«Sicile et Tunisie : des saveurs communes entre tradition et influences méditerranéennes» : tel est le titre d’une conférence organisée par l’ambassade d’Italie et l’Institut culturel italien de Tunis à l’Institut supérieur d’études touristiques et hôtelières de Sidi Dhrif, dans le cadre de la IXe Semaine de la cuisine italienne dans le monde.
Giuseppe Cerasa, directeur du ‘‘Guide dei Ristoranti di La Repubblica’’, et Abdel Aziz Hali, journaliste à La Presse et fondateur de la revue ‘‘Mangeons Bien’’, ont exploré avec Antonino Mostaccio, président de Slow Food Messina, et Chokri Bassalah, chef technique d’Iseth -Sidi Dhrif Institute les liens profonds entre les cuisines sicilienne et tunisienne, soulignant comment, au fil du temps, ces traditions se sont influencées mutuellement.
De la discussion, introduite par l’ambassadeur italien, Alessandro Prunas, une attention particulière a également émergé sur des questions telles que la défense territoriale et la résilience au changement climatique.
Une dégustation a ensuite célébré les saveurs partagées : des plats typiques siciliens ont été présentés par les chefs Adriana Sirone et Emanuele Gregorio du restaurant messin Casa e Putia, soutenus par la chef tunisienne Noura Aloui de la coopérative Lella Kmar El Baya, une entreprise locale de durabilité et valorisation des produits biologiques.
Kaïs Saïed a demandé une nouvelle fois aux forces de police d’appuyer les efforts des agents de contrôle économique pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix, assimilant ainsi ces hausses des prix pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix à des actes criminels.
Le président de la république a réitéré cette demande en recevant, vendredi 22 novembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok.
Selon communiqué officiel, la réunion a porté sur les résultats des opérations en cours, menées par les forces de sécurité pour démanteler les réseaux délictuels, notamment ceux impliqués dans le trafic de drogue, et pour lutter contre toutes les formes de criminalité, ainsi que «pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix», ajoute le communiqué, qui assimile ainsi les hausses des prix, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires, dont continuent de se plaindre les citoyens, à des actes criminels, estimant sans doute que ces hausses de prix sont provoqués par des spéculateurs pour réaliser davantage de profits aux dépens des consommateurs.
Cela est assez juste et la spéculation a toujours existé dans notre pays. Bourguiba s’en plaignait déjà dans ses discours depuis les années 1960. Sauf que ce fléau se nourrit généralement des dysfonctionnements du marché et du déséquilibre existant entre l’offre et la demande, et pour en venir à bout, les contrôles économiques et la répression policière sont nécessaires, mais pas suffisantes.
Aussi est-il temps de se pencher également sur les causes structurelles de la rareté de certains produits sur le marché et d’essayer d’y remédier, sachant que le meilleur remède contre la spéculation et la hausse des prix reste une croissance de la production et un meilleur approvisionnement du marché. C’est sur ces leviers qu’il va falloir surtout agir pour mieux réguler le marché et faire pression sur les prix. D’autant que la répression tarde à donner de résultats.
La startup tunisienne Rybsen se présente comme pionnière dans la recherche de solutions durables pour la lutte contre le gaspillage de l’eau, en innovant pour l’optimisation de son utilisation. Il s’agit de filtrer l’eau pour le purifier et le réutiliser.
Le fondateur de Rybsen, Yassine Rezgui, est un ingénieur en informatique formé en France où il a passé 11 ans avant de rentrer en Tunisie en 2011. Après 9 ans d’expérience dans le secteur de la vente d’équipement d’imprimerie, il s’est donné pour mission, à partir de 2015, à travers Rybsen, de créer des solutions pour réduire la consommation de l’eau dans l’imprimerie en particulier et l’industrie en général.
Sa startup a récemment développé AquaClean, un système de filtration et de recyclage de l’eau spécifiquement conçu pour les imprimeurs, afin de minimiser, à la fois, le taux de gaspillage et les coûts liés à la gestion de l’eau.
Ce système dispose d’un brevet d’invention qui va lui ouvrir des perspectives à l’international. Sa devise : «L’impression verte est notre objectif, les avantages sont les vôtres».
Rybsen, qui cherche à sensibiliser le secteur de l’imprimerie aux enjeux environnementaux, a commencé à étendre ses activités au-delà des frontières tunisiennes. Avec avoir installé une dizaine d’installations en Tunisie, la startup est désormais présente en Algérie, au Maroc et en Côte d’Ivoire.
«L’eau est essentielle pour les processus d’impression, mais saviez-vous qu’elle peut aussi être une source de pollution? Chez Rybsen, nous croyons qu’il est temps de repenser notre utilisation de l’eau», explique la jeune startup sur sa page Facebook, tout en proposant ses solutions de recyclage pouvant rendre l’imprimerie plus durable et eco friendly.
La startup cherche, toutefois, à établir des partenariats avec d’autres entreprises et institutions afin de développer des solutions encore plus innovantes et accessibles, et pas seulement dans le secteur de l’imprimerie. En effet, Rybsen a développé des systèmes pour l’industrie textile, polluantes et consommatrice d’eau, et commence à s’intéresser aux huileries.
Le président Kaïs Saïed semble avoir confié à l’armée nationale une mission qui ne lui était pas initialement destinée : accélérer la réalisation de certains projets publics qui, autrement, aurait coûté plus de temps et d’argent aux contribuables, étant donné la bureaucratie qui règne dans les services publics et grippe souvent la machine.
Recevant, vendredi 22 novembre 2024, au palais de Carthage, le ministre de la Défense nationale Khaled Sehili, le président de la République s’est enquis de l’avancement de plusieurs projets, engagés par le génie militaire, indique un communiqué de la présidence de la république, ajoutant que le chef de l’État «a salué le travail accompli par les forces armées tunisiennes en un temps record, et avec beaucoup de professionnalisme». Il faisait sans doute allusion à la restauration de la piscine municipale du Belvédère et de la Place Pasteur à Tunis, dont les travaux ont été réalisés en quelques mois par le génie militaire grâce à un financement de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat).
Au cours de l’entrevue avec le ministre de la Défense nationale, le président Saïed a pris connaissance des plans d’aménagement de la Maison de la Culture Ibn Khaldoun et des places Mongi Bali et Barcelone dans la capitale Tunis, qui devraient être réalisés selon le même schéma et par les mêmes acteurs.
Saïed s’est enquis également du plan d’aménagement et de restauration des Bassins des Aghlabides et de la muraille de la ville de Kairouan, ainsi que de l’installation de l’hôpital de campagne à Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax, ajoute le communiqué.
Il s’agit là, à l’évidence, d’une nouvelle orientation politique qui renforce l’armée dans son rôle de vecteur de développement et lui confie la mission de parer aux carences d’une administration publique qui s’empêtre souvent dans les complications juridiques et organisationnelles qu’elle s’inflige elle-même et qui ont pour conséquence de retarder la réalisation des projets dans beaucoup de domaines.
Le programme d’amélioration des indicateurs de performance de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) pour la période 2025-2028 vise à renforcer les équilibres financiers de l’entreprise, à répondre aux besoins énergétiques du pays et à contribuer à la transition énergétique à travers le développement durable et l’économie verte.
Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé, vendredi 22 novembre 2024, un conseil ministériel restreint (CMR) consacré au programme d’amélioration du rendement de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) pour la période 2025-2028.
Prenant la parole, le chef du gouvernement a souligné l’importance de concrétiser la vision du président de la république visant à garantir la sécurité et la souveraineté énergétiques du pays à travers une approche de développement qui assure l’efficacité énergétique et renforce la gouvernance des établissements publics.
Créée en 1962, a-t-il rappelé, la Steg est une entreprise publique qui s’est imposée en tant que pilier-clé de la sécurité énergétique du pays et continue à ce titre à jouer un rôle vital en assurant la continuité de l’approvisionnement du pays en électricité et en gaz naturel.
Dans ce contexte, il a souligné que le programme d’amélioration du rendement pour la période 2025-2028 sera articulé autour d’une nouvelle approche.
Cette approche, a-t-il poursuivi, s’est fixée pour objectif d’améliorer des services rendus aux citoyens, de promouvoir les performances techniques et commerciales de la société et de mettre en œuvre de nouveaux projets afin de répondre à la demande croissante en électricité et gaz.
Il a également souligné l’impératif de renforcer la gouvernance, d’optimiser les ressources humaines et la maintenance des équipements et d’œuvrer à relever les nombreux défis.
Pour sa part, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a présenté un exposé détaillé du programme d’amélioration des indicateurs de performance pour la période 2025-2028 qui vise à renforcer les équilibres financiers de l’entreprise, à continuer à répondre aux besoins énergétiques du pays et à contribuer à la transition énergétique basée sur le développement durable et l’économie verte.
L’exposé prévoit l’engagement de la Steg à promouvoir ses performances financières et commerciales à travers l’élaboration d’un programme d’action et la mise en place d’une série d’indicateurs de performance précis dans le cadre d’un contrat-objectifs pour la période 2025-2028.
Au terme de la réunion, le conseil a décrété une série de mesures importantes dont :
– la mise en œuvre du programme d’amélioration de la performance 2025-2028 de la Steg dans le cadre d’une stratégie globale et intégrée liée à la sécurité énergétique;
– l’accélération du suivi des projets en cours de la société et la mise en place des conditions nécessaires au lancement des projets programmés pour la période 2025-2028;
– la révision du cadre juridique régissant l’activité de l’entreprise et la garantie des mécanismes au niveau de la politique de gestion et de recouvrement et de répression des abus.
Dans ‘‘Paris en lettres arabes’’, Coline Houssais explore l’ambivalence complexe des relations entre les écrivains arabes et Paris, une ville à la fois fascinante et frustrante. À travers des récits d’exil, de rencontre et de distanciation, elle dévoile un Paris à la fois refuge et miroir des luttes des auteurs arabes, tiraillés entre admiration et rejet. Cette ville devient un laboratoire créatif où les influences croisées façonnent la littérature arabe contemporaine. Aujourd’hui, nous avons la chance de discuter avec Coline Houssais pour mieux comprendre cette dynamique littéraire unique.
Propos recueillis par Djamal Guettala
Kapitalis: Qu’est-ce qui vous a poussé à explorer la relation entre les auteurs arabes et Paris dans cet ouvrage ?
Coline Houssais: Au-delà de la relation entre Paris et le monde arabe, c’est d’abord le rôle de Paris qui m’intéressait, à la fois comme capitale économique, culturelle et politique, mais aussi comme symbole. Il s’agit d’une relation marquée par des ambiguïtés, et les hommes et femmes de lettres offrent un point de vue particulier sur celle-ci. Visiteurs de plus ou moins longue durée depuis des siècles, ils produisent des textes qui influencent une partie de leurs concitoyens, parfois sur plusieurs décennies.
Vous parlez d’une relation ambivalente. Pourriez-vous expliquer comment cette ambivalence se manifeste dans les œuvres des écrivains arabes?
On observe une fascination pour la culture française — un intérêt qui commence avant même de poser le pied sur le bateau ou l’avion menant à Paris — mêlée parfois d’antagonisme envers une France perçue comme ayant des visées de domination dans le monde arabe. Ce sentiment est souvent accompagné d’un malaise : celui de ne pas toujours être considéré comme un égal par leurs interlocuteurs français.
Comment les auteurs arabes décrivent-ils Paris dans leurs écrits? Quels thèmes ou motifs ressortent le plus souvent?
Paris et les Parisiens sont avant tout perçus comme une curiosité, notamment dans les premiers écrits de voyage, qui regorgent de comparaisons avec le pays d’origine. Jusqu’à l’après-guerre, on n’arrive jamais directement à Paris, mais par l’un des ports français, principalement Marseille ou la côte atlantique (surtout pour les Marocains). Cependant, Paris reste toujours la destination ultime. Une fois sur place, un sentiment d’éloignement émerge, souvent renforcé par le maintien des auteurs aux marges des cercles intellectuels et artistiques parisiens. Le contraste entre le Paris idéalisé et la réalité peut parfois être source de frustration.
Quel rôle Paris joue-t-elle en tant que ville refuge pour les écrivains arabes, et comment cela influence-t-il leur créativité?
Paris offre une relative stabilité politique pour les écrivains arabes (y compris, paradoxalement, pendant le XIXe siècle et ses successions de régimes). Elle propose également une multitude de lieux et d’opportunités pour s’enrichir intellectuellement et échanger avec des pairs : musées, bibliothèques, universités, cafés, librairies, etc. Enfin, Paris permet un anonymat et une distance avec leur milieu d’origine, ce qui peut être propice à la création. Venir à Paris, c’est s’affirmer, aux yeux des autres mais aussi à ses propres yeux, en tant qu’écrivain.
Comment l’interaction entre les cultures arabe et française a-t-elle façonné la littérature contemporaine ?
De nombreux écrivains, souvent traducteurs du français vers l’arabe, ont été influencés par la littérature française, dont ils ont abondamment dévoré les classiques, que ce soit lors de leurs études à Paris ou dans leur pays d’origine. Ce phénomène s’est particulièrement développé à partir de la fin du XIXe siècle avec des auteurs comme Muhammad Hussein Haykal (auteur du roman ‘‘Zaynab’’) ou Muhammad Teymour, précurseurs de Taha Hussein.
Pouvez-vous évoquer l’impact des premiers traducteurs levantins sur la perception de Paris dans la littérature arabe?
Ces traducteurs, employés par le roi de France à travers des institutions comme la Bibliothèque royale ou le Collège des lecteurs royaux, traduisaient des textes de l’arabe et du syriaque vers le français. Leurs publications comprenaient des commentaires de textes ou des réactualisations d’ouvrages anciens, comme les traités de géographie d’Al-Idrissi, ainsi que des études linguistiques.
Qui sont les auteurs arabes que vous considérez comme des figures clés dans cette dynamique littéraire avec Paris, et pourquoi ?
Jibril Al-Sahyouni, pour la durée de son séjour parisien au début du XXe siècle et pour l’invisibilisation qu’il a subie, invisibilisation qui a également touché d’autres compatriotes dans des conditions similaires. Joseph-Élie Ajoub, qui aborde la double identité dès le XIXe siècle; Rifaat Al-Tahtawi, pionnier de la traduction des récits de voyage à Paris; Ya‘qub Sanu‘, qui symbolise le développement de la presse arabe à Paris; Taha Hussein, pour ses collaborations fructueuses avec certains écrivains français; ou encore Kateb Yacine, pour son rapport singulier à la langue française. Sans oublier les nombreux écrivains contemporains.
Comment les expériences d’exil des écrivains influencent-elles leur écriture sur Paris ?
Paris représente un idéal, souvent formulé avant l’arrivée sur place. Lorsqu’il devient impossible de rentrer chez soi, Paris peut devenir un lieu d’accommodation avec l’exil. Cette ville offre également un aspect familier, lié à la pénétration de la culture française dans les classes sociales dont sont issus bon nombre d’écrivains, ainsi qu’à la présence de travailleurs, d’artistes et d’étudiants originaires d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
En quoi Paris est-il un laboratoire d’expérimentations littéraires pour les auteurs arabes modernes?
Paris est un laboratoire où convergent des écrivains arabes venus précisément pour renouveler la littérature arabe et l’enrichir de nouvelles influences. Cela est particulièrement évident dans la génération qui accompagne les indépendances, qui cherche à faire émerger des identités littéraires (et artistiques) nationales.
Dans les années 1970, un courant littéraire et intellectuel marqué à gauche se développe à Paris grâce aux rencontres, notamment informelles, entre hommes et femmes de lettres issus de la plupart des pays arabes.
Comment avez-vous observé l’évolution de cette relation littéraire au fil des décennies ?
Avant même la colonisation, le regard français sur les hommes et femmes de lettres arabes était empreint d’un sentiment de supériorité, phénomène qui a perduré jusqu’après les indépendances. Ce regard tendait à les enfermer dans des cases et à ne leur accorder visibilité et reconnaissance que s’ils s’y conformaient.
Côté arabe, cette relation est souvent marquée par un mélange d’attraction et de rejet, qui peut durer toute la carrière, voire la vie de l’écrivain. Aujourd’hui, grâce à internet et à la multipolarisation des référents culturels, il est possible d’exister sans passer par Paris, à condition de se détacher du regard hexagonal comme garant de reconnaissance.
Après toutes ces années d’études et de réflexion sur la relation entre Paris et les écrivains arabes, quel avenir voyez-vous pour cette dynamique littéraire ? Pensez-vous que Paris continuera à jouer ce rôle central pour les auteurs arabes ou est-ce que de nouveaux centres littéraires émergeront ailleurs ? »
Des facteurs matériels comme les difficultés d’obtenir un visa ou un permis de séjour, ainsi que de moindres investissements dans l’éducation et la culture et un rayonnement en berne vis-à-vis du monde arabe, causé notamment par une évolution des positions diplomatiques sur la région, contribuent à ternir l’attractivité de Paris.
Un rééquilibrage des puissances conduisant à une multipolarisation de l’édition s’opère aussi, à la faveur de maisons d’éditions basée au sud de la Méditerranée, comme Elyzad à Tunis, qui possèdent une force de frappe internationale. Néanmoins, Paris continue d’exister en l’absence d’une ou de plusieurs autre(s) ville(s), qui puissent prendre relais et offrir ce lieu à la fois physique et symbolique propice à l’inspiration. Internet enfin, offre un espace qui, bien que dématérialisé, permet aux auteurs d’échanger entre eux et avec leurs auditeurs.
L’écrivain algérien Boualem Sansal, un symbole de la liberté d’expression,connu pour ses critiques acerbes du régime en place et ses prises de position courageuses contre l’extrémisme religieux, a été arrêté par la police à Alger peu après son arrivée le 16 novembre dernier, selon des informations exclusives obtenues par ‘‘Marianne’’. Cette arrestation suscite une vive inquiétude parmi ses proches et dans les cercles intellectuels.
Âgé de 75 ans, Boualem Sansal, auteur du célèbre ‘‘2084 : la fin du monde’’, a passé sa carrière à dénoncer les dérives autoritaires et idéologiques en Algérie. Malgré les censures imposées sur ses œuvres dans son pays natal, il continuait de s’y rendre régulièrement, refusant de se laisser intimider par le régime ou les menaces de groupes islamistes.
Récemment naturalisé français, Sansal n’avait plus donné signe de vie depuis son arrivée à Alger, avant que des sources proches ne confirment son arrestation par les autorités locales.
Un contexte de répression accrue
L’arrestation de Sansal s’inscrit dans une dynamique de répression systématique des voix dissidentes en Algérie. Depuis plusieurs années, le gouvernement s’en prend aux intellectuels et artistes jugés trop critiques. Ce «tour de vis» vise, selon des analystes, à museler toute forme de contestation, notamment de la part de figures bénéficiant d’une audience internationale.
«En Algérie, tout a été verrouillé», déclarait Sansal dans une récente interview à ‘‘Marianne’’, décrivant un système où la liberté d’expression est soumise à une surveillance rigoureuse.
L’arrestation de Boualem Sansal a provoqué une onde de choc dans les milieux littéraires et parmi les défenseurs des droits humains. Plusieurs associations, dont Amnesty International et Pen International, ont déjà exprimé leur préoccupation et appellent à une mobilisation pour obtenir sa libération.
Pour beaucoup, cette affaire dépasse le cas individuel de Sansal. Elle illustre un enjeu plus large : la lutte pour préserver un espace de liberté d’expression dans des contextes autoritaires.
Un silence lourd de conséquences
Le gouvernement algérien n’a, pour l’heure, émis aucun commentaire officiel concernant cette arrestation. Cette absence de communication renforce les inquiétudes sur les conditions de détention de l’écrivain.
Boualem Sansal, par sa détermination à dénoncer l’injustice, est devenu un symbole de la résistance intellectuelle face à l’oppression. Son emprisonnement appelle à une solidarité sans faille, tant en Algérie qu’à l’international.
Face à ce durcissement, que peut faire la communauté internationale?
La question reste posée : les pressions extérieures suffiront-elles à infléchir la position d’un régime habitué à ignorer les critiques internationales? Ce cas pourrait bien devenir un test crucial pour évaluer l’efficacité des mobilisations globales en faveur de la liberté d’expression.
Le 1er Prix Ali Bousnina de recherche en cardiologie et chirurgie cardiovasculaire 2024, décerné par les Laboratoires Saiph a été attribué aux équipes des services de Cardiologie de l’Hôpital Hédi Chaker et du Service de Neurologie de l’Hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Le 2e Prix est revenu à l’équipe du Service de Cardiologie de l’Hôpital Habib Bourguiba de Médenine.
Le prix porte le nom de l’un des pionniers de la cardiologie en Tunisie, Dr Ali Bousnina, ancien professeur en cardiologie à la Faculté de Médecine de Tunis et ancien chef du service de cardiologie à l’hôpital Charles Nicolle, à Tunis.
La cérémonie s’est déroulée le vendredi 22 novembre 2024 à Tunis, en présence du Professeur Mustapha Ferjani, ministre de la Santé, lors de l’ouverture du Congrès national de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire 2024.
Les équipes des services de Cardiologie de l’Hôpital Hédi Chaker et du Service de Neurologie de l’Hôpital Habib Bourguiba de Sfax ont été primées pour leur travail intitulé : «A new score (ES²CRYP) and a new IA model (ML Stroke Classifier) for prediction of Atrial Fibrillation in Cryptogenic Stroke»(Un nouveau score (ES²CRYP) et un nouveau modèle IA (ML Stroke Classifier) pour la prédiction de la fibrillation auriculaire dans l’AVC cryptogénique).
L’équipe du Service de Cardiologie de l’Hôpital Habib Bourguiba de Medenine a été primée pour son travail intitulé : «New Insights into Contrast-Induced Nephropathy : The Central Role of Endothelial Dysfunction» (Nouvelles perspectives sur la néphropathie induite par le produit de contraste : le rôle central de la dysfonction endothéliale).
Le Prix Ali Bousnina a été créé en 2006 par la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (STCCCV) et les laboratoires pharmaceutiques Saiph, pour encourager la recherche nationale en matière de prévention et de prise en charge des pathologies cardiaques.
En 18 ans ce prix a permis d’enrichir la recherche médicale tunisienne de centaines d’études qui ont contribué à une meilleure prise en charge des pathologies cardiovasculaires, premières causes de mortalité en Tunisie.
Le Laboratoire interdisciplinaire de gestion université-entreprise (Ligue – Iscae, Université de la Manouba) fête son 25e anniversaire, organise la 8e édition de sa conférence internationale portant sur les «écologies plurielles pour une transition des organisations», les 28, 29 et 30 novembre 2024 à Tunis.
La conférence internationale (LIC’24), comme les précédentes, se penchera sur les transformations profondes et l’intégration des transitions inclusives, circulaires et technologiques.
Les experts et universitaires réfléchiront sur les possibilités de perspectives alternatives et en rupture avec le paradigme néolibéral dominant qui fait l’objet de nombreuses critiques. L’objectif étant de réfléchir à des modèles alternatifs dans le cadre d’une approche transdisciplinaire et remettre en cause les discours moralisateurs et stériles sur le développement durable, afin d’initier des pistes de réflexions porteuses et pragmatiques.
Du récit comptable au récit de développement durable
La conférence LIC’24 espère donner la voie aux recherches, dans un contexte tunisien, africain et international, qui s’inscrivent dans la poursuite des réflexions sur plusieurs thématiques telles que : la transition organisationnelle dans un pluralisme des écologies; la transition efficiente et rapide grâce à l’intelligence artificielle (IA); la transition du marché et le marketing centré sur la valeur vie; la transition de l’entreprise; la transition du récit comptable au récit de développement durable; la transition dans les financements et les valeurs de l’information sur la durabilité.
Plus de 250 chercheurs (dont 8 éminents conférenciers internationaux invités), professionnels et représentants de la société civile sont attendus, ainsi que des éditeurs de revues et d’ouvrages collectifs scientifiques qui ont fait confiance à l’équipe du Ligue et à ses partenaires en acceptant de dédier des numéros spéciaux de revues figurant dans des classements reconnus à l’échelle internationale et des ouvrages collectifs d’éditeurs de renommée internationale.
Il est à rappeler que le laboratoire Ligue a été fondé en 1999 et qu’il est le premier et le plus ancien laboratoire en sciences de gestion en Tunisie. Il dispose d’une longue tradition de recherche intégrant toutes les dimensions de la gestion et ancrée dans la réalité du contexte socio-économique tunisien. Composé de plus de 150 membres répartis en 5 équipes de recherche, le Ligue est fédérateur de compétences venant des différentes disciplines comme la finance, la comptabilité, le marketing, le management, la gestion des ressources humaines et de plusieurs institutions universitaires dont l’Iscae Manouba, l’ESCT Manouba ou encore l’Ihec Carthage, l’Essec de Tunis et TBS Tunis.
Ponts entre l’université et le monde socio-économique
Cette 8e édition de la conférence est une autre occasion pour le Ligue d’ériger des ponts entre l’université et le monde socio-économique pour une réflexion commune autour d’une problématique pertinente susceptible de donner lieu à une action collective tangible co-construite entre le monde de la recherche et les entreprises.
Cette 8e édition de la conférence LIGUE est organisée en collaboration avec le Centre de recherche Business to Business Marketing de l’Académie de Marketing, l’Université de Bournemouth (Royaume Uni), TBS Education (Barcelona), Accounting Audit and Control lab (Spain) et l’Association pour la Promotion de l’Innovation et de la Qualité (Apiq). D’autres associations et organisations soutiennent aussi le laboratoire Ligue, comme l’Association tunisienne de comptabilité, l’Association Alumni Iscae, WicMic, Impressive, l’Association Zone Verte, etc.
Malgré son succès dans de nombreux festivals internationaux, le court-métrage ‘‘Palestine Islands’’ du couple tuniso-français Nour Ben Salem et Julien Menanteau n’a pas été inscrit au programme de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qui se tiendront du 14 au 21 décembre 2024. Allez savoir pourquoi !
Ce film est une production franco-jordanienne de 2023. Tourné dans le camp des réfugiés de Awdet, à Amman, il évoque le drame du peuple palestinien à travers une fiction poignante de force et de vérité.
‘‘Palestine Island’’ a certes déjà été sélectionné plus de 82 fois durant la période 2023-2025, que ce soit en France ou à l’étranger (Amérique du Nord, Suède, Canada, Turquie, Belgique, Koweït, Norvège, Suisse, Italie, Mexique, Inde, Canada, Maroc, Emirats arabes unis, Grèce, Algérie, Tchéquie, Grande Bretagne, Indonésie, Albanie, Australie, Azerbaïdjan, Maroc, Allemagne, Japon, Danemark, Chine, Afrique du Sud et Bahreïn).
Le film a également récolté une vingtaine de prix et de récompenses. Mais sa jeune coréalisatrice tunisienne, Nour Ben Salem, aurait bien aimé le voir projeté dans le plus prestigieux festival de cinéma dans son propre pays. Sauf qu’elle n’appartient pas aux réseaux locaux et n’a pas de copains ou de copines au sein du comité d’organisation des JCC 2024.
Si un film réalisé par une Tunisienne, qui porte sur le drame palestinien, et dont la qualité artistique a été reconnue par plusieurs festivals dans le monde, n’a pas sa place dans le programme des JCC, on se demande sur quels critères se basent la direction de ce prestigieux festival pour établir sa sélection.
La Tunisie, l’un des pays pionniers en matière d’aquaculture en Méditerranée, s’engage à développer davantage ce secteur et à assurer la durabilité des systèmes de production, notamment en mettant l’accent sur la recherche scientifique, les infrastructures et le renforcement des capacités des producteurs et des différents acteurs de ce secteur.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, à l’ouverture de la 3e Conférence sur l’aquaculture en Afrique (Afraq 24), qui s’est ouverte à Hammamet le mardi 19 novembre 2024 et sera clôturé aujourd’hui.
La Tunisie entend également encourager les investissements privés et promouvoir les relations régionales, internationales et académiques, afin d’accélérer la transition vers des systèmes de production plus durables et innovants, respectueux des écosystèmes aux différentes étapes de production.
Intervenant à la conférence, qui rassemble plus de 1 100 experts et représentants d’agences africaines et d’organisations internationales telles que la Banque mondiale et la FAO, le ministre a souligné que l’aquaculture est l’un des secteurs les plus dynamiques à l’échelle internationale et a enregistré une croissance considérable dans les pays africains ces dernières années, estimant qu’il s’agit d’une solution pour surmonter les défis de la sécurité alimentaire et de la pénurie d’eau sur le continent.
La coordinatrice de la conférence et professeur à l’Institut national des sciences et technologies de la mer (Instm), Nadia Cherif, a déclaré que la réunion est une opportunité importante pour nouer des partenariats et partager des expériences et des expertises dans le domaine de l’aquaculture. Elle a, par ailleurs, souligné qu’une exposition consacrée aux dernières techniques aquacoles se tient en marge de cette conférence, regroupant plus de 70 exposants internationaux.
Le chef du laboratoire d’aquaculture marine et continentale de l’Instm, Mohamed Salah Azaza, a indiqué pour sa part que la production aquacole en Tunisie varie entre 21 000 et 22 000 tonnes, soit 13% de la production piscicole totale du pays.
L’essentiel des produits aquacoles sont destinés à la consommation intérieure. Seulement 10 à 15 % de ces produits sont exportés vers les pays arabes et européens ainsi que vers le Canada, a-t-il ajouté. Le secteur, qui compte désormais une trentaine d’entreprises, est confronté à de nombreux défis comme les autres secteurs agricoles, notamment la hausse des coûts de production, a-t-il indiqué.
La septième réunion du comité de pilotage du programme Thamm («Pour une approche globale de la gouvernance des migrations et de la mobilité de main-d’œuvre dans les pays de l’Afrique du Nord»), financé par l’Union européenne (UE), s’est tenue mercredi 20 novembre 2024 à Tunis pour discuter de la gouvernance de la migration professionnelle et du transfert de compétences.
C’est ce qu’a annoncé la délégation de l’UE en Tunisie qui cite les données de l’Institut national de la statistique (INS) et de l’Office international des migrations (OIM) pour 2021 sur les migrations internationales, selon lesquelles 40% des jeunes tunisiens âgés de 15 à 29 ans aspirent à migrer et 80% recherchent de meilleures opportunités d’emploi.
«Il est nécessaire de promouvoir l’accès légal des jeunes Tunisiens aux possibilités de formation, d’exercice et de transport», écrit le bureau de l’UE, dont les États membres se sont engagés auprès de la Tunisie à offrir des horizons concrets en matière de développement des compétences et de mobilité, garantissant des bénéfices communs aux deux parties.
Le programme Thamm, lancé en 2020 sous l’égide du ministère tunisien du Travail et de la Formation professionnelle, vise à améliorer les opportunités de formation et d’emploi en créant des plans de mobilité équilibrés et sûrs qui profitent à toutes les parties.
Financé par l’UE pour une valeur de 17,6 millions d’euros, il est cofinancé par l’Allemagne et l’Italie.
Le programme «Thamm Plus» représente une nouvelle opportunité pour une plus grande gouvernance et une simplification de la mise en œuvre des programmes de migration organisée et une consolidation de la relation entre migration et développement pour réaliser le concept de triple profit commun entre le pays d’origine, le pays d’accueil et les émigrants. Il représente également une extension du programme Thamm et vise à mettre en place un système vigilant permettant de suivre l’évolution du marché du travail pour déterminer les professions en demande au niveau national et international. Il vise aussi à améliorer la gouvernance de l’immigration de travail, en mettant en place des programmes de mobilité dans le cadre de la coopération entre les pays d’Afrique du Nord et l’UE, comprenant également des travaux de démonstration, des activités d’exposition réalisées ou en cours de mise en œuvre et de cristallisation des propositions dans le domaine.
Elisabeth Wolbers, ambassadeur d’Allemagne à Tunis, a déclaré, lors du lancement de Thamm Plus, que ce dernier «un programme qui promeut la migration de main d’œuvre sûre, ordonnée et régulière. La migration professionnelle crée des perspectives économiques à la fois pour la Tunisie en tant que pays d’origine ainsi que pour les pays européens de destination, dont l’Allemagne. Cet événement démontre à merveille l’étroite collaboration entre les partenaires tunisiens, les organisations internationales, l’Union européenne et ses pays membres ».
L’ambassadeur d’Italie, Alessandro Prunas, a déclaré que le programme Thamm Plus «s’inscrit parfaitement dans les priorités du gouvernement italien telles que définies dans le Plan Mattei et le Processus de Rome, comme l’a confirmé la participation de la ministre italienne du Travail à l’inauguration du 4 novembre.» «Il s’agit d’une initiative gagnant-gagnant qui vise à créer, grâce au financement de l’Union européenne et du ministère italien de l’Intérieur et à l’expérience de l’OIM et de l’organisation Elis, une route migratoire régulière pour répondre aux besoins des entreprises italiennes du secteur de la construction, tout en garantissant un emploi décent aux travailleurs tunisiens», a-t-il ajouté.
«Dans une conjoncture de forte demande de compétences sur le continent européen, le risque pour les pays d’origine serait de se vider de leurs forces vives. C’est pourquoi il est indispensable de construire ensemble des réponses équilibrées à la demande des acteurs économiques, en veillant à préserver le tissu économique local», a averti , pour sa part, le représentant de l’ambassade de France, Manuel Bufala.
Riadh Chaoued, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a souligné, de son côté, «l’importance du partenariat de mobilité avec les pays impliqués dans le programme Thamm, dans un esprit gagnant-gagnant, [qui] doit être bénéfique aussi bien pour la Tunisie que pour les pays partenaires (France, Allemagne, Italie et Belgique).» Il a également salué «la bonne collaboration et coordination entre les différentes parties prenantes de ce programme, ce qui a permis de créer un espace de dialogue entre toutes les parties impliquées dans la mobilité de main-d’œuvre, d’adopter une approche globale de traitement de la migration et d’avoir une vision commune dans ce domaine».
Une conférence nationale sur l’entrepreneuriat féminin, comme moteur d’une économie verte et inclusive s’est tenue hier, jeudi 21 novembre 2024 à Tunis.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec le ministère de l’Economie et de la Planification, et avec l’appui du Canada, cet espace d’échange et de dialogue a permis de mettre en lumière le rôle clé des femmes entrepreneures dans le développement économique local résilient aux changements climatiques.
Alors que les femmes en Tunisie représentent la moitié de la population en âge de travailler, seules 27,9% sont actives, et leur taux de chômage (21,3%) reste nettement supérieur à celui des hommes (13,6%). Occupant souvent des emplois précaires et informels, elles sont particulièrement vulnérables face aux crises économiques et climatiques.
La Tunisie fait en effet face à des risques climatiques qui s’intensifient : des sécheresses de plus en plus longues, des températures élevées accompagnées d’une baisse importante des précipitations ou encore la désertification des terres. Les changements climatiques pèsent sur l’économie (2,1% du PIB), et le secteur de l’agriculture, dans lequel les femmes représentent près de 70% de la main d’œuvre, est particulièrement impacté. Elles sont donc en première ligne face à l’impact du changement climatique, d’autant plus qu’elles sont souvent dans des situations économiques et sociales précaires, ne leur permettant pas de se protéger ou d’accéder à d’autres opportunités économiques.
La Tunisie a ainsi reconnu le lien entre climat et genre, comme souligné dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). Véritable feuille de route climatique pour la Tunisie, la CDN met au centre de ses mesures d’adaptation et d’atténuation la création d’emplois pour toutes et tous, veillant à ne laisser personne de côté.
Il est en effet estimé que 12 000 emplois seraient créés d’ici 2030 à travers la transition énergétique. De ce fait, la transition vers une économie verte et inclusive, inscrite dans la Vision Tunisie 2035, reste une priorité, non seulement pour éviter de creuser davantage les inégalités, mais aussi pour contribuer à redresser l’économie tunisienne.
Dans ce cadre, Céline Moyroud, représentante résidente du Pnud, a affirmé : «Le Pnud s’engage avec la Tunisie pour appuyer une transition écologique inclusive et durable, où l’autonomisation économique des femmes reste une priorité, notamment face à l’urgence climatique qui affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Nous sommes fiers d’appuyer l’entreprenariat féminin, à travers une approche d’économie verte, comme levier de résilience des communautés, et de réduction des inégalités».
L’initiative «Économie verte et autonomisation économique des femmes en Tunisie» (Green Economy: Women’s Economic Empowerment in Tunisia, Geweet) dans laquelle la conférence s’inscrit illustre bien cet engagement. Ciblant les gouvernorats de Gabès, Gafsa, Kairouan, Kébili, Médenine, Tataouine et Tozeur, le Pnud travaille à promouvoir une économie verte tout en renforçant l’autonomisation économique des femmes.
Agissant à la fois au niveau institutionnel et auprès des populations cibles, à l’échelle centrale et locale, le Pnud s’engage dans une approche intégrée en faveur de modèles économiques et des stratégies alignés sur les Accords de Paris et les priorités du gouvernement Tunisie.
Ces initiatives visent une croissance durable et inclusive, permettant aux femmes des régions ciblées de réaliser leur plein potentiel économique tout en renforçant leur résilience face aux chocs climatiques.
Avec cette initiative, le Canada réaffirme son engagement envers la promotion des droits des femmes et le financement d’initiatives en faveur d’un entrepreneuriat féminin durable en Tunisie, illustrant une coopération bilatérale fructueuse entre les deux pays.
L’ambassadrice du Canada en Tunisie, Lorraine Diguer, a déclaré : «Pour le Canada, la croissance pour toutes et tous et l’égalité des genres sont au cœur de notre politique d’aide internationale féministe. À travers cette initiative, le Canada pourrait accompagner davantage de femmes éco-entrepreneures, en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et en soutenant le développement de leurs activités dans le cadre de l’économie verte.»
De son côté, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, a souligné dans son intervention «le développement de l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de l’économie verte s’inscrit pleinement dans les priorités de nos politiques publiques. Il constitue un levier stratégique pour la Tunisie afin de réussir la transition vers un modèle économique inclusif et durable, en répondant aux défis environnementaux et sociaux.»
Dans cette optique, la conférence a marqué le lancement du programme d’accompagnement en éco-entrepreneuriat du Pnud, Green’it 2.0, qui encadrera 350 femmes micro-entrepreneures ciblées dans les chaînes de valeurs vertes sur les volets de création, reconversion ou diversification d’entreprises. Cette conférence multisectorielle a rassemblé des acteurs économiques, institutionnels et de la société civile autour de la question de l’entrepreneuriat féminin et des financements pour une économie verte et plus résiliente.
Du 22 au 29 décembre 2024, la ville de Nabeul deviendra l’épicentre de l’art scénique dédié à l’enfance avec la 37ᵉ édition du Festival international Neapolis de théâtre pour enfants. Cet événement, considéré parmi les meilleurs rendez-vous artistiques pour l’enfance dans le pourtour méditerranéen, célèbre la magie du spectacle vivant avec une programmation foisonnante et universelle.
Cette année, le festival accueillera des troupes et des artistes venus de 16 pays: Algérie, Belgique, Chine, Égypte, Émirats arabes unis, Espagne, France, Hongrie, Iran, Irak, Maroc, Palestine, Russie, Indonésie, Bahreïn et Arabie Saoudite.
Au total, 21 spectacles de théâtre, danse et performances pluridisciplinaires rivaliseront d’imagination et de créativité pour offrir une expérience esthétique unique, mariant les genres et les langages artistiques.
Imagination et créativité
La paix, l’environnement et les nouvelles technologies, abordés à travers des récits innovants et des mises en scène avant-gardistes, seront les fils conducteurs de cette édition.
Dans un écrin artistique inédit, le festival dévoile une programmation ambitieuse avec des œuvres phares, dont la pièce russe ‘‘La Belle Barbie’’, un véritable ballet-théâtre alliant chorégraphies sophistiquées et scénographie poétique, qui sera présentée dans la salle Opéra de Médina Yasmine Hammamet, le 25 décembre. Ce spectacle sera joué à plusieurs reprises dans la journée, transportant petits et grands dans un univers féérique et visuellement époustouflant.
Les amateurs de performances grandioses seront également séduits par les créations d’une troupe chinoise réputée pour ses prouesses acrobatiques et ses récits empreints de sagesse ancestrale, ainsi que par les spectacles immersifs des troupes indonésienne et égyptienne, qui mêlent théâtre traditionnel et innovation scénique.
Si Nabeul demeure le cœur vibrant du festival, sa programmation s’étendra à plusieurs autres villes tunisiennes, dont Médina Yasmine Hammamet, Tunis, Bizerte, Kairouan, Agareb, Sfax, Kélibia, Grombalia, Maâmoura, Korba, Haouaria… permettant ainsi à un large public d’entrer en résonance avec la richesse des univers scénique.
Laboratoire d’échanges et de transmission
Le Festival Neapolis ne se limite pas à la représentation. Il se veut également un espace de réflexion et d’apprentissage, où des tables rondes, colloques et ateliers explorent des thématiques actuelles comme la préservation de l’environnement, la technologie responsable et la culture de la paix. Ces rendez-vous s’adressent à un public diversifié, incluant étudiants, enseignants, parents, et professionnels de l’enfance tels que psychologues et pédagogues.
De plus, des stages pratiques animés par des artistes et formateurs internationaux offriront aux participants une immersion dans des techniques théâtrales variées, allant du jeu d’acteur à l’improvisation, en passant par la mise en scène et la dramaturgie.
Grâce au soutien du ministère de la Culture, le festival présentera 12 créations locales, confirmant ainsi son rôle de tremplin pour la scène théâtrale nationale tout en la connectant aux scènes internationales.
Reconnu comme le plus ancien festival spécialisé en théâtre pour enfants dans le monde arabe et africain, le Festival Neapolis continue de bâtir des ponts entre les cultures, les générations et les disciplines artistiques. Son édition 2024 s’annonce comme un moment d’exception, célébrant l’innocence et l’imaginaire de l’enfance à travers la puissance du spectacle vivant.
La Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024, avoir délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallantpour des «crimes contre l’humanité» présumés commis contre les Palestiniens à Gaza. Quelles implications significatives cet acte a-t-il sur les relations internationales ?
Khémaïs Gharbi
Le mandat d’arrêt de la CPI représente un mécanisme par lequel la communauté internationale cherche à poursuivre les individus pour des crimes graves tels que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.
Le Statut de Rome, adopté en 1998, établit les bases légales de la CPI et définit les crimes jugés. Et certains de ses articles pertinents méritent d’être rappelés, notamment l’Article 86 relatif à l’obligation de coopération, qui stipule que les États parties ont l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI dans l’accomplissement de son travail. Cela comprend l’obligation d’exécuter les mandats d’arrêt.
Israël, tout comme son principal allié et protecteur, les Etats-Unis, ne figurent parmi les quelque 124 États membres de la CPI, mais cela ne minimise pas la portée juridique et symbolique du mandat d’arrêt émis hier par la CPI à l’encontre de Netanyahu et Gallant, qui réfléchiront par deux avant de quitter leur pays.
Sanctions et pressions diplomatiques
L’Article 89 relatif à l’arrestation et la remise des personnes détaille les procédures par lesquelles un État doit remettre un individu faisant l’objet d’un mandat de la CPI. Les États sont tenus de traiter ces demandes avec sérieux et de participer activement.
Selon l’Article 27 relatif à l’immunité des chefs d’État, la qualité officielle d’une personne, y compris celle de chef d’État, ne peut pas être utilisée comme un moyen d’échapper à la compétence de la CPI pour des crimes internationaux.
Concernant l’impact d’une telle mesure judiciaire contraignante sur les relations internationales, on citera l’obligation de coopération à laquelle sont astreints les États signataires du Statut de Rome. La CPI n’ayant pas la possibilité de procéder elle-même à des arrestations, les Etats signataires sont tenus d’arrêter et de remettre les individus sous mandat d’arrêt. Cela crée une pression sur les gouvernements qui cherchent à maintenir des relations diplomatiques avec des individus ou des régimes ciblés par la Cour.
Le non-respect des mandats d’arrêt peut entraîner des sanctions économiques, des mesures diplomatiques et une pression de la part d’organisations internationales telles que l’Onu. Cela peut aussi affecter les relations bilatérales entre États.
Concernant la responsabilité pénale individuelle, notons que les individus qui facilitent le déplacement ou l’activisme d’une personne sous mandat d’arrêt peuvent être poursuivis pour complicité ou aide, ce qui dissuade certains acteurs étatiques ou non étatiques de collaborer avec ces individus devenus des parias internationaux.
Évolution des normes internationales
La CPI joue un rôle essentiel dans le développement du droit international en matière de justice pénale. L’existence de mandats d’arrêt souligne un engagement envers la responsabilité et l’imputabilité, encourageant les États à respecter les normes internationales
En somme, le mandat d’arrêt de la CPI n’est pas seulement un instrument juridique, mais également un puissant outil de justice internationale qui affecte les relations entre États. Il pousse à la coopération internationale tout en mettant en évidence les enjeux de responsabilité individuelle. Cela souligne l’importance de la communauté internationale dans la lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves.
Pour rappel, on citera les chefs d’Etat ayant été visés par un mandat d’arrêt de la CPI :
– le président russe Vladimir Poutine, en raison des crimes de guerre perpétrés en Ukraine, mais son pays ne reconnaît pas la compétence de cette juridiction;
– le vice-président du Congo Jean-Pierre Bemba, reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Centrafrique, condamné en première instance à dix-huit ans de prison, puis acquitté;
– l’ancien président déchu du Soudan, Omar El-Bachir, a été le premier chef d’État en exercice poursuivi par la CPI. Inculpé en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, puis en 2010 pour génocide lors du conflit au Darfour, il sera renversé en 2019 et restera toujours au Soudan, entre prison et hôpital militaire;
– l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo sera détenu pendant sept ans à La Haye, avant d’être reconnu non coupable en 2019 et acquitté en 2021;
– le guide libyen Mouammar Kadhafi, qui mourra en octobre 2011, son fils Seif Al-Islam et son chef des renseignements Abdallah Senoussi, qui sont toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI;
– le président kényan Uhuru Kenyatta est le premier chef d’État en exercice à comparaître devant la CPI en 2014, pour les violences post-électorales ayant déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008, mais il sera acquitté faute de preuves.
C’est ce club de criminels internationaux que Netanyahu et Gallant rejoignent. Et c’est tout dire…
La Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024, avoir délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant.
La CPI a déclaré qu’il n’était pas nécessaire qu’Israël accepte la compétence de la Cour.
Trois dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammad Diab Ibrahim Al-Masri (également connu sous le nom de Mohammad Deif) et Ismaïl Haniyeh sont également concernés par les mandats d’arrêt internationaux, mais ils seraient tous morts, tués par l’armée israélienne.
Le procureur général de la CPI Karim Khan, qui avait demandé, le 20 mai dernier, l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant, a précisé que ces derniers sont visés par la CPI pour «le fait d’affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre». «Nous affirmons que les crimes contre l’humanité visés dans les requêtes s’inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne dans la poursuite de la politique d’une organisation. D’après nos constatations, certains de ces crimes continuent d’être commis», a-t-il précisé.
Le coût du référendum et des élections, organisés entre 2022 et 2023, s’est élevé à 191,8 millions de dinars (MDT), répartis entre 50,3 MDT pour le référendum sur la nouvelle constitution du 25 juillet 2022 et 70,7 MDT pour les élections législatives de la même année.
Quant aux élections locales de 2023, le premier tour a coûté 47,8 MDT et le second 23 MDT.
C’est ce qu’a révélé Farouk Bouasker président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), lors de la séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil des régions et des districts, consacrée à la présentation du projet de budget de l’Instance pour 2025, ce jeudi 21 novembre 2024.
Par ailleurs, le montant du budget de la commission électorale proposé pour 2025 est estimé à 23 MDT, a ajouté Bouasker soulignant que les dépenses électorales projetées pour 2025 ont été fixés à 74,456 MDT, qui seraient financées, le cas échéant, par les dépenses prévues et non allouées pour les élections municipales et législatives partielles qui n’ont pas eu lieu.
Le président de l’Isie a indiqué que le budget de 2025 a été préparé, dans le cadre d’un programme à moyen terme, couvrant les années 2024, 2025 et 2026, en précisant que l’action de l’Instance pour l’année prochaine sera axée sur le renforcement de ses missions en matière d’organisation des élections (communication, sensibilisation, développement des capacités humaines, modernisation du système d’information, entretien des équipements et rénovation des bâtiments), tout en rationalisant les dépenses liées à la location d’équipements, à la consommation d’énergie et en œuvrant à la création d’un centre de recherches et d’études, ainsi qu’un centre d’appel permanent.
Dans le cadre de la 9e édition de la Semaine de la cuisine italienne dans le monde (16-24 novembre 2024), Ice Agenzia, la section commerciale de l’ambassade d’Italie à Tunis, a organisé un événement à l’Institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie de Sidi-Dhrif (Iseth) dédié à la grenade, à l’intention des opérateurs professionnels, importateurs-distributeurs, restaurateurs et hôteliers.
La journée «Italie et Tunisie : nos racines culinaires à travers les perles de la Méditerranée : la grenade», tenue mercredi 20 novembre 2024,a vu la tenue d’un show cooking et d’une masterclass du chef italien Roberto D’Adduzio de l’Hôtel Four Seasons de Tunis, renouvelant, pour la troisième année consécutive, l’activité de formation dédiée par Ice Agenzia aux étudiants de l’Iseth pour les cours de cuisine et de service.
Les étudiants ont préparé un menu dédié à la grenade et expérimenté la préparation de pâtes artisanales, qui font partie du patrimoine culturel et culinaire italien.
Les opérateurs professionnels invités ont ainsi pu apprécier les plats préparés par les étudiants et le livre de recettes créé et distribué lors de la masterclass aux passionnés de cuisine italienne des restaurants italiens de Tunis.
Les pâtes, auxquelles est également dédié l’événement, sont aujourd’hui un «style de vie» dont la demande mondiale en 2023 a dépassé les 16 millions de tonnes et l’Italie est le principal producteur européen de blé dur, avec plus de 1,3 million d’hectares cultivés et environ 25% de blé utilisé dans la production mondiale.
Dans le monde, un plat de pâtes sur quatre est préparé avec des pâtes Made in Italy et en Italie, la consommation par habitant est de 23,5 kg, contre 17 kg en Tunisie, qui représente le deuxième consommateur mondial.
Les principes du régime méditerranéen, désormais inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont toujours placé le bien-être et la santé des personnes au centre, avec des produits de la plus haute qualité et des normes élevées de sécurité alimentaire.
«Cela est vrai aussi bien pour l’Italie que pour la Tunisie, unies dans la promotion du régime méditerranéen, qui implique également une collaboration industrielle très étroite. Dans ce contexte, les échanges italo-tunisiens dans le secteur agroalimentaire placent l’Italie parmi les principaux pays fournisseurs de l’Union européenne (UE), avec une part de marché de 4,2%. Notre pays figure également parmi les principaux pays investisseurs dans le secteur agroalimentaire en Tunisie, avec des dizaines d’entreprises de premier plan qui garantissent l’emploi de milliers de travailleurs. Cette dynamique se développera encore plus à l’avenir, grâce aux projets activés par le Plan Mattei, qui identifie la Tunisie comme pays prioritaire et l’agriculture comme l’un des principaux secteurs d’intervention», a déclaré l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.
L’événement a également permis le visionnage de films consacrés à la production et à la préparation des pâtes fournis par l’Unione Italiana Food. «Les pâtes alimentaires aujourd’hui ne sont pas seulement tradition et convivialité, mais aussi industrie, innovation et technologie», a déclaré la directrice de l’ICE Agenzia à Tunis, Francesca Tango, soulignant que «le chiffre d’affaires 2023 du secteur a atteint 8,186 millions d’euros, avec une hausse de +5,4% pour 2023 et une production de 3 962 075 tonnes; en 2023, le secteur des pâtes alimentaires a exporté 3,819 millions d’euros (+3,1%)», selon les données de l’Istat, l’institut italien de la statistique.
La réunion sur la «Contribution des systèmes durables de gestion des déchets dans le secteur du tourisme à la lutte contre la pollution en Méditerranée : le projet TouMaLi et initiatives similaires en Tunisie», organisée par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet), a permis de mettre en lumière les principaux aspects de cette initiative.
Selon un communiqué du Citet, cette réunion tenue le mardi 19 novembre 2024 est organisée en marge de la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) tenue à Bakou, en Azerbaïdjan.
Présidant la réunion, le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a souligné l’importance de protéger le bassin méditerranéen de la pollution causée par les déchets, soulignant le rôle des différents acteurs nationaux, régionaux et locaux dans la lutte contre ce problème.
Les résultats techniques du projet TouMaLi ont été présentés, notamment en matière de lutte contre la pollution des plages.
TouMaLi, géré par Citet à l’échelle nationale, vise à réduire la quantité de déchets plastiques générés par les activités touristiques du bassin méditerranéen. Il est financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des consommateurs, sous les auspices de l’Université allemande de Rostock et en collaboration avec plusieurs institutions scientifiques du monde entier.
Le projet, qui rassemble un comité de gestion dirigé par des partenaires de Tunisie, d’Allemagne, du Maroc et d’Egypte, vise également à développer et mettre en œuvre des solutions durables de gestion intégrée des déchets dans le secteur touristique en Afrique du Nord afin de protéger les écosystèmes marins et réduire l’utilisation de matières plastiques, notamment à usage unique, dans le secteur du tourisme dans les pays méditerranéens.
Les présentations ont ensuite porté sur les expériences d’autres projets et initiatives en Tunisie, comme la stratégie «Zone Plastique» et l’initiative «Less Plastic Zone».
Les participants à l’événement ont souligné la nécessité d’étendre ces initiatives pour atteindre toutes les municipalités côtières à travers des programmes intégrés dans la stratégie nationale de gestion des déchets.
Les aspects financiers ont également été abordés lors de la rencontre, avec une présentation sur les responsabilités des producteurs et le rôle que peut jouer la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) dans le financement de projets verts et dans la lutte contre la pollution.