Les chauffeurs de taxi n’ont pas chômé pour faire entendre leurs revendications. La grève générale est confirmée pour le 19 mai 2025. En attendant, les citoyens qui, par malchance, devront prendre un taxi ce jour-là, notamment pour aller au travail ou chez un médecin, doivent réfléchir à deux fois, car les moyens de transport alternatifs sont parfois inexistants dans certaines zones. Ce 19 mai, un lundi, début de semaine où tout le monde devrait être actif, risque donc d’être particulièrement perturbé.
Les raisons de cette grève générale sont multiples. Car cela s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes , mais aussi face aux évolutions du secteur.
Les chauffeurs de taxi dénoncent une baisse significative de leurs revenus
En effet, les chauffeurs de taxi dénoncent depuis plusieurs mois une baisse significative de leurs revenus, liée à la stagnation des tarifs officiels alors que le coût de la vie et des carburants ne cesse d’augmenter. Ils réclament une revalorisation des tarifs pour pouvoir couvrir leurs frais d’exploitation (carburant, entretien du véhicule, assurances) et garantir un revenu décent. Sans cette augmentation, beaucoup craignent la précarisation de leur métier, voire la disparition progressive des taxis traditionnels.
Outre les aspects financiers, les chauffeurs soulignent la dégradation de leurs conditions de travail, notamment à une insécurité grandissante dans certaines zones.
Au-delà des revendications actuelles, il est important de garder à l’esprit que certains métiers, dont celui de chauffeur de taxi, pourraient profondément évoluer, voire disparaître, avec l’avènement des véhicules autonomes et de l’intelligence artificielle. Cette révolution technologique a déjà commencé dans plusieurs pays développés, et il est légitime d’espérer qu’elle arrive un jour en Tunisie, apportant avec elle des changements majeurs.
Face à cette réalité, il est essentiel que les professionnels du secteur se préparent à ces transformations, en envisageant de nouvelles compétences et opportunités, plutôt que de s’opposer uniquement à court terme. Car demain, l’IA pourrait bien redéfinir leur métier, et il faudra alors savoir s’adapter pour ne pas rester sur le bord de la route.
A titre d’exemple, le géant chinois de la technologie Baidu s’apprête à tester pour la première fois en Europe son service de taxis autonomes, Apollo Go, avec un lancement prévu notamment en Suisse et en Turquie, selon le Wall Street Journal.
Tandis que la technologie progresse, le visage des taxis tels que nous les connaissons est en train de changer, ouvrant la voie à une nouvelle ère où l’intelligence artificielle et les véhicules sans chauffeur pourraient bientôt devenir la norme.
L’article Taxis en grève le 19 mai : préparez-vous à un lundi compliqué est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.