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Gabès : le collectif “Nous voulons vivre” rejette le projet d’ammoniac vert et réclame le démantèlement du GCT

15. Mai 2025 um 17:34

Le collectif citoyen “Nous voulons vivre, stop à la pollution” a réitéré sa revendication urgente de démantèlement des unités du Groupe Chimique Tunisien (GCT) implantées à Gabès, tout en exprimant son rejet catégorique du projet dit « d’ammoniac vert » et de l’ensemble de la stratégie nationale liée à l’hydrogène vert.

Dans un communiqué publié, hier mercredi, le mouvement dénonce les récentes décisions gouvernementales annoncées le 5 mars dernier, perçues comme une “renonciation implicite à l’engagement pris le 29 juin 2017 en faveur du démantèlement des installations industrielles polluantes”.

Le collectif dénonce notamment le déclassement du phosphogypse radioactif de la liste des substances dangereuses, une mesure jugée incompatible avec les standards internationaux de précaution, ainsi que la promotion de filières industrielles dites “énergivores”, accusées de puiser massivement dans les ressources naturelles, au mépris des impératifs de souveraineté énergétique et d’équité territoriale.

Dans cet appel, le collectif exhorte les citoyens, les associations, les syndicats et les différentes coordinations locales à se mobiliser massivement, le vendredi 23 mai 2025, devant le siège du gouvernorat de Gabès, afin de faire entendre leur refus collectif des projets industriels jugés nocifs pour la région.

Le communiqué déplore par ailleurs ce qu’il qualifie d’”éco-blanchiment” entourant le projet d’ammoniac vert, présenté sous un vernis écologique qui dissimulerait, selon le mouvement, une poursuite d’une logique néocoloniale d’exploitation des territoires marginalisés.

Ce processus consisterait à exploiter les ressources de territoires déjà exsangues sur les plans écologique et économique, sans aucune considération pour les populations locales, lit-on dans le communiqué.

Le mouvement rappelle que la région de Gabès souffre depuis des décennies d’une “pollution chronique, causée par les activités du GCT”.

In fine, le collectif souligne que “la transition énergétique réelle ne peut se faire au détriment des populations et ne saurait être pilotée en dehors de toute volonté populaire”.

Il réaffirme son opposition à toute “instrumentalisation de Gabès comme terrain d’expérimentation pour les multinationales et les agences techniques étrangères”.

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«Le rejet de phosphogypse dans la mer doit cesser en Tunisie» (Experts)

28. April 2025 um 13:41

Le phosphogypse ne présente pas de risque toxique pour l’environnement ou la santé humaine, mais un rejet prolongé dans la mer pendant de nombreuses années endommagera les écosystèmes marins en Tunisie. (Ph. Les rejets de phosphogypse des usines de Gabès polluent l’air, la terre et l’eau).

C’est ce qu’a révélé un comité scientifique étudiant les effets de cette substance lors d’un séminaire organisé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo.

Selon un communiqué du Palais du Bardo, le président du comité scientifique et professeur de chimie à l’Université de Gafsa, Limam Aloui, a affirmé que le phosphogypse tunisien présente un niveau de radioactivité naturelle d’environ 270 becquerels par kilogramme (Bq/kg), bien en dessous du seuil standard de 1.000 Bq/kg de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et inférieur aux niveaux de radioactivité du phosphogypse dans d’autres pays.

Une recherche de huit mois menée par le comité scientifique, ainsi que l’analyse de 170 publications scientifiques, ont confirmé que le phosphogypse tunisien contient des traces négligeables d’arsenic, de plomb et de mercure, puisque le minerai de phosphate tunisien lui-même ne contient presque aucun de ces métaux lourds.

La substance est composée principalement de gypse, avec des concentrations plus faibles de certains métaux lourds (par exemple l’arsenic, le mercure, le plomb) et de composants secondaires moins concentrés tels que les terres rares (par exemple le cadmium).

Ledit comité a néanmoins souligné la nécessité de mettre fin au rejet de phosphogypse dans la mer, une pratique qui dure depuis la fin des années 1970, car l’accumulation à long terme présente des risques environnementaux, principalement dus aux impuretés insolubles qui subsistent après la dégradation de son composant principal, le sulfate de calcium (dihydraté), qui constitue 96% du phosphogypse.

Entre 2011 et 2023, environ 2,8 millions de tonnes ont été déversées en mer près de Gabès où se trouvent des usines de transformation du phosphate, tandis que 1,6 million de tonnes ont été stockées à Skhira (Sfax) et 600 000 tonnes à Mdhila (Gafsa).

Le comité a demandé que le phosphogypse soit reclassé comme un sous-produit plutôt que comme un déchet, soulignant son potentiel de réutilisation dans la construction (ciment, matériaux routiers), l’agriculture (amélioration des sols) et d’autres secteurs.

Toutefois, la transition vers la valorisation sera progressive en raison des grandes quantités produites a insisté le comité, en soulignant la nécessité d’un stockage terrestre réglementé dans des sites de confinement doublés pour protéger les écosystèmes marins et préserver le matériau pour une utilisation future.

Chokri Ben Bahri, président de la commission parlementaire de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, a déclaré que l’objectif du séminaire était de promouvoir le dialogue vers une décision nationale qui concilie la valorisation économique avec les droits environnementaux.

«Nous ne sommes pas contre le développement, mais il ne peut pas se faire au détriment de l’environnement», a-t-il averti. Et d’ajouter : «Nous craignons que la réutilisation du phosphogypse ne passe d’une opportunité économique à un risque sanitaire et environnemental».

Critiquant des décennies de pollution incontrôlée, le parlementaire a déclaré : «Depuis les années 1970, les usines de traitement ont éludé leur responsabilité dans les dommages causés aux communautés : érosion des plages, épidémies et contamination de l’air, de l’eau et du sol par les métaux lourds et les radiations.»

Le 5 mars, le gouvernement tunisien a approuvé le retrait du phosphogypse de la liste des déchets dangereux, le reclassant comme matériau réutilisable, ce qui na provoqué une levée de bouclier et des mouvements de protestation parmi les défenseurs de l’environnement, notamment dans les régions de Gabès et de Sfax, qui sont les plus affectées par les rejets de phosphogypse dans la mer.

I. B.

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