conférences thématiques : une journée consacrée au textile, une autre à l’agriculture, et une troisième à la mobilité. L’objectif est de cibler des filières spécifiques afin de sensibiliser et d’attirer des acteurs engagés dans la transformation écologique, y compris ceux qui ne sont pas forcément des spécialistes, mais qui ont des enjeux liés à la gestion des déchets, à la circularité ou à la décarbonation. Nous souhaitons ainsi faciliter la compréhension de l’offre Pollutec pour accompagner la transformation des modèles économiques.

Par exemple, près de 200 startups sont présentes, ce qui illustre la vitalité du secteur industriel grâce à l’innovation des jeunes entreprises et des centres de recherche. Nous sommes fiers de soutenir ces jeunes entrepreneurs. L’âge n’est pas un critère, c’est leur dynamisme et leurs idées qui comptent. Ces startups sont placées à l’entrée du salon, dans un espace visible et accessible, ce qui favorise les échanges avec des partenaires industriels et des clients potentiels.

Dans mes échanges, je constate aussi que la présence de ces jeunes acteurs motive beaucoup. Mais au-delà d’eux, c’est l’ensemble des exposants qui prouvent que la transition écologique à grande échelle est réalisable. Cet engagement exige une vision partagée non seulement par les pouvoirs publics, mais aussi par le monde industriel et les dirigeants, qui doivent incarner cette dynamique de durabilité en proposant des solutions adaptées pour aujourd’hui et demain.

Le mot de la fin

Le mot d’ordre de cette édition est clair : garder le cap. Nous avons accueilli Tony Estanguet, président des Jeux Olympiques de Paris 2024, parce que ces Jeux ont été les plus respectueux de l’environnement depuis plusieurs décennies. Mais surtout, parce qu’il a su maintenir son ambition, malgré un contexte complexe. Ce parallèle est particulièrement pertinent et inspirant pour le secteur de l’environnement et du climat.

Poursuivre la transition écologique est essentiel, car, comme je l’ai souligné, le coût de cette transition reste inférieur à celui de l’inaction. Garder le cap permet de poursuivre avec une vision claire, sans reculer. C’est autour de ce message, garder le cap, que je souhaite conclure.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 930 du 22 octobre au 5 novembre 2025.

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